• Vais-je souhaiter un joyeux Noël à mes amis qui viennent lire et écrire sur ce blog nouvellement créé ? Même si c'est conventionnel et sans originalité, foin des réticences, je vais le  faire, en m'adressant aux grands enfants qui se cachent en nous tous, quelle que soit la lettre qu'ils ont pu écrire au Père Noël ou au Petit Jésus (même sans l'envoyer ... dans leur tête, seulement) ...

    Oui, je souhaite un joyeux Noël aux grands enfants qui ont eux-mêmes des enfants et des petits-enfants et qui revivent à travers eux leurs Noëls passés, ou les Noëls qu'ils n'ont pas eus.

    Je souhaite à ceux qui n'aiment pas cette période festive obligatoire, parce qu'ils se sentent plus seuls que d'habitude ou parce qu'ils détestent les réunions de famille, que ce temps des sapins et des guirlandes, du foie gras, de la dinde ou du chapon passe le plus vite possible.

    Alors, bonne messe de minuit à tous ceux qui vont y aller (mais souvent la tradition est ébréchée, car l'heure de la dite messe est avancée) et grande paix royale à ceux qui se calfeutrent chez eux, en dégustant des huitres s'ils les aiment et s'ils peuvent s'en offrir, ou un peu de saumon fumé, tout en regardant un passionnant DVD !

    Bises virtuelles

    Lenaïg

    5 commentaires
  • Du café, je n’ai que ce mot à la bouche et j’ai encore une tasse devant moi. J’aime bien aussi le thé, mais comme je suis droguée, c’est là que mon goût porte bien plus volontiers. La machine m’a lâchée, pas grave. Je commence à me réhabituer au filtre en plastique posé sur la verseuse rescapée. Debout dans ma cuisine sans fenêtre (il y a eu des architectes qui ont osé concrétiser cette hérésie et cette inhumanité), dans ma cuisine donc, où se tenir à deux relève de l’intime, je prends le temps de le préparer, la radio allumée.

    Des radios, j’en ai dans toutes les pièces, je peux continuer à écouter, même dans les "cabinets" !
    Les cabinets, en fait, ne sont pas séparés, ils font corps avec la salle de bain. Trente mètres carrés à tout casser, il ne faut pas rêver. Mais c’est mon trou, ma tanière, mon terrier, je ne m’y ennuie jamais. Le lapin s’y sent bien, la loutre un peu moins, sauf quand elle se plonge dans le luxe d’un bain. Un bain, c’est devenu très rare, l’eau est un bien précieux. Un bain avec de la mousse ou des clapotis bleus, j’ai quand même testé. Je n’ai jamais eu de canard (ah, celui-là, il arrive à pointer son bec là !), mais une grenouille verte, offerte par ma Mère dans un petit élan de tendresse spontané, ça j‘ai. Elle est à remonter, ensuite elle se met à nager. Elle a perdu presque ses yeux peints, qui se sont effacés. Pauvre grenouillette ! Elle a vieilli encore plus vite que moi. Quoique mes yeux à moi, je ne peux pas m’en vanter.

    Après tout, la myopie et l’astigmatisme présentent de la magie. Quand on ne porte ni ses lentilles ni ses lunettes, on distingue flous les formes et les contours, mais on voit les couleurs et elles éclatent dans toute leur splendeur. Quand j’étais petite, encore bébé, c’était le pissenlit ma belle fleur préférée. Dans la traction avant (ça, c’était de la bagnole !), quand mon Père conduisait et que je criais "F’eur !", il saisissait l’urgence et il s’arrêtait et sortait, pour cueillir la dite "f’eur" et il me la donnait. Ce soleil miniature me faisait rêver tout au long du trajet, sous l’œil amusé du Papa, qui pointait quelquefois dans le rétroviseur. Et, toujours sans prothèse, si on regarde par la fenêtre la nuit, on n’est pas déçu, les globes des réverbères se transforment en milliers de taches de lumière groupées en boules mystérieuses, surgies d’un autre monde, car je ne distingue pas … les pieds !
    Tiens, de fil en aiguille, je repense à mon Frère, un jour de fantaisie, qui m’avait lancé "viens voir à la fenêtre, un troupeau passe, elles se sont échappées !". "Qui ?" avais-je demandé sans me déplacer, car je le connaissais. "Ben ! Qu’est-ce que tu es en train de cuisiner ?" vint-il me dire, car c’était de l’autruche que je préparais ! C’est fou ce qu’on peut voir à la fenêtre quand on "sait" regarder.

    Pour en revenir à la "buvaison", je crois pas que le mot existe dans le dictionnaire et je ne veux pas vérifier, il est "trop" magnifique et Hosannam l’a inventé. Il évoque pour moi l’étanchement de la soif sous des frondaisons, ou à l’abri dans sa maison. Nous disons "une boisson", nos amis canadiens disent "un breuvage" ;  je le sais car, en Italie, je l’avais appris à leur contact, quand nous étions tous assis à boire des sodas. Breuvage, c’est bien mieux, n’est-ce pas la Fée ? C’est nous, traites français, qui avons abandonné ce beau mot dans la vie courante, quelle erreur ! Pour en revenir donc à la buvaison de thé ou de café, la question me transporte car j’aime voyager, ne serait-ce que par la pensée.

    Chez mes logeurs anglais, Mr and Mrs Smith pour ne pas les nommer (je garde leur nom secret, oh puis non, ils s’appelaient Pitters), c’est du thé qu’on buvait. J’aurais pu m’obstiner, me faire du café, mais je voulais avec eux partager le goût du thé au lait. Je me trouvais en Angleterre à travailler et je voulais m’immerger. Quand je reviens sur cette année-là, j’avoue que ce fut une des plus belles de ma vie. Mais c’est une autre histoire, peut-être à raconter. Et le laitier ? Qui vers six heures du matin s’arrêtait devant toutes les maisons, pour déposer aux portes une, deux, trois bouteilles de lait frais. Le bruit de son véhicule à trois roues sonnait le réveil, l’heure du lever. Il n’était pas anglais ce monsieur, c’était un Allemand ayant fui les horreurs de son pays troublé, il avait fait son trou en Angleterre, il était accepté. J’acceptais même de Mrs Pitters le week end à l’heure du déjeuner une tasse de café au lait (jamais de lait en France, pour moi, dans le café), c’était si naturellement et gentiment proposé et je voulais avec eux "communier".

    Et voilà qu’il paraît que le lait dans le thé, c’est pas bon pour la santé, le lait annihilant certaines propriétés du thé. Pourtant, pour le moral et pour défatiguer, qu’est-ce que c’était bon ces nice cups of tea with a cloud of milk ! On vient de nous dire aussi que ce n’est pas la peine de s’évertuer à boire des litres d’eau dans la journée, que cela n’apporte rien à la santé. Quand je vous disais qu’on n’en finit pas de jouer les apprentis sorciers. Sans que cela ait un rapport direct avec ce que je viens de dire, il se dit que certains scientifiques se laissent payer par des firmes dévergondées pour asséner des vérités qui par tout le monde sont gobées et c’est comme cela que certaines habitudes alimentaires sont créées.
    Bon, il est temps d’arrêter mes divagations et de vaquer à de plus prosaïques préoccupations. Cela m’a permis une pause dans les dures réalités, la grève des enseignants, les miennes, la catastrophe en Chine, la misère des Birmans, les attentats, les assassinats. Je tâcherai d’aller faire un clin d’œil au Canard de Tof’, mais je travaille dur sur mon effet papillon et mes castors bien mignons, il va falloir que je m’y remette. J’accoucherai (encore !) peut-être d’une souris, faute d’inspiration et de connaissances poussées, mais une souris, c’est gentil aussi, c’est sa prolifération qui pose question ! Pour finir ici, j’ai entendu ce matin que le pigeon ramier, s’il a perdu ses dents, en a eu dans le temps, car son ancêtre, c’est le T-Rex !

    Jeudi 15 mai 2008

    5 commentaires
  • J'ai eu envie de faire renaître ce texte, que j'ai relu avec attendrissement, non pas attendrissement sur ma petite personne mais sur notre entente à tous dans le cadre du site disparu !

     

     

    Samedi 5 juillet 2008.

     

    Notre amie de plume Victoria vient de nous proposer d’écrire « le texte le plus beau ». Quelle bonne idée ! J’aime la simplicité de l’énoncé qui, paradoxalement, contient des myriades de questions, auxquelles nous allons tenter de répondre. Moca, par exemple, a compris « le plus beau texte d’amour ». Stellamaris avec humour a réagi ainsi : mais c’est-ce que je m’efforce de créer chaque jour ! Tiens, moi je ne m’étais pas encore demandé si je voulais écrire du « beau », jusqu’à présent je pondais mes textes selon l’inspiration, voire le besoin, ce qui venait naturellement, ce qui voulait sortir de moi. Des œufs, quoi, n’est-ce pas, Tof’ ? Ton Œuf, Tof’, est déjà beau, tes Urgences aussi, pour ne prendre que ceux-là.


    Chez tous ceux que j’ai lus sur le site Lgdm, j’ai toujours repéré au moins un texte que j’appréciais pour sa beauté. Par beauté, je signifie : images poétiques, évocatrices et marquantes ; essais argumentés, remarquables, de rigueur peut-être, mais surtout de clarté ; pastiches de chansons dont les nouvelles paroles sonnent en pamphlets bien balancés ; contes savants, innovants, truffés de références littéraires et légendaires ; récits fantastiques, où l’imagination s’envole et plane haut, permettant l’évasion hors de toute vilaine ou morne réalité.


    Je ne saurai pas écrire un hymne à la beauté, car on pourrait aborder le sujet comme cela, mais cela ne me bloque pas. L’idée lancée m’accompagne et mon feutre rose parcourt les feuilles en ce moment avec gaieté. Oh, je ne choisis pas toujours un feutre de cette couleur mais, aujourd’hui, j’avais envie d’essayer celui-là. Au début, je tapais directement mes textes sur mon ordinateur mais, comme j’ai toujours ne serait-ce qu’un calepin sous la main, près du canapé, de mon lit, dans mon sac si je suis dans le métro ou lors de longs trajets en train, j’ai rapidement pris cette habitude de coucher sur le papier mes premiers jets. J’essaie de faire des économies, toutes les pages sont remplies, verso comme recto, mes vieux agendas, mes carnets de répertoire téléphonique, vont bientôt être pleins à craquer ! Souvent après, sur l’ordinateur, des corrections se font, d’autres idées s’ajoutent. Quant aux feutres, originellement, ils étaient destinés à colorer mes nouveaux dessins, puisque je suis nulle en peinture. Mais ce pot bleu vif où les feutres m’attendent me fait toujours de l’œil quand je m’apprête à écrire. Alors, j’en saisis un et … je me plonge dans le bonheur.


    Je m’aperçois que le choix de la couleur du feutre n’est pas un hasard, comme je l’ai déjà écrit dans mes textes ici. Comment l’ai-je écrit déjà, et dans quel texte ? Je reverrai cela plus tard. J’ai la conviction de plus en plus ancrée que tous mes actes, même les actes manqués (qui sont le contraire de ce que leur appellation veut dire) s’inscrivent dans des mouvements d’ensemble plus vastes et qui me dépassent. Si je pouvais communiquer à ceux intéressés le bien-être que je ressens, munie de cette conviction ! Je peux toujours essayer. C’est quelque chose que l’on doit pouvoir rattacher aux concepts de destin, de Providence, en sachant que le libre arbitre est présent.


    En admettant que ma mort me fasse définitivement plonger dans le néant, je sens que je ne disparaîtrai pas. Je me fondrai dans la nature et existerai par elle, tout simplement. En plus, peut-être même que maintenant que j’écris, je continuerai à vivre grâce à ceux qui me liront, mes enfants de papier ou de mots remplaceront l’absence de progéniture. Je ne regrette pas de ne pas avoir créé d’enfants de chair et de sang ; pour certains et certaines, c’est facile à faire, des fois en fait beaucoup trop facile, pour d’autres, plus difficile et risqué. Est-ce de la fatuité, du sans-gêne de penser que tous les enfants de la Terre sont un peu les miens ? Tant pis !


    Mais mais mais mais mais (à lire avec emphase ! Si vous trouvez dans quelle chanson, et par quel chanteur ce mot est répété comme cela, vous gagnerez … toute mon estime, si tant est que vous ne l’aviez pas déjà ! Car moi, j’ai le ton dans la tête mais le souvenir net ne me revient pas*), je ne crois pas que ma vraie vie s’arrêtera là. Je pressens qu’elle continue, au-delà de la mort physique, comme un courant électrique continu … Tiens, je pense à la foudre qui, quelquefois, malgré les précautions qu’on prend, appareils électriques débranchés, réussit à y passer quand même, si les prises ne sont pas très éloignées des fiches murales. Je me souviens, du coup, d’une extraordinaire nuit passée sous la tente dans un camping de St André de Cubzac, au-dessus duquel un gros orage sévit plusieurs heures. La pluie battante avait détrempé la toile de tente, qui ployait de plus en plus, j’étais à la fois trempée de sueur et transie de peur et, comble d’horreur, la lampe de poche s’allumait toute seule, ce n’était pas moi qui osait l’éteindre ! Dehors, les phares des voitures s’allumaient aussi tous seuls, fait véridique ! Ils « flashaient » par intervalles. Sac de couchage humide, peau mouillée, la foudre omniprésente, je me disais « nous allons y passer ». Le sang-froid, peut-être feint, de celui qui « dormait » à côté a fini par me rassurer et j’ai enfin sombré dans le sommeil. Au matin, je me suis réveillée avec une étonnante sensation de paix : la foudre nous avait visité, délivrant je ne sais quel message et s’en était allée. En tous cas, ce n’était pas notre heure et le camping fut épargné.


    J’ai toujours d’elle une frousse bleue, la panique s’empare de moi dehors en plein orage, même si j’arrive à le cacher et je suis de celles qui seraient capables, à l’abri sous un toit, d’aller me cacher dans le placard à balais ! Bon d’accord, un peu moins maintenant … C’est un atavisme gaulois, qui fait que je redoute que le ciel me tombe sur la tête !


    De ce petit récit, je veux extraire une idée de continuité et, bêtement c’est possible car je suis hermétique à la physique, je soupçonne que l’électricité a un rôle connexe à jouer. Donc, tant mieux que je me sois emparée d’un feutre rose, symbole de gaieté, naïveté, absence de sérieux, car je suis en train de produire une jolie série d’élucubrations. Je pourrais poursuivre sur le même mode et tenter de révéler d’autres pistes, qui trottent dans ma tête, convergeant vers l’assurance que la vie ne prend jamais fin, mais ce sera pour une autre fois. Le feutre bleu va me remettre dans le « droit chemin », c’est celui qui sert habituellement pour les essais, la philosophie, ainsi que l’orange !

    Le vert, c’est souvent pour la famille, pour l’imagination aussi …


    Avec Mona et mes autres copains, nous écrivons beau : « bô », car nous renforçons ainsi le sens de ce mot ! Mon Ours Castor est « bô », forcément, c’est le « mien » ! Oh bien sûr, il a vieilli mais il ne veut pas croire que, pour moi, il reste le plus beau ! Eh bien si ! Il n’est pas à côté de moi, alors j’en profite. D’ailleurs, si je ne lui fais pas lire ceci, il ne le verra pas. De son côté, il a encore écrit de belles choses mais il faudra le prier pour qu’il veuille les publier. Je n’ai pas écrit le texte le plus beau, mais le mot m’a éclairée tout au long de mes considérations et je me réjouis d’avance de lire les œuvres des plumes amies et de participer au choix, dans celles-ci, du « texte le plus beau ».

     

     

    * La chanson en question est : "Mai mai mai, Paris, mai" de Claude Nougaro. Grâce à William N'Paï, le petit mystère avait été éclairci !


    8 commentaires
  • Ou : le jeu des sept anomalies.

    Ce curieux dessin que je réalisai à quatre ans et que je brandis fièrement au nez de mes parents fut aussitôt transformé en joli tableau par mon père et fixé au-dessus de mon petit  lit d'enfant. Il n'a pas été abandonné, mon père l'a conservé et je le retrouve maintenant sur la cloison dans le grenier de la maison familiale. Chaque fois que je passe devant, je ris et me dis qu'il aurait pu fournir matière à un "psy". Ma Doué ! A quoi j'ai échappé ! On peut le regarder d'un oeil distrait et sourire de l'application maladroite qu'on y discerne, imaginer la joie de l'enfant à qui son père a déclaré : "il est très beau, ton dessin, je vais te l'encadrer". Je me souviens que dans la même journée, c'était fait.

    Pourtant, ce tableau colorié présente bien des étrangetés. Il pourrait être utilisé pour le jeu Cherchez les erreurs, ou -je préfère- anomalies. Le lecteur qui passera par ici voudra peut-être se prêter à ce jeu et les relever, ces anomalies, avant de prendre la peine (ce pour quoi je l'en remercie) de lire mon petit récit.


    Au premier plan, un chemin qui ne mène nulle part, première anomalie qui saute aux yeux ! Le chemin prend naissance devant la porte, décrit un arc de cercle qui le fait revenir ... au pied du mur ! Je crois me rappeler que, traçant ce chemin, je n'ai pas voulu le laisser s'arrêter au bas de la feuille, comme surplombant le vide ; alors je suis remontée, avec l'impression de maîtriser ainsi la situation, de terminer l'ouvrage, qui ne débouche donc pas sur l'infini, dans un inconnu qui me faisait peur.

    Une deuxième anomalie ? Allez !
    La porte, bien au centre, est minuscule par rapport aux proportions du logis et aussi comparée aux fenêtres. Pourquoi ? Pour barrer l'entrée à de grands dangers ?

    Une troisième anomalie, tant qu'on y est !
    Une multitude de fenêtres anarchiquement et joyeusement distribuées, toutes disposant de plein de vitres, comme pour pouvoir bien observer ce qui se passe à l'extérieur, bien à l'abri ?

    Une quatrième bizarrerie ?
    Deux sapins, postés chacun d'un côté de la maison, triangles verts nets, solidement campés sur leurs troncs, mais flottant dans l'espace, plus haut que la base de l'habitation, reposant juste l'un et l'autre sur un petit trait horizontal !

    Une cinquième anomalie ?
    Sous un beau soleil rayonnant en haut à droite, les deux cheminées exhalent à profusion de la fumée, signe qu'il y a du monde dans cette maison et qu'il y fait  bon vivre. Seulement, les fumées partent explorer le monde chacune dans une direction opposée ! Y avait-il un vent tourbillonnant, ou ces fumées sont magiques et animées ?

    Une sixième anomalie, très facile à interpréter :
    l'herbe verte devant la maison (ah, mais c'est vrai, le sol ne s'est pas vraiment dérobé ...) souffre d'un petit rectangle toujours vert mais beaucoup plus foncé. C'est quand même du vert. Sans doute que le crayon avait besoin d'être taillé et, dans mon empressement à couvrir la surface, je me suis emparée d'un autre crayon opérationnel immédiatement, d'une teinte différente mais voisine. Au moins, c'était  la preuve que je n'étais pas daltonienne. Pauvre de moi, j'avais bien assez de défauts de vue comme cela, on ne tarderait pas à s'en apercevoir. Si j'avais pris du violet, comme cela est arrivé à mon compagnon l'Ours Castor, on se serait aperçu de cette particularité visuelle.

    Une septième et dernière anomalie, après je vous laisse souffler !
    Mais il n'y a que moi qui puisse la considérer comme telle. Le toit se pose un peu là, il est doté de deux "chiens assis", autres fenêtres typiques de mon pays natal, mais il est rouge, alors que je n'ai encore été entourée que d'ardoises bleues, SAUF sur les livres (pas "dans" mais "sur", car je ne crois pas que je sache déjà lire !).

    Oserai-je avancer que l'importance est donnée à ce qui s'élève vers le ciel, dans l'imagination, la rêverie, l'idéal et que j'y emporte même un peu de nature, mes deux petits sapins verts bien peignés, gentils gardiens sentant bon la résine comme les vrais sapins de Noël d'autrefois. Ceux que j'ai peu observer dans les grands magasins ne sentent rien ! Tristesse d'un monde aseptisé. Et on nous conseille de nous méfier des faux, ceux en plastique, qui pourraient dégager des émanations toxiques, je crois ...

     

     

    Lenaïg

     


    9 commentaires
  •  

    dyn009 original 436 450 pjpeg 2631204 5305e4a9e39f28377ec48

     

    Voici une petite cogitation un peu inspirée par la malicieuse Mona, qui confie au début de son "Jeudi noir", que le matin, elle monte nue sur sa balance, me faisant rire aux éclats en imaginant les visions qu'elle peut susciter chez ses lecteurs masculins ! Ah, mais moi aussi je me pèse, pas tous les matins, mais très souvent, pas nue, en sous-vêtements, ou tout habillée quand l'envie me prend de savoir où j'en suis sur ce plan-là … Il est loin le temps où les chiffres affichés étaient : 51 ! D'ailleurs c'est le minimum que j'aie jamais obtenu. Pendant une très longue période, ma balance arborait un 55 joyeux et insouciant. Maintenant ? Heu, depuis que je vis dans le monde grouillant, les rues encombrées, facilement polluées, de la capitale, je dois dresser le triste constat que j'ai pris un bon kilo tous les deux ans, inexorablement …

    Eh non, plus de course à pied, j'ai bien essayé au début, mais courir dans les rues m'a vite rebutée. Il aurait fallu que je descende dans le magnifique parc des Buttes Chaumont, presque une demi-heure de marche pour y arriver à moins de s'engouffrer dans le métro pour aller plus vite … Presque plus de piscine, alors que je m'y précipitais trois fois par semaine jusqu'à l'âge de 35 ans … Du yoga et de la gymnastique, oui encore un peu, mais cela ne suffit pas ! De la danse bretonne, oui, l'occasion d'apprendre des pas, de faire les fous avec les amis ! Qu'est-ce qu'on rigole en dansant la "cochinchine", par rondes de trois, ou en glissant en patinette dans l'avant-deux de travers (si je ne me trompe pas de nom !) … Mais il me faudrait être plus assidue … Bon, l'Ours a grossi aussi, comme cela on est deux, mais, comme moi, il pense qu'il faudrait que nous nous resaisissions (au sens figuré, évidemment ; pour se saisir, il n'y a pas de problème, nous passons encore largement les portes).



    J'ai évoqué la pesée en sous-vêtements, je vais continuer à m'habiller. Que je sois bien enveloppée ne m'empêche pas d'aimer choisir mes habits. Ah ! Quelle soulagement de ne plus avoir à enfiler ces horribles collants transparents en synthétique bon teint, qu'il soit couleur chair ou noir, que je supportais mal, étant allergique (et de plus en plus) à un grand nombre de matières, comme le polyester, le polyamide ou autres. Dès que je les ôtais le soir, j'étais prise de démangeaisons insoutenables … Pourtant, ils faisaient partie de l'uniforme, la panoplie de la secrétaire, donc je les portais ! Et le nombre de collants filés, presque tout de suite quelquefois ; heureusement que j'avais toujours en réserve une paire de rechange … J'ai même essayé les collants en dentelle, ou à résille, très jolis mais … quel inconfort ! Ainsi que tous les autres vêtements en fibres non naturelles, dans lesquels j'ai abondamment transpiré, tout d'abord sans reconnaître l'origine du malaise. Maintenant, nous disposons de collants plus épais, de toutes les couleurs, très confortables, dans lesquels je me glisse avec joie. Les jeunes femmes "people" ou les models, top ou non, depuis quelques années, portent bien ces collants, fantaisie ou noir épais, ou des gros bas de laine jusqu'à mi-cuisses et, si possible, une minijupe, un mini kilt laissant voir un peu de chair, quand elle n'exhibent pas de superbes jambes nues toujours parfaitement hâlées, hiver comme été …


    J'ai lu dans ELLE aussi que cette saison, il fallait avoir les poignets de ses chandails ou chemise de coton … longs ! Et que le must du must était de porter sa montre sur le tissu du poignet … Ben tiens ! Je ne me demande pas d'où vient ce conseil, moi qui ne supporte plus le contact de la montre sur la peau, je n'ai même pas attendu qu'on me le suggère pour l'appliquer … Mais la saison prochaine, les manches devront peut-être encore être trois quart, quand les deae ex machina des diktats de la mode en auront marre des poignets couverts … L'année dernière, j'avais déniché de longues mitaines en tricot noire, je m'y cramponne, même si cet hiver, on ne voit que de vrais gants, peau ou laine, dans tous les magasins de vêtements. Au moins, je n'ai pas besoin de m'en enlever un, de gant, pour faire une manipulation ! Clin d'œil : les gants de boxe, conseillés par Sourire Bénévole (réapparaîtra-t-il un jour ici ?) ne me servent que pour m'empêcher de fumer.



    Le jean, que mon père a toujours refusé de porter, s'impose par sa durée. Je n'ai rien contre, le coton je suis bien dedans ! Même le métal des boutons s'est amélioré, plus de nickel je suppose, donc plus de cloque rouge à leur emplacement quand on porte ces pantalons à même la peau. Il peut être élégant, porté avec une belle veste et un petit haut qui fait voir du monde au balcon (mais de cela, "perso", je n'en veux pas, je préfère qu'on me regarde dans les yeux et ne pas avoir à en faire la remarque ! Puis … j'ai vieilli, j'ai facilement froid !). Bon, assez babillé (salut Rahar !), je fais passer par-dessus ma tête ma robe chasuble noire en laine aux manches courtes, qui date de l'année dernière mais je m'en fiche ; j'ai mis dessous un chandail de coton de couleur vive ; je me mets pas "pull" ici, j'essaie d'écrire "français" ! Mais je ne mettrais pas "sweat" non plus, je continue d'être gênée quand j'entends ce mot prononcé "souiiit" alors qu'on devrait dire "souette" ; d'ailleurs, quand on écoute Jane Birkin parler, elle, elle prononce bien "souette", le mot "sweet", qui lui se dit bien "souiit" signifiant bonbon, ou doux ; une "sweat-shirt" c'est mot à mot une chemise pour suer, car "sweat" c'est la sueur ! Donc, j'enfile mes gros collants et je me prépare à partir, en tâchant de ne pas me stresser ni de paniquer, pour ma nouvelle mission. En route !

    Lenaïg -  le 8 janvier 2009


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique