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Par lenaig boudig le 28 Février 2012 à 01:05
-Charmante et magnanime Magdelon, m’accorderiez-vous l’infirme valeur de déposer votre œil de biche sur mon réticule ? Croyez-vous que sa préciosité convient à notre bonne société ? Fait’ il offense au regard des gens de bien que nous croisons en tenant nos jupons attachés à notre petit doigt en l’air m Mine de rien, tout en marchant d’illusion sur un coussin d’air bordé de roses et de muguet ? Ce réticule emprunté retient tous mes savoirs recueillis auprès des nôtres de la haute bougrerie de Grogribus en formation offerte dans les salons des thés Micdebout servis sur un plateau d’argent. Tête-bêche, enfoncées, toutes mes valeurs sont en lettres moulées bien des pensées en courant. Elles sont tapies au fond de mes manières reconnaissantes. Ratifiez-moi votre faveur et votre savante connaissance des choses précieuses que je dois apprendre pour séduire et garnir mon raffinement de votre finesse. Je ne veux qu’ouïr votre sagesse, sans jamais sotte ne paraître en ces lieux de discussions illuminées.
-Cathina, ma douce mie, vous me voyez fort aise devant tant de bonté éblouissante en vous pour que je vous confie de mes sentiments les plus nobles, ma franchise à cœur ouvert. Apprenez la bouche en ô qu’il faut jouer du manicordion avec intelligence pour avoir du foin dans nos bottes et avant tout, être au fait que de ne pas être une flèche n’auréole pas nos fronts ceints de nos lauriers. Celui qui en tient une couche ne fera pas long feu sur nos galeries et les barres à thé seront droites comme des icônes devant nous. S’acheter une conduite exige le renoncement de sa chair en pâture à ces manants en rue sans chercher noise ni devoirs de servitude. Avoir de la branche devient notre ultime devoir d’aristocrates grimpées, grimées, pour enfin accéder au faîte de notre incontestable convenance mesurée à l’idéal absolu. Soyons les falbalas de notre brillante société réservée aux femmes plumées en abondance de pieds en cape, soyons griffées de grâces et choisissons nos princes monseigneur qui nous porterons aux nues sans nous toucher.
-Avançons, hâtons le pas ! Je vois poindre à l’horizon ce roi soleil qui nous guide. Pâmons-nous ensemble, le réticule me pèse de son excès, mes escarpins tremblent sans alexandrins de vair et mes écus se languissent de ne pas exister.
Marie Louve
Texte, et choix d'illustration
6 commentaires -
Par lenaig boudig le 25 Février 2012 à 09:52
Souris-moi
Sur un air de cha-cha-cha, Charivari fait le joli cœur.
Sa souris joue l’Arlésienne. Il l’attend. Ce soir sera le grand soir. Bien avant l’heure du coq, le coucou aura chanté.
Charivari danse. Depuis potron-minet, Charivari attend sa souris, mais sur le trottoir, l’œil noir, un cerbère sur son séant faisait bonne chère d’un oiseau carabiné de mauvais augure. Ainsi plumé, l’oiseau disparut. Aucune souris en vue. Sous l’œil gris ou vert, Charivari ne se dorait pas la pilule. Le cerbère grossissait à vue d’œil. Sera t’il la poule mouillée à qui ne restait qu’à poser un lapin à sa souris qui le passerait à la trappe.
Que faire ? Rester en carafe ? Tomber de Charybde en Scylla ou demeurer de marbre devant ce chien de faïence ? Pour ce cerbère, il ne voulut point être le dindon de la farce. Il ne mettra pas cent sept ans pour faire florès avec sa souris ! Il renvoya le cerbère à la saint Glinglin, courut à sa lune de miel avant le chant du cygne.
Clic !
Marie Louve
et les expressions françaises
Texte et choix de photos de Marie-Louve
(photos du net).
8 commentaires -
Par lenaig boudig le 24 Février 2012 à 13:56
-Mais qu’est-ce qu’on fait-là nous deux ?
-Qu’est-ce que tu peux être dingo mon ami ! Qui t’a enseigné qu’on devait demeurer enfermés dans les pages des livres, ou être oubliés sur des tablettes ? J’en ai marre d’être un loup qui n’avait que la peau et les os devant toi le beau Dogue, mais si peureux qu’il te fallait complaire à ton maître. Allez hop ! Saute dans ce pousse-pousse, sinon on risque de finir nos jours au fond d’une casserole. Encore heureux qu’on ne soit pas la Panthère Rose. Contrairement aux Américains, qui préfèrent les chiens-chauds, le chat-chaud est fort apprécié dans ces contrés. Et je ne jure de rien quant aux canidés de notre espèce. Suis-moi, tu auras bien meilleur festin.
... ?
La suite ? A lire à tout prix sur la communauté de Pierre Carambaole, l'Ami-mot !
Jean de la Fontaine et son chien chez les Chinois
Marie-Louve
5 commentaires -
Par lenaig boudig le 22 Février 2012 à 05:00
Sous son chapeau à fleur du mal, Violaine sait l’art de manipuler avec tant de sournoiserie qu’on préfère léviter plutôt que de la croiser. Devant sa sœur Violette, elle invoque des raisons logiques pour mieux la culpabiliser.
-Violette, n’as-tu pas honte de raconter tes amours aux alentours ? Moi, je garde ma chambre à coucher privée et jamais je ne dirais que je couche avec mes deux amis. Je suis une femme respectable moi ! Je ne suis pas comme ta voisine qui fume et boit du vin avec toi. On devrait interdire à ces mauvaises créatures le droit d’exister. Si au moins, on les enfermait dans des monastères, le mal serait caché aux yeux du monde. Moi, je serai honnête et franche pour une fois : s’il y a des règles, c’est justement pour mieux frapper là où le bât blesse. Voilà, l’unique moyen de contrôler les imbéciles de même nature que toi. C’est par amour pour toi que je te mets en garde. Ne va pas croire que je doute de ton bon jugement. Je disais moi-même à ceux qui parlent dans ton dos que tu n’es pas si idiote qu’ils le prétendent. Parfois, tu sais être aussi intéressante que moi. Il suffit que je t’aide un peu et quand tu fais exactement pareil à moi, tu deviens supportable. Ne va surtout pas croire que je suis jalouse parce que le bel Adonis sur son vélo te traîne partout dans son cœur. Au contraire, sache qu’il m’envoyait des lettres d’amour en secret. Ne me demande pas de te les faire voir, je les ai brûlées pour t’éviter de la peine. Ta meilleure amie, Delphine, dit que sans ton poste de directrice chez Dior, elle n’aurait aucun intérêt à te fréquenter ni à t’inviter dans ses salons. Sois bien chanceuse que je ne dise pas dans tous les journaux à potins ce que je sais de toi…et bla-bla-bla.
C’était Violaine Monaural. Vous la connaissez ?
Marie Louve
Texte et choix de photos du net
21 commentaires -
Par lenaig boudig le 20 Février 2012 à 05:00
Défi croqueurs no 75 pour Lenaig
***
Tête d'oiseau
C’est moi bibi plumé.
Dessous, je fais la tête
Au vent, je l’ai perdu
Qui m’aime me suive
Courez, courez, pour lui.
L’oiseau s’est envolé
Jamais, jamais vous ne le rattraperez.
***
Femme au fumoir
J'ai dans la tête
Des idées noires
Qui m'aime me suive
J'ai des idées d'en faire
Une permanente folie.
***
Toile de raison
C’est moi bibi tissé.
Une araignée dans le plafond,
Dessous, je fais la tête
Dans l’étoile
Au vent, je l’ai perdue
Qui m’aime me suive
Courez, courez, pour elle.
La raison s’est envolée
Toujours, jamais veuve ne restera.
***
Trois Grâces au parfum
En haut d’une tour
Qui m’aime me suive
Demeurez à l’écoute
Bibi Antenne transmet.
***
Marie Louve
Textes et choix de photos de Marie-Louve
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