• Bicyclette roues triangulaires

     

     

    Coucou Jill !

     

    Voilà que mes comms ne passent plus du tout ! Alors, je m'y prends autrement !

     

    Je viens de lire ta page sur ... le fils de Dracula et je te mets cela :

     

    Une belle imagination, dans le genre,  pour ce physalis, que j'aime beaucoup en fleurs séchées.

    L'amour en cage, ou la lanterne japonaise, deux jolies désignations pour cette plante, réinterprétées par toi pour nous glacer d'effroi !

    Bizzz !

     

    Lenaïg

     

     

    Photos du net : OB pédale dans la choucroute !

     

     

     

     

    bicyclette-roue-carre - www.villiard.com

     

     

     

     


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  • jeu-habemus-papam-5-2-places-de-cine-a-gagner

     

     

     

     

    Aller au cinéma ... Cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps ! Bon, je présente la chose bizarrement, peut-être encore sous l'influence du film que je viens de voir ce matin (!) : cela ne vous tombe pas sur le coin de la figure ; si vous voulez prendre connaissance d'un film qui vient de sortir, il faut vous rendre au cinoche ! Seulement , ça coûte maintenant cher, comme tout !

     

    Je projetais vaguement de chercher quelle salle diffusait La piel que habito, d'Almodovar, mais, ce matin, en postant la page de Denis Costa (chapitre 17 de Une enquête du commissaire Rizzoli) et en choisissant le fond sonore, j'ai ressenti l'envie de choisir plutôt Habemus papam (nous avons un pape), de Nanni Moretti (lui aussi originaire du Haut Adige, comme Denis Costa et son personnage Guido Rizzoli - étonnant, non ?).

     

    Séance de 10 h 30 à MK2 Quai de Seine, non loin de chez moi, 6 euros la place, l'idéal ! J'ai longé le canal de l'Ourcq sous un soleil déjà éclatant, encore très agréable mais, lorsque j'ai émergé de la pénombre du cinéma, ce soleil, auquel je tournais le dos pour rentrer chez moi, me brûlait carrément le haut et le bas du dos à travers jean et chemisier !

     

    Toute petite file d'attente, pas mal de spectateurs, sauf les cinq premiers rangs devant l'écran complètement inoccupés.

    Alors, assez digressé, que j'en vienne à mes impressions sur le film.

     

    Je suis restée un peu sur ma faim à la fin, je suis obligée de l'avouer tout en me moquant de moi-même ! Qu'attendais-je, en

    fait ? D'entrevoir une étincelle divine au détour d'une scène (on ne sait jamais ...) ?

    Je n'ai pas lu ni entendu de critiques avant d'y aller. On m'a dit : ce doit  être encore un film où on se moque des curés !

    Eh bien, non, je n'ai pas vu les choses comme cela. On n'ignore pas que le Vatican n'est pas peuplé uniquement de personnages quasi angéliques ni de bisounours, mais dans le film, il n'y a pas non plus de figures destructrices, qui saperaient l'institution ...

     

    C'est beaucoup plus insidieux ! Mais "insidieux" ne correspond pas à ma vision, et je cherche un terme plus approprié, qui ne soit pas péjoratif ... Subtil ? Profond ? A aucun moment, la foi n'est mise en cause, du moins pas directement. Et il n'est point question du doute, des doutes qui assaillent tous ceux que la foi accompagne tous les jours ...

     

    Je ne voudrais pas déflorer le sujet pour ceux qui éprouveront l'envie d'aller découvrir par eux-mêmes ce que cache cette déclaration latine du titre, qui retentit après l'élection d'un nouveau pape, d'autres dans les media s'en chargeront pour moi ! Il y a toujours quelqu'un qui vend la mèche, non ? Je vais tâcher de ne pas le faire.

     

    Je me suis appliquée à comprendre l'italien, aidée bien sûr par les sous-titres et Michel Piccoli, qui incarne le nouveau pape, s'exprime dans cette langue qu'il doit connaître mais où perce des intonations françaises. Je l'ai ressenti par rapport aux autres personnages ; est-ce volontaire ou pas ? En tout cas, cela accentue bien la distance entre lui et tout son entourage à partir du moment où ... la bombe lui tombe dessus ! Il ne s'y attend pas, il ne figure pas dans les favoris et c'est lui qu'on finit par élire !

     

    Solitude écrasante, il en est abruti ! Il accepte, un peu mécaniquement, pour partir en courant, après l'annonce officielle que le nouveau pape va apparaître au balcon Place St Pierre faire sa première déclaration, se réfugier dans la grande salle du conclave désertée. Désarroi général : les trois hauts dignitaires se retirent alors du balcon en marche arrière, la fenêtre reste ouverte mais vide, du noir entre les grands rideaux balancés par le vent ! La foule innombrable sur la place, se tait, les petits drapeaux se baissent, les visages sont tendus et inquiets. Le Vatican s'en tire en faisant passer l'information que le nouveau pape veut être tout à fait prêt, qu'il a besoin de méditation avant de se faire connaître au Monde.

     

    Les spectateurs ont droit à de délicieux moments ; on rit, avant l'élection,  quand on entend tout haut certains cardinaux réunis en conclave (même les favoris) prier Dieu qu'ils ne soient pas élus et, une fois que le nouveau pape, dont le vrai nom est si peu prononcé que ... je l'ai oublié, a réussi son escapade, on rit aussi des subterfuges du dignitaire en charge pour faire croire que le pape occupe bien ses appartements : un garde suisse se voit attribuer le rôle d'ombre du pape, devant aller et venir en tenue blanche le soir d'une pièce allumée à l'autre, bouger les rideaux (un peu trop frénétiquement, d'ailleurs, détail désopilant), occuper les appartements de temps à autre dans la journée, en profitant pour écouter, fort, de la musique ou regarder la télé et, surtout, déguster de succulents petits déjeuners pour que le plateau papal redescende dégarni, preuve du bon appétit et de la santé du pape. On rit encore du match de volley organisé entre les cardinaux, qui n'ont toujours pas le droit de sortir, par le psychiatre réquisitionné, et du vent de folie joyeuse qui règne alors dans la cour aménagée pour la circonstance. Je ne sais pas pourquoi mais cela m'a rappelé la fantaisie des matches de quiddich au Collège Poudlar dans Harry Potter ! Atmosphère surréaliste ?

     

    Tout le jeu de Michel Piccoli est en retenue, à part plusieurs grands coups de colère qu'il pique contre ce qu'il considère comme une aberration ! On rit, encore une fois, lorsqu'une première séance de psychanalyse est organisée entre le professeur et le malheureux nouveau pape, assis l'un en face de l'autre, mais à portée de voix de tous les cardinaux groupés autour ! On rit des coupes sombres faites dans les questions permises au professeur : pas de questions sur le sexe, sur la mère, très peu sur l'enfance ... On rit de ce qu'on voit mais on se dit que l'aide tant demandée par le pape ne peut lui parvenir que difficilement !

     

    Qu'arrive-t-il à ce nouveau pape de spécial, qui fait qu'il tarde à prendre ses fonctions ? Un cri récurrent s'échappe de ses lèvres : aiutami ! aidez-moi ! Il l'adresse à la cantonnade aux cardinaux, qui ne savent que lui répondre sauf que tout va bien aller, à son "aide de camp" qui pourtant déploie des trésors de sollicitude pour le rassurer (au point de commettre une énorme imprudence), il l'adresse à Dieu ... Il l'adresse aussi, une fois qu'il s'est échappé, en civil, inconnu, à des personnes qu'il rencontre au dehors, chez qui il trouve un écho et de l'aide concrète ...  Son problème, c'est qu'il sent, qu'il pense qu'il n'est pas à sa place, qu'il n'a pas les capacités requises et ... Dieu sait s'il réfléchit, il ne fait que cela !

     

    C'était donc très original ! Mais si on s'attend à voir un film satirique ou démolisseur, on se fourvoiera ! Pour moi, c'est du comique où la légèreté aide à vaincre le désarroi. Il m'est arrivé à moi aussi de douter de mes capacités, à tort parfois certainement, ou d'avoir l'impression de ne pas me trouver au bon endroit au bon moment ... Curieusement, j'ai revécu des bouts de vie personnelles !

     

    Comment s'achève la réflexion du nouveau pape, que contient sa déclaration tant attendue quand, enfin, il regagne le Vatican ? Je ne peux pas le révéler, pour la raison que j'ai indiquée plus haut ! Pourquoi ai-je avoué, plus haut également, que le film m'avait laissée sur ma faim ? Parce que les questions restent bien plus importantes que la réponse, ou les réponses ! En même temps, j'aime bien les questions qui en appellent d'autres !

     

     

    Lenaïg

     

     


     

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  •  Sacré poney ! Pays de Galles début années 70

     

     

    8 h 33, je suis réveillée depuis deux heures à peu près, j'ai pris mon petit déjeuner : mordu dans deux tranches de pain tartinées de fromage brousse et croqué avec délice une demi-douzaine de p'tites tomates coeur de pigeon, bien rouges et bien meilleures que des bonbons, étant donné que la confiture m'est interdite, le tout arrosé d'un jus de pamplemousse coupé d'eau et bien sûr de deux bonnes tasses de café sans sucre (cela, ce n'est pas difficile, il y a belle lurette que je ne sucre plus mes boissons chaudes).

     

    Merveilleuse journée editedQuand l'appétit va, tout va, dit-on. On dit aussi qu'on est ce qu'on mange. Ce doit être vrai dans une certaine mesure. je me rappelle que je n'étais jamais aussi performante lors des devoirs sur table, examens et concours divers sur lesquels j'ai pu plancher, que lorsque j'avais pris la peine d'absorber un bon petit déjeuner ! Je me souviens qu'en pleine déprime, j'ai perdu pendant deux ou trois mois l'intérêt pour la nourriture, tout avait goût de papier, ou aucun goût du tout, je me forçais, c'était pénible de mastiquer ... Et la nourriture présente parfois des pièges qu'on n'aurait pas soupçonnés, comme en ce moment les fameuses graines germées, porteuses d'une bactérie tueuse dont je n'arrive pas à retenir le nom. On a mis le temps à la trouver, cette coupable et, entre temps, on a accusé à tort les concombres, ruinant les efforts et les espoirs des cultivateurs d'Espagne et d'ailleurs.

     

    Et je me mets à cogiter, sur tout et n'importe quoi et je me dis que je vais taper un petit billet, aiguillonnée par la vague angoisse que ... je suis en train de perdre la main, que je m'étais dit en ouvrant ce blog que j'écrirais au moins un texte par jour et que j'ai maintenant du mal à le faire ! Quoi ? plus de tonus pour participer au Magazine de l'Esprit de le lettre de Dominique Bar sur facebook et jouer aux textes des mots imposés ? M'enfin, il faut que je me ressaisise ! Plus assez "bad" ou "mad" pour piloter ma propre Deuch' sur les routes chaotiques du Plumart ? Fatigue de fin d'année scolaire (car, oui, depuis trois ans et demi maintenant, je suis à nouveau à ce rythme-là) ? Fatigue due aux sautes d'humeur du climat, aux changements brutaux de température ? A Canal1 - 23-04-10Paris, nous avons eu droit à une semaine ou deux de canicule dignes du plein coeur d'un été qui se respecte, pour nous retrouver plongés dans une fraîcheur d'automne, cela éprouve les organismes.

     

    Quand je pense que mon ours a enfourché son vélo, qui dormait dans le garage, hier, pour aller rechercher la voiture qui se faisait changer sa courroie de transmission distribution (oups, rectification !) et qu'il a fait ses seize kilomètres sans difficulté, sur ses petites routes en lacets, pleines de descentes et de montées, lui qui ne le prenait plus que pour accompagner sa petite fille sur ses rollers ou sur le sien dans un périmètre restreint autour de la maison ! C'est peu, pas grand exploit, dirons les habitués ? Pas grand exploit, non, mais moi je me réjouis qu'il l'ait réussi ! C'est bête, mais je suis fière de lui, hi hi ! Il ne reste plus qu'à m'y mettre aussi, mais ... non, je suis comme les chevaux, j'ai grand peur des voitures ! Que l'ours dorme un peu tard ce matin lui fera grand bien.

     

    Et entre 7 h 00 et 9 h 00, le matin, c'est souvent que je pense à ceux de mes chers amis avec lesquels je n'ai pas eu de contact depuis longtemps et que je leur passerais bien un coup de fil ! C'était l'anniversaire d'une grande amie de lycée ce matin ; par Trombi.com j'ai pu le lui souhaiter, comme d'autres camarades de l'époque l'ont fait également et sa réponse m'a fait chaud au coeur ... Dommage qu'elle ne soit pas sur facebook et il est plus que probable qu'elle ignore l'existence de ce blog ... Nous avons eu des discussions intimes ou passionnées, ou les deux, et fait les quatre-cents coups ensemble (enfin, toutes proportions gardées !). Et mes amis navigateurs, qui avait un superbe voilier, qui ont vécu à la Guadeloupe, petit à petit j'ai perdu leur trace, il faut que j'essaie de les retrouver (j'ai aperçu un de leurs fils sur facebook !).

     

    Coucou Maman editedCe n'est pas le moment d'appeler les gens à cette heure matinale, hélas ! Même les amis, de vrai et de plume (mais les deux se confondent un peu, pour la place qu'ils occupent dans mes pensées), ce n'est pas décent de les appeler à ces heures indues ! Dommage, il y a par ailleurs mon amie chanteuse Frédérique, à qui je n'ai pas donné de nouvelles depuis longtemps et qui s'est lassée de me solliciter ! Il est vrai que nous n'avons plus eu de stages de théâtre, organisés par elle, qui est aussi metteur en scène, faute d'argent et de participants ! Plus de fous rires lors des répétitions ! Elle, c'est sûr, il est bien trop tôt dans la journée pour lui téléphoner ! Allez, plus tard, je le fais !

     

    Les amis de plume, sous leurs pseudos, font qu'on ne sait pas toujours à qui on a affaire ! Certains, oui et l'amitié se prolonge par des conversations téléphoniques et des emails (coucou, Marie-Louve ! Salut Dominique !), ou de chouettes rencontres parfois. Mais d'autres, même s'ils n'échappent pas à la règle et révèlent beaucoup d'eux-mêmes par leurs écrits, le mystère persiste et c'est tant pis pour eux -ou tant mieux !- si on se fait une toute autre idée des entités dissimulées derrière les pseudos !

     

    Oups, après deux interruptions, deux appels, hé oui l'inverse peut se produire aussi, il est temps de mettre fin à ce billet. Premier coup de fil de ma maman, indispensable ; deuxième coup de fil, de quelqu'un qui prend une place très importante dans la réalisation d'un projet qui me tient bien à coeur ! J'ignore si mes lignes de ce matin présentent un quelconque intérêt, sauf pour moi ; on verra bien, je poste !

     

    Lenaïg

     

    PS : des illustrations, vite ! Lesquelles ? J'en tiens une déjà, celle du poney au Pays de Galle, sur le dos duquel je me trouvais et ne savais pas le diriger ... Il n'en faisait qu'à sa tête, quand les autres avançaient, il restait brouter, il s'arrêtait (ce qui m'a permis de prendre cette belle photo) ou il se mettait à cavaler à ma grande frayeur (heureusement que la monitrice veillait au grain ...). C'était avec la grande amie et confidente évoquée plus haut que nous étions allées une semaine au Pays de Galle, mais elle avait déjà fait du cheval, moi pas ! Or, il n'était pas prévu d'entraînement en manège ! Ensuite, notre belle rencontre, à Di et moi ! Et Denis Costa et moi pris par l'objectif de mon ours au bord du Canal de l'Ourcq ! Puis Maman à ma fenêtre ! Et Frédérique en concert, avec Nathanaël et Jonathan !

     

     

     

    Those that sailed by the Horn edited

     

     

    Et pourquoi "Cecilia" de Simon et Garfunkel en fond sonore ?  Rien à voir avec le billet, mais cela me replonge dans la période de mes 20 à 30 ans !

     

     

     


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  •   Philippe Noiret - www.encinematheque.net

     

     

    Je rebondis, ce jour, sur un gentil commentaire de Jill Bill à la suite de mon petit essai sur le prénom Placide, pour sa Cour de récré ... Rebondir est un bien grand mot, qui me rend d'ailleurs moqueuse à mon sujet !

     

    Pourquoi ? Parce que Jill Bill est irremplaçable, sur OB ! Elle parvient à être partout à la fois, participe activement à moult communautés, organise des jeux et des récompenses à la clé. Et qu'elle est fidèle à ses amis de plume : elle s'enquiert toujours de ce que nous avons écrit sur notre blog, par exemple, elle lit et pose des commentaires intéressants, pertinents ou malicieux ! Hélas non, Jill, si tu tombais malade (ce que je ne souhaite pas du tout), je ne pourrais pas et ne saurais pas faire tout ce que tu fais, je fatigue, je m'essouffle très rapidement ... Il y a encore deux ou trois ans, cela aurait été possible, j'adorais lancer des jeux et mener la danse !

     

    Notre blog a été accepté dans quatre communautés : celle des Croqueurs, celle de la Cour de récré, celle de l'Arbre à mots, de ff, et le Coucou du haïku chez Mamylilou, passionnantes toutes les quatre. Je demande pardon à ff de ne pas arriver à être plus présente dans ce bel Arbre à mots ...

     

    Alors, je vais nous poster ici un email d'Anaëlle, mon amie presque de mon âge (plus jeune d'un an !), qui écrit très bien elle aussi et qui ne le fait plus, par manque de temps (elle travaille en ce moment à plein temps) et par lassitude ("je n'ai rien d'intéressant à écrire", ce qui est faux, je le sais !).

     

    Voici l'email qu'elle a reçu et qu'elle m'a transmis. C'est bien vrai que, même si les rhumatismes ou l'arthrose, les coups de lumbago me laissent tranquille depuis un bon bout de temps (je touche du bois), il suffit que j'aie deux expéditions extérieures importantes dans ma journée, de la marche et des montées et dégringolades de marches de métro parfois pour finir le soir épuisée ; je m'effondre dans mon fauteuil et je tombe presque aussitôt dans le sommeil ... Impossible, par exemple, de venir devant l'écran lire les amis comme je le voudrais ...

     

    Oups, oh comme les propos de Philippe Noiret apparaissent bien gros, une fois placés ici ! Eh bien, cela facilitera la lecture de ceux qui ont une mauvaise vue (dont je suis, mais depuis longtemps !). Et la p'tite photo du comédien en chapeau qui l'accompagnait n'a pas suivi ... Je vais en chercher une autre, ou la même, sur le net ! Ah, en voici une où il soulève même le chapeau en question, pour saluer, en gentleman qu'il a toujours été !

     

    Lenaïg

     

    ***

     

       

    La vieillesse vue par Philippe Noiret.

     Il me semble qu'ils fabriquent des escaliers plus durs qu'autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd'hui, je ne peux en prendre qu'une seule.>   > A noter aussi les petits caractères d'imprimerie qu'ils utilisent maintenant. Les journaux s'éloignent de plus en plus de moi quand je les lis: je dois loucher pour y parvenir. L'autre jour, il m'a presque fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous.>   > Il est ridicule de suggérer qu'une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix - ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien.>   > Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une colline que je n'avais jamais remarquée avant.>   > En outre, les trains partent plus tôt. J'ai perdu l'habitude de courir pour les attraper, étant donné qu'ils démarrent un peu plus tôt quand j'arrive.>   > Ils ne prennent pas non plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille.>   > Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficiles à atteindre.>   > Le temps même change. Il fait froid l'hiver, les étés sont plus chauds. Je voyagerais, si cela n'était pas aussi loin. La neige est plus lourde quand j'essaie de la déblayer. Les courants d'air sont plus forts.Cela doit venir de la façon dont ils fabriquent les fenêtres aujourd'hui.>   > Les gens sont plus jeunes qu'ils n'étaient quand j'avais leur âge.Je suis allé récemment à une réunion d'anciens de mon université, et j'ai été choqué de voir quels bébés ils admettent comme étudiants. Il faut reconnaître qu'ils ont l'air plus poli que nous ne l'étions ; plusieurs d'entre eux m'ont appelé « monsieur » ; il y en a un qui s'est offert à m'aider pour traverser la rue.>  >Phénomène parallèle : les gens de mon âge sont plus vieux que moi. Je me rends bien compte que ma génération approche de ce que l'on est convenu d'appeler un certain âge, mais est-ce une raison pour que mes camarades de classe avancent en trébuchant dans un état de sénilité avancée. Au bar de l'université, ce soir-là, j'ai rencontré un camarade. Il avait tellement changé qu'il ne m'a pas reconnu.

     

     

     


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  • 10832256

     

     

     

    Me voici jusqu'à demain sous mon ciel finistérien, qui n'offre pas aujourd'hui sa belle gamme de gris mais un bleu radieux et plein de nuages blancs alertes  qui se déploient et s'effilochent comme du coton au gré du petit vent présent. La sécheresse dramatiquement menaçante n'est pas encore apparente, les arbres ont toutes leurs feuilles, les pelouses éclaboussent du vert, contrairement à nos jardins parisiens dont la terre est archisèche.

     

    Pourquoi n'ai-je envie de nager que dans des futilités, la beauté des paysages, celle de ma ville natale qui reprend peu à peu forme ... humaine, selon l'évolution des travaux du futur tramway (on n'a même pas été fichu de lui donner un nom français, soit dit en passant), ou ceux des changements de tuyaux et câbles souterrains divers ? Pourquoi n'ai-je pas eu envie d'ajouter mon grain de sel à l'arrestation de Ben Laden, au tremblement de terre en Espagne, cette fois  pourtant bien plus proche de nous que celui du Japon ? Ne me sens-je pas concernée ? Oh si, concernée, mais complètement dépassée.

     

    Mon grain de sel ? Ah ah, c'est que le sel, comme le sucre, ne me sont plus accordés qu'en quantité très limitée ! Mais ce n'est point là ce qui m'arrête, plutôt de la lassitude et un sentiment d'impuissance ou de dégoût. Oups, j'ai osé employer le mot "dégoût", y aura-t-il quelqu'un pour se sentir concerné et croire qu'il s'agit de dégoût envers sa personne ? Peut-être la conclusion l'éclairera-t-il, alors, si j'arrive jusqu'au bout de mon deuxième essai de frappe, une interruption soudaine de ma connexion m'ayant fait tout perdre une première fois.

     

    Ben Laden ? C'est bien étonnant qu'on ne l'ait trouvé que dix ans après les attentats du 11 septembre à New York. C'est également incompréhensible qu'il ait vécu cinq ans dans une vaste propriété protégée comme un bunker sans que les voisins se demandent qui pouvait bien habiter cette étrange demeure. Je reste mal à l'aise de savoir que l'ennemi n° 1 du monde dit "chrétien" ait été abattu d'une balle dans la tête alors qu'il n'était pas armé. En tout cas, on pouvait s'y attendre, à ce traitement expéditif et radical, après ce qu'il avait infligé aux civils américains sur leur territoire. Pas de loi qui tienne dans une ... guerre, voilà l'optique je suppose, ou alors, comme on l'a souvent dit, la loi du western : Wanted, dead or alive !

     

    Chez ces hommes charismatiques, comme Ben Laden ou Muhamar Khadafi -oh, qu'on ne pousse pas les hauts cris, bien sûr ça dépend pour qui et pas pour moi, ça va de soi, sinon je le précise-, quel dommage que leur potentiel ait été détourné ! Khadafi, révolutionnaire peut-être sincère à ses débuts, qui avait promis de faire le bonheur de son peuple, s'est perdu dans des rêves de puissance et de gloire, a investi l'argent de ses contribuables dans l'acquisition d'un époustouflant armement, favorisant son clan, oublieux des besoins réels et grandissants de l'ensemble des Lybiens : emplois et pouvoir d'achat (ceci est aussi valable pour la France, sur un plan moins urgent, quoique, cela dépend pour qui).

     

    Ben Laden, fourvoyé dans sa haine des "croisés" ! Les croisés ! Pensez donc ! Bien des gens dans le monde occidental, surtout maintenant qu'on néglige de plus en plus l'histoire dans les programmes scolaires, n'ont pas la moindre idée de qui étaient ces croisés ! D'ailleurs, les protestants n'en ont jamais fait partie ! Huit siècles que cette lamentable histoire de croisades est terminée ! Jésus Christ, lui-même prophète dans l'Islam, s'il avait pu donner de la voix sur le sujet, en apôtre de la non violence qu'il était,  s'y serait farouchement opposé, tout comme il piqua une grosse colère contre les marchands dans le temple. Comment je le sais ? Je n'en sais rien mais je m'en fais une idée, il suffit de lire les Evangiles pour saisir clairement les points de vue christiques sur à peu près tout (mais pas tout). Même les chrétiens entre eux se sont déchirés, torturés, entretués, sous l'Inquisition et au moment des guerres de religion entre catholiques et protestants. Dans les années 1500, les rivières rougirent du sang des protestants  jetés dedans.

     

    Et en cette fin de XXe siècle et ce début de XXIe, voici un Ben Laden et un mouvement Al Qaida qui proclament une volonté d'élimination de tout ce qui n'est pas musulman. Une mère de famille pakistanaise chrétienne est actuellement emprisonnée et menacée de pendaison pour s'être vexée du fait que ses compagnes musulmanes de travail aux champs, ait refusé de boire dans le même verre qu'elle. Je simplifie mais, en dehors du fait que : non ! ce n'est pas hygiénique, ce qu'elle a pu ressentir, c'est la négation de sa personne à elle, venant de femmes avec qui elle pensait jusque-là partager une certaine entente et une certaine solidarité. C'est l'émission Envoyé spécial qui m'a fait connaître cette histoire vraie, qui a dégénéré au point que la dame pakistanaise est maintenant accusée -à tort ou à raison- d'avoir blasphémé, ce qui est passible de la peine de mort au Pakistan.

     

    Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir, entre autres, derrière tout ça, vais-je simplement me demander dans ma petite tête,  pour terminer ce billet d'humeur sérieuse. Une quête d'identité, qui commence par l'appartenance à un clan, une tribu, un groupe religieux, un parti politique et qui prend ses marques en rejetant l'Autre (avec un grand a), en le tuant s'il n'est pas ... conforme ? En France, dans les banlieues et les cités, on apprend qu'un jeune homme ou une jeune fille ne doit pas prendre un(e) petit(e) ami(e) d'une autre localité, sous peine de mettre en danger la vie de cette personne, ou la sienne, ou les deux. Les bandes s'affrontent, comme dans West Side Story !

     

    Cette quête d'identité ferait donc perdre toute liberté individuelle ? On n'a déjà plus le droit de dire ce qu'on pense, encore moins de l'écrire, même en France et on risque vite de se voir  traîner en justice par ceux qui pensent le contraire et se sentent tout de suite mis en cause. Alors, quoi ? Rester muette pour garder ma tranquillité à moi ? M'exprimer ... par la peinture ? Et si j'essayais cet été, pour en avoir le coeur net : ne suis-je vraiment pas douée, ou suis-je capable de fixer des émotions ou des sentiments par des pinceaux et les transmettre ?

    Et rester intéressée par l'Autre, curieuse de découvrir d'autres approches que les miennes sur la ou les réalité(s), cependant très méfiante quand j'ai affaire à un Autre, non pas quand il croit détenir la vérité sur la vie et la mort, mais quand il pense sa vérité unique et qu'il veut l'imposer ou en exclure une partie de l'humanité.

     

    Lenaïg

     

    Illustration :

    Vache pas ... normale !

    www.pourenfants.canalblog.com 

     

     


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