• bagua - lesbeauxjardins.com

     

     

    Lenaïg a disparu,

    Deux jours qu'on ne l'a pas vue.

    Les lieux semblent désertés,

    S'est-elle déconnectée ?

     

    Il faut vite lire,

    Tous les jours écrire,

    Ou on disparaît.

    Des textes n'ont pas leur chance,

    Impitoyable cadence.

     

    Ce blog est à l'abandon,

    Peut-être se dira-t-on.

    Mais non ! Je prends un bol d'air,

    De temps, de mer et de vert !

    ***

     

    Je suis chez Maman,

    Dans ma ville du Ponant,

    Je soigne mes dents.

    Ma visite, en coup de vent :

    Deux pierres en même temps.

     

    De gros frais dentaires,

    Des implants seront à faire.

    A Paris : plus cher !

    Il y a le chemin de fer

    Qui non plus n'est pas offert ...

     

    Programme à venir :

    Retrouver un beau sourire.

    Facile à choisir :

    Rester chez moi, ou partir ?

    Joindre l'utile au plaisir !

     

    Puis j'en avais marre :

    Trop chaud, trop de tintamarre,

    Paris trop bizarre.

    Je suis allée à la gare

    Vers l'air du large et les phares.

     

    Demain je reviens

    Vers mon travail, mon destin,

    Je reprends le train.

    Voir ma Mère ce fut bien

    Et la mer me sied au teint.

    ***

     

    Lenaïg

     

    Illustration :

    lesbeauxjardins.com - Feng Shui

    (Voir lien exact dans dossier Fantaisies).


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  • Les fleurs des jardins

    ceux qu'on aime bien

    cadres de plein air

    où je vois ma Mère ...

     

    fleurs de jardin pour maman

     

     

    Fleurs à l'intérieur

    réunies avec bonheur

    pensant à Maman

    que nous aimons tant

     

    fleurs à l'intérieur pour maman

     

     

    Il y a toutes ces fleurs, et derrière,

    Reste la belle ombre de notre Père.

     

    Toute notre tendresse à eux deux.

     

    Lenaïg

     

    ***
    Une info !
    catiechris a organisé un petit jeu : faire un haïku, ou trois lignes à sa fantaisie sur le thème de la coccinelle !
    Cliquer sur Croqueurs de mots, on trouve rapidement son blog, puisqu'elle le met à jour en permanence et le republie en fonction des poèmes qui arrivent.
    On met sa fantaisie en commentaire chez elle, elle l'inclut dans sa page et ... les lecteurs peuvent voter pour celui qu'ils préfèrent !
     
    ***
     

    3 commentaires
  • Les lais de Marie de FranceTrois strophes prélevées dans le fort joli lai de Marie de France (seconde moitié du XIIème siècle).

    Traduction en français moderne de Françoise Morvan.

    Quatre personnages : une dame, son seigneur, un chevalier, un rossignol.

    ***

     

    Une ville en pays malouin

    Etait renommée de fort loin.

    Là résidaient deux chevaliers

    En des demeures fortifiées.

    Et la ville de ces seigneurs

    Tirait renom de leur valeur.

    La femme épousée du premier,

    Sage, courtoise et distinguée,

    Savait en toute chose agir

    Comme il convient de se conduire.

    L'autre, resté célibataire

    Etait connu parmi ses pairs

    Pour ses prouesses, sa valeur

    Et ses largesses de seigneur :

    Il donnait tournois, dépensait

    Savait offrir ce qu'il avait.

    Or voilà qu'il s'éprit soudain

    De la femme de son voisin.

     

    .../...

     

    Longtemps se sont-ils entr'aimés

    Jusqu'à ce que vienne un été

    Où bois et prés avaient verdi

    Et les vergers avaient fleuri.

    Les oiselets avec douceur

    Menaient leur joie parmi les fleurs.

    Qui amour a dont il est ivre

    Ce n'est merveille s'il s'y livre.

    Le chevalier, en vérité,

    S'y livrait alors tout entier.

    Comme la dame, pour sa part,

    Par la parole et le regard.

    La nuit, quand la lune luisait

    Et que son seigneur reposait,

    Elle se levait aussitôt,

    S'enveloppait de son manteau

    Et se mettait à la croisée

    Où son ami, de son côté,

    Etait venu l'attendre aussi ;

    Ainsi passait-elle ses nuits.

    Ils avaient plaisir à se voir

    Puisqu'ils ne pouvaient plus avoir.

     

    Tant veilla-t-elle et se leva

    Que son seigneur s'en irrita

    Et plus d'une fois il s'enquit

    De ce qu'elle allait faire ainsi.

    "Seigneur, s'il faut que je réponde,

    Il n'a connu joie en ce monde

    Qui rossignol n'a ouï chanter ;

    C'est pourquoi je vais l'écouter

    Chanter si doucement la nuit

    Que je me sens le coeur ravi ;

    Et j'en ai un si fort désir

    Que j'ai grand peine à m'endormir."

    A ces mots, le seigneur a ri

    Avec colère et raillerie.

    Il s'est dit qu'il va le piéger

    Le rossignol, et l'attraper.

     

    .../...

     

    Marie de France

    ***

     

    Pour savoir  la fin de l'histoire,

    Qui n'est pas celle qu'on peut croire,

    Il faudrait la lire en entier.

    Rossignol ou bien chevalier ?

    Je ne vous ferai pas languir,

    C'est le chevalier qui s'en tire !

    Lenaïg

     

    Le chevalier ne fut pas inquiété mais l'aventure pour lui se termina et il reçut des mains du valet de la belle un bien triste cadeau d'adieu :

     

     

    Un coffret a-t-il fait forger

    Non de fer ou de triste acier

    Mais bien d'or fin à belles pierres

    Des plus rares et des plus chères

    Avec couvercle bien serti.

    Le rossignol il y a mis.

    Puis la châsse a été scellée

    Et plus jamais ne l'a quitté.

    Marie de France

    ***


    11 commentaires
  • Naissance-2 389x506A Marharid, épouvantée,

    Le Boss avait tout raconté.

    Sa femme venait d’accoucher,

    Il en était bien retourné.

    Ce fut juste une boucherie,

    Ce fut affreux, avait-il dit.

    Notre petite fille est née,

    Mais ma femme a bien dégusté. 

    Marharid fut bien occupée,

    Et pensait avoir oublié.

    Mais le lendemain tout changea,

    Curieux, Marharid avait froid.

    Des profondeurs de l’inconscient

    Surgit un message violent :

    mafaldaJamais ça, jamais ça, pas ça !

    Et c’est sûrement pour cela

    Que son corps alors décida :

    Nous ne passerons pas par là !

    Et le sang se mit à couler

    Tout un mois sans discontinuer.

    Personne rien n’y comprenait,

    Marharid non plus sur le coup

    Mais plus tard elle comprit tout.

    Pas d’opération décidée,

    Hôpital puis repos, arrêt

    Chez ses parents, récupérer.

    Naissance-1 389x506Enfin tout cela s’arrangea.

    Comment ? Médocs et chocolat !

    On lui avait dit d’en manger,

    Elle ne s’est donc pas privée !

    Marharid n’a pas enfanté,

    Qui pourtant aime les bébés

    Et dit qu’elle n’a pas trouvé

    Le bon papa quand il fallait.

    Voilà la version officielle.

    Ce sont les hasards de la vie

    A ses amis raconte-t-elle.

    Mais ce n’est pas vrai, ma jolie.

    Tu savais que ce serait dur

    Pour un résultat pas bien sûr.

    Dora-Explorer-Diego-CowboyEnceinte, alitée et cerclée

    Tu aurais fait ce qu’il fallait.

    Mais au bout, serait-il bien né ?

    Valait mieux pas, c’était un choix,

    Pas de regret, mais pas de glas.

    Marmots chinois et bébés noirs

    Et les petits enfants dits blancs,

    Elle se réjouit de les voir,

    Les aime tous en même temps

    Et rêve, dans son faux malheur,

    pucca-glitterPour eux tous, un monde meilleur.

     

     

     

    Lenaïg

     

    Texte de base : vendredi 28 mai 2008.

     

     

    Marharid : prénom breton, pour Marguerite.

     

     

     


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  • lady churchill - Photo de Michel Thibault

     

     

     

     

    Vingt minutes edited

     

    * Lady Churchill, l'éléphante qui peint !

    Photo de Michel Thibault.

     

    * La communication entre éléphants.


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