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    Lenaïg

     

    Notes d'après Café philo : peut-on vivre sans religion ?

     

     


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    Café philo ce jeudi soir : peut-on vivre sans religion ?

    http://www.atlantico.fr/pepites/attentat-charlie-hebdo-merkel-obama-en-passant-cameron-monde-entier-reagit-1942542.html

    C'est le sujet voté en fin de séance en février qui a remporté le plus de voix. Il a déjà été discuté l'an dernier, je mets le lien vers mes cogitations d'alors, sur OB :

    http://leblogdelenaig.over-blog.com/2014/03/peut-on-vivre-sans-religion-question-du-cafe-philo-de-ce-jeudi-soir.html

    Pourquoi le reprend-t-on ? Parce qu'il est nécessaire d'échanger nos point de vue sous l'éclairage des dramatiques événements récents.

    Si les aminautes qui passeront par ici veulent s'exprimer, ils seront les bienvenus. Moi, des idées, j'ai l'impression que je n'en ai plus, ahurie, épouvantée par la bêtise assassine des dits "fous de dieu", musulmans intégristes, dont le but est de massacrer ceux qu'ils traitent d'infidèles et même de faire disparaître, à coup de pioches et bulldozers les magnifiques vestiges de leur civilisation passée.

    Alors, non, il est maintenant largement prouvé que la religion n'a pas sa place dans la cité (la cité au sens large, signifiant la vie civique, le respect des lois et de la vie en commun). La religion est multiple, chacun a son église, sa "paroisse", ses rites et ses croyances, ou est athée, chacun doit pouvoir vivre en paix, en bonne entente avec ses voisins et ses concitoyens, avec les habitants du monde entier.

    "Sus aux croisés !" crient les égarés (manipulés ! Par qui ?). Mais nous n'étions pas nés ! ai-je envie de clamer, faisant écho aux jeunes gens de maintenant qui n'ont que faire de leur Histoire et des événements d'avant. Et les "croisés", c'étaient des catholiques, les protestants eux non plus n'étaient pas encore nés, alors pourquoi s'en prendre à eux ? Par ignorance de l'Histoire et de ses rebondissements.

    Je vais reprendre ici la conclusion de mon billet de l'an dernier sur OB, quand je m'exprimais clairement, pas encore écrasée par l'absurde réalité :

    Si, forts de cette liberté, nous nous mettons tous à exterminer tous les gens qui nous dérangent, qui se trouvent sur notre chemin, c'est l'humanité que nous mettons en danger, d'extinction ! La religion bien pensée reste un garde-fou qui évite cette éventualité, mais son absence, rééquilibrée par une justice laïque y pallie aussi. Vivre sans religion c'est possible à condition de ne pas imposer son effacement complet par la force non plus, à condition de ne pas être intolérants envers les croyants (l'obligation étant réciproque). Et comme il n'y a pas qu'une seule religion, de plus, que personne n'est revenu de l'au-delà pour indiquer clairement laquelle est la bonne, aucune ne peut être exclue, que la liberté d'être athée ne peut qu'être respectée, je finirai par ceci : si on peut vivre sans religion, celle-ci n'a pas sa place dans les décisions et les actes des gouvernements des états.

    Lenaïg

    Note : comme Overblog est toujours en maintenance sur le poste "Commentaires", si on veut s'exprimer, au moins ici les commentaires seront tout de suite visibles !


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  •  "Tout est permis, rien n'est possible" - ! ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cette image découverte par mon amie Colette (sur facebook), cueillie sur Go home, you are drunk (hi hi, essai de traduction : Va te coucher, tu es bourré !), cette image, donc, pour amorcer une réflexion sur le sujet du Café philo de ce vendredi qui vient :

     

    Tout est permis, rien n'est possible !

     

    Pas de la tarte, cette affirmation désabusée mais je sens qu'elle est riche de sens et se prête à la discussion !

    J'en ai déjà discuté avec Marie Louve avant qu'elle ne s'absente pour une quinzaine. Ce qui l'a frappée, c'est le caractère schizophrène de ce qui sonne comme un cri ! Si elle le peut, quand elle reviendra, elle développera.

    Qu'ai-je eu envie de faire, moi, dans un premier temps ? C'est : inverser la proposition, pour tenter d'y voir plus clair.

    Alors, si on met : tout est possible, rien n'est permis,

    qu'est-ce que cela donne ?

    Bof, cela revient au même, me suis-je dit d'abord. Ah ... mais non ! Je constate que selon l'une ou l'autre version, on ne se trouve pas dans des sociétés identiques.

     

    Dans la deuxième version, on se trouve projeté dans un état totalitaire qui cache son jeu, modèle, heu, nord-coréen, peut-être, où la juche (philosophie porteuse du sérénissime dictateur, c'est Magloire Dutrouduque sur facebook qui me l'a appris !), où la juche prône et impose le bonheur du peuple, donc l'éclosion de tous les possibles qui rendent heureux mais où il n'est pas permis d'être malheureux, surtout de dire qu'on l'est, même si c'est vrai ... Brrr, de quoi être glacé.

     

    Dans la proposition d'origine, on se trouve ... en démocratie et on en tâte les limites ! Tout est permis, les magasins sont pleins, on peut voyager où on veut mais sans fric, rien n'est possible ! C'est la faute à la crise, financière, nous dit-on et pour un peu on nous rendrait coupable, en couvrant les vrais truands mais le cochon de contribuable moyen n'a pas la liberté de refuser de payer. Quelle hypocrisie !

     

    Voilà, brut de brut, livrées mes premières cogitations. Ici, sur Eklablog, peut se poursuivre la discussion au fil des commentaires. A qui le tour, qui embrayera ?


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  • La courbe de Gauss - courbe-bell - www.douance.be

     

     

     

     

    Mais qu'est-ce donc qu'être normal,

    c'est la question philosophique

    qu'après un dîner amical,

    à trouver réponse on se pique.

     

    Plein de domaines évoqués,

    Je me suis bien empli la tête.

    Difficile de résumer,

    je prends le chemin du poète !

     

    Variable est la normalité,

    à travers le temps et l'espace.

    Les puissants s'en sont emparés

    pour maîtriser les populaces.

     

    Quand normal n'est pas ce qui est,

    c'est ce qui doit ou qu'on veut être.

    Nous avons notre volonté,

    la norme est ce qu'on veut y mettre !

     

    ***

     

     

    Je vais vous faire part de mes notes, sans vouloir les réorganiser pour en faire un exposé, d'autant plus que je suis loin d'avoir tout noté.

     

    Edith, au début de son exposé, a posé la question : Est-ce normal qu'un enfant meure de faim toutes les cinq secondes dans le monde ? Non, et ce n'est pas normal que rien n'ait bougé depuis ce temps déjà lointain où on voyait des images de petits Biafrais squelettiques sur de grandes affiches, ou dans les media, postées par les organismes humanitaires qui nous demandaient des sous. 40 ans après, rien ne s'est amélioré, bien au contraire.

    Et très près de nous, plein de gens meurent maintenant de faim, tandis que le gaspillage de la nourriture va grandissant.

     

    Edith ayant mentionné Jean Ziegler, je me suis renseignée sur le net.

    Jean Ziegler a été le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation (des populations) du Conseils des droits de l'homme de l’ONU de 2000 à mars 2008. Il n'a pas posé la question, lui, c'est un cri qu'il a lancé :

    "Un enfant meurt de faim toutes les cinq secondes !"

    Je mets le lien vers le site Le Grand Village (clic !), à la croisée des chemins entre géopolitique et écologie.

     

    Constat criant que nos sociétés ne sont pas normales, mais malades, même s'il se trouve sans doute des gens capables de trouver ces choses normales, il s'en trouve peu pour oser le dire.

    Edith a rappelé dans la foulée que le droit à l'avortement, durement obtenu, a enfin paru normal, pour être à nouveau contesté et combattu.

     

    Edith a rappelé l'origine du mot norme, norma en latin, qui signifie équerre, donc pour tracer des angles droits, tout ce qui est dans l'espace euclidien et tout ce qui est nécessairement là.

    Mais ce qui est là peut ne pas aller de soi pour autant. L'homme qui réfléchit pourra toujours trouver anormal : la vie ! Est-ce normal que la vie soit apparue, surtout avec son absurde corrolaire, la mort ?

    Mais vivre, c'est pourtant lutter contre la mort, la normalité biologique !

    Et l'anormalité crée la vie, par l'adaptation (Darwin).


    Dans un premier temps alors, la conformité à ce qui est ? Mais la volonté et la liberté dont les humains sont dotés sont passées par là. Il est intéressant d'aller lire les informations sur la théorie et la pyramide des normes, établies par Hans Kelsen, juriste austro-américain (début du XXe siècle), qui fut fondateur de l'école normativiste ! Quoi qu'on en pense, ou qu'on y comprenne, on peut continuer la réflexion à partir de l'intervention de la volonté humaine : qui dit la norme ? Nietzsche, Marx, Michel Foucault ont insisté sur la norme comme étant ce que veulent les puissants.

     

    Pierre a mentionné la courbe de Gauss, dont j'ai trouvé une représentation sur le net, qui figure en tête de la page. Je ne vais pas essayer de la commenter, il s'agit là de la fameuse norme d'intelligence, le QI.

     

    On s'est demandé ce que Kant aurait pensé en voyant Amandine !

    Depuis la naissance d'Amandine, bien des bébés éprouvette sont nés et Amandine doit avoir une belle trentaine d'années ...

     

    Gui-Louis, qui nous apporte à chaque nouveau café philo un fascicule très détaillé et bien présenté de la séance précédente (qu'il a enregistrée), a rappelé que c'était lui qui avait proposé ce sujet de discussion. Ce n'était pas l'affaire du président normal qu'il avait en tête mi-mars, mais un ras-le-bol d'entendre tous les politiques s'emparer de la question "Trouvez-vous normal que ... ?" pour avancer leurs pions et leurs idées. Rechercher ce qui est normal en politique mérite le détour.

     

    C'est dans mon petit poème que je pense faire la synthèse, même sommaire, de ce qui m'est resté ancré dans la conscience. Je ne sens pas ma pensée assez analytique pour un essai structuré, donc je continue à semer mes notes.

     

    Je vais mentionner une intervention de Gunter, intervenant bénévole (petit rappel) chez les suicidaires, par exemple, qui a évoqué son intérêt humain pour les assassins, les gens en effondrement psychotique, ou au bord, qui se sont échappés loin de la normalité, qui ne ressentent rien, notamment pour leurs victimes s'ils sont passés aux actes mais je n'en dirai pas plus, devant moi-même aller voir ce qu'est l'effondrement psychotique.

     

    686991_5087408.jpg On va mettre l'accent sur la normalité variable, ou même contradictoire, en citant un ouvrage de Catherine Clément et Sudhir Kakar, La folle et le saint. L'extrait ci-dessous provient du site du CIDIF, Centre d'information et de documentation de l'Inde francophone (clic !) :

     

     

    En 1886, après des années d’errance et de marginalité, une pauvre délirante, connue seulement sous le pseudonyme de Madeleine, est admise à la Salpêtrière, dans le service du professeur Pierre Janet. En Inde, dix ans plus tard s’éteignait le grand mystique bengali Râmakrishna, entouré par ses disciples et vénéré de tout un peuple. Deux événements en principe sans rapport l’un avec l’autre. Voici pourtant qu’un livre rapproche ces deux figures et les éclaire l’une par l’autre en un fascinant jeu de miroirs. Cette improbable rencontre, nous la devons à une autre rencontre, celle de Catherine Clément, philosophe et romancière, et de Sudhir Kakar, un Indien de Delhi qui fut en son temps l’unique psychanalyste en activité dans cette ville. 

     

    La thèse générale est simple : Madeleine et Râmakrishna sont comme des jumeaux spirituels, nés dans des environnements totalement différents et voués par là même à des destins sans commune mesure. L’un et l’autre possèdent un tempérament hypersensible, aux franges de l’hystérie et qui s’est révélé dès la petite enfance. L’un et l’autre ont d’emblée refusé toutes les modalités classiques d’intégration sociale, comme la profession ou la fondation d’une famille. L’un et l’autre sont passés par des formes extrêmes de souffrance psychique qui les ont menés au bord du désespoir. L’un et l’autre enfin ont connu, toute ou partie de leur vie, des extases nombreuses et d’une durée quasi incroyable.

     


     

     

     

     

    Pour vraiment terminer, ou pour continuer à se poser des questions, ce qui est le propre de la philosophie, encore quelques petits cailloux du Petit Poucet ?

     

    Une citation de Jacques Lacan : "N'est pas fou qui veut."


    Le pervers transgresse, l'artiste transcende.

     

    Dans le monde, les révolutions font avancer et les initiateurs et les acteurs des révolutions sont toujours des minorités, sorties de la norme ambiante ... sclérosée ? Et le processus se renouvelle en permanence.

     

     

    Lenaïg

     

     

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    Eh non, eh non, ce n'est pas terminé ! D'ailleurs c'est le principe de la philosophie !

    Chloé a ... du sérieux teinté d'humour à nous apporter. Lisons plutôt :

     

    Humeur du jour - la normalité (clic !)

     

     

     

     

     


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    La question qu'on voit en titre est l'un des sujets proposés à la fin du dernier Café philo le 16 mars, celui qui a été choisi à la majorité des votants. Celui ou celle qui l'a énoncé avait-il, ou elle, une idée, une prémonition (!) sur ce qui définirait le style du nouveau président de la république François Hollande ?  Je l'ignore, mais je ris, maintenant, en soupesant l'a-propos du sujet ! La normalité est dans l'air du temps !

     

    On passe donc du "Cogito, ergo sum" (Je pense, donc je suis) à : suis-je normal ? autre formulation de la question.

    Là, on fait passer son "ego" après autrui. On se demande comment on est jugé par les autres, ou qu'est-ce qui est jugé "normal". Mais cela reste une façon de se chercher ! On est normal par rapport à quelque chose, à des normes, à des valeurs et on tâche de se situer sur une échelle des valeurs. Soi-même, pour les autres, pour ce qui se passe autour de nous, on a de son côté sa propre échelle de valeurs, en fonction de son éducation, de son acquis culturel, des idées circulantes, des diktats parfois (de tout, pas forcément de la mode).

     

    Autant François Hollande a surpris (non ?) par son désir de normalité, d'être le président conscient de sa lourde tâche mais en même temps monsieur tout le monde, autant pourtant, selon mes constatations, la normalité n'a jamais été si bousculée, depuis la fin du XXe siècle. Une anecdote personnelle : quelques années avant sa mort, mon père avait commenté un article de Télé 7 jours qui évoquait un sujet longtemps tabou, l'homosexualité. Au passage, je tiens, par fierté et par affection, à préciser que ce magazine était loin de faire la littérature exclusive de mon père. Ceci dit, il s'agissait des amours clandestines à l'époque (sauf pour les initiés) du peintre Bernard Buffet avec Pierre Bergé et de la rencontre de Bernard Buffet avec Annabelle, dont il tomba amoureux et qui fut sa femme ; je ne me souviens pas si  la rupture de Bernard Buffet avec Pierre Bergé est à dater d'avant la rencontre avec Annabelle, ou si elle en fut la conséquence, mais ce n'est pas sur leur histoire que je veux mettre l'accent  : c'est sur le fait que mon père en discuta avec nous, s'étonnant des changements survenus dans notre société et qu'on parle maintenant librement de ce qui longtemps resta un sujet tabou. Moi, ce qui m'étonnait, c'était que nous soyons en train d'en discuter, nous, avec papa !

     

    Et, pour ne pas faire trop long, on peut insister sur les nombreux autres pieds-de-nez que les gens, les individus, les familles ont donnés à la morale rigide du XIXe et de presque tout le XXe siècle : le modèle familial qui était le père, la mère et les enfants a volé en éclats. L'affirmation de soi n'a fait que grandir et les personnalités n'ont plus voulu se laisser étouffer aux noms de la rigueur religieuse, de la "bien-pensance", du "qu'en dira-t-on. Certains s'accrochent encore à ce modèle familial et critiquent les familles éclatées. D'autres les désignent par le nom de familles recomposées et font tout pour que les choses se passent bien, que les enfants ne souffrent pas. Si on les interroge, on sait que les enfants souffrent quand même, de la séparation de leurs parents. Mais d'autres enfants dont les parents ne se séparent pas peuvent aussi vivre l'enfer, des énormes tensions, des disputes sans fin ...

     

    Notre président, lui-même, qui fait tout pour être normal, n'est pas marié, une première dans l'histoire de la présidence de la république française ! Là encore, la normalité a été bien bousculée ! Le protocole a dû s'adapter, à l'étranger on s'est demandé comment accueillir sa femme, qui refuse d'être désignée par le titre de "première dame" et préfère qu'on l'appelle par ses prénom et nom tout  simplement. La verte Cécile Duflot est entrée en jean à l'Elysée ! Scandale pour certains, broutille pour d'autres !

     

    J'ai envie de conclure en soulignant que la question n'attend sûrement pas de réponse catégorique ou définitive mais qu'elle montre : soit que les critères de normalité sont complètement à redéfinir, alors dans un sens politique et citoyen de nouveaux accords pour vivre ensemble en harmonie, soit que la normalité n'a plus de raison d'être et que prime la liberté dans le respect d'autrui. Ce billet a été écrit très vite, faute de plus temps à lui consacrer et si les éventuels lecteurs et lectrices souhaitaient venir ajouter leur propre réflexion, ce serait encore mieux, je les en remercie d'avance.

     

     

    Lenaïg

     

     

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    Illustrations :

    • famille recomposée, www.labonneminetoutelannee.com
    • François Hollande normal, voir au bas du dessin.

     

     

     



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