• L--ne de l-Odet edited
    L'âne du bord de l'Odet - Photo : l'Ours Castor.

    Encore un jeu, me direz-vous, si vous me lisez (car, en dépit de ce que vous verrez écrit à la fin de mon premier petit texte, je suis contente si on me lit et encore plus si on répond, réplique, rétorque et si on se met à jouer aussi).

    Je vous explique un peu, si vous ne voulez pas trop vous creuser les méninges, ou si vous êtes fatigués, ce qui peut arriver en ce début d'année, où certains ont festoyé et trouvent très dur la reprise :

    Dans le premier texte, je me suis imposé la contrainte de n'utiliser que des mots de trois lettres maximum.

    Dans le deuxième, j'ai essayé de trouver des mots d'au moins quatre syllabes (mis à part les articles ou pronoms et mots de liaison). Je me doute qu'on peut faire beaucoup mieux, j'ai lu un texte de Slévich qui utilisait des mots interminables, impressionnants et … parfois inconnus de moi (mais où est donc passé le poète baudelairien ces temps-ci ?).


    ***

    Le jeu, sel de la vie ?

    Le coq

    Il est tôt. A-t-on ouï le cri du coq ? Moi, oui. Mon ami, lui, au lit, n'a pas mu un cil.

    L'été

    On vit sur une île. On a un pré, un pin, un âne, une oie et … le coq ! Sur la mer, il y a un spi qui va cap au sud.

    Le gel

    L'été a fui, le gel est là ; le feu est bon pour nos os un peu las.

    Zen ?

    Un bol de riz, du thé, on est zen. Du far ? Ma foi …

    Le jeu !

    Est-ce que la vie a une fin ? Ai-je une âme ? J'ai lu et je ne l'ai pas su … Le jeu est sûr, c'est le sel de ma vie. Si nul ne me lit, pas d'ire, je ris !


    ***

    Les improbables et utopiques résolutions

    En anticipant des mugissements de diplodocus effarouchés ou d'hippopotames patibulaires, voire verbalisateurs, pour contrecarrer des sinuosités malintentionnées et manipulatrices, pour oblitérer les ahurissantes billevesées ou divagations d'affabulateurs hypocondriaques, je m'organise et je relativise, sans la procrastination involontaire d'un hermaphrodite gastéropode gélatineux, ni mélancolie.

    Je ne vitupèrerai pas, ne vocifèrerai pas et ne m'époumonerai pas non plus.

    Je ne me gargariserai pas de rodomontades, avec forfanterie.

    Je batifolerai dans les gamineries, je m'emberlificoterai dans des balbutiements effilochés, je crapahuterai sur des élucubrations encalminées mais aventureuses, m'accompagnant à l'harmonica.

    Je me carapaterai en hélicoptère, loin des horodateurs, je subodorerai d'aphrodisiaques tonalités et d'hallucinantes circonférences, des stroboscopes à la luminosité cautérisante, j'initialiserai des festivités, loin des agglomérations tentaculaires et tarabiscotées, j'inventerai des individus hurluberlus, non robotisés, qui me ravigoteront par leur originalité.

    ***

    Lenaïg


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    RETOUR DANS LE PASSÉ, É,liane, jeu du mercredi en attendant Jill

    RETOUR DANS LE PASSÉ, É,liane, jeu du mercredi en attendant Jill

    Les acrostiches ou autre du mercredi …

     

    RETOUR DANS LE PASSE

     

    Retrouver ses années d’adolescente

    En quelques lignes, c’est bien court …

    Toute ma jeunesse à la campagne…

    On se contentait de peu de choses !

    Un poste de TSF faisait mon bonheur !

    Refrains et couplets copiés sur un cahier…

     

    Danser la valse, le tango et le pasodoble 

    Au bal, sous une rotonde ouverte à tous…

    Nul ne manquait la fête du pays,

    Sous la surveillance de la maman

     

    Les amoureux se faisaient discrets !

    En semaine, toujours dans mon hameau,

     

    Pas de sortie : couture, tricot, lectures…

    A la rivière, on lavait le linge à l’eau pure..

    Souvent le soir, mon copain passait

    Sur son vélo ! Causette et bisous devant la porte !!

    Eh ! ouiii ! le début d’une longue vie

     

    Éliane

    RETOUR DANS LE PASSÉ, É,liane, jeu du mercredi en attendant Jill


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  • DUC, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill

    Mystère dans le grenier

    Surtout ne pas y monter !

    Dans la nuit, des bruits de pas

    Mais qui donc y marche là ?

    La maison est-elle hantée ?

    Par qui ? Pas la moindre idée !

    Papa, monté ce matin,

    tout exploré, mais non, rien !

    L'enfant est très excité

    Dit : mais je n'ai pas rêvé !

    Je te crois répond Papa

    Nous éclaircirons cela

    Nous monterons cette nuit

    tous deux en catimini

    Petit Paul ronge son frein

    Tout le jour, la nuit est loin !

    Oups ! La lucarne, c'est vrai,

    Oublié de la fermer

    Pense Papa tout à coup

    Cela expliquerait tout ?

    Laissons-la ainsi pour voir

    Ce qui entre, dans le noir !

    Le moment enfin venu

    Petit Paul n'y tenant plus,

    Papa et lui aux aguets

    Juste en bas des escaliers

    Poum ! Poum ! Poum ! Oh oui, ça y est !

    Bruit de pas plutôt léger

    Lampe de poche allumée

    Doucement, porte poussée

    L'intrus pris dans la lumière,

    Figé, a vraiment grand air !

    C'est un magnifique hibou,

    Nommé Grand Duc, voyez-vous !

    A-t-il trouvé des souris,

    Dont alors il s'est nourri ?

    Après l'avoir admiré,

    la porte ils ont refermé

    Ne voulant pas l'effrayer.

    Le pot aux roses, ça y est !

    Depuis, le bel inconnu,

    Ils ne l'ont jamais revu

    Quelle superbe aventure

    Ce cadeau de la nature !

    Lenaïg

    Coucou maîtresse Jill, ne connaissant personne portant ce prénom, j'ai pensé au hibou magnifique et le doux souvenir d'une lecture de roman pour enfant m'est revenu : est-ce au Club des cinq, au Clan des sept, à la détective Alice, tous héros des bibliothèques rose et verte, que cette aventure de l'intrus dans le grenier est arrivée ? Je ne sais plus, mais cet épisode m'avait beaucoup plu.

    Pour découvrir les participations d'Éliane et de Victoria, rendez-vous sur Overblog : ici !

    Photo Pixabay :

    DUC, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill


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  • FÉBRONIE, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill

     

    FÉBRONIE, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill

    Il était une fois deux fées, leurs petits noms étaient Fèb et Tine. Elles n'étaient pas amies, elles étaient opposées, c'est ainsi que cela se passe dans les contes. Tine n'était pas une mauvaise fille, elle avait eu la malchance de ne pas naître du bon côté. Il faut que je vous révèle son prénom complet : Faustine ; et même si nous connaissons des Faustine qui ne pensent pas à mal, celle-là avait hérité d'un aïeul maléfique : le Faust, celui qui avait vendu son âme au Diable ! Tine n'avait pas vendu son âme au Diable, le sortilège s'était bien émoussé mais il lui restait une propension à jalouser tout le monde autour d'elle et lorsqu'elle utilisait sa baguette, c'était toujours pour tenter de contrarier les bons effets des autres fées. Fèb, elle, s'appelait en fait : Fébronie, du nom d'une sainte et martyre des premiers temps de la chrétienté. Un prénom bizarre, pas très joli à prononcer. A l'école des fées, plus de souci : l'écho malsonnant s'était gommé chez l'une et l'autre, pour les camarades et désormais pour tout le monde, elles étaient devenues Fèb et Tine.

    Fèb avait un secret pour réussir de délicieux ... brownies, qu'elle tenait de sa marraine et personne n'avait réussi à percer ce secret.
    Fébronie, la fée des brownies ? Un peu facile, non ? Allons allons, lecteurs, ne faites pas vos "Tine", rares sont ceux qui n'aiment pas les brownies et sans cela, il n'y aurait pas d'histoire ! Et dans cette histoire, on se doutera qu'évoluent des enfants et des mamans et des grands-mamans et, ni vues ni connues, Fèb et Tine !

    Mais l'heure tourne et il ne s'agit pas non plus d'en faire trop long. Commençons par les méfaits recensés de Tine. Il faut savoir que les fées ne s'aventurent pas dans les cuisines des gens sans y être invitées, ou plutôt convoquées. Je m'explique : il suffit qu'une cuisinière s'écrie ou juste pense : que la fée de la pâtisserie soit avec moi ! pour qu'une oreille de fée soit alertée. Il est donc arrivé à Fèb de venir discrètement parfaire les brownies d'une maman ou d'une grand-maman pour le goûter de ses enfants mais à chaque fois Tine est passée par derrière. Oh, pas question d'empoisonnement, Tine n'a jamais tué personne : aux délicieux brownies rendus encore plus exquis par la baguette de Fèb, Tine est venue ajouter un ingrédient magique d'addiction. Les enfants se sont mis à s'empiffrer au point d'en être malades et de ne plus vouloir voir un brownie même en peinture, au grand désespoir de la pâtissière.

    Ne pouvant revenir en arrière ni effacer le passé, Fèb avertie et peinée devant les malaises des enfants, a travaillé dur dans son atelier pour charger sa baguette d'un imparable atout, plus fort que le sortilège de Tine : la sensation de satiété. Pas seulement pour les brownies, pour tous les gâteaux faits maison. Outre le côté sain de la chose, dans les chaumières comme les palais, les enfants ont pu continuer à apprécier les délicieuses réalisations de leur maman ou leur grand-maman, s'arrêtant à temps pour ne plus risquer l'indigestion ni l'obésité. A l'heure où cette histoire se termine, Tine fulmine car elle ne comprend pas pourquoi son sortilège n'a plus d'effet. Nous espérons qu'elle se lassera de toujours suivre Fèb à la trace et que Fébronie, la fée des brownies, sera enfin tranquille, surtout que Tine est retournée suivre des cours à l'école des fées. Nous comptons beaucoup sur ses professeurs pour la mettre sur un bon chemin. Un conte de fée, en principe, cela se termine bien, j'aurais voulu pouvoir affirmer que Tine ne sévira plus mais rien n'est moins certain ! Fèb le sait et veillera au grain.

    Lenaïg

    Et, maîtresse Jill, en clin d'oeil, un assortiment de pâtisseries pour ceux qui n'ont pas été contents que je n'évoque que les fromages dans mes essais de haïkus du vendredi 15 mai (voir sur Le blog de Lenaïg, plateforme d'Overblog).

    FÉBRONIE, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill


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  • DIEUNODORT, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill

    DIEUNODORT, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill

    Dieunedort ?

    Devenu chrétien, d'abord animiste,
    Il mêle l'argent au salut de l'âme
    Et s'est déclaré général de Dieu.
    Un aventurier doublé d'un escroc ?
    Non mais vous parlez, d'un drôle d'oiseau !
    Est-il persuadé de faire le bien ?
    Diable serait-il, plutôt que pasteur ?
    Oublieux d'autrui, ne pensant qu'à lui,
    Récoltant des fonds, trompant les crédules,
    Tout pour de l'argent et quid de l'amour ?

    ***

    Dieunodort !

    Dieunodort l'enfant, content maintenant :
    Il se réjouit que la lettre O
    Erreur des parents lors de sa naissance,
    Un acte manqué devenu bienfait,
    Ne l'associe plus à l'odeur de soufre.
    Oh ! il veut lutter quand il sera grand,
    Diriger sa foi vers des causes justes.
    Oncle Emmanuel lui montre la voie :
    Résister, combattre les braconniers
    Tueurs d'éléphants pour la blanche ivoire !

    Lenaïg

    Ne connaissant pas ce prénom, maîtresse Jill, j'ai enquêté et découvert l'existence de ce pasteur évangéliste du nom de Dieunedort Kamden Nounga. L'une de ses devises : "Si vous ne donnez pas 10 % à Dieu, le diable prendra 90 %". On est loin de Jésus chassant les marchands du temple ou ... de Pape François refusant les ors du Vatican pour un modeste appartement, on croirait entendre un financier véreux !

     

    DIEUNODORT, Lenaïg pour la Cour de récré chez Jill

    https://africa.la-croix.com/cameroun-celebre-pasteur-evangelique-recherche-escroquerie/


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