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Par lenaig boudig le 12 Juin 2010 à 21:19
Lenaïg a disparu,
Deux jours qu'on ne l'a pas vue.
Les lieux semblent désertés,
S'est-elle déconnectée ?
Il faut vite lire,
Tous les jours écrire,
Ou on disparaît.
Des textes n'ont pas leur chance,
Impitoyable cadence.
Ce blog est à l'abandon,
Peut-être se dira-t-on.
Mais non ! Je prends un bol d'air,
De temps, de mer et de vert !
***
Je suis chez Maman,
Dans ma ville du Ponant,
Je soigne mes dents.
Ma visite, en coup de vent :
Deux pierres en même temps.
De gros frais dentaires,
Des implants seront à faire.
A Paris : plus cher !
Il y a le chemin de fer
Qui non plus n'est pas offert ...
Programme à venir :
Retrouver un beau sourire.
Facile à choisir :
Rester chez moi, ou partir ?
Joindre l'utile au plaisir !
Puis j'en avais marre :
Trop chaud, trop de tintamarre,
Paris trop bizarre.
Je suis allée à la gare
Vers l'air du large et les phares.
Demain je reviens
Vers mon travail, mon destin,
Je reprends le train.
Voir ma Mère ce fut bien
Et la mer me sied au teint.
***
Lenaïg
Illustration :
lesbeauxjardins.com - Feng Shui
(Voir lien exact dans dossier Fantaisies).
2 commentaires -
Par lenaig boudig le 30 Mai 2010 à 10:14
Les fleurs des jardins
ceux qu'on aime bien
cadres de plein air
où je vois ma Mère ...
Fleurs à l'intérieur
réunies avec bonheur
pensant à Maman
que nous aimons tant
Il y a toutes ces fleurs, et derrière,
Reste la belle ombre de notre Père.
Toute notre tendresse à eux deux.
Lenaïg
***Une info !catiechris a organisé un petit jeu : faire un haïku, ou trois lignes à sa fantaisie sur le thème de la coccinelle !Cliquer sur Croqueurs de mots, on trouve rapidement son blog, puisqu'elle le met à jour en permanence et le republie en fonction des poèmes qui arrivent.On met sa fantaisie en commentaire chez elle, elle l'inclut dans sa page et ... les lecteurs peuvent voter pour celui qu'ils préfèrent !***
3 commentaires -
Par lenaig boudig le 13 Mai 2010 à 12:08
Trois strophes prélevées dans le fort joli lai de Marie de France (seconde moitié du XIIème siècle).
Traduction en français moderne de Françoise Morvan.
Quatre personnages : une dame, son seigneur, un chevalier, un rossignol.
***
Une ville en pays malouin
Etait renommée de fort loin.
Là résidaient deux chevaliers
En des demeures fortifiées.
Et la ville de ces seigneurs
Tirait renom de leur valeur.
La femme épousée du premier,
Sage, courtoise et distinguée,
Savait en toute chose agir
Comme il convient de se conduire.
L'autre, resté célibataire
Etait connu parmi ses pairs
Pour ses prouesses, sa valeur
Et ses largesses de seigneur :
Il donnait tournois, dépensait
Savait offrir ce qu'il avait.
Or voilà qu'il s'éprit soudain
De la femme de son voisin.
.../...
Longtemps se sont-ils entr'aimés
Jusqu'à ce que vienne un été
Où bois et prés avaient verdi
Et les vergers avaient fleuri.
Les oiselets avec douceur
Menaient leur joie parmi les fleurs.
Qui amour a dont il est ivre
Ce n'est merveille s'il s'y livre.
Le chevalier, en vérité,
S'y livrait alors tout entier.
Comme la dame, pour sa part,
Par la parole et le regard.
La nuit, quand la lune luisait
Et que son seigneur reposait,
Elle se levait aussitôt,
S'enveloppait de son manteau
Et se mettait à la croisée
Où son ami, de son côté,
Etait venu l'attendre aussi ;
Ainsi passait-elle ses nuits.
Ils avaient plaisir à se voir
Puisqu'ils ne pouvaient plus avoir.
Tant veilla-t-elle et se leva
Que son seigneur s'en irrita
Et plus d'une fois il s'enquit
De ce qu'elle allait faire ainsi.
"Seigneur, s'il faut que je réponde,
Il n'a connu joie en ce monde
Qui rossignol n'a ouï chanter ;
C'est pourquoi je vais l'écouter
Chanter si doucement la nuit
Que je me sens le coeur ravi ;
Et j'en ai un si fort désir
Que j'ai grand peine à m'endormir."
A ces mots, le seigneur a ri
Avec colère et raillerie.
Il s'est dit qu'il va le piéger
Le rossignol, et l'attraper.
.../...
Marie de France
***
Pour savoir la fin de l'histoire,
Qui n'est pas celle qu'on peut croire,
Il faudrait la lire en entier.
Rossignol ou bien chevalier ?
Je ne vous ferai pas languir,
C'est le chevalier qui s'en tire !
Lenaïg
Le chevalier ne fut pas inquiété mais l'aventure pour lui se termina et il reçut des mains du valet de la belle un bien triste cadeau d'adieu :
Un coffret a-t-il fait forger
Non de fer ou de triste acier
Mais bien d'or fin à belles pierres
Des plus rares et des plus chères
Avec couvercle bien serti.
Le rossignol il y a mis.
Puis la châsse a été scellée
Et plus jamais ne l'a quitté.
Marie de France
***
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Par lenaig boudig le 9 Mai 2010 à 11:16
A Marharid, épouvantée,
Le Boss avait tout raconté.
Sa femme venait d’accoucher,
Il en était bien retourné.
Ce fut juste une boucherie,
Ce fut affreux, avait-il dit.
Notre petite fille est née,
Mais ma femme a bien dégusté.
Marharid fut bien occupée,
Et pensait avoir oublié.
Mais le lendemain tout changea,
Curieux, Marharid avait froid.
Des profondeurs de l’inconscient
Surgit un message violent :
Jamais ça, jamais ça, pas ça !
Et c’est sûrement pour cela
Que son corps alors décida :
Nous ne passerons pas par là !
Et le sang se mit à couler
Tout un mois sans discontinuer.
Personne rien n’y comprenait,
Marharid non plus sur le coup
Mais plus tard elle comprit tout.
Pas d’opération décidée,
Hôpital puis repos, arrêt
Chez ses parents, récupérer.
Enfin tout cela s’arrangea.
Comment ? Médocs et chocolat !
On lui avait dit d’en manger,
Elle ne s’est donc pas privée !
Marharid n’a pas enfanté,
Qui pourtant aime les bébés
Et dit qu’elle n’a pas trouvé
Le bon papa quand il fallait.
Voilà la version officielle.
Ce sont les hasards de la vie
A ses amis raconte-t-elle.
Mais ce n’est pas vrai, ma jolie.
Tu savais que ce serait dur
Pour un résultat pas bien sûr.
Enceinte, alitée et cerclée
Tu aurais fait ce qu’il fallait.
Mais au bout, serait-il bien né ?
Valait mieux pas, c’était un choix,
Pas de regret, mais pas de glas.
Marmots chinois et bébés noirs
Et les petits enfants dits blancs,
Elle se réjouit de les voir,
Les aime tous en même temps
Et rêve, dans son faux malheur,
Pour eux tous, un monde meilleur.
Lenaïg
Texte de base : vendredi 28 mai 2008.
Marharid : prénom breton, pour Marguerite.
3 commentaires -
Par lenaig boudig le 9 Avril 2010 à 05:57
* Lady Churchill, l'éléphante qui peint !
Photo de Michel Thibault.
* La communication entre éléphants.
4 commentaires
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