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101 Rue de la Mazurka - Saison 2, chapitre 3 - Marie-Louve
Chapitre 1 à lire chez Jill Bill ; chapitre 2 de Lenaïg sur ce blog.
Ensuite, nous attendrons des volontaires pour ajouter leur grain de sel à l'histoire, sur le blog des Croqueurs piloté par Tricôtine, qui définira l'ordre des interventions.
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De : Juliette (destroismaison @ hotmail.fr)
Envoyé : 08/09/2010 04:47:16
A : Charlotte (destroismaison @ hotmail.fr)
CHARLOTTE ! C’est maman,
Es-tu là ?
Depuis trois semaines à Sainte-Frigide-Sur-Mer, la vie est plutôt maussade pour ne pas dire infernale. Dehors, il pleut un automne de glace. Tous les touristes ont déserté. Même mon partenaire de Bridge, Monsieur Piquet-Chassez est tombé malade. Il garde le lit avec une infirmière qui risque davantage de lui faire tourner de l’œil plus rapidement que sa pneumonie. Si mon frère Wilfrid n’était pas si possessif et jaloux, c’est Georgette qui saurait le remettre d’aplomb. Mais, il a refusé de m’envoyer « sa Georgette » comme il dit. Heureusement qu’il veille sur toi et j’espère que tu restes polie avec lui. Avec toi, mieux vaut mettre les points sur les I.Je m’ennuie terriblement au Jardin D’Antan. Il n’est pas question que je revienne sur ma décision. Je ne jouerai plus au trictrac avec le vieux sénile, Paul Poulet. Je préfère voyager en attendant que mon bon ami Piquet ait retrouvé la santé. Ce matin, au réveil, j’ai lu ma revue People qu’on avait déposée sur ma table de chevet. Tu sais où je veux en venir ! La honte, ma fille ! C’était écrit noir sur blanc sous une photographie géante : «Charlotte Des 3maisons, nièce du célèbre Wilfrid, maître à bord du 101 rue de La Mazurka De Santa Patata, leur Labrador Gaspard, et Tugdual Kerloch promu au SKUTE dans leur salle de séjour. »
J’ai la preuve sous les yeux que tu vis en concubinage avec ce monsieur. Ne me dis pas que c’est la mode dans cette ville perdue. Inutile ma fille ! Je te prépare un grand mariage avant qu’il ne soit trop tard. Le curé Bourrelle est averti.
Je prendrai le train vendredi prochain et je m’attends à ce que tu m’accueilles à la gare au bras de ton futur.
À bientôt,
Maman qui t’aime.
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De : t.kerloch @ hotdog.com
Envoyé : 07/09/2010 23:21
A : francette.kerloch @ pamplemousse.fr
Quelle joie maman Kerloch que vous nous avez faite à Tugdual et à moi ! Enfin nous pourrons échanger des nouvelles et surtout des photos de la petite Aline qu’il nous tarde de reprendre dans nos bras.Je n’ose le dire, mais Tugdual sait bien que je rêve d’avoir un enfant de nous deux. Sait’ on jamais. À mon âge, je dois faire vite. Mais ce n’est pas avec l’aide de mon patron si cela se faisait. Le pauvre homme subit de fréquentes crises de panique. Je dois intervenir à tout moment pour le rassurer. C’est pire qu’avec tonton Wilfrid quand il avait la goutte et ses malaises. Grâce à la présence d’esprit de votre fils ce soir, nous avons réussi à joindre sa psychiatre, docteur Toctoc. C’était la seule voie à suivre. Mon patron tremblait de tous ses membres en imaginant voir une souris sous son armoire à papier.
Cet homme a toujours fait preuve d’un grand cœur envers moi. Sûrement par amitié pour mon oncle. J’avoue que je lui dois mon assurance au travail. Sans hésiter, il m’a accordé sa confiance dès mon arrivée au travail au sein de son entreprise. Je crois que les derniers événements l’ont profondément bouleversé. Ce mafieux Luigi Paper le menaçait possiblement, mais pour ne pas m’effrayer, il devait tout cacher en lui. Enfin, nous l’avons laissé en sécurité entre les mains de sa psychiatre.
Une dernière nouvelle nous tombe dessus. Ma mère. Elle se prépare à nous rendre visite dès ce vendredi. Je vais chercher secours auprès de la gentille Georgette d’oncle Wilfrid. Elle saura certainement trouver les bons mots pour remettre de l’ordre dans les perceptions affolées de ma chère maman.
Tugdual est déjà sous la douche. Il chante La Donna e mobile. Je l’adore quand il s’époumone par amour pour moi. Je vais vite le rejoindre. Il est tard. Nous avons encore beaucoup à faire. Gaspard s’impatiente devant la porte de notre chambre. Il me fait rire ce chien qui joue avec le petit lapin rapporté de chez vous.
Nos salutations à vous tous et des bisous à notre pitchounette Aline.
Charlotte et Tugdual***
Marie-Louve
Illustrations :
- Table de tric trac : www.parisantique.com
- Chiot et lapins : www.chien-guide-paris.asso.fr
Tags : c’est, wilfrid, sous, tugdual, qu’il
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Commentaires
:- ))) À qui le dis-tu ? Après réception du courriel de sa mère, Charlotte s'est aperçue de la disparition de leur photo posée sur la table du salon. Tugdual est effectivement en colère. Il afait enquête. On découvrira qui en est responsable. Avec la mère de Charlotte, il ya de l'orage dans l'air ! Hi, hi, hi. Mais je me désole du manque de lecteurs. Enfin ! Nous reste le meilleur: le plaisir d'écrire et d'imaginer ces personnages loufoques. Bon WE ! Bisous.
Oh ! Bonne nouvelle ! D'ici, derrière mon mur transatlantique, plus celui de mon aveuglement informatique :-)) , je ne voyais pas l'ombre de leur passage. J'ai donc commis un jugement téméraire ! Honte sur moi... . Je vais à la douche pour me laver la conscience. :-))) Bizs.
Bonsoir Marie Louve
Toujours au 101 rue Mazurka, il s'en passe des choses dans cette rue
Bon dimanche
Amicalement
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Hou hou, Marie-Louve, cette photo en grand dans un magazine people, m'est avis que ni Tugdual ni Charlotte ne sont au courant ! Tugdual va entrer dans une colère noire quand il l'apprendra et il risque de ne pas être le seul ! C'est sûrement une photo privée, qu'on leur a volée, qu'on a vendue ... Le SKUTE n'a pas intérêt à se faire de la publicité, bien que la nouvelle que Wilfrid est (ou était) le patron du SKUTE se soit déjà répandue à la vitesse de l'éclair !
Alors, s'agit-il vraiment d'un coup monté ? Ou alors le SKUTE aurait favorisé cet article dans la presse à sensation pour des raisons que nous ignorons ? Tout est possible !
Ah la la, Charlotte et sa mère ! La voilà qui veut la marier illico presto. Est-ce dans les intentions des deux tourtereaux ?