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Par lenaig boudig le 15 Février 2012 à 05:00
Jeu de la cour de récréation chez jill-bill, 02-15-12
Plan de pension des retraités
pour Janvier et son épouse
Au temps des cerises, Sabine Labouré, pose devant son fiancé, Janvier Geffroy. Sabine semble figée, mais elle sourit au petit oiseau de Janvier qui jouait au photographe ce jour-là.
Quelques jours plus tard, au pied de l’autel, Janvier prit pour épouse la belle Sabine. Pas chaud lapin, n’exerçant aucun métier, Janvier Geffroy comblait ses lacunes par son esprit fort inventif. Auprès de Janvier, Sabine connut tous les grands frissons qui font qu’on préfère demeurer caché sous la couette plutôt que de voir la réalité.
Janvier lui reprochait de se laisser aller, de ne plus porter ses dentelles ni ses froufrous. Sabine demeurait de glace devant lui. Il se mit à sortir toutes les nuits. Il revenait aux petites heures du matin avec une poche d’Arsène Lupin débordante de butin volé aux commerçants du coin. Un jour, il rapporta à Sabine une burqa bleu ciel. Furieuse, Sabine en fit un rideau de douche.
Quand on lui demandait sa profession, fier comme un paon, Janvier répondait : gentleman- rentier de naissance.
Ainsi s’écoula le temps qui passe toujours trop vite. Puis un beau matin, sonne l’heure de la retraite quand tout s’en va sans qu’on ne puisse mettre la main dessus. Janvier devait se résoudre à lancer la serviette. Les fruits de ses labeurs ne suffisaient plus à remplir les armoires de la maison et la pauvre Sabine maigrissait à vue d’œil.
C’est alors qu’il lui fallut faire son dernier coup de maître qui leur assurerait une retraite dorée à l’abri de tous les soucis de la vie.
Passé maître dans l’art du vol à la pige, Janvier sortit son calendrier pour décider de la date du dernier vol de sa carrière. Il se faisait vieux, sa vue baissait et la longueur de ses bras aussi. Il lui fallait passer la main à d’autres.
Sachant que le service postal de Trois-Pistoles, P.Q. distribuait les chèques de sécurité sociale à 12 576 de ses citoyens tous les derniers jours du mois, il encercla le vendredi 31 août. Plus de douze milliers de chèques de cette nature suffisaient amplement pur finir ses beaux jours de l’âge d’or avec la sage Sabine.
Le jour de la fête du travail au Québec, le lundi trois septembre qui suivit le vol du siècle, Janvier et Sabine s’envolaient vers la Floride pour finir leurs vieux jours sous le soleil des Américains. Croyez-le ou non, Janvier ne put résister à la tentation de voler un luxueux écologîte sur trois roues qu’il percevait comme un excellent moyen de se refaire de nouvelles jambes. Outrée, la maîtresse des lieux de ce terrain de camping écologique le fit arrêter et jeter en prison.
Sabine se consola vite dans les bras du vieux Dieudonné Moisan, riche retraité de chez Canadian Castor Bricoleur Inc. qui tomba sous le charme de sa dentition.
Marie Louve
Illustrations cueillies sur le net par Marie-Louve
Et on peut aller voir chez Jill (clic) :
le fameux écologîte
qui a séduit Marie-Louve !
31 commentaires -
Par lenaig boudig le 14 Février 2012 à 05:00
Magie du jour en rouge
pour deux euros seulement
Approchez, approchez !
Laissez-vous emporter par le tourbillondes bisous du jour
Prenez-en un et obtenez-en trois pour le prix d'un !
Approchez, approchez !
Déposez vos soupirs et vos eurossur le bord du chapeau,
Glissez votre coeur au centre et gagnez un Valentinou une Valentine d'un jour !
Aucun échange ni retour possible si non satisfait. Cartes de crédit non-acceptées.
Marie LouveEt, si on veut, on peut aussi aller lire :
Mes ours à moi !
Chanson gag
(clic)
Lenaïg
Sans oublier les belles déclarations
récoltées par la Sirène
Evy
(clic)
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Par lenaig boudig le 8 Février 2012 à 05:44
Hectorine
Jeu de la cour de récréation chez jill-bill.
2012- 02-08
Née de parents anonymes, Hectorine hérita de par sa nature d’un caractère inné de fille de joie. En effet, toujours souriante, avec sa tête de turc, elle en tenait toute une couche les deux doigts dans le nez après avoir vu le loup en se regardant le nombril. Bourrée comme un coing, un soir aux oubliettes, elle était tombée des nues sur un navet qui la paya rubis sur l’ongle sans laisser de polichinelle dans son tiroir. La quille quoi !
Hectorine avait toujours eu la science confuse et un appétit de plumeau intrus. Elle ne voulait pas finir ses jours en queue de cochon. Cette fois, elle ne lâchera pas le poisson devant un ours si mal séché et friand de soupe au lait en tirant le diable par la queue. Pour cette raison, Hectorine posa sa candidature au poste de secrétaire de l’Académie de la langue française. Un grand Goncourt battait la campagne et Hectorine ne voulait pas manquer le pivot du bateau sur ce coup. Au diable les veaux verts de cette campagne, aujourd’hui, elle fera mouche sans le coche. Pas question de se monter le bourrichon, elle veut la part de Léo. Fini le temps des pets de lapin dans ce monde de crapauds qui en bavent des ronds de chapeaux devant elle.
En roulant des yeux de merlan frit et des hanches tirés à quatre épingles, elle avait les jetons cachés sous le manteau quand elle s’élança avant de déposer de plein fouet son curieux culum vite et au parfum, sans vices de forme sur le bureau de son Honneur, la langue française.
Pauvre Hectorine ! C’est la fin des haricots. Pivot la renvoie peigner la girafe.
Marie Louve
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Par lenaig boudig le 5 Février 2012 à 18:00
Mon pays c'est la neige
Sous les pas, elle crisse
La coupe est pleine
N'en jetez plus, calice
Déborde les mots, ma pelle
Blanche ne dérougit pas.
Marie-Louve
***
Pourquoi
C’est la beauté qu’on étale pleine page en montrant des images avec des sourires diamantés, payés par le prix du sang des chaînes d’esclaves mis au travail pour avoir le droit à une seule bouchée de pain ?
Pourquoi
Des tissus de mensonges pavanent des couleurs et des formes sur des passerelles griffées à l’encre noire ?
Pourquoi
Le bonheur court toujours devant nous sans avoir de prix ? Il est toujours ailleurs sur des écrans ou dans une tour de Babel ?
Marie Louve
(retrouvé dans mes vieux cahiers).
***
Tirelou
Vois-tu comme moi, la douceur voluptueuse
Dans mon âme sauvage, amoureuse sans cœur
Sous la lune, dehors, près de toi, bat la peur
Du monde paré d’horreur, ailleurs, majestueuse
Bête d’espace, sous le vent, audacieuse
Traînant glace blanche au soleil, fond sans rancœur
Sans remords, elle s’élance, compte ses pas vainqueurs
Boule, roule s’enroule de blanc, tend l’oreille capricieuse
Dresse la queue, nez à nez, elle flaire le spectacle
Sur le champ son désir, une louve chasse l’obstacle.
Droit devant, haut museau, patte de velours pose
Son œil ouvert surveille, guettant jusqu’à l’aurore
Noyant l’étang de froid, une lune d’or s’endort
En déchirant le vent percé de soleil rose.
Marie Louve
(Souvenir des cours de poésie. Gracieuseté de Slévich . Les erreurs commises sont ma responsabilité. Vous trouverez ci-haut ma poésie boiteuse aux mille pattes désajustées).
Illustrations du net :
- Ours polaire (sauvage) faisant ami-ami avec chien husky de traîneau, dans le Manitoba (Canada), photos et films de Norbert Rosing (nombreux liens possibles en demandant le nom du photographe !)
- Tour de Babel, tableau de Brueghel
- Tapisserie de Jean Lurçat, Aubusson
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Par lenaig boudig le 1 Février 2012 à 05:00
Comme il est écrit
Au temps des papyrus, riches comme des Crésus, les ancêtres de Pétrus régnaient sur les contrées des Saudites Arabies, ainsi nommées en ces temps si lointains que la mémoire a transfiguré les sonorités dans la bouche des hommes.
C’est sur cette ligne généalogique de descendance des Crésus qu’un beau matin à l’heure du coq, Pétrus naquit avec une dent en or attachée à son auguste gencive inférieure. Que je le crûsse ou non, cela n’a aucune importance ni pour moi ni pour vous-mêmes. Suivez ce récit afin que je conclusse une histoire qui servira de prospectus à celle-ci.
Devant ce fils, d’or cousu jusqu’aux dents, son père, le tout-puissant Papypyrrhus, penché au-dessus du berceau ressentit la peur au plexus et au cœur, celle de l’infarctus.
Dans son esprit, un virus aura envahi ses pensées : Pétrus, fils de sa Vénus Lulupuce ne peut qu’être le rebus d’un autre phallus. Pas le sien. Lui, cocus !
Pour reprendre ses esprits, Papypyrrhus ayant toujours vécu à la manière des Bacchus vida d’un trait une pleine amphore de concentré du jus fermenté des fleurs de pavot. Soulagé, il releva le buste en affichant un sourire détendu pareil à celui du sommeil des justes. À cet instant sa muse lui mit la puce à l’oreille : « Papypyrrhus ! Écoute la voix Delà qui t’ordonne de veiller sur Pétrus, son fils bien-aimé. Par Lui, tous les déserts t’offriront le fruit noir de tous les pouvoirs de ce monde. Pétrus t’apportera le pétrole et sa gelée. Fais de Vénus Lulupuce, une reine descendue des nues et couvre-là de voiles de soie de la tête aux pieds pour qu’aucun regard ne la souille. Telle est la volonté de Delà ! »
En ce temps-là, il en est ainsi aujourd’hui. Pétrus carbure encore.
Marie Louve
Illustration : choix de Marie-Louve
Pétrole, Arabie saoudite en rupture de stock ? www.midi-terre.com
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