• Plaque Pioneer 10 - Carte de visite terrestre

     

     

     

     

    Parlez-vous avec les mains ?

    A la mode à la mode ...

    Parlez-vous avec les mains ?

    Ce que certains font très bien !

     

    Mickey, gestuelle 1Pas plus que je ne sais planter des choux, je ne sais parler avec les mains ! Pourtant, les mains peuvent aussi appuyer, illustrer de belle façon, avec effusion ou élégance (ou les deux), avec sincérité ou hypocrisie (l'une ou l'autre, pas les deux) les propos qu'on tient !

     

    Hier soir, en compagnie de ma maman, nous avons regardé l'émission télévisuelle de Laurent Ruquier où il auditionne des artistes montants, comédiens, humoristes. Ceux-ci doivent choisir entre plusieurs thèmes imposés et bâtir un sketch sur le sujet, puis venir le présenter devant Ruquier, un jury de trois artistes confirmés et le public, qui vote aussi.

     

    Mon propos badin de ce matin n'étant pas de décrire les performances offertes hier soir (je leur dis bravo à tous au passage) mais de continuer sur le langage des mains. Il y avait donc parmi les candidats un grand gaillard qui nous a présenté un sketch sur la photo polaroid.

     

    Jean Benguigui, membre du jury, à la fin, l'a félicité, en soulignant qu'il n'avait pas arrêté de secouer sa photo d'une main pour qu'elle sèche (et elle n'en finissait pas de sécher), tout en continuant son discours sur les avantages du polaroid par rapport au Mickey, Gestuelle 2numérique (mais il flinguait carrément le polaroid en nous faisant bien rire, en fait, par des arguments malicieux). Je ne me serais pas rendu compte par moi-même de la performance réalisée, mais je la mesure à la lumière du commentaire de Jean Benguigui.

    Il fallait en effet une belle maîtrise de sa pensée et de ses gestes pour activer le tout en même temps !

     

    Une bonne dose de timidité dont j'ai longtemps été affligée m'a empêchée de développer ce langage-là ... Maintenant encore, je n'y pense même pas ! Vous, je ne sais pas (mais j'aimerais que vous me le disiez !), moi ou je parle ou je fais des gestes, mais je ne peux pas faire les deux en même temps !

     

    Pourtant, je m'amuse en observant comment on peut s'y prendre, que les gestes soient Mickey, gestuelle 3spontanés, ou travaillés (surtout chez nos hommes politiques). Très souvent, les deux mains sont activées, dans un travail symétrique : on les ouvre largement, donc on livre son message comme un cadeau, l'une des mains peut en outre insister par des mouvements plus rapides, index levé quelquefois quand on a des velléités d'autorité ; une tendance actuelle est également de se livrer à des moulinés de bras tout en parlant (tendance héritée des danses disco, comme la gestuelle de Claude François sur Alexandrie Alexandra, sans oublier les grands ahanements : rhaaa, rhaaa ... hihi).

     

    Bon sang, mais je devrais m'y mettre, il n'est jamais trop tard ! Je soupçonne l'expression orale, du coup, d'être plus aisée.

     

    Lenaïg

     

    Illustrations :

    • la plaque emportée par la sonde Pioneer 10 dans son expédition jusqu'aux confins de l'univers, notre carte de visite terrestre, le salut universel ; au fait, où peut bien se trouver cette sonde spatiale-là maintenant ?
    • 3 images de la belle gestuelle de Mickey ; voilà quelqu'un qui sait accompagner sa parole de gestes efficaces, non ?

     

     

     

     

    Note du mardi 25 février :

    Ohé, ff du Balisier ! Y a-t-il ici une petite place pour mes "mains" à moi ? Je t'apporte mon texte sur les mains, à défaut de savoir les dessiner et je viens prendre ma leçon dès que la maintenance matinale est terminée.

    Mais je m'exprimerai plutôt - Pluto ? - avec les mots, de mon côté !

    Bisous !

    Lenaïg

     

     classic-mickey-mouse-and-pluto


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  • Bonne année à tous !

     

    Pour la faire simple, pour la faire courte, c'est ainsi que je viens vous "la souhaiter" !

    Tous mes voeux néanmoins sincères de récolte de petits bonheurs et diverses joies dans les 364 (et demi) jours à venir.

     

    Crocus de Noël chez maman 2011 edited

     

    Maman Boudig a vu ses crocus s'ouvrir juste pour l'arrivée de la nouvelle année, au pied de son petit sapin de Noël en pot ! Je nous en ai capturé l'image : tendres pastels pour un moment de calme et de sérénité.

     

     


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  • baignoire-cleopatre - www.bains-aphrodite.com

     

    Comment cela se fait-ce ? Pas de déclic créateur cette fois à la lecture des vingt-huit mots proposés ? Une impression personnelle de lassitude (qui n'engage que moi) en découvrant qu'il faudrait encore véhiculer des mots sans intérêt particulier et faciles à caser, comme "roi", "lueur", "soleil", "bonjour", "passion" (ah, celui-là, "passion" ! usé comme la corde, au point qu'il faudrait maintenant recourir à des synonymes ! mais j'admets que pour celui ou celle qui l'a proposé, c'est peut-être une nouveauté, sans me moquer ; pas pour moi). "Mystique" et "dune", c'est pareil en ce qui me concerne : en poésie, "dune" rime avec lune, fortune, opportune et on peut s'en donner à coeur joie sans forcément lasser, c'est vrai ...

     

    "Guerre", "hasard", "mystique" ne me fouettent plus l'imagination non plus. Ils sont trop commodes, voyons, juste des mots charnière pour la dynamique d'un récit ... La guerre, j'aurai beau écrire mon horreur, mon indignation, mon écoeurement, rien n'y fera. Même la trêve de Noël n'est plus respectée. Les motifs politiques (et surtout économiques, ou faussement religieux) l'emportent toujours sur les sentiments de justice, de respect. Reste quand même à protester, à agir dans son coin, dans sa petite sphère personnelle pour qu'une lueur de mieux réchauffe un peu les êtres transis. Le grand soleil en la matière n'est pas pour demain, surtout que celui-ci, le vrai, est actuellement en phase d'activité réduite ; nous avons peut-être là une explication au froid inhabituellement intense qui règne chez nous et en Amérique du Nord. Et pourtant, comme m'a dit mon cousin Hervé, ailleurs dans le monde, d'autres crèvent anormalement de chaud (là, c'est peut-être dû au "fameux" réchauffement climatique engendré par les actions humaines inconsidérées, à voir ...).

     

    Un piquenique ? C'est gentil de nous faire penser à l'été, aux oeufs durs et aux tomates, au jambon et au pain qu'on dévore allègrement après une longue marche en forêt, sur un sentier côtier mais le temps est plutôt à festoyer, qu'on ait chez soi le luxe d'une cheminée en activité (eh oui, de nos jours, c'est un luxe, allez comprendre ...) ou qu'on se réunisse tout simplement, mais au chaud, chez les uns ou les autres pour attendre le changement d'année et "se la souhaiter" ! Tout le monde ne peut pas festoyer ? Je sais ! Est-ce une raison pour que je m'en prive ? Je n'aurai pas l'hypocrisie de me faire croire que j'ai mauvaise conscience.

     

    Je ne sais pas si la vie se prêtera à moi encore longtemps, après tout, je me dois d'apprécier mes propres bons moments, ce qui ne m'empêche pas de garder en mémoire tout ce qui ne va pas (tiens, au fait, juste un petit coup de gueule : on joue à quoi, par exemple, avec nos journalistes otages et leurs accompagnateurs ? On sait où ils sont, paraît-il ; alors il ne se trouve personne chez nos énarques, fins limiers militaires et policiers, élites, experts divers, pour être assez rusé pour les récupérer ? A faire traîner les choses comme cela, on pourra aussi bien agir comme les Russes, à qui on ne prend plus d'otages de cette façon-là (autrement, si !) car chez les spécialistes de la prise d'otage, on sait que c'est peine perdue -les otages aussi-, les Russes ne bronchant et ne cédant pas).

     

    Bon, j'ai quand même l'ébauche d'une histoire policière à proposer, une sorte de sésame donnant accès à une piste de recherche, ou de fenêtre ouverte à l'espagnolette sur une intrigue à développer ! Je ne nous fais pas embarquer sur un navire qui tangue dangereusement au cours d'une traversée d'océan agitée, non pas cette fois, bien que ces deux mots méritent qu'on pose ses rêves dessus. J'ai gardé les mots que j'estime les plus "beaux" pour ma satisfaction ; je fais le point : gypaète (magnifique !) ; locavore (ah ah, oui ! j'ai dû consulter le dico : ce n'est pas qui dévore les lieux, ou ce qui l'entoure, comme j'ai a priori imaginé, mais qui ne s'alimente que de produits localisés autour de chez lui) ; carte (facile à placer, mais au moins je ne l'ai pas encore beaucoup vu dans les listes) ; destruction (on fera aussi avec) ; entropie (splendide ! nous avons été trois chez moi à bien définir ce mot, j'espère que je vais l'employer à bon escient) ; dégringolade (original) ; grenouillette (pas mal de possibilités) ; curtibasser (malicieux rappel de la semaine dernière ? chouette !) ; tétrapode (c'est le mien, j'ai juste ouvert le dictionnaire ; en fait, m'a dit mon frère, c'est le mot grec pour quadrupède !) ; imposture (bien, pour moi) ; altruisme (oh la la, pas nouveau, celui-là, mais il est bon de le remettre sans cesse dans le circuit, dans notre société d'égoïsme forcené) ; messagerie (oui ! il fallait y penser, bravo à celui ou celle qui l'a fait !).

     

    Bon, assez discouru. L'officier de police* Fred Louarn* croirait presque au Père Noël, sur la plage du village de ses parents ! Noël est passé, mais son téléphone n'a pas sonné, les fêtes se sont déroulées sans anicroche, dans la bonne humeur et il est sorti de bon matin pour entraîner le gypaète barbu de son père, envers qui il éprouve une affection particulière, apparemment réciproque. Monsieur Louarn père est un éleveur passionné de rapaces et le monde du cinéma le connaît bien.

     

    Une heure supplémentaire de vacances et de plaisir à contempler l'oiseau de proie décrire dans le ciel des figures dont il a le secret, mimant dégringolades en piqué ou montées en flèche, et revenant poser ses serres sur le gant au son du sifflet ; puis, le vibreur du téléphone ! Quelques mots échangés ; Fred doit vite faire ses adieux à sa femme et sa famille résignées, saute dans sa voiture et se retrouve sur les lieux du meurtre.

     

    L'excentrique chef d'orchestre Eusèbe de Verbois gît dans sa baignoire tétrapode, le crâne fracassé. Les experts de la police s'activent déjà et, détail aussi saugrenu que pathétique, les grenouillettes mécaniques dont il aimait apparemment s'entourer dans son bain, au moindre clapotis, se remettent à nager par intermittence quelques secondes. Aucune destruction, aucun désordre ne règne dans la villa, l'assassin a manifestement été invité à entrer, ou disposait de ses propres clés. Fred et ses collègues ont embarqué l'ordinateur de la victime et se retrouvent au bureau.

     

    Pour eux, l'investigation débute par l'épluchage minutieux de la messagerie personnelle de Verbois. Ils apprennent avec stupeur que la victime appartenait à la secte des "400", une organisation déjà sous la surveillance du service policier concerné, connue pour son altruisme mystique affiché et ses activités occultes peu reluisantes. Mais personne n'a encore crié à l'imposture. Qui n'a pas reçu dans sa boîte à lettres de carte de voeux des 400, appelant évidemment à des versements de dons ? Fred, qui, à ses rares moments perdus, est en train de dévorer la trilogie Millenium du suédois Stieg Larsson (dont la mort prématurée, juste après l'écriture de son troisième volume, reste très étrange, aussi, non ?), se dit qu'il leur faudrait le génie d'une Lisbeth Salander pour détecter le faux du vrai, mesurer l'entropie de certains messages dans la succession fournie des textes échangés.

     

    Une première hypothèse va leur faire chercher l'assassin dans un périmètre relativement limité, étant donné que les membres dirigeants de la secte sont tous locavores. Un message sans doute faussement badin a été repéré, où il est question de "curtibasser" quelqu'un ; "curti" se rapprochant de "court", ou "raccourcir", "basser" allant avec son préfixe pour insister sur l'abaissement, ou l'abattement, ou l'anéantissement de quelqu'un, des recoupements acharnés ont actuellement lieu pour vérifier s'il s'agissait bien du pauvre chef d'orchestre. Celui-ci semblait prendre de plus en plus ses distances avec la secte, selon ses conversations informatiques avec ses proches. Avait-il eu connaissance de quelque chose qui ne lui était pas destiné et lui aurait fortement déplu ? L'enquête se poursuit.

     

    *(On mettra le grade qu'on voudra car voilà-t-y pas que les policiers français sont militaires, maintenant ; j'ai la nostalgie des inspecteurs, j'ai du mal à m'y faire ...).

    *(Un sosie de celui de notre histoire en commun du 101 Rue de la Mazurka, lisible sur Plumes au vent et sur Over-blog).

    ***

     

    Lenaïg,  pour le jeu des Mots ...tion dans le magazine L'Esprit de la lettre (de Dominique Bar et Freddie Taylor), sur facebook.  Mots imposés en gras.

     

     

     


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  • Deux ananas - www.lh5.ggpht.com

     

      

     

    "Deux présidents de la république élus et proclamés en même temps en Côte d'Ivoire ? Deux Miss France triomphant en même temps ? Vous vous rendez compte, mais où va-t-on ?" s'écrie ma boulangère. "Comment peut-on s'y retrouver dans ce monde en perdition ? on perd toutes nos illusions ! Quels beaux exemples nous donnons à nos enfants, j'en attrape presque le vertige, j'ai honte vis-à-vis d'eux !"

     

    Couronne de Miss France - www.storage.canalblog.comElle réfléchit, ma boulangère, elle suit l'actualité, elle souligne que les clowns qui gouvernent le monde n'offrent aucune image de force équitable ni rassurante à la vulnérabilité des jeunes pousses qui absorbent le spectacle du monde des grands comme des éponges pour se forger leurs propres idées ; elle achève de me sortir de mon sommeil, moi qui ait secoué ma paresse dominicale, gardé mon T-shirt préféré orné de la mythique fusée rouge et blanche de Tintin, enfilé un vieux jean sans prendre la peine de mettre ma ceinture - tant pis j'aurai l'effet "baggy" et l'air plus jeune !-, glissé, maladroit, mes pieds nus dans mes bottes de neige fourrées pour sortir affronter l'air piquant venu tout droit de l'arctique et les baisers légers des flocons tourbillonnants !

     

    Jouet chapeau Mme de FontenayJouet chapeau Mme de FontenayJouet chapeau Mme de Fontenay

     

    Attend-elle de moi nécessairement que je vaticine sur les troubles de nos sociétés actuelles ? En plus de mes deux bâtards, de la demi-douzaine de croissants et d'une boîte de boudoirs, je lui achète le journal, dont la boulangerie est dépositaire, ce qui est bien pratique.

    J'en profite pour répondre à mon accorte commerçante :

    "Oui, Madame Choukran, c'est la zizanie partout ! Et, vous voyez, une élection de Miss se voit accorder dans les media la même importance que celle d'un président !"

     Couronne de Miss France - www.storage.canalblog.com

    Des hommes dans la file derrière moi commencent à ricaner. J'en entends un qui lance : "Ah, les Miss ! On va encore se poiler à écouter Laurent Gerra nous ressortir ses dindes du placard ! C'est l'approche des festivités de Noël qui incite à une telle comparaison : ces symboles de la féminité, presque toutes bardées de diplômes maintenant, ne prononcent que des platitudes convenues qui leur valent de se retrouver en volatiles rôties sur les plats farceurs des amuseurs publics !" Il s'exprime bien, ce monsieur, c'est un professeur du lycée de mon fils. "Vous pouvez compléter le menu par les choux gras qu'en feront Nicolas Canteloup, Anne Roumanov ou Christophe Alévèque !" ajoute quelqu'un d'autre. Hum, m'est avis que Christophe Alévèque ne manquera pas de nous reparler de ces deux présidents ivoiriens ; je souhaite vivement qu'on parvienne à un règlement diplomatique de cette situation conflictuelle et que personne à Abidjan ni ailleurs là-bas n'ait à en souffrir gravement.

     

    Jouet chapeau Mme de FontenayJouet chapeau Mme de FontenayJouet chapeau Mme de Fontenay

     

     

    Je me dirige vers la sortie et me fais alpaguer par un copain de boulot que je n'avais point vu.

    "- Hé, salut ! T'as cinq minutes ? On va boire un p'tit caoua au zinc d'à côté ?

    - Ah, pas l'temps, vieux ! Avant 9 h 00, 'faut que j'sois rentré ! Ils sont tous en train de se lever en ce moment chez moi, je veux arriver à temps pour poser les victuailles sur la table du petit déjeuner ! Et la belle-mère est là ! Elle voudra que je la conduise à la messe, pour sa nourriture spirituelle. Du moment qu'elle ne cherche à rien nous imposer, je ne suis pas contre le fait qu'elle prie pour le salut de nos âmes.

     

    Je me suis toujours bien entendu avec elle, pourrvou que ça dourre ! Ouais, ouais, marre-toi, je sais, je suis un cas !

    corbeille-pain - boulangerie-fondettes.comMais, toi, si tu n'as rien d'autre à faire, passe donc prendre un autre café vers 15 h 00 à la maison !

    - Ah, sympa, je me laisse inviter sans façon alors ! Je vais courir un peu le long du canal et je viendrai me réchauffer devant le feu de ta cheminée. J'suis content d'être toujours bien accueilli, pas comme un étranger, même si tes gamins me prennent pour un Américain, au fond, et me pressent de questions sur comment c'est là-bas !"

     

    Il mériterait que je brosse un peu son portrait, mon nouveau pote ! Il est célibataire, il a roulé sa bosse, séjourné longtemps à New-York, où il a laissé une fiancée, qu'il ne voit donc plus souvent mais dont le souvenir le marque fortement car je ne le vois pas tourner la tête sur les autres femmes qu'on croise. Plusieurs mois qu'il est revenu en France, qu'il a été embauché dans la même entreprise que moi ; il a encore du mal à se poser, n'a même pas ouvert ni rangé tous ses cartons. On s'est rapproché lorsque je faisais du vélo avec lui, le dimanche matin, mais un problème d'astragale m'oblige actuellement à mettre la pédale douce.

    Cet homme a tout de suite proposé ses services bénévoles à plusieurs associations humanitaires. Il n'est pas rare qu'il participe à la maraude nocturne pour le réconfort des sans-abri. Le réveillon de Noël, il le passera à préparer puis à participer aux repas et animations du Secours populaire (ou celui du Secours catholique, je ne sais plus, sauf que c'est juste la première Assoc où il s'est présenté).

    Il a une particularité anecdotique peut-être pour les autres, mais très embêtante pour lui, mon pote : aux Etats-Unis, il s'est tardivement découvert une allergie aux cacahuètes et arachides. Il raffolait du "peanut butter" (le beurre de cacahuète) mais un jour il a subi un choc anaphylactique : il étouffait, il a cru y passer. Depuis, ce n'est pas drôle, mais il doit s'assurer qu'aucune trace d'arachide ne figure dans ses aliments ...

       

    Retour au foyer. Mon petit dernier est déjà penché sur un livre-jeu de mots casés, tout en ingurgitant une infâme bouillie de céréales et de fromage blanc.

    "- Papa, s'te plaît, c'est quoi une parabole quand ça n'est pas une antenne ? J'ai trouvé le mot par recoupements, la définition c'est : "celle du bon grain et de l'ivraie en est une" !

    - Ah, une parabole, dans ce sens-là, c'est une petite histoire qui comporte une morale, comme une fable de La Fontaine.

    - Et l'ivraie, c'est quoi ?

    - Une mauvaise herbe ! C'est Jésus qui s'exprimait parfois en paraboles. Mais demande donc à Mamie de te raconter la parabole du bon grain et de l'ivraie, elle sera contente !

    - Une fulgurance, tu sais ce que c'est ?" me taquine encore le petit dernier.

    "- C'est quelque chose de lumineux et de très rapide, comme la foudre !" consens-je à lui répondre alors que j'ai envie de lui dire de se taire et de me laisser mordre dans ma tartine. Mais Belle Maman, sortant toute pimpante de la salle de bain, fait son entrée et c'est à elle que mon gamin réserve maintenant son attention.

     

    Belle Maman n'a rien à envier à ma boulangère sur le plan de la réflexion. Je l'ai entendue souvent s'indigner que le Pape tarde tant à reconsidérer ses positions en matière de contraception et de protection sexuelle devant le péril croissant du sida et la recrudescence des maladies vénériennes. Pour l'heure, elle se moque un peu de sa fille, qui lui vantait les qualités d'une crème de beauté extraordinaire qui régénèrerait la peau et mère et fille finissent par en rire toutes les deux. Je connais ma femme, je sais bien qu'elle sait faire la part des choses, elle n'y a pas cru elle-même une seconde.

     

    Voilà que mon garçon manqué de fille croise le fer sur le tapis du salon avec son frère aîné, poussant de féroces "ahan" sonores et à grands coups de ... sabres laser !

    "- Oh, c'est l'heure de la série "Le calice du calife" ! se souvient brusquement le grand. Et les deux de déposer les armes et de s'écrouler sur le canapé. Tant mieux, car leur combat n'aurait pas tardé à dégénérer, lui, en pugilat en règle exigeant une sévère intervention de ma part. Le temps d'apercevoir sur l'écran de télé des joueurs de  luth en poulaines et des monstres couverts de pustules, mon dernier bol de café avalé, je grimpe me livrer aux vertus simples de l'eau de ma douche ! 

     

     

    Cacahuètes - www.7sur7.be

     

     

    Lenaïg,
    pour le jeu des Mots ... tion du magazine L'Esprit de la lettre sur facebook (de Dominique Bar et Freddie Sailor), sur les 47 mots imposés.
    "Boulangère" était le mot que j'ai donné pour ma liste, mais c'est mon Ours Castor qui me l'a soufflé !
    Illustrations : deux ananas de Côte d'Ivoire, deux couronnes de Miss France, plein de petits jouets chapeaux de Madame de Fontenay, un panier de pains bâtards et un joli gros plan sur des cacahuètes, qui, à moi, n'ont jamais rien fait de mal ...

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  • Canapé rouge 3 - moroso-albert - www.deco-design.biz 

    Non, non et non ! Et trop, c'est trop ! Michel Drucker a écrit un livre autobiographique, alors maintenant il est invité dans toutes les émissions de radio et de télé avec une complaisance surprenante. Bon sang, cet homme a-t-il besoin, alors qu'il est si présent sur les ondes, d'une promotion pareille ?

     

    Je ne parlerai pas de ses qualités, de celles de ses émissions, de sa gentillesse légendaire, n'y étant pas insensible moi-même. Il était chez Stéphane Bern dans le Fou du roi vendredi matin, il était encore chez Ruquier dans On n'est pas couché hier ... Même les 2 Eric (Naulleau et Zemmour) l'ont épargné ! Je ne l'ai pas entendu, je tombais de sommeil et n'ai pas vu la fin de l'émission. Ils se sont contentés de lui faire remarquer que son livre n'était pas un ouvrage d'écrivain, ce qu'il a volontiers admis. C'est un journaliste, avant tout. Pas de problème là-dessus.

     

    Canapé rouge 1 - www.luxuoos.comMais revoici Michel Drucker invité, avec (un comble) Bernard Tapie au Journal de France 2 ... Et le Tapie qui parle de son ami Drucker en soulignant qu'il réserve le même accueil sympathique aux personnalités qu'aux "petites gens".

     

    Deux grands bourgeois, nantis, monopolisant les antennes et qu'on va continuer d'admirer alors qu'on devine leur peu d'intérêt pour les dits "petites gensss", pour leur sort. A longueur de temps, on a droit au panégyrique de toute la famille, aux louanges renouvelées sur le frère disparu et sur le perfectionnisme de la nièce Marie, présentatrice du journal de 20 heures (cela ne ferait-il pas un peu dynastie ?)... Mais à ce rythme-là, il ne sera pas nécessaire de lire l'ouvrage paru, dont je ne me souviens pas du titre car j'en ai déjà soupé et ce n'est pas le genre d'ouvrage que je me paie le luxe d'acheter. Cela fait un bout de temps que je ne regarde plus son canapé rouge du dimanche après-midi, le ron ron y est devenu aussi affligeant qu'assourdissant. La tranche d'émission du soir reste, elle, plus intéressante !

     

    La seule ... qualité que je pourrais reconnaître à Bernard Tapie, c'est sa franchise par moment (car il ne doit pas en faire un usage immodéré). A une certaine époque, c'était un repreneur d'entreprises en difficulté, en qui les employés de Wonder (ou autres) ont pu mettre des espoirs au début, vite éteints quand ils se sont retrouvés sur le carreau ... Je ne rajouterai rien sur les événements récents ou autres ... incidents de parcours de ce monsieur, que la Justice a blanchi, mais cynisme et mépris m'ont bien l'air de lui tenir en permanence compagnie.

     

    Michel Drucker apparaît comme un drogué du boulot, qui ne lâchera pas le morceau. Soit ! Il est apprécié, intelligent, il a du talent, il sait mettre en valeur ses invités, il comprend et parle l'anglais mieux que nombre de ses confrères journalistes, mieux que beaucoup d'hommes politiques et n'empêche pas les chiens de s'installer sur son canapé. Je ne veux pas lui enlever ses dimanches après-midis ( si je le voulais, je pourrais toujours m'égosiller !), même si très souvent ses invités convenus me lassent d'avance.

     Ces "Vivement dimanche prochain !" demanderaient à être sérieusement renouvelés, ne serait-ce que par la forme des canapés ... Le nom de Jean-Luc Mélanchon, aujourd'hui, me fait lever un sourcil tenté d'être intéressé mais je ne le verrai pas, sauf dans la tranche du soir.

     

    Mais justement, pourquoi venir encore se montrer dans toutes les émissions de radio ou de télé imaginables, pour répéter constamment les mêmes épisodes de sa vie, en peaufinant les anecdotes au fur et à mesure qu'il les serine ? Pourquoi l'invite-t-on, lui, encore et encore, comme si on ne se lassait pas de l'entendre répéter les mêmes choses ? Pourquoi lui-même n'invite-t-il dans ses émissions que ... des valeurs sûres qui, elles-mêmes, sont auparavant  passées dans toutes les "bonnes" émissions, ou sont déjà passées cent fois chez lui et ailleurs ?

     

    Comme je n'ai pas les réponses, tout en grommelant, la seule chose possible pour moi, c'est de zapper ou d'éteindre ma radio ou ma télé !

     

    Lenaïg

     

    Illustrations :

    Quelques canapés rouges, histoire de renouveler un peu le genre ...

    Références dans l'album Fantaisies 3.

     

    Canapé rouge 2 - www.bali-entre-amis.com

     

     


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