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    Dans un vallon de paysans trimant dur la terre et ses glaces tyroliennes,  les cloches de l’église du hameau Südtirol, Alto Adige, fendent l’air à toutes volées. C’est pour la belle Wallis, fille de la baronne  Wilhelmine Von Hillern et d’Alfredo Catalina qui prend mari dont elle ne veut pas.

     

    Pour une histoire de vaches et de prés verts, on jette la gracieuse Wallis dans les  bras du puissant Gelner Strominger, premier fils vautour du vieux renard d’Alto Adige.  Une tragédie. Tout le village pleure ce mariage arrangé pour briser le chœur des anges grecs. Au pied de l’autel, en larmes, Wallis à la voix d’or, chante un aria à sa mère :

     

     


     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=-pkNpl-tZIw&feature=related

     

     

     « Eh bien, je m’en irai loin,
    Aussi loin que l’écho de la pieuse cloche...
    Là, à travers la neige blanche !
    Là, à travers les nuages d’or !
    Là où l’espoir
    Est regret, est regret, est douleur !
    O de  toi ma mère, maison joyeuse,
    La Wally s'éloignera, très loin de toi,
    Et peut-être, peut-être ne reviendra-t-elle jamais plus vers toi ,
    Tu ne la reverras plus !
    Jamais  plus... jamais plus.
    Je m’en irai seule et loin...
    Aussi loin que l’écho de la pieuse cloche,
    Là, à travers la neige blanche !
    Je m’en irai, je m’en irai seule et loin...
    Et à travers les nuages d’or ! »

     

     

    Outré et mortellement offensé pour l’honneur de son fils,  Strominger père, réclame un duel dans le sang pour laver son honneur et garder les vaches et les prés de la baronne.

     

    Dehors, altier, juché sur son puissant destrier à la robe de jais, Walter amoureux fou de sa dulcinée, la douce Wallis aux yeux de pervenche, entame d’une voix de ténor le traditionnel yodle de son village voisin.

     

    Dans l’église, la tension des invités devenus hostiles aux deux familles, monte à ce point qu’une étincelle de la courte mèche du lampion suspendu au-dessus du  sanctuaire mettrait le feu aux poudres. 

     

    À cet instant, Wallis, des edelweiss plein sa blonde tignasse, prit ses jambes à son cou et courut jusqu’à la sortie de l’église, là où, son beau Walter l’attendait. Dans ses bras de titan, il l’emporta au bout du monde à Milan.

     

    C’est à la Scala  que ces deux tourtereaux devinrent des célébrités de l’opéra : la diva, la Wally et Caruso lui-même. 

     

    Les histoires d’opéra ont le droit qu’on  change la fin. Pas nécessaire de mourir pour chanter et jouer les grandes scènes classiques. J’ai dit !

     

     

    Marie-Louve    

     

     

     

    Illustration pour la blonde Wallis :

    Femme, Alphonse Mucha



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  • Mic Robien et l'hameçon

    Mic tape sur son moteur de recherche. Il attend.

    Cyberencontre
    contact-blancheneige@nainet.com  

     

     

    De notre côté, jouons au voyeur et plongeons notre oeil grec sur l'écran des "clavardeurs" masqués en scène et en action ici-bas.  
    Minuit. Dans le sous-sol de Mic Robien tel que nous l'apercevons à travers des murs qui parlent. 
     


     Mic Robien
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    Ailleurs, dans son pantalon et dans son salon, nous apparaît Karl Abelmou
     

     
     
    Mic, ayant aperçu en vitrine, une nymphette, sur un clic de souris élance ses doigts baladeurs sur son clavier. L'imprudent oublie que la nuit le chat ne dort pas.
     
     
    - Bonsoir ! Ça va ? Comment t'appelles-tu ?
     
    - Et toi ?
     
    - Mic, mais pour les intimes, c'est "Micky". T'as quel âge ?
     
    - Moi ! C'est Mélusine Anchois. J'ai 19 ans. Et toi ?
     
    - Mélusine ! C'est joli. Elle est jolie Mélusine ?
     
    - Je rougis. Vous me gênez quand même. Si. Un peu. Je n'aime pas me vanter, mais puisque vous demandez. J'ai gagné le dernier concours de beauté  des duchesses pour la levée de fond  Des Trois Petits Cochons D'or pour le Gala des Zoscars. 
     
    - Vraiment ? Il en a de la chance ton petit copain ! Tu habites chez tes parents ?
     
    - Pas encore. C'est eux qui n'habitent plus chez moi. Pourquoi cette question ?
     
    - Tu habites avec un garçon ?
     
    - Pas toujours. Pourquoi ?
     
    - As-tu une Webcam ? J'aimerais ça voir une vraie duchesse de beauté.
     
    - C'est gênant ! Je suis en baby doll. J'allais au lit juste avant que j'entende la sonnerie de ma messagerie.

    - Allez ! Faut pas se gêner d'être jolie Mélusine. Ta beauté est un cadeau des anges pour les hommes. Crois-tu en Dieu ? C'est lui qui veux que les hommes louent ta beauté. 
     
     - Je n'y avais pas pensé. Ben oui, on dirait que vous n'avez pas tort. Je dois l'admettre. On peut se voir chez vous ? Je préférais. J'ai honte, je n'ai pas fait mon ménage.
     
    - Ah  Mélusine ! Oui, oui chez moi.  Maintenant, rien ne me ferait plus plaisir. Tu peux ce soir ?
     
    - Bien sûr. Je m'ennuie. Donne-moi ton adresse. Je saute dans ma BMW et on fera connaissance autour d'un verre de Bourbon, Tu en as ?
     
    - T'inquiète pas. J'ai du Bourbon. Le meilleur pour toi. Prends mon adresse et mon numéro de téléphone. Alors, Mic Robien,  1140 Laporte-du-Divan-Vert. J'habite à Poil.       Téléphone:             66 640 165

     
     
    -  T'es vraiment cool. J'arrive.
     
    -  Mélusine ! Je voudrais te voir avant. Sois mimi, le temps de me mettre en appétit ! Mélusine ! You ouuuuuuuuuu ? Mélusine ! T'es déjà partie ?
     
     
    Fond d'écran noir.
     
    Mic Robien court à la douche et pendant ce temps, Mélusine et son ange gardien, Laurent Outan, sont en route vers Poil.  Les affaires sont les affaires.
     
     
     
     
     
    Mélusine Anchois et Laurent Outan
     
    Marie-Louve
     

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    Pour vous dire mes bons amis combien la vie était devenue coûteuse, à ce point que le gros Vital à Maurice de Normand n’arrivait plus à boucler ni sa ceinture ni son budget du mois. Sa pauvre Démerise venait de rendre l’âme. Le curé ne voulait pas de son cercueil dans son cimetière qui rapetissait à vue d’œil en cause de ses paroissiens qui ne payaient plus leurs dîmes des douze mois de l’année. Il fallait bien que l’argent rentre par quelque part et ce quelque part était la location des terrains au cimetière. Le loyer d’un mort était plus cherrant  que la location d’un espace de stationnement pour une vieille bagnole. Vital se grattait l’occiput ne sachant comment sortir de ce trou-là.  

     

    Le veuf à vif de sa douleur n’avait plus le choix. Même en mettant au clou sa vielle guimbarde, cela ne couvrait pas le prix de la terre pour mettre Démerise à couvert avec les vers pour la recomposer ou la biodégrader. C’était selon le point de vue des croyances.

     

    Il devait trouver un moyen pour ne pas garder Démerise morte sur le siège avant de sa vieille bien-nommée, Rossinante de tôle blanche.  C’est alors que Vital dû se résoudre à retourner chez son père, le vieux Maurice à Normand qui survivait  de choux gras cultivés sur les arpents de la ferme ancestrale de l’époque du grand Napoléon lui-même. Si, si, le vrai grand Napoléon.  

     

    Il présenta son plan d’action à son père aussi grigou que le curé. Ce dernier accepta le projet de Vital en lui faisant signer un contrat de partenariat à part égale pour cette nouvelle entreprise qui promettait d’être lucrative. Ainsi naquit, Crémation Vital, Maurice Éconopak. Inc.  

     

    Démerise fut la première cliente de cette nouvelle compagnie. Vital devint marchand de la mort entreposée  à prix modique. Avec les cendres, le père Maurice les embaumait d’encens acheté au Dollorama de la paroisse et les revendait au curé à prix d’or.  Les chiffres d’affaires du curé fondaient comme la mort chez  Crémation Vital, Maurice Éconopak. Inc.

     

    Vital avait compris que l’abus faisait le moine et sa vitalité.

    Dès l’aube, quand il s’attelait à son travail, Vital ne manquait jamais de prier sa Démerise qui l’avait sorti du trou.

     

    Marie Louve

     

     

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    Ruban de cristal

     

    au soleil fond en éclats

     

    fracas   l’eau trouble.

     

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    Ruée sous glaces

     

    froid couve chaud le printemps

     

    déborde crue des eaux.

     

     

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    Marie Louve,

     

    Textes et photos : la débâcle au Québec (2004).

     

     

     

     


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    Do, ré, mi nous irons au bois avec Dada
     
    Oeil-de-chat glissé aux pieds de soie
     
    Vigne ronde où s'envole Bach sur le dos de Macha 
     
    Chapeau triangulaire en tête, éventail ouvert sur terre
     
    Cruche au garde-à-vous,  coule l'âme du vin,
     
    Muse, viole, hautbois, arpèges et haut-relief
     
    Au fond, là-bas, les pas perdus, sur une chaise
     
    Macha pose des langues-de -chat sur son clavier
     
    Fa, sol, la, si, do, le dos de Macha ne tourne pas rond
     
    Macha  « au dos d'oiseau qui fuit vertical
     
    Au dos de vif-argent
     
    Au dos de lumière »
     
    Macha n'est pas la femme de Breton  
     
    Marie-Louve

    Texte, et choix d'illustration 

     


    http://travelinghost.blogspot.ca/search/label/surrealism 

    Tableau de Michael Cheval 

     

     



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