• Fanfare pour Pascale

     

     

    La Tricotineuse à la barre,

    au gouvernail, Néon son phare !

    Hissons le pavillon bien haut

    Et que soit fier notre Brunô !

    Mettons nos vareuses en laine

    Et montons au mât de misaine !

     

    Coquille de noix, goélette,

    Suivons Pascale et son Néon !

    Nous essuierons les tempêtes

    Simplement avec un torchon !

    La corne de brume et les mouettes

    Pour notre musique de fond.

     

    Crochets, tricots et jolis mots,

    Notre navire virtuel

    Prendra forme de paquebot,

    Car le jeu vaut bien la chandelle.

    Poèmes, chansons et nouvelles,

    Essais, lectures, que du beau !

     

    Et des escales et des îles,

    Vent porteur et havres de paix,

    Pas de naufrage ni péril !

    La fanfare de Lann Bihoué

    S'apprête en ce beau jour d'avril

    A nous saluer sur le quai.

     

    Lenaïg

     

    lann-bihoue-7 

     

     

     


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  • Fanfare pour Pascale 

     

      

     

    Qu’elle est Pétillante

                           Alerte, la flûtiste

                           Sociable

                           Charismatique

                           Ardente

                           Liante

                           Elle

    Expérimente les nouveaux accords sans hésiter, sans fausse note !

     

                          Pénible

                          Assommant, le

                          Saxophoniste qui nous

                          Casse les oreilles

                          Anéantit

                          Liquéfie…

                          Epouvantable !

     

    Tant pis, les autres souffleront plus fort !

     

                        Parés ?

                        Allons-y !

                        Soufflons

                        Carrément

                        Allégresse !

                        Liesse !

                        Emotion !

     

     

    Chantons tous en chœur : http://www.youtube.com/watch?v=qu5ffi3Li1s

    J’ai perdu le do de ma clarinette (bis)

    Ah, si Brunô il savait ça, tralala (bis)

    Il dirait « Ohé » (bis)

    Tu n’connais pas la cadence

    Tu n’sais pas comment l’on danse

    Tu ne sais pas danser

    Au pas ca-den-sé

    Au pas, camarades, au pas camarades

    Au pas, au pas, au pas

    Au pas, camarades

    Au pas, camarades

    Au pas au pas au pas, au pas, au pas !

     

    Gaaaarde à vous ! Devant le nouveau chef :

    PASCALE !

    Tonnerre d’applaudissements. Chapeaux lancés en l’air, cris de joie : plus FORT je ne vous entends pas !

     

    Mona

     

     


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  • Auguste Rodin - Grubleren 2005-02

     

    Dieu Tout Puissant réfléchissait. On l'aurait très bien vu (au figuré, bien sûr, car une des particularités de DTP était qu'un oeil humain ne pouvait pas le voir : trop grand, trop beau, trop éclatant ? Le mystère restait entier), on l'aurait donc très bien vu dans la pause du Penseur de Rodin (au jardin et épargné par les fientes de pigeons, cela allait de soi), ou alors dans la pause, similaire, du Penseur africain, statuette en terre cuite du Nigéria (voir ci-dessous).

    Devait-il prendre le pouvoir sur ces humains en perdition : individualistes, cruels, incapables, eux, de penser dans le long terme ? C'était donc tout ce qu'ils faisaient de leur libre arbitre ? Mais ... Dieu Tout Puissant avait ses projets, ses plans à mettre à exécution ! Ces humains, pourtant, se gonflaient d'importance comme la grenouille de La Fontaine ; cela en devenait insupportable. Et ces humains se croyaient les seuls objets de son attention, en plus ! Si ce n'était point vrai, DTP gardait le secret là-dessus.

    Ou alors ces humains avaient tendance à l'oublier, sauf quand ils se fourraient dans le pétrin, auquel cas certains voulaient bien se souvenir de lui, pour plaider leur cause, pour l'appeler à l'aide. Dieu Tout Puissant intervenait, ou déléguait, en fonction des urgences et des priorités dans l'Ordre des choses qu'il avait lui-même établi. Ingrats humains, qui ignoraient que pour qu'ils prissent vie, il avait dû voir et revoir ses calculs, de façon à ce que les planètes du système solaire ne fussent pas toutes aspirées au début par l'énorme boule de feu, pour qu'elles réussissent à trouver leur orbite.

    Dieu Tout Puissant savait que rien n'était fixé une bonne fois pour toutes. DTP aimait bien son grand chantier, car il ne se reposait jamais sur ses lauriers ; même qu'il n'avait peut-être pas qu'un seul chantier en train mais, là encore, c'était son affaire. Il arrivait que DTP fût satisfait de ses petits humains. Certaines réalisations scientifiques, artistiques, certains systèmes de pensée étaient magnifiques.

    Mais en cette année 2010 (ainsi que la désignait les humains), rien n'allait plus. Ils ne tiraient aucun enseignement des erreurs passées, qu'ils s'en souvinssent ou non. Outre leur égoïsme et leur course à l'argent, le chapitre des religions prenait une fort mauvaise tournure. Qu'ils utilisassent leur religion à des fins politiques, pour qu'un groupe dominât les autres, c'était une rengaine infernale et DTP en avait ras la casquette.

    L'envie le démangeait d'intervenir, mais ... les éliminer, les éradiquer comme bêtes nuisibles et trouble-fête, cela n'entrait pas dans ses plans, il se serait renié lui-même. De plus, il n'en serait pas débarrassé pour autant : il lui faudrait les recaser autrement, tout bousculer ... L'apparition du virtuel, Dieu Tout Puissant aimait bien, pour des raisons qui n'appartenaient qu'à lui.

    Ce virtuel informatique était à double tranchant, mais il rapprochait les humains entre eux et malgré eux. DTP fondait de grands espoirs que réel et virtuel se combinassent ingénieusement, pacifiquement, positivement. Il commençait à s'intéresser aux travaux du groupe POUR UN GOUVERNEMENT MONDIAL sur Facebook !

    Il rêvait (lui aussi) qu'ainsi, ses créatures se rapprocheraient de lui, même en le considérant comme un concept (chacun l'appréhendait à sa manière ; certains humains ne l'appréhendaient d'ailleurs pas du tout). Dieu Tout Puissant souriait avec tendresse et indulgence en considérant les chercheurs humains : ces derniers temps, ils étaient, ces chercheurs, contrairement à certains religieux enragés esclaves de leur désir de domination, moins sûrs d'eux, plus mesurés dans leurs affirmations.

    DTP ne leur demandait pas de chanter, comme Jean Gabin : "maintenant je sais ! Je sais qu'on ne sait jamais !". Dieu Tout Puissant ne niait pas la sagesse de cette chanson, non non, il approuvait que les savants se rendissent compte que plus on cherchait, plus on avait à découvrir ! Puis il venait d'y avoir ce coup du petit volcan islandais et ses trois cratères qui avait destabilisé une grande partie du trafic aérien, comme un rappel aux humains de leur fragilité et de leur manque de vues à long terme ... Un peu d'humilité, que diable (DTP ne se trompait pas d'interjection, il se montrait farceur à son heure) ! Et cette humilité était à la fois rafraîchissante et ... constructive !

    DTP ne perdait pas de vue (et la sienne était ... panoramique) que :
    "autrefois", "maintenant", "demain", "souvent", "jamais", etc ... étaient étroitement liés, que le temps et l'espace comportaient une unité et c'était sur cette piste qu'il voulait les lancer. Tout était dans tout et réciproquement, de même que tout et rien pouvait se confondre, à condition de savoir de quoi on parlait.

     

     

    Pensées recueillies (en toute subjectivité) par l'envoyée spéciale de :

    Pour un gouvernement mondial équitable pour tous les Terriens (sur Facebook)

     

    Statue Nok, le


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  •  

    Je suis un petit lapin,

    Nougaro va tousser …

    Car Léna d'un bel entrain,

    Son air lui a fauché !

    Que dira-t-il, le Clau[au]de,

    S'il sai[ai]t, là où il est ?

    Dans la chanson originale,

    Merveille du grand Nougaro,

    Il s'agit d'un animal,

    Avouons que c'est très beau !

    Moi, lapin, pas le taureau,

    Ici que vais-je vivre ?

    Aurai-je des bas, des hauts,

    Héros, sorti d'un livre ?

    Mais pourquoi cette chan[an]son,

    Joli[ii]e mais "macho" ?!

    Malgré tout, elle est réussie,

    Histoire d'abeille et taureau.

    Me trouveras-tu aussi

    Un ami poisson, oiseau ?

    Sans égaler les images

    Du poète chanteur,

    Lapin, je t'offre une page,

    Ecrite avec bonheur,

    A Nougaro ou à Picasso,

    On laissera les taureaux !

    Je vais te faire rencontrer

    Un personnage énergumène,

    Inconnu dans nos contrées,

    Ou même de La Fontaine !

    Tu n'iras pas en Australie,

    On te tirerait dessu[uu]s,

    Les lapins font trop de petits.

     

    ***

     

    Au revoir Nougaro …

    Ni abeille, ni taureau,

    Ni poisson, ni oiseau,

    Ni dans l'air ni dans l'eau,

    Comme chante Gréco,

    Ton ami est à poche,

    Attention, il approche.

    Un marsupial martial ?

    Te correspondra mal …

    Farfelu, allumé ?

    Là, je te vois sauter !

     

     

    Lenaïg

    Le 12 janvier 2009

     

     

     

     

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  • coloriage coyote warner 7

     

     

    Dans l'immense forêt Chourave, de la planète Pif, dans la galaxie du Concombre masqué, si le Spirou brillait comme partout ailleurs, ses rayons se posaient sans problème sur la canopée sans arriver parfois jusqu'au sol. Sous le feuillage dense, sur les tapis d'humus, de mousse et de champignons, la vie animale battait son plein, cherchant sa nourriture, traquant ses proies dans la pénombre. Mais les perroquets étaient ceux qui avaient la part belle. Toutes les variétés terrestres recensées, comme celles typiquement pifiennes, étaient représentées : gris du Gabon (ceux qui, sur Terre, étaient les plus aptes, sinon les seuls à reproduire la voix humaine), aras, amazones, loris et perruches, gent ailée souvent multicolore au-delà de ce qu'on pouvait imaginer. Les perroquets avaient le choix de s'abriter dans les frondaisons ou de s'élever jusqu'à rejoindre les rayons spirouaires sur les plus hautes branches et même de survoler la canopée. leurs seuls prédateurs auraient pu être des buses ou des faucons mais il était rare d'en voir s'aventurer au-dessus de la forêt.

     

    Ce fut ainsi jusqu'au début du XXIIIe siècle terrestre. Jusqu'à l'installation des premiers pionniers humains. Maintenant, les couples de psittacidés, dont les membres restaient d'une fidélité sans faille l'un envers l'autre, enseignaient la crainte et la méfiance des pièges humains à leurs oisillons. De gigantesques filets avaient à trois reprises été jetés sur eux, capturant et enlevant à chaque fois une centaine de leurs congénères. Le téléphone aviaire avait bien fonctionné, car les oiseaux communiquaient entre eux. De moineaux en pigeons, d'oies sauvages en faucons, le sort des trois cents perroquets captifs était maintenant connu. Les époux cruellement séparés avait la maigre consolation de savoir leurs moitiés vivantes, estropiées, manipulées mais quand même bien traitées, bien nourries.

     

    A la clinique Krapulax, notre gros oiseau coureur Agrippine était la coqueluche du personnel et des patients. Elle avait ses têtes et ne laissait pas tout le monde approcher ! Agrippine avait suivi Fougériane l'après-midi où celle-ci fit sa découverte extraordinaire. Il y avait répétition de chant et musique à l'ombre des tilleuls et Fougériane avait entraîné Agrippine en clamant bien fort :

     

    "Viens, Agrippine, viens voir et écouter ce que tes p'tits "frères" sont capables de faire !" Agrippine, malgré sa taille, désorientée, impressionnée par ces volatiles chantant comme les humains, tentait obstinément de se cacher derrière Fougériane, en lui tirant la manche pour lui demander de s'en aller. Draco Luthor, toujours aux aguets, se mit à rire devant ce tableau et détourna complètement son attention.

     

    Profitant d'une pause, un perroquet gris à queue rouge, allant et venant nerveusement sur son perchoir, émit un rire sarcastique, le même que celui de Draco Luthor d'ailleurs, et s'écria :

     

    "Crrr, crooc, elle est grosse mais elle est bête !" Agrippine, furieuse, percevant la moquerie, avança le bec, retenue par Fougériane, tandis que le perroquet changeait de ton :

     

    "Excuse-moi, ma jolie. Je faisais juste l'idiot. Alors, vous faites partie des p'tits nouveaux ? Moi je sais, j'ai senti : notre sort vous déplaît, à toi et ton ami, hein ? Alors, si jamais vous pouviez faire quelque chose pour nous, n'hésitez pas ! Les humains sont capables du pire comme du meilleur. Nous vivons assez longtemps, je ne désespère pas de revoir un jour ma compagne, si elle ne s'est pas laissée dépérir."

     

     

     

    Après cette prise de contact, les événements se précipitèrent, car il fallait bien que l'histoire se terminât, et de la meilleure façon possible. On apprit qu'une nouvelle razzia dans la forêt Chourave se préparait. Arthur obtint une permission de sortie exceptionnelle pour l'anniversaire, très opportun, de sa grand-mère qui, cette année-là, eut deux fois soixante-dix ans ! César et lui avertirent la brigade policière contre la maltraitance animale. Les malfrats furent coincés en pleine forêt au moment où ils jetaient leurs filets, tous les perroquets libérés sur le champ. Les deux véhicules aéroportés de l'expédition revinrent se poser sur l'héliport de Krapulax, tels deux chevaux de Troie ; en sortirent des policiers soigneusement armés qui maîtrisèrent sans trop d'effort les coupables, le directeur le premier. Des coups de feu furent échangés, des pistolets paralysants actionnés, provoquant quelques blessés de part et d'autre.

     

     

     

    Il y eut une période de confusion, d'émotion, de flottement et d'attente, la prise en charge des patients et des perroquets étant assurée par le personnel médical non impliqué ; les vétérinaires, eux, furent prestement remplacés. Un riche mélomane herculien acquit la clinique. La Compagnie galactique de robotisation fabriqua d'incroyables prothèses qui rendirent aux ailes coupées leur efficacité. Les perroquets eurent le choix d'être transportés dans leur forêt natale, ou de rester. La plupart, artistes dans l'âme, décidèrent de poursuivre leur carrière et firent venir leur compagnons ou leurs compagnes. Désormais, on les connaîtrait sous leurs vrais noms, on verrait leurs vraies effigies car le scandale avait fait grand bruit dans la galaxie ; les ventes se multipliaient vertigineusement.

     

     

     

    Arthur, Fougériane et Agrippine ? Ils travaillaient d'arrache-pied, plus enthousiastes que jamais. Ils connurent leurs premiers coups durs, leurs premiers affrontements lors des voyages interplanétaires, car les artistes ailés étaient très convoités. Mais cela est une autre histoire, tout comme la question de savoir s'ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Pour cela, ils avaient le temps ; ce qui était sûr, c'était qu'ils ne comptaient plus leurs amis perroquets !

     

     

     

    Fin !

     

     

     

    Lenaïg

     

     

     

     

     

    Notes

     

    "Pifien" : de la planète Pif,

     

    "Herculien" : de la planète Hercule (ne pas confondre avec : herculéen).

     

     

     

     

     

    Image :

     

    Le Bipbip, le "vrai" !

     

    Pour Agrippine, il faut laisser libre cours à son imagination. 

     

     

     


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