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    Les terroristes en culottes courtes
     
     Fils d'un marin qui pourrait donner la réplique à Hulk Hogan dans un ring, Arthur est le plus grand de sa classe.
     
     Malgré sa taille, il ne fait pas de mal à une mouche. Un gentil géant. Un doux qui ne riposte pas aux attaques d'un groupe de gamins qui le tourmentent. L'autre jour, Arthur est rentré tout sale à la maison. «Ils m'ont poussé dans la boue.» Régulièrement, il se fait bousculer dans les casiers. «T'es bébé ! C'est juste pour jouer !», qu'ils se défendent. Ils, ce sont trois ou quatre malfaisants qui harcèlent Arthur sans arrêt depuis trois ans. Toujours les mêmes.
    Ça a pris du temps avant que le garçon se confie. Ses parents pensaient bien qu'il se passait quelque chose. La perspective d'aller en classe rendait leur enfant nerveux. Lui si avide d'apprendre, il allait à l'école à reculons.
     
     Quand ils ont su, ses parents ont encouragé Arthur à dénoncer ses tourmenteurs à son professeur. Avec sa grande taille, les plaintes du gamin n'ont d'abord pas été prises au sérieux. Même une fois les faits reconnus, l'école semblait incapable de faire cesser la violence envers l'enfant. Ses parents étaient désemparés. «On avait le goût de dire à Arthur de se défendre, de sacrer une volée à ses agresseurs beaucoup plus petits que lui pour qu'ils cessent une fois pour toutes», explique la mère.
     
     Elle se désole qu'on autorise à l'école des gestes qui, dans la société, sont considérés comme des crimes. Un phénomène malheureusement fréquent et tabou.
    Dans une série sur la violence à l'école, la journaliste Patricia Blackburn rapportait récemment les résultats d'une étude menée par la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands concluant que le mal est moins présent qu'on le croit. Le syndicat des profs a réagi au résultat avec scepticisme. Moi également.
    drawing-bullying4 - www.mentalhealthsupport.co.uk«Les établissements sous-déclarent. Moins par lâcheté que par peur d'avoir mauvaise réputation et de faire fuir les derniers bons élèves.» J'ai lu cette phrase sur le site internet d'un magazine de France, L'Express. Je suis persuadé qu'elle est aussi vraie ici. Consolation : nos établissements et nos enfants ne sont pas pires qu'ailleurs sur la planète. «La violence à l'école, un défi mondial», annonce le titre d'un ouvrage cité par L'express, écrit par un certain Éric Debarbieux.
     
     Ce qui est moins rassurant, c'est que personne sur la planète n'ait encore trouvé de remède à ce fléau qui empoisonne la vie d'enfants et peut la leur gâcher. Les agressions et l'intimidation ne font pas mal seulement sur le coup. Elles peuvent être dévastatrices sur l'estime de soi et poursuivre une personne tout sa vie.
     
     Un premier pas à franchir pour contrer les terroristes en culottes courtes serait de cesser de banaliser leurs gestes en considérant qu'il s'agit de jeux d'enfants insignifiants.

     

     

    Michel Thibault

    Le Soleil de Châteauguay

    www.monteregieWeb.com

     

     ***

     

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    Louche en argent et toute la ménagère - www.lamidesarts.fr 

     

     

    Histoire louche

     

    Le Père André était curé de la petite paroisse rurale de Genesézou. Vivant chichement comme tous ses confrères, il avait cependant la chance, lui, d'avoir une bonne, une "bonne de curé", prénommée Marinette, qui s'occupait parfaitement des soins du ménage.


    Crosse d'évêque en pousse de fougère - www.travelpod.com En ce  jour de Confirmation à Genesézou, elle dut se surpasser, mettre les petits plats dans les grands afin de recevoir dignement Monseigneur l'Evêque et sortir, pour la circonstance, le magnifique service de table en porcelaine fine et l'argenterie de luxe, offerts en toute légalité au Presbytère par le Comte de Quiquengrogne lors de la Révolution de 1789,

    quand lui prit l'idée de fuir en Angleterre (où, hélas dénoncé par son dévoué métayer, il n'arriva jamais, la guillotine lui ayant coupé la route et la tête avant même qu'il put rejoindre le bateau).

    Bref, depuis ce jour, la riche vaisselle appartenait en toute propriété au pauvre presbytère, et les desservants successifs en avaient la jouissance.

     

    Mais revenons à nos moutons, ou plus exactement à leurs pasteurs.

    Avant de se mettre à table, le Père André fit à Monseigneur les honneurs de son presbytère, rendu plaisant grâce aux soins de Marinette : le bureau, sobre comme il se doit – la chambre de Marinette (rideaux coquets, napperons brodés, fleurs sur la table), puis au fond du couloir, la très ascétique chambre du Père André, proche d'une cellule monacale.  Le lit recouvert d'une pauvre couverture de coton grisâtre, une chaise branlante et un prie-dieu, face à un austère crucifix, en formaient tout le mobilier.

    Dans l'escalier brillamment ciré, à la suite de Marinette vêtue de sa plus jolie robe, Monseigneur chuchota à l'oreille du prêtre :

     - Mais... elle n'a pas l'âge canonique, cette personne ?

     - Hélas non, Monseigneur, mais c'est la seule qui ait accepté ce travail ingrat et mal payé.

      

    On passa à table. Le bouillon du pot-au-feu fut servi à l'aide de la magnifique louche du service Quiquengrogne , dont le manche, admirablement serti de pierreries fines,  fit l'admiration du prélat, fin connaisseur en objets d'art, qui  analysa sa facture avec compétence et, sembla-t-il, un brin de convoitise.

     

    Louche en argent - www.antiques.delaval.com

     

     Le soir, en lavant la vaisselle, Marinette, ne trouvant pas la louche, la chercha partout : dans la bassine, dans les placards, dans les tiroirs, derrière la cuisinière, dans la poubelle : point de louche.

    Elle fit part de son inquiétude à son patron, qui lui aussi se mit fébrilement à chercher l'objet précieux dans les tiroirs, les placards, la poubelle et derrière la cuisinière : toujours point de louche !

     

    C'était très louche.

     

    L'abbé se souvint des regards admiratifs de l'évêque envers cet objet, et un affreux soupçon lui traversa l'esprit – presque un blasphème : Monseigneur aurait-il emporté la louche ??? – Mais si c'était par mégarde, il la lui renverrait aussitôt rentré à l'évêché.

     

    Au bout d'une semaine, sans nouvelles de la louche, le Père André écrivit à son évêque une lettre qu'il tourna le plus délicatement qu'il put :

     

    "Monseigneur,

    "Je n'insinue pas que vous ayez volé la louche du comte de

    " Quiquengrogne, mais ne la retrouvant pas, je suppose que vous

    " l'ayez peut-être emportée par mégarde. En ce cas, etc...

    " Daignez, Votre Excellence, agréer l'expression de ma respectueuse

    " et sincère dévotion.

     

    La réponse ne se fit pas attendre : le surlendemain elle arriva dans une enveloppe aux armes de l'épiscopat et écrite en ces termes :

     Crosse d'évêque - www.houssard.fr  

    "Mon cher Fils

    "Je n'insinue pas que vous couchiez avec Marinette, mais si

    " vous aviez passé ne fut-ce qu'une seule nuit dans votre lit,

    " vous eussiez retrouvé votre précieuse louche... etc...

    "Je vous prie d'agréer, mon cher Abbé, l'expression de mon paternel

    " dévouement "

     

    Voilà l'histoire, telle qu'elle  nous fut relatée par Monsieur André, veuf, résidant d'une maison de retraite près de Genesézou, qui ne se cachait nullement d'être un ancien prêtre, officiellement "rendu à l'état laïc."

     

     

    Margoton

     

     

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  • Chapitre 1 à lire chez Jill Bill ; chapitre 2 de Lenaïg sur ce blog.

    Ensuite, nous attendrons des volontaires pour ajouter leur grain de sel à l'histoire, sur le blog des Croqueurs piloté par Tricôtine, qui définira l'ordre des interventions.

    ***

     

     

    De : Juliette (destroismaison @ hotmail.fr)

    Envoyé : 08/09/2010 04:47:16

    A : Charlotte (destroismaison @ hotmail.fr)

     

     

    CHARLOTTE ! C’est maman,
    Es-tu là ?
    Depuis trois semaines à Sainte-Frigide-Sur-Mer, la vie est plutôt maussade pour ne pas dire infernale. Dehors, il pleut un automne de glace. Tous les touristes ont déserté. Même mon partenaire de Bridge, Monsieur Piquet-Chassez est tombé malade. Il garde le lit avec une infirmière qui risque davantage de lui faire tourner de l’œil plus rapidement que sa pneumonie. Si mon frère Wilfrid n’était pas si possessif et jaloux, c’est Georgette qui saurait le remettre d’aplomb. Mais, il a refusé de m’envoyer « sa Georgette » comme il dit. Heureusement qu’il veille sur toi et j’espère que tu restes polie avec lui. Avec toi, mieux vaut mettre les points sur les I.

    thumb - Table de tric trac - www.parisantique.com

     

    Je m’ennuie terriblement au Jardin D’Antan. Il n’est pas question que je revienne sur ma décision. Je ne jouerai plus au trictrac avec le vieux sénile, Paul Poulet. Je préfère voyager en attendant que mon bon ami Piquet ait retrouvé la santé. Ce matin, au réveil, j’ai lu ma revue People qu’on avait déposée sur ma table de chevet. Tu sais où je veux en venir ! La honte, ma fille ! C’était écrit noir sur blanc sous une photographie géante : «Charlotte Des 3maisons, nièce du célèbre Wilfrid, maître à bord du 101 rue de La Mazurka De Santa Patata,  leur Labrador Gaspard, et Tugdual Kerloch promu au SKUTE dans leur salle de séjour. » 

     

    J’ai la preuve sous les yeux que tu vis en concubinage avec ce monsieur. Ne me dis pas que c’est la mode dans cette ville perdue. Inutile ma fille ! Je te prépare un grand mariage avant qu’il ne soit trop tard. Le curé Bourrelle est averti.
    Je prendrai le train vendredi prochain et je m’attends à ce que tu m’accueilles à la gare au bras de ton futur.
     
    À bientôt,
    Maman qui t’aime.
      
    .......................
    De : t.kerloch @ hotdog.com
    Envoyé : 07/09/2010 23:21
    A : francette.kerloch @ pamplemousse.fr
     
    Quelle joie maman Kerloch que vous nous avez faite à Tugdual et à moi ! Enfin nous pourrons échanger des nouvelles et surtout des photos de la petite Aline qu’il nous tarde de reprendre dans nos bras.

     

    Je n’ose le dire, mais Tugdual sait bien que je rêve d’avoir un enfant de nous deux. Sait’ on jamais. À mon âge, je dois faire vite. Mais ce n’est pas avec l’aide de mon patron si cela se faisait. Le pauvre homme subit de fréquentes crises de panique. Je dois intervenir à tout moment pour le rassurer. C’est pire qu’avec tonton Wilfrid quand il avait la goutte et ses malaises. Grâce à la présence d’esprit de votre fils ce soir, nous avons réussi à joindre sa psychiatre, docteur Toctoc. C’était la seule voie à suivre. Mon patron tremblait de tous ses membres en imaginant voir une souris sous son armoire à papier.

     

    Cet homme a toujours fait preuve d’un grand cœur envers moi. Sûrement par amitié pour mon oncle. J’avoue que je lui dois mon assurance au travail. Sans hésiter, il m’a accordé sa confiance dès mon arrivée au travail au sein de son entreprise. Je crois que les derniers événements l’ont profondément bouleversé. Ce mafieux Luigi Paper le menaçait possiblement, mais pour ne pas m’effrayer, il devait tout cacher en lui. Enfin, nous l’avons laissé en sécurité entre les mains de sa psychiatre.

     

    chiot-lapin2-1024 www.chien-guide-paris.asso.frUne dernière nouvelle nous tombe dessus. Ma mère. Elle se prépare à nous rendre visite dès ce vendredi. Je vais chercher secours auprès de la gentille Georgette d’oncle Wilfrid. Elle saura certainement trouver les bons mots pour remettre de l’ordre dans les perceptions affolées de ma chère maman.

     

    Tugdual est déjà sous la douche. Il chante La Donna e mobile. Je l’adore quand il s’époumone par amour pour moi. Je vais vite le rejoindre. Il est tard. Nous avons encore beaucoup à faire. Gaspard s’impatiente devant la porte de notre chambre. Il me fait rire ce chien qui joue avec le petit lapin rapporté de chez vous.

    Nos salutations à vous tous et des bisous à notre pitchounette Aline.
    Charlotte et Tugdual

    ***

     

    Marie-Louve

     

     

     

    Illustrations :

     


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  • Chapitre 1 de la saison 2 à lire d'abord sur le blog melting-pot de Jill Bill !

    Note : dans ce chapitre 2, comme dans le 3 de Marie-Louve, ni Tugdual ni Charlotte n'ont encore eu le temps de faire connaissance avec leur très intéressant et artiste voisin, dont Jill tire les ficelles. Cela ne saurait tarder ... 

    ***

     

    De : francette.kerloch @ pamplemousse.fr

    Envoyé : 07/09/2010 19:53

    A : t.kerloch @ hotdog.com

    Objet : surprise !

     

    58-finistere-ferme-a-tregor-a-plogoffBonsoir Tugdual, bonsoir Charlotte !

    C'est moi, Maman Kerloch qui vous écris et devinez d'où ? De mon propre ordinateur. Depuis que j'en ai fait l'acquisition et que j'ai demandé la ligne internet, Bérengère m'a expliqué comment faire pour envoyer un message. Je me suis exercée à lui en envoyer avant de t'annoncer la nouvelle ! Je crois que je suis au point ! Je sais ce que tu vas dire, j'ai refusé de m'y mettre jusqu'à présent parce que je me trouvais trop vieille. Mais tout le monde s'y est mis !

     

    Alors, moi aussi je surfe sur le net, maintenant. Bérengère m'a sélectionné des sites que j'aime bien, natalie choquette02qui sont mes favoris. Je "vais" au Louvre quand ça me chante, par exemple ! Et à propos de chanter, je n'ai qu'à demander Placido Domingo, Maria Callas ou Nathalie Choquette à Google et le tour est joué. Ah, Nathalie Choquette ! Comme j'aurais voulu être à la grande fête donnée par le mafioso pour pouvoir la rencontrer …

     

    Tugdual, ta filleule Aline était là cet après-midi avec sa mère. Bérengère s'est remise des deux derniers mois pénibles où elle l'attendait et elle est heureuse de pouvoir la nourrir. Une fois repue, la mignonnig s'est endormie dans son couffin et nous avons visionné sur mon ordinateur toutes les photos de l'été en papotant, Béren et moi.

     

    Alors, comment va la vie à Santa Patata ? Je tâche de ne pas m'inquiéter pour toi, Tugdual, mais ta nomination au SKUTE te met sûrement plus en danger que jamais. C'est bien, Charlotte, que tu continues à travailler chez ton expert-comptable, il faut qu'une femme prenne et garde son indépendance !

    Je suis aussi excitée qu'une gamine à la perspective de recevoir votre réponse, vous êtes mon deuxième correspondant, après Béren !

    Je vous embrasse, mes enfants,

    Maman

    ***

     

    De : t.kerloch @ hotdog.com

    Envoyé : 07/09/2010 19:58

    A : francette.kerloch @ pamplemousse.fr

    Objet : re. Surprise ! Ah, ça, oui !

    M'man,

    Heureusement que je suis assis ! J'en suis très content, on communiquera beaucoup plus comme cela. Dommage que Charlotte ne soit pas là pour voir de qui vient ce message que j'ai sous les yeux à l'écran ! Oh, elle ne va pas tarder à rentrer, je pense, on allait se mettre à table mais son patron, justement, Paolo vient de l'appeler, hystérique : il craint que les souris ne soient revenues parce qu'il a trouvé un coin du tapis de son bureau relevé et que ce n'était pas le cas quand il l'avait quitté ! D'ici à ce qu'on m'appelle aussi en renfort ! Mais Charlotte arrive à le calmer, plus que sa nouvelle chérie, apparemment !

    Attend ! Hé oui, par téléphone, Paolo vient de m'implorer d'aller vérifier que tout est en ordre …

    Surtout ne pas rire … Bon, c'est Charlotte qui t'enverra un nouveau message et te racontera !

    Bisous, M'man

    Tugdual

    ***

     

    SkuteDe : 6 18 5. 9 15 21 1 18 14 @ skute.mi

    Envoyé : 0000000000

    A : 20. 11 5 18 12 15 3 8 @ skute.mi

    Salut Tug,

    Le SKUTE est sur le coup, pour l'homme trouvé mort, écrasé, en non loin du grand escalier double qui descend sur le port, avant-hier à l'aube, par un chien que promenait son maître. La PJ nous passe le relais, car son passeport est faux.

    Les journaux ont parlé de suicide, du fait que l'homme était nu et qu'on a trouvé ses vêtements soigneusement pliés ainsi que sa pochette et ses papiers en haut sur le parapet du Cours Michel Houellebecq. Oui, c'est une pratique à laquelle se plie certains suicidés, une sorte de confirmation qu'ils renoncent à la vie.

    Peux-tu me rejoindre au bureau dès que tu pourras ce soir, réunion !

    Désolé pour Charlotte qui devra se passer de toi, mais le boulot c'est le boulot, mon vieux !

    Fais-lui une bise de ma part

    Et … arrive !

    Fred

    ***

     


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  • canal-panama-big

     

    Quand notre réveil à cristaux liquides nous nargue dans nos nuits d'insomnie, en affichant la lumière des heures qui s'égrènent, quand on est grevé de dettes ou plein d'ennuis, que les tentations des magasins et des reveil-gummy-blanc-design-450agences de voyage nous interpellent cruellement, lorsque l'incertitude angoissante et récalcitrante de l'avenir nous empêche de voir le soleil, quand on se sent comme un prisonnier sans lime, ou pieds et poings liés, il nous reste le pouvoir de l'imagination, alimenté par les media et la lecture, si tant est qu'on puisse se procurer des livres.

     

    Sinon, il faut courir se réfugier dans la pensée : une petite anagramme et -hop !- la lie devient une île et les chaînes ou les cordes auxquelles on se trouvait lié disparaissent par une opération enchantée. Pourquoi, de surcroît, ne pas se mettre à écrire ? Ce serait bête de ne pas en profiter. On pourra ainsi se glisser dans la peau d'un héros, ou un aventurier, même si on est une femme ! Devenir la dame du château prisonnière du donjon si on est un homme !

      barreaux 1202392117

    Voyager dans le temps et l'espace à volonté, sans avoir à montrer de papiers quand on change de territoire. Faire la guerre si on est d'humeur belliqueuse et qu'on est friand de turbulences ! Faire la paix qui manque à ce bas monde, si on désire que l'amour triomphe ! En avant -ou en arrière !- pour le Vème millénaire avant JC ! Tentons de percer les secrets du dolmen, cet échafaudage mégalithique d'énormes pierres que les humains d'alors érigeaient.

     

    Embarquons sur un cargo, battant pavillon panaméen ou pas ; réalisons du même coup la traversée du Canal de Panama, où les eaux du Pacifique viennent à la rencontre de celles de l'Atlantique et vice versa. Le long des rives du canal, on pourra contempler aussi des pyramides américaines datant d'avant la colonisation, temples où étaient adorés des dieux inconnus et où se déroulaient peut-être de terribles sacrifices humains.

     

    dolmen-pen-ar-runCar nous ne sommes pas plus avancés que nos lointains ancêtres. Tant que nous ne sommes pas allés voir, nous ignorons ce qui se cache dans l'au-delà : soit le néant, soit la continuité, soit d'autres épreuves que celles que nous traversons le long de notre vie, soit la félicité, qu'il nous est possible d'essayer d'approcher ici-bas, par exemple en opérant un syncrétisme des connaissances et théories philosophiques et religieuses, assorties des découvertes scientifiques. Ne pas se laisser décourager si les conclusions actuelles aux découvertes scientifiques sont de plus en plus prudentes, car ce qu'on a affirmé avec certitude par le passé est maintenant démenti, remplacé. Mais n'est-ce pas excitant ?

     

    Lenaïg,

    pour L'Esprit de la lettre, de Dominique Bar sur facebook (orchestré actuellement par Freddie Sailor).

    Mots imposés en gras.

     

     

    Syncrétisme

     

    Illustrations :

     

     

     


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