• Decorations noel decoration-08b37

     

    De : juliette.destroimaison @ fallballmail.com

    Envoyé : 14/12/2010 06:12:38

     A : georgett007 @ coolmail.fr

    ***

     

    Très chère belle-sœur,

     

    Me voici dès l’aurore, pour t’offrir mon éternelle reconnaissance quant au rôle majeur que tu as su jouer auprès de ma bourrique de frère. Ce frère prétentieux et entêté, capable de se transformer en gentleman à sa convenance,  aura appris grâce à ton énergique santé de fer l’art d’aimer. Tu auras réussi, là où de tout temps, ma défunte mère a échoué pour enfin lui faire entendre raison. En cela, sache que tu auras mon entière collaboration et toute ma sincère complicité dans cette lutte que nous mènerons ensemble pour qu’enfin, mon cher petit Willy s’engage sur le droit chemin.

     

    Tu n’es sans doute pas sans ignorer que dès l’enfance, ma mère avait dû se résoudre à traîner par la force, son Wilfrid à notre bon docteur de famille,  le célèbre pédiatre pour toute bonne mère de famille soucieuse de la santé de leurs rejetons. Je parle bien sûr du docteur Dieudonné Malenfant. Celui-ci avait prescrit une forte dose de Ritalin pour calmer l’hyperactivité sévère de Willy, mais ce chenapan crachait en cachette son médicament, tant et si bien que ma mère fut contrainte de manger à la poignée des comprimés de Valium. La pauvre en est morte. C’est ainsi que je me suis retrouvée orpheline ayant charge d’éduquer cette bourrique. Dieu soit loué, tu es enfin là !

     

    Pour l’instant, c’est mon illuminée de Charlotte qui me pose les plus grands tourments. Comme tu le sais déjà, ma dévouée et fidèle amie d’enfance, Valence Cienne, ayant appris que mon ingrat de frère refusait de m’héberger dans son appartement, cette dernière m’a invitée à partager le cinquième étage du 101 de la Mazurka. Son loft privé. Je jouis d’une vue imprenable sur le Miroboland. Plus, je peux faire du point de croix tous les après-midis dans la verrière donnant sur le côté sud de l’immeuble. Ces précieux moments de détente me permettent la méditation contemplative nécessaire à mes principes religieux.  J’aspire à la bonté et à la générosité envers tous mes semblables. Jamais je ne les oublie dans mes prières.

     

    coconucifera0001r15rk - www.img124.imageshack.usJe suis très inquiétée par ma Charlotte qui pire est, n’est pas encore mariée devant Dieu et les hommes, s’est mise en tête de vouloir un bébé avec ce pauvre Monsieur Tugdual qu’elle semble avoir ensorcelé. C’est un homme charmant. Il ne mérite pas les mauvais traitements que ma fille lui fait subir. Pas plus tard qu’hier, à peine rentré de son travail, elle lui a imposé de descendre trois étages de l’immeuble avec un énorme faux cocotier que je soupçonnerais bien être sorti tout droit de l’enfer puisqu’il s’agit du cocotier offert à la Lolita de Popotin Story par le mafieux Luigi Paper.  Sans l’aide de Monsieur Taratatapian, mon futur gendre risquait un tour de rein ou une chute fatale. Tout ça parce que la belle Charlotte ne pouvait dire non à Lolita qui lui donnait ce cocotier poussiéreux. En conséquence, mon gendre et le gardien de l’immeuble se virent dans l’obligation d’aller dehors sur le stationnement pour passer au boyau d’arrosage ce vulgaire objet de pacotille.

     

    Là, le pire n’est pas encore advenu ! Figure-toi donc que ma petite sotte a fait de ce cocotier un arbre de Noël !!! Tu imagines la crèche de Noël sous un cocotier ? Mon gendre fera une syncope quand il apercevra la facture des décorations achetées à la Confiserie Languedoc. Des guirlandes de dragées aux parfums des mille et une nuits, des coupelles d’Ange, des pâtes de fruits en papillotes,  des pommes d’or en chocolat de toutes les couleurs, des bouchées à l’alcool emballées dans des feuilles de lotus, des ballotins, un train Expresse en pain d’épices et quoi donc encore ? Ma mémoire ploie sous le poids du prix aperçu sur sa table de cuisine. Jamais, je n’aurais fait une telle folie à son père du temps de son vivant. Cette fille doit ressembler à mon frère Cocos nucifera14 - www.3.bp.blogspot.comWilfrid. Ce sont deux pareils. Des têtes de linottes. Bien sûr que je fais moi-même quelques dépenses qui parfois peuvent paraître  extravagantes comme l’achat de ma superbe robe inspiration  burka bleue paon. Mais on parle d’une création originale du grand et talentueux Stevy. Et par surcroît,  ce modèle sera tout confort à mon retour à Sainte-Frigide-Sur-Mer. Le vent glacial de ces lieux me permet cette fantaisie. Quoique, j’ajoute que Stevy nous fait payer cher son talent. Enfin, par bonté, j’ai voulu encourager ce nouveau talent.

     

    Sur ces derniers mots, ma très chère confidente, mon amie, ma bonne Georgette, j’ai hâte de te retrouver ici parmi nous.

      

    Transmets mes salutations à mon frère si son humeur convient,

    Ta dévouée belle-sœur,

    Juliette

    *** 

    Marie-Louve 

     

     


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  • tel-maitre-tel-chien - www.static.blogstorage.hi-pi.com

     

      

    Je m’appelle Stone

     

    Pour le magazine BÊTE  PAS BÊTE, voyez le reportage Spécial Noël 2010.  Exclusif. On leur a parlé pour vrai… Enquête chez les chiens de la haute bourgeoisie. Pourquoi on craque  dans ce paradis pour  chiens les plus «  hot » au monde ?

     

    Voici ce que notre journaliste, Chester Galuchat signe en  se pinçant pour croire ce qu’il a entendu.

     

    Oui, le non-verbal parle chez les chiens. Ayant réussi à se faire embaucher à titre de technicien en lavage de cages et de planchers, notre reporter  a vécu  une semaine chez La GRIFFE  D’OR, ce célèbre salon huppé pour le toilettage des victimes canines.  Des révélations choquantes à provoquer la chair de poule aux amis des bêtes. Nous avons consigné dans ce dossier quelques conversations entendues. Certains chiens se vident le cœur entre eux.

     

    Pour ceux qui désirent obtenir le résultat de l’enquête dans sa totalité, commandez en ligne pour la modique somme de 50 euros notre DVD de Noël chez :    http//wwwbêtepasbêtehacom.ca

     

     

    Jour 1, 6 :00 heures du matin. Il fait encore nuit dehors. J’allume les lumières du grand dortoir, les chiens sont déjà réveillés. Certains portent une muselière. Pourquoi ? Je fais mine de travailler, mais je suis aux aguets. J’écoute et j’enregistre tout.

     

     

    -          Stone que je te dis ! T’es sourd ou quoi ?

     

    -          Pas la peine de me gueuler après. C’est juste que l’autre malabar à côté pleure comme un caniche depuis minuit hier. J’ai du mal à t’entendre. Moi, c’est Zigue le Basset magnifique. Plaisir mon ami. T’es là depuis quand ?

     

    -          Depuis ma sortie de chez le vétérinaire Canaille En Folie. Mon maître est un maniaque de la propreté. Ça et bien d’autres manies. Il m’a fait blanchir les dents. Et toi ?

     

     

    -          J’suis là depuis hier soir. Tu dormais à mon arrivée. La chatte de la voisine a des puces, elle me les a refilées le jour où je lui ai fait la chasse dans l’immeuble. Ma maîtresse était furax quand elle s’est aperçue les jambes dévorées par ces bestioles. Et moi donc ! J’endurais ces vampires depuis un mois. Je lui hurlais que j’avais des puces, mais elle n’avait d’oreilles que pour ses maudits poissons rouges posés sur la table du salon dans un vase en cristal. Cette cinglée leur fait écouter de l’opéra pour les déstresser. Je me venge en aboyant plus fort, en me précipitant sur ses pantoufles de satin blanc que j’ai un jour tout déchiquetées. Pas prêt d’oublier la conséquence. Des cours privés de dressage chez Educ-Art-Elamor.

     

    -          Quoi ! Toi aussi.  Nous avons fréquenté le même collège privé. J’suis un Barbet. C’est évident, non ? Laisse-moi te dire qu’avoir eu le choix,  mon maître serait derrière les barreaux de cette cage. Tu connais le mafioso William Jexpire ?  Non. Tant mieux pour toi. Je travaille du matin au soir et souvent la nuit. Comme tous les Barbet, je rapporte.

     

    -          Oh, attends Stone ! T’es pas à me dire que tu appartiens au célèbre richard de la mafia colombienne, William Jexpire qui apparaît en maître et seigneur sur tout le territoire ?  Tu travailles ! Bon sang, de quel travail s’agit’ il ? As-tu des vacances au moins ? Tu rapportes ?  

     

     

    -          Enfin ! Tu piges. Je lui rapporte tous les jours de gros paquets dissimulés dans la végétation aquatique. Je fais du matin au soir. Parfois j’en ai marre ! Ici, Stone. La patte Stone ! Je pue tellement la résine qu’aucune femelle ne me reconnaît. Tu crois que c’est la joie pour moi ! T’as vu sa gueule à ce mec fringué comme un duc ? Des poissons rouges feraient bien mon affaire !

     

     

    071224 30millionsdamis-          Ben là, j’en prends plein la gueule. Chez moi, c’est le paradis finalement. Je dors sur un coussin de plumes et je mange que du bio pour ma santé. Après qu’on m’aura dépouillé de mes puces, on me fera ma toilette de Noël et je ferais bien d’accepter d’être parfumé de pomme cannelle et enrubanné de rouge au cou. Pauvre Stone ! J’ai les larmes aux yeux pour toi. Mais pourquoi, tu es encore là dans cette cage ?

     

    -          À cause de Noël ! Je dois servir de Père Noël à William Jexpire. C’est moi qui distribuerai les paquets-cadeaux le soir de son réveillon dans son château-bunker où seront réunis tous ses amis. J’attends qu’on vienne me chercher pour ma teinture rouge et la pose de rallonges à mes mèches de barbe qu’il faudra teindre blanche. La semaine dernière, c’était ma séance d’essayage chez Fring-Ki-Fo. Mitaines, tuque, ceinture et bottes. J’ai le dos large, mais là, je suis au bord de la dépression nerveuse….

     

     

    Jour 2…

     

    Pour en connaître davantage, procurez-vous notre best-seller du mois. Le DVD choc de l’année !  En primeur pour seulement 50 euros. Quantité limitée.

     

     

     

    Wouf ! Wouf !

     

    Marie-Louve

     

     

     


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  •  cubitus - www.data-allocine.blogomaniac.fr 

     

     

     

    L'écrivain Sébastien, pourtant absorbé, en ce calme après-midi de semaine, par la création d'un nouveau chapitre de son roman, des idées nouvelles fusant et venant étoffer son plan, a l'oeil soudain attiré par le comportement de son chien, couché sur son coussin, non loin de lui.

    "Mais ... c'est qu'il rit, ce filou ! Il dort, il rêve et il se marre ... Je peux m'attendre à tout de sa part, c'est vrai !"

    Le grand chien est agité de soubresauts comme s'il était en proie à une crise de fou rire, puis se calme ; il se remet à ... ronfler et Sébastien à son roman !

     

    ***  

     

    Il ne saurait dire où il se trouve mais il ne s'inquiète pas, bien qu'il ne soit pas entouré de ses odeurs familières. Un chien, c'est bien connu, ne dort souvent que d'un oeil et dans certains rêves qu'il peut faire, il ne perd pas non plus complètement pied avec la réalité. Il sait qu'il rêve et que, dans les rêves, les choses les plus folles peuvent lui arriver, même de voler dans les airs comme un oiseau !

     

    Une équipe de télévision est en train de le filmer ; une charmante dame toute parfumée s'apprête à lui poser des questions. Ce parfum lui rappelle un peu Mirella, mais il préfère le parfum de Mirella, qui en met moins, ce qui laisse en surface son odeur naturelle. On a pour lui plein d'égards : on l'a fait asseoir sur un canapé douillet, on lui a fait déguster des mignardises au boeuf et un assistant lui présente régulièrement un bol d'eau fraîche. La voix de la dame est si mélodieuse qu'il doit se retenir de ne pas lui manifester son affection à coups de langue sur le visage !

     

    - Alors, Zigue, qu'est-ce que cela vous fait d'être le chien d'un journaliste qui vient de connaître un premier succès de romancier ? Dites-le nous, je vous prie et puis-je vous laisser le soin de vous présenter, avant que de nous brosser le portrait de votre maître ?

     

    - Jolie Madame, d'abord je suis très fier de Sébastien, et fier pour lui !

     

    Mais, voici que je parle comme un humain ... Incroyable, un de mes souhaits les plus chers ! Trop marrant ! Ah, si Stache pouvait m'entendre ...

     

    - J'étais déjà le Chien Incertain, en hommage à Fred Vargas mais aussi parce que, comme vous les humains, je me pose des tas de questions dans ma tête de chien. C'est dire que j'étais fait pour être un chien d'écrivain, cela tombe bien !

     

    Et la dame de rire à ce bon mot, et lui aussi ...

     

    - Je me nomme Zigue ainsi qu'en a décidé Sébastien. Je suis un gaillard à la généalogie riche et variée comme dit mon maître, je ne fais que répéter. Ah, vous me dites que je suis beau ? Merci, merci, je crois que j'ai une certaine allure, oui ! Comment ? Sébastien est un très bel homme de son côté ? Je ne saurais juger, mais je constate que vous êtes d'accord avec son amie Mirella. Je ne sais pas s'il y est très sensible quand on le lui dit à lui mais moi, mmm, j'aime !

     

    Restons poli, elle est fort mignonne mais ... il ne faudra pas que cette femelle hyperparfumée s'approche trop de mon Sébastien, ou je lui montrerai les dents ... Sébastien est à Mirella, je n'en démordrai pas ! Pour l'heure, su-sucre !

     

    - Est-ce que ma vie a changé depuis le récent succès de mon maître ? Queue nenni, hi hi !

    Oh, pardon !

     

    - Mais non non ne vous excusez pas, dans votre gu--- heu bouche, c'est très charmant, Zigue !

     

    Bon, oui peut-être, mais je cesse d'agiter la mienne frénétiquement et je me concentre sur mes propos ... Un peu de dignité, je suis à la télé ...

     

    - Sérieusement, chère Madame, je ne souhaite pas du tout que ma vie change et encore moins ma relation avec Sébastien. Je suis bien un chien, j'assume ! Mon chef de meute, c'est Sébastien, je l'aime tel qu'il est, d'une affection sans limite et je lui obéis sans coup férir (mais où vais-je pêcher une expression pareille ?).

    Je ne ressens jamais l'envie de me plaindre ni de le critiquer, d'ailleurs je n'en trouve aucune raison. Si vous attendez un portrait sans complaisance de mon maître par ma voix, vous allez en être pour vos frais car, pour moi, chien, mon maître n'a aucun défaut. Pour un portrait critique, je vous conseillerais d'aller rendre visite à mon ami Stache, le Chat d'en face. Nous n'avons pas la même conception des choses, lui et moi. Lui se vexe facilement pour un oui pour un non, se montre très exigeant sur l'heure de ses repas, etc ! Il saurait vous exprimer ses griefs comme ses joies.

     

    Maintenant ... je ne sais pas mentir et, même si je ne trouve que des qualités à mon maître, ma franchise fera vraisemblablement apparaître ce que vous pourrez appeler ses défauts.

    Sébastien ne m'a pas choisi, encore moins acheté. L'idée d'un chien ne l'avait même pas effleuré, puis nous nous sommes rencontrés et c'est moi qui lui ait offert mon amour. Il n'est pas resté réticent longtemps. Je crois qu'il m'aime aussi et ne pourrait pas non plus se passer de moi !

     

    Oh, mais si ! j'aurais un reproche à émettre : il ne me parle pas assez ! Ce n'est pas un bavard de nature ... Ah, vous vous en êtes rendue compte ? Moi je veux qu'il me parle, même si je ne peux pas lui répondre ... J'ai fini par trouver un truc pour qu'il me parle et mon truc commence à faire de l'effet : je le regarde ! Dans les yeux !

     

    Jeune et jolie madame se penche, toute ouïe, fascinée ... Zigue poursuit, indifférent à son décolleté ...

     

    - Oui, je reconnais, c'est un drôle de comportement pour un chien car on dit que les animaux qui se fixent du regard expriment leur mutuelle hostilité, comme une menace, une manoeuvre d'intimidation ou des préliminaires à un affrontement musclé. Au début, Sébastien a été troublé, déconcerté puis il a cessé de me demander ce que je voulais d'un air inquiet, cessé aussi de me parler comme à un chien, en bêtifiant comme vous dites. Il se met à me faire des confidences et il m'appelle "son pote" !

     

    C'est soit "mon chien" soit "mon pote" désormais ! Ma vie avant Sébastien, je ne veux plus y songer. J'en étais à mon énième fugue du refuge quand, dans cette rue déserte, où je cherchais à manger dans une poubelle, j'ai assisté à la chute de cet homme que je ne connaissais pas encore. Sébastien est incorrigiblement distrait, du genre à faire se précipiter sur lui un lampadaire, ou sous ses pieds une bouche d'égoût. Ce jour-là, je ne me souviens plus de ce que c'était mais il venait de s'affaler et, sonné, ne se relevait pas. Je lui ai porté secours, le faisant revenir à lui en lui passant ma langue sur le visage et en le poussant doucement du museau. J'entendrai toute ma vie son "Merci, mon chien, merci mais c'est bon maintenant, ça suffit !"

     

    Deux mots magiques : "MON CHIEN" ! Je l'ai suivi obstinément jusqu'à chez lui, malgré ses ordres et gestes maladroits pour que je m'en aille de mon côté et tout s'est enchaîné ! Régularisation de ma situation, un bon bain dans la baignoire, visites au vétérinaire. Depuis, c'est moi qui veille sur lui, qui lui rappelle les heures des repas, autant pour lui que pour moi ! En revanche, jamais je ne dois quémander ma sortie du matin à la fraîche, il est toujours debout à temps, nul besoin d'aboyer ni de lui apporter ma laisse pour lui faire comprendre ! Les après-midis, je sors seul jusqu'au terrain vague, je jappe à la porte pour qu'il m'ouvre et je fais de même lorsque je veux rentrer. Pas de problème, voilà qui me convient très bien, pourvu que ça dure ! Quand je monte dans son auto en fin de semaine, que le moteur démarre et qu'on est en route pour retrouver Mirella, je suis plus heureux qu'un roi !

     

    *** 

     

    Zigue ouvre les yeux car son maître a bougé, s'est levé, s'est étiré ... Evanouie, la belle dame parfumée de la télé qui n'aura pas l'occasion de connaître quelles confidences Sébastien peut faire à son chien. A voir si l'avenir la lui fera réellement croiser ...

    Ce que dit Sébastien, dont le premier roman n'est en fait pas terminé, vaut déjà de l'or aux oreilles de son chien : "Zigue, toi et moi on a besoin d'air, d'eau, de verdure ! Allez, on se prépare et on va courir autour du lac !"

     

     

    Lenaïg

    Dans la série des nouvelles de Zigue et Stache

     

     

    Pour le défi n°42 de Lyly

    http://mere-grand.over-blog.com/ext/http://lyly-from-beverly.over-blog.com/

     

     Le portrait de mon maître ou de ma maîtresse  

     

    "On dit souvent des animaux de compagnie

    qu'il ne leur manque que la parole...

    Pour ce défi, laissons-les s'exprimer et dépeindre leur quotidien,

    en dressant le portrait de leur maître ou maîtresse adoré(e)

    (Ne mettez surtout pas de côté vos petits travers )"

     

     

    Texte réel ou fictif, la forme est à votre convenance

    Alors à vos plumes ! Amusez-vous bien !

     

      Postez votre texte le lundi 15 novembre à 8 heures (programmez)

    dans la  communauté  "Croqueurs de Mots

     

    Pour une lecture plus facile des défis au milieu des autres textes

    merci d’intégrer dans votre titre « Défi N° 42…


    Et n'oubliez pas les Jeudis en poésie

    dont les thèmes sont laissés libres au choix des moussaillons.

     

     

    Un humour qui a du chien

     

     


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  • Paddington, l'ourson - www.babelkids.comPaddington, l'ourson - www.doudoushop.com

     

    Mais qui est donc Padi Pado ?

    Ressemble-t-il à l'Ourson Paddington ? 

    (En italique, mes cogitations) 

        

    Pour la première session du Lipo Club chez le Sieur de Vaux, qui se tenait jusqu'à jeudi, j'ai été d'une étourderie inouïe, hi hi. Les dignes et néanmoins farfelus membres du Lipo Club ont fait des merveilles sur sa page. Pour savourer des yeux les appétissantes victuailles, je recommande vivement de se rendre chez Olivier :

      http://leblogdelenaig.over-blog.com/ext/http://olivierdevaux.over-blog.com/

    Voici juste l'essentiel de la consigne d'Olivier : PADI-PADO AU SUPER-MARCHE

    Les seuls i et o admis seront ceux contenus dans Lipo-Club et dans le nom de notre héros mais il faudra que Padi-Pado rapporte impérativement à la maison, entre autres choses, au moins 5 des 15 articles figurant sur la liste ci-après :

    • Oui Oui - www.doudoushop.comharicots
    • tomates
    • pommes

    • cerises

    • confiture

    • miel

    • chocolat

    • yaourts

    • vin

    • bière

    • viande

    • poisson

    • charcuterie

    • papier hygiénique

    • savon de Marseille 

     

    Et si Padi Pado ressemblait à ... Oui Oui ?

     

     *** 

     

    Kirikou - www.lescontinesdeline.comJe me dépêchai de rédiger ma petite histoire à moi, distraite en fait car je voulais me représenter ce Padi Pado dans ma tête et fière d'avoir terminé, je fournis ma copie au Grand Maître Lipogrammateur par email. En retour, ne parvint un rire aussi moqueur que sympathique et je vis soudain le héros affublé d'un nouveau nom : Padi Pleindo ! 

    Alors, avant l'épreuve corrigée, voici donc ... La Mésaventure de Padi Pado !

      

     

    Et si Padi Pado était un petit garçon comme ... Kirikou ?

     

     
     
     
     
         
    Winnie%20l ourson - casa freeAu supermarché, Padi Pado a eu chaud !
    Est-ce que Padi Pado est un garçon ? Un ourson, comme dans un conte pour enfants ? Que le lecteur fasse selon son gré, et son âge !

     Padi Pado est heureux et se sent tout d'un coup grand. Maman l'a chargé d'aller seul au supermarché, pour y acheter les denrées manquantes, pendant qu'elle-même s'attelle à préparer un bon repas : un jarret de veau en osso-buco et des pâtes farfalle, précédés de carottes râpées et d'un succulent pâté ! La tarte aux pommes est déjà dans le four et Grand-père et Grand-mère seront là ...

    Padi Pado prend sa tâche à coeur : des flageolets dans un grand sac, pesé sur la balance, du saumon et des harengs ; ses yaourts du goûter ; une tablette de chocolat (sa récompense !). "Ah ! Les canettes de mousses pour Grand-père et Papa ... J'en prends quatre !"

     De rayon en rayon, Padi Pado pousse son conteneur à roulettes, en barrant les noms sur sa page de carnet.

    Padi Pado a pensé au gros savon, lève le nez et s'approche pour payer ses emplettes, attend son tour dans la queue.
    Oups ! Un nom le nargue sur son carnet : les rouleaux pour les WC ! Padi Pado est confus et retourne les chercher.
    Padi Pado a eu chaud et rentre en chantant.  

     

       

     *** 

      Petit garçon chinois - www.french-peopledaily.com.cn
    Ciel, mon pauvre héros, transformé en
    Padi Pleindo ! 
     
    Et si Padi Pado ... c'était lui ? ===> 
     

     *** 

     
     
    Au supermarché, Padi Pado l'a échappé belle !
    Est-ce que Padi Pado est un enfant ? Une peluche ? Un être à pelage ? Ce sera au gré du lecteur !
    Padi Pado est heureux et se sent grand. Maman l'a chargé d'aller seul au supermarché, pour y acheter les denrées manquantes, pendant qu'elle-même s'attelle à préparer un excellent repas : des pâtes farfalle et un jarret, précédés d'une salade de légumes crus râpés et d'un succulent pâté ! La tarte aux quetches est déjà prête  ...
    papo-23034-figurine-de-collection-tirelire-de-petit-ours-bPadi Pado prend sa tâche très gravement, tel un pape : des fèves vertes dans un grand sac, pesé sur la balance, de la perche et des harengs ; les desserts lactés de ses quatre-heures ; des pyrénéens, que Padi Pado dégustera avec Grand-mère et Maman. "Ah ! Les canettes de Grand-père et Papa ... J'en prends quatre !"
    D'étal en étal, Padi Pado avance en barrant les denrées sur sa page de carnet.
    Padi Pado a pensé au détergent en cube, lève le nez et s'en va payer ses emplettes, attend dans la queue.
    Un regard au carnet et paf, raté ! Le pack WC n'est pas barré ! Padi Pado s'énerve et repart le chercher.
    Padi Pado l'a échappé belle et rentre en chantant ! 
     
     

     *** 

      

     

     


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  • Bonjour !

     

    Pour le jeudi de Lyly Jane

    http://mere-grand.over-blog.com/ext/http://lyly-from-beverly.over-blog.com/

    j'ai passé en revue les quatre éléments, en suivant les jolis poèmes de Verhaeren (Le chant de l'eau) et de Heredia (Fleurs de feu), en me replongeant dans un passage de La Tempête de Shakespeare, que j'ai eu la joie de voir jouer à Statford upon Avon lorsque je vivais en Angleterre (la poésie n'est pas dans la forme mais dans l'esprit !) ou en musardant sur des petits chemins comme celui de la chanson de Mireille.

     

    Très belles illustrations en accompagnement !

    • La piscine du jardin vue d'en haut, artiste : Petite Elfe
    • "I'm singing in the rain" nouvelle version, artiste : Ada
    • Le chemin du bois, tapisserie commise par Lenaïg
    • La grenouille fantastique, celle qui n'enfle pas et ne se prend pas pour un boeuf, mais celle qui saute dans l'eau et vole dans les airs grâce à sa cape magique, artiste : Léo
    • Le beau feu du fardier de Cugnot, ancêtre de l'auto ou de la loco,
      photo : En Passant
    • Vent fort sur le lac de Brennilis aux Portes de l'Enfer, dans les Monts d'Arrée, photo : Lenaïg 

     

       

    La piscine vue d'en haut - Peinte par Petite ElfeL'EAU

    Emile Verhaeren

    Le chant de l'eau

     

    L'entendez-vous, l'entendez-vous

    Le menu flot sur les cailloux ?

    Il passe et court et glisse

    Et doucement dédie aux branches,

    Qui sur son cours se penchent,

    Sa chanson lisse.

    …/…

    Pluie aux gouttes rondes et claires,

    Bulles de joie et de lumière,

    Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,

    Car tout l'automne en deuil

    Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.

    Son flot rechante au long des berges recourbées,

    Parmi les prés, parmi les bois ;

    Chaque caillou que le courant remue

    Fait entendre sa voix menue

    Body Family - The leg - AdaComme autrefois ;

    Et peut-être que Mélusine,

    Quand la lune, à minuit, répand comme à foison

    Sur les gazons

    Ses perles fines,

    S'éveille et lentement décroise ses pieds d'or,

    Et, suivant que le flot anime sa cadence,

    Danse encor

    Et danse.

     

     

     

     

    LA TERRE

    Ce petit chemin

    Paroles de chanson de Mireille

     

    Ce petit chemin... qui sent la noisette

    Ce petit chemin... n'a ni queue ni tête

    On le voit

    Qui fait trois

    Petits tours dans les bois

    Le boisPuis il part

    Au hasard

    En flânant comme un lézard

    C'est le rendez-vous de tous les insectes

    Les oiseaux pour nous, y donnent leur fêtes

    Les lapins nous invitent

    Souris-moi, courons vite

    Ne crains rien,

    Prends ma main

    Dans ce petit chemin !

    Les routes départementales

    Où les vieux cantonniers sont rois

    Ont l'air de ces horizontales

    Qui m'ont toujours rempli d'effroi...

    Et leurs poteaux télégraphiques

    Font un ombrage insuffisant

    Animal Family - A frog - LéoPour les idylles poétiques

    Et pour les rêves reposants...

    A bas les routes rabattues

    Les tas de pierres,

    La poussière

    Et l'herbe jaune des talus...

    Les cantonniers, il n'en faut plus ! ...

    Nous avons pris un raccourci :

    Le petit chemin que voici…

     

     

     

    L'AIR

    La Tempête

    Shakespeare

    Traduction de M. Guizot

    Acte 1 Scène 1

    Ariel, génie aérien et Prospero, Duc de Milan

     

    PROSPERO.—Esprit, as-tu exécuté de point en point la tempête que je t'ai commandée?

    ARIEL.—Jusqu'au plus petit détail. J'ai abordé le vaisseau du roi, et tour à tour sur la proue, dans les flancs, sur le tillac, dans les cabines, partout j'ai allumé l'épouvante. Tantôt, je me divisais et je brûlais en plusieurs endroits à la fois, tantôt je flambais séparément sur le grand mât, le mât de beaupré, les vergues; puis je rapprochais et unissais toutes ces flammes: les éclairs de Jupiter, précurseurs des terribles éclats du tonnerre, n'étaient pas plus passagers, n'échappaient pas plus rapidement à la vue; le feu, les craquements du soufre mugissant, semblaient assiéger le tout-puissant Neptune, faire trembler ses vagues audacieuses, et secouer jusqu'à son trident redouté.

    PROSPERO.—Mon brave esprit, s'est-il trouvé quelqu'un d'assez ferme, d'assez constant pour que ce bouleversement n'atteignît pas sa raison?

    ARIEL.—Pas une âme qui n'ait senti la fièvre de la folie, qui n'ait donné quelque signe de désespoir. Tous, hors les matelots, se sont jetés dans les flots écumants; tous ont abandonné le navire que je faisais en ce moment flamber de toutes parts. Le fils du roi, Ferdinand, les cheveux dressés sur la tête, semblables alors non à des cheveux, mais à des roseaux, s'est lancé le premier en criant: «L'enfer est vide, tous ses démons sont ici!»

    PROSPERO.—Vraiment c'est bien, mon esprit. Mais n'était-on pas près du rivage?

    ARIEL.—Tout près, mon maître.

    PROSPERO.—Mais, Ariel, sont-ils sauvés?

    ARIEL.—Pas un cheveu n'a péri; pas une tache sur leurs vêtements, qui les soutenaient sur l'onde, et qui sont plus frais qu'auparavant. Ensuite, comme tu me l'as ordonné, je les ai dispersés en troupes par toute l'île. J'ai mis à terre le fils du roi séparé des autres; je l'ai laissé dans un coin sauvage de l'île, rafraîchissant l'air de ses soupirs, assis, les bras tristement croisés de cette manière.

    PROSPERO.—Et les matelots des vaisseaux du roi, dis, qu'en as-tu fait? Et le reste de la flotte?

    ARIEL.—Le vaisseau du roi est en sûreté dans cette baie profonde où tu m'appelas une fois à minuit pour t'aller recueillir de la rosée sur les Bermudes, toujours tourmentées par la tempête: c'est là qu'il est caché. Les matelots sont couchés épars sous les écoutilles: joignant la puissance d'un charme à la fatigue qu'ils avaient endurée, je les ai laissés tous endormis. Quant au reste des vaisseaux que j'avais dispersés, ils se sont ralliés tous; et maintenant ils voguent sur les flots de la Méditerranée, faisant voile tristement vers Naples, persuadés qu'ils ont vu s'abîmer le vaisseau du roi, et périr sa personne auguste.

     

     

     

     

    LE FEU

    Fleurs de feu

    José Maria de Heredia

     

    Le-fardier-de-Cugnot--replique-16 Photo : En PassantBien des siècles depuis les siècles du Chaos,

    La flamme par torrents jaillit de ce cratère,

    Et le panache igné du volcan solitaire

    Flamba plus haut encor que les Chimborazos.

     

    Nul bruit n'éveille plus la cime sans échos.

    Où la cendre pleuvait l'oiseau se désaltère ;

    Le sol est immobile et le sang de la Terre,

    La lave, en se figeant, lui laissa le repos.

     

    Pourtant, suprême effort de l'antique incendie,

    A l'orle de la gueule à jamais refroidie,

    Éclatant à travers les rocs pulvérisés,

     

    Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,

    Dans le poudroîment d'or du pollen qu'elle lance

    S'épanouit la fleur des cactus embrasés.

     

     

    Vent fort sur le lac de Brennilis - Lenaïg 

     

     

     


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