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Autour de mon café du matin, confessions de rien - Lenaïg
8 h 33, je suis réveillée depuis deux heures à peu près, j'ai pris mon petit déjeuner : mordu dans deux tranches de pain tartinées de fromage brousse et croqué avec délice une demi-douzaine de p'tites tomates coeur de pigeon, bien rouges et bien meilleures que des bonbons, étant donné que la confiture m'est interdite, le tout arrosé d'un jus de pamplemousse coupé d'eau et bien sûr de deux bonnes tasses de café sans sucre (cela, ce n'est pas difficile, il y a belle lurette que je ne sucre plus mes boissons chaudes).
Quand l'appétit va, tout va, dit-on. On dit aussi qu'on est ce qu'on mange. Ce doit être vrai dans une certaine mesure. je me rappelle que je n'étais jamais aussi performante lors des devoirs sur table, examens et concours divers sur lesquels j'ai pu plancher, que lorsque j'avais pris la peine d'absorber un bon petit déjeuner ! Je me souviens qu'en pleine déprime, j'ai perdu pendant deux ou trois mois l'intérêt pour la nourriture, tout avait goût de papier, ou aucun goût du tout, je me forçais, c'était pénible de mastiquer ... Et la nourriture présente parfois des pièges qu'on n'aurait pas soupçonnés, comme en ce moment les fameuses graines germées, porteuses d'une bactérie tueuse dont je n'arrive pas à retenir le nom. On a mis le temps à la trouver, cette coupable et, entre temps, on a accusé à tort les concombres, ruinant les efforts et les espoirs des cultivateurs d'Espagne et d'ailleurs.
Et je me mets à cogiter, sur tout et n'importe quoi et je me dis que je vais taper un petit billet, aiguillonnée par la vague angoisse que ... je suis en train de perdre la main, que je m'étais dit en ouvrant ce blog que j'écrirais au moins un texte par jour et que j'ai maintenant du mal à le faire ! Quoi ? plus de tonus pour participer au Magazine de l'Esprit de le lettre de Dominique Bar sur facebook et jouer aux textes des mots imposés ? M'enfin, il faut que je me ressaisise ! Plus assez "bad" ou "mad" pour piloter ma propre Deuch' sur les routes chaotiques du Plumart ? Fatigue de fin d'année scolaire (car, oui, depuis trois ans et demi maintenant, je suis à nouveau à ce rythme-là) ? Fatigue due aux sautes d'humeur du climat, aux changements brutaux de température ? A Paris, nous avons eu droit à une semaine ou deux de canicule dignes du plein coeur d'un été qui se respecte, pour nous retrouver plongés dans une fraîcheur d'automne, cela éprouve les organismes.
Quand je pense que mon ours a enfourché son vélo, qui dormait dans le garage, hier, pour aller rechercher la voiture qui se faisait changer sa courroie de transmission distribution (oups, rectification !) et qu'il a fait ses seize kilomètres sans difficulté, sur ses petites routes en lacets, pleines de descentes et de montées, lui qui ne le prenait plus que pour accompagner sa petite fille sur ses rollers ou sur le sien dans un périmètre restreint autour de la maison ! C'est peu, pas grand exploit, dirons les habitués ? Pas grand exploit, non, mais moi je me réjouis qu'il l'ait réussi ! C'est bête, mais je suis fière de lui, hi hi ! Il ne reste plus qu'à m'y mettre aussi, mais ... non, je suis comme les chevaux, j'ai grand peur des voitures ! Que l'ours dorme un peu tard ce matin lui fera grand bien.
Et entre 7 h 00 et 9 h 00, le matin, c'est souvent que je pense à ceux de mes chers amis avec lesquels je n'ai pas eu de contact depuis longtemps et que je leur passerais bien un coup de fil ! C'était l'anniversaire d'une grande amie de lycée ce matin ; par Trombi.com j'ai pu le lui souhaiter, comme d'autres camarades de l'époque l'ont fait également et sa réponse m'a fait chaud au coeur ... Dommage qu'elle ne soit pas sur facebook et il est plus que probable qu'elle ignore l'existence de ce blog ... Nous avons eu des discussions intimes ou passionnées, ou les deux, et fait les quatre-cents coups ensemble (enfin, toutes proportions gardées !). Et mes amis navigateurs, qui avait un superbe voilier, qui ont vécu à la Guadeloupe, petit à petit j'ai perdu leur trace, il faut que j'essaie de les retrouver (j'ai aperçu un de leurs fils sur facebook !).
Ce n'est pas le moment d'appeler les gens à cette heure matinale, hélas ! Même les amis, de vrai et de plume (mais les deux se confondent un peu, pour la place qu'ils occupent dans mes pensées), ce n'est pas décent de les appeler à ces heures indues ! Dommage, il y a par ailleurs mon amie chanteuse Frédérique, à qui je n'ai pas donné de nouvelles depuis longtemps et qui s'est lassée de me solliciter ! Il est vrai que nous n'avons plus eu de stages de théâtre, organisés par elle, qui est aussi metteur en scène, faute d'argent et de participants ! Plus de fous rires lors des répétitions ! Elle, c'est sûr, il est bien trop tôt dans la journée pour lui téléphoner ! Allez, plus tard, je le fais !
Les amis de plume, sous leurs pseudos, font qu'on ne sait pas toujours à qui on a affaire ! Certains, oui et l'amitié se prolonge par des conversations téléphoniques et des emails (coucou, Marie-Louve ! Salut Dominique !), ou de chouettes rencontres parfois. Mais d'autres, même s'ils n'échappent pas à la règle et révèlent beaucoup d'eux-mêmes par leurs écrits, le mystère persiste et c'est tant pis pour eux -ou tant mieux !- si on se fait une toute autre idée des entités dissimulées derrière les pseudos !
Oups, après deux interruptions, deux appels, hé oui l'inverse peut se produire aussi, il est temps de mettre fin à ce billet. Premier coup de fil de ma maman, indispensable ; deuxième coup de fil, de quelqu'un qui prend une place très importante dans la réalisation d'un projet qui me tient bien à coeur ! J'ignore si mes lignes de ce matin présentent un quelconque intérêt, sauf pour moi ; on verra bien, je poste !
Lenaïg
PS : des illustrations, vite ! Lesquelles ? J'en tiens une déjà, celle du poney au Pays de Galle, sur le dos duquel je me trouvais et ne savais pas le diriger ... Il n'en faisait qu'à sa tête, quand les autres avançaient, il restait brouter, il s'arrêtait (ce qui m'a permis de prendre cette belle photo) ou il se mettait à cavaler à ma grande frayeur (heureusement que la monitrice veillait au grain ...). C'était avec la grande amie et confidente évoquée plus haut que nous étions allées une semaine au Pays de Galle, mais elle avait déjà fait du cheval, moi pas ! Or, il n'était pas prévu d'entraînement en manège ! Ensuite, notre belle rencontre, à Di et moi ! Et Denis Costa et moi pris par l'objectif de mon ours au bord du Canal de l'Ourcq ! Puis Maman à ma fenêtre ! Et Frédérique en concert, avec Nathanaël et Jonathan !
Et pourquoi "Cecilia" de Simon et Garfunkel en fond sonore ? Rien à voir avec le billet, mais cela me replonge dans la période de mes 20 à 30 ans !
Tags : deux, bien, grand, petit, amis
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Commentaires
Après le petite tranche de pain du matin, une petite tranche de ta vie matinale. Une très bonne idée ton billet pour démarer la journée.
Bises d'amitiés LenaÎg
Roger
Bonjour Lena, heureuse de partager cette "tranche" de vie avec toi... Les amies d'antan, perdues de vue, les aminautes derrière leur pseudo... La vie qui va comme elle va... avec ou sans sucre l'essentiel n'est pas dans la bol de café quoi que pour certaine il est vital.... Bisous à toi, bon samedi.... merci pour les photos avec Di, Denis, puis Fredérique et ta maman à la fenêtre, tiens pas vue.... Jill
Bonjour,
Autant j'ai toujours écrit des lettres autant ton journal m'interpelle. Je devine une aisance que le blog n'a pas freiné. Et je trouve cela formidable de partager tes pensées en direct pendant que tu es en séjour. J'ai apprécié ton paragraphe sur tes amis et ceux des blogs dont beaucoup se cachent sous des pseudonymes. Sauter le pas, aller à la rencontre d'un visage, d'une main vivement serrée... Bien sûr que c'est tentant... A nous qui aimons d'amitié de tenter nos nouveaux amis. A bientôt. Suzâme
Si le café est meilleur non sucré, j'ai scientifiquement prouvé que la pâte à tartiner protégeait des maladies (cf. lien en signature).
On aura remarqué que ce billet cachait un coup de blues, le genre de choses dont on a du mal à cerner la cause ! Bien sûr, je suppose que, comme tout un chacun, j'ai des préoccupations et des inquiétudes qui encombrent mes pensées, parfois difficiles à chasser. Je remercie tous les lecteurs qui sont passés lire ce texte, même s'ils sont restés discrets. Un petit regret que je vais ... dénoncer : aucune parole d'encouragement, aucun p'tit coucou qui donne la pêche venant des amies que je connais en vrai et qui se manifestent ici pourtant de temps en temps. Marie-Louve, que je ne connais pas encore en vrai (mais c'est tout comme) et Di, que j'ai bien rencontrée, se sont évadées hors de leurs soucis et ne reviendront sur le net que plus tard, mais ce n'est pas à elles que je pensais. Pour d'autres, qui seraient à même de sentir la présence de ce blues en moi, un tout petit mot aurait suffi pour faire repartir ma machine, ce que je ne manque pas de faire à leur égard, quand je sens qu'il y a du mou dans leurs voilures ! Mais c'est le mutisme complet. Tant pis, donc, on ne peut pas attendre des autres qu'ils (ou elles) réagissent comme soi.
Un billet qui passe en revue ces moments jamais perdus qui nous ont donné du bonheur . Bizs.
10Mona de plumes au vVendredi 6 Juillet 2012 à 08:43Gros gros bisous Lena! Je te reconnais bien là! Moi aussi je suis loin, un peu dépassée non par mes propres problèmes mais ceux des autres qui me minent aussi, tant leur anxiété devient mienne. J'ai honte de ne pas en avoir presque... honte d'être en bonne santé, pleine de projets et d'envies et de ne pas réussir à les faire sourire à tous les coups juste un peu de temps entemps... impossible d'en faire la liste ici , beaucoup n'étant pas sur le net... Bravo à Daniel je n'imaginais pas le voir sur un vélo! Là il m'impresionne! Fais lui un gentil bisou de ma part aussi. J'ai tendance à l'oublier et il mérite pourtant qu'on se souvienne de lui, gentil comme il est...Là je vais beaucoup à la plage avant que les touristes arrivent, la mer me libère... et je dors plus la nuit...
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Oui Léna, tu as eu raison d'écrire ce billet, cela permet d'allumer quelques petites lumières sur toi ! le petit déj. pour moi jamais salé, mais beurre ou confiture (3 en route pur varier) et ps de sucre, non plu depuis longtemps dans mon café "au lait" !!
Et tu as raison, on perd trop souvent de vue les amis d'antan, voire même plus récents, est-ce pour laisser la place à ceux qui viennent frapper à notre porte ???
Je t'embrasse et te souhaite une...