• artpop4 polonais - francopopulis.voila.netNote : réalité, fiction, tout s'entremêle comme les fils de l'intrigue. Voici un échange de courrier, ou de mails, on ne sait plus, où les auteurs et lecteurs s'intègrent aux personnages du roman. Emouvant et digne récit d'une vieille dame du 12 Rue de la Mazurka, qui jette un éclairage historique sur le tout.

    Ce document présente une grande valeur, il ne peut plus être daté avec précision mais il remonte à mi-octobre 2009, peu avant la catastrophe, avant le trou noir qui engloutit tout ce petit monde une nuit de novembre. Lgdm sombra en effet corps et biens.

    Ne pas tenir compte des polices chaotiques, nous ne pouvons y toucher sans endommager le document. 

    ***

    De Jadwiga Zubroskaïa
    rue de la Mazurka
    à
    Lénaig Boudig Kuilh
    aux bons soins de Madame Tavernier
    E.V.

    Objet :

    Mise au point toponymique, historique, géographique et définitive au sujet de la rue "de la Mazurka"

    Madame,

    Depuis que ma bonne amie Madame Tavernier m’a parlé de votre feuilleton et me tient au courant des développements de l’intrigue qui se situe dans la rue même où je réside, je me dis qu’il faut absolument que je vous écrive afin d’apporter les précisions historiques qui semblent grandement vous faire défaut afin de dénouer l’intrigue et bien situer l’action, laquelle, permettez moi de vous le dire, me semble quelque peu embrouillée et peu fidèle à ce que je peux constater de la vie de la rue au quotidien depuis bientôt soixante-dix ans. Oui Madame, je vis ici même, au N° 12 rue de la Mazurka, depuis qu’encore enfant, mes parents ont émigré de ma Pologne natale en m’emportant dans leurs bagages.

    Vous m’excuserez si je suis un peu longue, mais arrivée, bientôt, au terme de mon existence mouvementée, il me semble important, sinon indispensable, de vous faire partager à travers mon expérience de la rue, certaines anecdotes de ma vie passée. En fonction de mes souvenirs, je vais essayer de le faire de manière chronologique, en espérant que cela pourra sinon édifier vos lecteurs, du moins les intéresser.

     

    galerie-membre,pologne-cracovie,cracovie-l-eglise-notre-damJ’avais dix ans à peine lorsque mes parents n’ont eu d’autre choix que de quitter la Pologne, pour des raisons qui m’apparaissent aujourd’hui aussi désuètes qu’infondées mais qui à l’époque avaient à l‘évidence une certaine importance.
    Mes parents (paix à leur âme) étaient très cultivés et fort francophiles, comme c’était alors le cas de beaucoup de compatriotes, c’est pourquoi avant même que de savoir monter à bicyclette, je parlais votre langue couramment et pouvais déclamer des chapitres entiers de Notre Dame de Paris (entre-autres)… Mais je ne suis pas là pour étaler ma culture.

    Quoi que cultivés, mes parents n‘étaient guère argentés, c’est pourquoi nous ne trouvâmes à nous loger que dans cet endroit, connu aujourd‘hui sous le nom de “rue de la Mazurka”, mais qui à l’époque, dans les années 1930, ne portait encore aucun nom étant donné que l’endroit n‘était guère autre chose qu’un quartier péri-urbain peuplé d’immigrés de toutes origines qui avaient établi là, dans la hâte et l‘anarchie la plus totales, des baraquements “provisoires” faits de briques et de brocs, sortes de cabanons insalubres qui leur servaient d’abri pour la nuit en attendant de trouver une situation et un véritable logis… Inutile de préciser que, à l‘époque, excepté quelques cabanes que leurs propriétaires plus débrouillards que les autres avaient mystérieusement réussi à raccorder illégalement à quelque réseau d’eau sous-terrain, nous n’avions du confort moderne tel que nous le connaissons aujourd‘hui.

    Par chance, mon père avait retrouvé là un ami d’enfance, Polonais comme nous, qui venait d’avoir une promotion (je crois me souvenir qu’il était devenu égoutier municipal) et trouvé à se loger ailleurs. Aussi légua-t-il avec grand plaisir, mais contre une modeste somme (que par ailleurs nous ne possédions pas), sa cabane à mon père… Lequel évidemment s’était engagé à régler sa dette en fonction de ses ressources.
    A moins qu’il ait lui même racheté préalablement son cabanon, l’ami de papa semblait être un gars assez dégourdi car sa cabane, spacieuse et équipée d’un poëlle à bois ainsi que d’une ligne électrique alimentant une ampoule unique, faisait figure de palais comparée aux cabanes voisines.

    Je vous prie de bien vouloir m’excuser mais je suis un peu fatiguée par la concentration que m’a demancé la redzction   de cet lettre. Je vous ferai tenir ultérieuremnt la suitete par l’intermédère de cette bone mdame renéee.

    recevez, madame mes slutaions disringués.

    J. Zubroskaïa

    ***

     

    De : Lenaïg

    A : Madame Jadwiga Zubroskaïa,

    aux bons soins de Madame Renée

     

    Madame,

    Vous nous faites un grand honneur en vous penchant sur la vie des personnages de notre roman jeu multiplume, le 101 Rue de la Mazurka. Aux noms de mes p'tits camarades, je vous encourage à continuer vos mises au point toponymo-historico-géographiques, la première laissant augurer un apport précieux pour la crédibilité de notre entreprise.

     

    Veuillez excuser ce griffonnage hâtif, je vais vous répondre et vous remercier sur une page propre, ultérieurement. Rappelez-vous qu'il s'agit de Miroboland et non pas de la France, mais les deux sont étroitement liés. Ensuite, l'état du Miroboland est imaginaire, ne pas l'oublier. Je crois en effet avoir entendu des échos du passé qui ressemblent fort à ce que vous décrivez.

     

    Il est bon que les Mirobolandais se souviennent que leurs grands-parents étaient uniquement des réfugiés, qu'ils ont galéré dur pour que Miroboland devienne ce pays, cet état fier et farfelu. Dans ma future lettre, je m'emploierai à vous fournir un résumé aussi concis que possible de l'intrigue. Cependant, sachez que des éléments me manquent : notre Om Salma, sortant d'une grippe, nous les apportera, quand elle se sentira mieux.

     

    Bisous cordiaux,

    Lenaïg

     

    PS : je vous joins la réaction de Marie-Louve.

     

    C'est avec un vif intérêt que je découvre ce volet historique, qui nous mène au berceau de ces lieux (Miroboland), sur les pas de ces ancêtres polonais qui ont jeté les premiers jalons, ou talons, sur cette Rue de la Mazurka devenue célèbre depuuis. Nous ne pouvons que remercier Jadwiga Zubroskaïa de sa précieuse contribution. Un ajout culturel qui ne risque pas de décevoir les intellectuels soucieux et avides de connaissances historiques.

     

     

     


    4 commentaires

  • meubles-et-decoration-sigikid-coffre-aux-tresors-49851

    Roman jeu multiplume par courriels.
    ***
    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière).

    ***



    Le coffre de Charlotte !
    ***


    Auteur : Marie-Louve


    De : charlotte.des3maison @ hotmail.fr

    Envoyé : 06  octobre 2009    16 :45 : 28

     

    A : juliette.des3maison @ hotmail.fr 

    Bonjour maman,

    Lulu m’a dit que tu t’inquiétais pour moi donc, je viens te rassurer. Je vais très bien, maistoc toc docteur j’ai du travail par-dessus la tête depuis que mon patron Monsieur Tequila est hospitalisé suite à un violent choc nerveux subit au moment de l’arrestation du fameux Luigi Paper dans l’appartement de ma voisine de palier, la célèbre star,  Lolita Del Rosio. Grâce au ciel, son médecin, le docteur Toctoc, était sur les lieux. Je ne saurais par quel hasard.

    Tu dois comprendre que j’ai toute la responsabilité de la gestion du bureau de comptabilité en l’absence de mon patron. Je travaille plus de 14 heures par jour afin de superviser l’ensemble des employés et toutes les opérations urgentes à exécuter. Ne t’en fais pas, je suis en sécurité. Tonton Wilfrid et sa charmante Georgette veillent sur moi, n’en doute pas.

    Mieux, comme tu le sais, je suis amoureuse de mon charmant voisin, Monsieur Tugdual que je te présenterai bientôt. C’est un gentleman de grande classe. Tu l’adoreras, aucun doute. Je t’avertis, pas de pamoison devant lui ! Il ressemble à s’y méprendre à ton fameux acteur préféré, Roger Moore. J’imagine que tu sauras être discrète en te retenant de lui raconter toute ma vie selon ta version. Pour une fois que j’aime un homme, tu devrais être contente !  Je le sais, c’est lui que j’attendais depuis toujours. Lui aussi, il m’attendait, j’en suis certaine malgré qu’il ne me l’a pas dit, mais y,a des signes qui ne trompent pas.

    Surtout, n’arrive pas ici avec le curé Bourrelle ! Je ne te le pardonnerais jamais. Foi de ta Charlotte.

    Ne dramatise pas la fuite de mon voisin Luigi. Quand même ! C’était un homme d’affaires pareil à tonton Wilfrid, pas un tueur en série. Tugdual est un homme fort, vigoureux et vigilant, il me protège sans que je ne sois en danger. Ne dépense plus inutilement tes euros pour des lampions à brûler devant des statues. J’ai aussi Gaspard. Il a les crocs solides.

    Je dois te quitter. L’heure avance et j’ai du travail pour y passer la nuit.

    Amuse-toi avec tes amis et ton partenaire Monsieur Piquet-Chassé au club de bridge  du Jardin D’Antan et cesse de t’en faire pour moi. J’ai quarante ans maman !

    Ta Charlotte qui t’aime.

    P.S. Ne dis pas à la mère d’Émilie que je vais me marier. Rien n’est encore décidé entre moi et mon amour. Je te connais. Tu serais capable d’annoncer à tout le village que je me marie. Non ! Cependant, j’espère que tu as conservé mon grand coffre avec tous mes trésors cumulés pour le jour de mon mariage. Bisous.
    ***


    De : charlotte.des3maison @ hotmail.fr
    2009-10-06  //// 19 :45
    A : lumina40 @ hotmail.com

    Où es-tu Lulu ? Je téléphone chez toi et pas de réponse. Tu as oublié de mettre ton répondeur en fonction ? C’est urgent !

    9782264030863Il faut qu’on déjeune ensemble demain. Mon Tugdual me paraît soucieux. Je suis très inquiète. Peut-être qu’il ne m’aime plus ? Pourtant, je te jure que je me bichonne et je porte mes vêtements que je n’oserais jamais devant un autre que lui. Je sais qu’il aime dormir avec moi. Il me garde dans ses bras toute la nuit, mais hier matin, vers cinq heures le téléphone a sonné et il est sorti de la chambre pour que je n’entende pas ce qu’il disait. Je n’ose pas lui demander c’était qui, j’ai peur qu’il me croit jalouse. Mais je le suis. S’il le sait, il ne m’aimera plus. Lulu, que dois-je faire ?

    Dès que tu reviens, appelle-moi. Tu vois, d’habitude, on est ensemble avec Gaspard pour sa marche hygiénique du soir, mais là, il n’est pas encore rentré. Ce n’est pas madame Hermina Van Der Prout qui le retient pour un prétexte quelconque.  Impossible. Elle est au loin,  en voyage chez un ami informaticien qui lui donne des cours privés.

    Ne m’oublie pas ! Bisous.

    Ton amie Charlotte
    ***

    Images sélectionnées par Lenaïg :
    jouets-prestige.com : le coffre
    lapressetele.ca/.../toc_toc_docteur.jpg
    Couverture 10/18 de "L'amour inquiet", correspondance avec Stephan Zweig
    (dernière image très osée car je n'ai pas lu le livre, c'est le titre seul qui s'intègre dans notre histoire - pour ma défense, je dirai que c'est l'occasion de mieux faire connaissance avec Stephan Zweig !)


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  • medium peynetRoman jeu multiplume par courriels.
    ***
    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière).

    ***

    Auteur : Marie-Louve

    De : charlottedes3maison @ hotmail.fr
    Envoyé : 03/10/2009 13:22
    A : Lumina40 @ hotmail.com

    Coucou Lulu ! Je sais. Tu as raison, ce n’est pas gentil de ma part de ne pas t’avoir donné de nouvelles avant. Je viens de rentrer, j’ai écouté tous tes messages sur mon répondeur. J’en ai eu pour trente minutes. Ma mère en panique, toi qui cherche à comprendre, ma banque parce que j’ai oublié de payer mes comptes !!! Ha la la !! Je reviens les pieds sur terre un peu. J’ai voulu te rappeler, mais c’est toi qui n’es pas à la maison cette fois. Lulu, j’avais raison : c’est LUI mon amour que je voulais depuis toujours. Si tu savais comment il est tellement « mimi », beau de partout ! Lulu, je suis folle de lui ! C’est mon homme, je l’ai dans la peau !  Quand il me regarde, je sais que je suis sa plus belle à lui.  Je le savais dès le premier regard, il était mon celui à moi. Quand je pense que je me sauvais de mon amour en imaginant des sornettes qui me faisaient  peur de l’avoir perdu  d’avance.

    Lulu, je suis allée chez sa sœur et son mari ! Ils sont pareils à lui. Des amourslapin-alice-au-pays-des-merveilles 630 630 vraies qui m’ont fait rire comme une enfant. Ils ont plein d’animaux, des moutons, il y en avait un tout noir et si mignon parmi les autres. En cachette, au début,  je lui donnais des carottes et du poulet. Il n’aimait pas ça. Quand Tugdual m’a vu, il a ri et m’a dit que les moutons mangeaient des herbages. Après, j’ai dit au mouton noir que je le trouvais joli parce que nous avions la même tête. Je suis certaine qu’il a souri sans rire de moi. Enfin, tu sais ce que je veux dire. On ira aux Nounours Farceurs. J’ai mille souvenirs à te raconter.

    Tugdual et moi, on a marché dans les  prés et les collines en se racontant tout de notre vie. Il me tenait toujours la main et s’arrêtait à chaque pas pour m’embrasser en me caressant follement. Tu comprendras que souvent dans les petits coins à l’abri des regards, sur la mousse fraîche des champs au bord du ruisseau qui traverse leur ferme, ensemble, on a visité les anges qui demeurent au septième ciel au-delà de ce que je croyais possible. Il est romantique, je craque quand il glisse ses yeux de saphir sur mon corps en laissant courir sa main qui me dessine des frissons partout…Lulu ! Je tombe dans les pommes, je te jure et je me sens comme une droguée de sa présence. Il  me manque toujours quand il n’est pas lapin-blanc 630 630à côté de moi. Il me dit que c’est pareil pour lui, mais nous devons aussi revenir sur terre. On ne veut plus se séparer… c’est trop pas possible de ne plus dormir collés l’un près de l’autre comme des petits lapins amoureux …Tu sais, j’ai supplié Bérangère, la sœur de Tugdual, de me donner un bébé lapin exceptionnel. Attends de le voir. Gaspard aussi en est tombé amoureux. Il le surveille et lui tient compagnie. Les animaux ne sont pas fous. Gaspard est heureux, il a tout ce qu’il lui faut et ce lapin, il a compris qu’il appartenait à notre famille.

    J’ai peine à croire que demain, je devrai retourner au travail. Snif…  Tonton Wilfrid et sa Georgette démesurée en tout tellement elle est gentille et pleine d’humour m’apparaissent aussi amoureux que nous deux. La seule différence, je suis certaine que mon Tugdual est plus vigoureux sous la couette… je le sais. Impossible autrement. J’ai attendu longtemps, mais je reçois au centuple ! Même Cendrillon ne soupçonne pas ce que je sais maintenant. Elle n’a eu qu’un prince et de nombreux enfants. Moi, j’ai Tugdual et la vie en rose dans ses bras. Il m’aime !

    Là, je dois te laisser, ma mère va m’étriper. D’elle, j’ai dix messages d’impatience sur mon répondeur et je ne compte pas ceux de ma boîte courriel. Tonton lui a écrit des folies qu’elle a prises au pied de la lettre. Ses messages : Charlotte ! Vite réponds-moi avant que tu ne commettes l’irréparable ! Charlotte tu vas me rendre folle ! Le curé Bourrelle me dit de te dire qu’il veut vous rencontrer toi et monsieur Tugdual au plus tôt ! Tu ne peux pas vivre dans le péché éternellement… Je n’ai dit à personne que tu n’as pas couché dans ton lit. J’ai bien dû dire la vérité au curé en me confessant. Je prie pour toi et lui. J’ai recommencé à faire brûler des lampions. Tu ne me donnes pas le choix ! J’ai acheté de revues pour la Mariée de l’année. Tout est bien précisé Dans ces revues. La démarche et le protocole à suivre. Je te ferai savoir ce qu’il faut que tu fasses… et patati et patata.

    Ma mère ne changera jamais…, mais je sais qu’elle m’aime à sa manière. Je vais de ce pas lui répondre.

    Bisous Lulu et à bientôt aux Nounours Farceurs.

    Charlotte, vraiment Hot maintenant. Hi hi hi… 
    ***

    De : Juliette.des3maison @ hotmail.fr
    Envoyé : 06/10/2009 07:05
    A : Wilfriddrag @ hotfree.f

    Mon cher frère bien-aimé,

    Pardonne-moi de t’écrire sur cette adresse courriel ultra confidentielle que tu m’avais déjà glissée en me recommandant de ne l’utiliser qu’en cas d’extrême importance. Je n’ai plus le choix. Je viens de parler avec ta charmante Georgette, mais comme tu le sais, elle a ri aux oiseaux sans réussir à me calmer. Je veux bien être réjouie par votre nouvel achat d’un plumard « King size » dernier cri, capable de tenir électroniquement la bonne température et la position idéale pour soigner vos lombagos,  mais je demeure morte d’inquiétude pour ma Charlotte. Tu m’avais promis de la protéger comme j’ai promis à notre mère de prendre soin de toi.

    Ce matin, en prenant mon petit déjeuner conformément à mes habitudes, je lisais mon journal, Dernière heure, Étoile-Sur-Mer. Les cheveux dressés sur la tête, j’ai appris par notre grande journaliste,  Sévérine Lalancette, que ton voisin d’appartement, ce dangereux bandit, tueur psychopathe sûrement, avait pris la poudre d’escampette et courait partout dans les rues de santa Patata. Tu connais ma Charlotte ! Elle serait assez naïve pour lui tomber dans les pattes les yeux fermés. Elle est comme ça depuis sa naissance. Qu’ai-je fait au bon Dieu pour avoir eu un enfant aussi problématique ?  Elle ne fait rien comme les autres. Faut toujours qu’elle court droit dans les pièges. Ce Tugdual, il l’a séduite trop facilement ! J’ai des doutes et le curé Bourrelle aussi. Ce n’est pas normal. Charlotte n’a jamais aimé les hommes. Elle les fuyait comme la peste. Je ne comprends plus rien avec elle. D’ailleurs, ai-je déjà compris cette malheureuse enfant qui est pire qu’une croix à porter sur toute ma vie. Pourtant, j’ai tout fait pour elle. Je suis dans tous mes états pour elle et j’ai peur qu’il ne lui arrive encore des malheurs. Luigi Paper pourrait bien la prendre en otage, la kidnapper dans votre immeuble de la Mazurka. Elle ouvre la porte à n’importe qui ! Je t’en supplie, ramène-la chez toi avec Georgette. Je pourrai enfin dormir tranquille.

    J’ai écrit à Charlotte, je lui ai laissé des messages et elle ne me répond pas. Quelle tête folle cette enfant ! Jamais elle ne comprendra l’amour inconditionnel d’une bonne mère qui veut le bien de son enfant.

    Veille sur elle et surtout ne te laisse pas manipuler par ses beaux grands yeux de lapin de garenne. Elle est comme son père ! Tu te souviens ?

    J’attends des nouvelles le plus tôt possible. Sinon, je prends le train et j’arrive786-1 avec le curé Bourrelle dès que possible.

    Je dois te quitter pour assister à la messe spéciale que j’ai payée pour nettoyer l’âme de Charlotte. Je serai de retour Au Jardin d’Antan vers onze heures. Je dois voir mon médecin pour ajuster ma médication. Le cœur veut me sortir de la poitrine et j’ai les nerfs à fleur de peau. Elle va me faire mourir !

    Je t’embrasse et transmets mon affection pour ta charmante Georgette.

    À bientôt,

    Ta sœur Juliette qui t’aime. 
    *** 

     Images :
    Les Amoureux de Peynet
    Photos des lapins du prochain film de Tim Burton, Alice au pays des merveilles (sortie 24 mars)
    Chapeau de curé.


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    58-finistere-ferme-a-tregor-a-plogoffRoman jeu multiplume par courriels.
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    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière).

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    Auteur : Lenaïg

    De : berangere.labornez @ pamplemousse.fr
    Envoyé : 30/09/2009 17:23:09
    A : tugdual.kerloch @ hotdog.com

    Salut grand frère !
    Alors, toujours sur ton nuage ? C'est beau l'amour !
    Tu as bien fait d'arriver à l'improviste avec ta Charlotte. Tu me connais, j'aurais paniqué si j'avais été prévenue, j'aurais cassé les pieds à Gildas à cause de mon anxiété, mes complexes, tout ça ! La peur de ne pas être à la hauteur pour accueillir la belle dame du grand monde mirobolandais ... Oh, Gildas m'aurait rassurée, en décrétant que la dite dame n'aurait qu'à nous prendre comme on était, sans faire de chichis !

    Du coup, nous n'avons pas eu le temps de nous interroger ! Tu as choisi de contourner la maison et de sonner à la porte de la cuisine où nous nous trouvions tous les deux. Nous t'avons vu apparaître, triomphal, prenant par les épaules ta dulcinée qui se cachait presque derrière toi, rouge de timidité !

    Je crois que Gildas a su trouver le ton qu'il fallait pour que l'atmosphère soit immédiatement détendue. Grand salutTrès belle révérence - coloriage-disney-5 théâtral à l'ancienne, exclamation : "Te voici, noble sire mon "beauf", qui viens honorer notre manoir et nous présenter -enfin !- la dame de tes pensées ... Damoiselle Charlotte, vous rayonnez autant que ma douce Bérangère ! Permettez que je vous embrasse sur les deux joues !"

    Les effusions ayant chassé la confusion de Charlotte, quel joyeux dîner ! Nous avons laissé Charlotte satisfaire sa curiosité sur nous sans la soumettre, elle, à un feu croisé de questions indiscrètes. Dis-nous que nous avons été "bien" ! Vous avez pu vivre votre lune de miel dans la maisonnette attenante (notre gite rural, l'été). Si vous avez hurlé comme des loups pendant vos ébats nocturnes, nous n'avons rien entendu !

    Elle était belle, ta Charlotte, les jours suivants : plus de chignon, les cheveux lâchés et mon jean qui lui allait à ravir !
    Celui que je ne peux plus mettre car bébé Labornez a besoin de place ! Amusant, Charlotte n'avait encore jamais porté de jeans, on la sentait comme libérée de son carcan habituel ... Elle que tu m'avais décrite souvent inquiète, gaffeuse, la voilà qui plaisantait, qui chantait des airs d'opéra, d'une jolie voix, ma foi. Ah, mon vieux Tugdual, pourvou que ça doure ! Je la crois faite pour toi, et toi pour elle.

    Quant à Maman, elle est conquise également, elle qui aime l'opéra. J'ignore ce qu'elles ont pu se raconter toutes les deux, cela m'intrigue un peu, surtout que, depuis, Maman arbore un petit air malicieux. C'est leur secret !
    Votre retour s'est déroulé sans anicroche ? Où en êtes-vous ?
    Bisous à vous deux, de nous deux
    Béran
    ***

    De : Tugdual
    Envoyé : 30/09/2009 19:31:47
    A : Bérangère

    Ma chère Bérangère,
    Oui, tout va bien. Tonton Wilfrid est aussi charmant qu'un tel homme peut l'être. Lorsque nous sommes allés, Charlotte et moi, lui dire bonsoir en rentrant jeudi soir, il nous a fait asseoir dans son salon, tandis que Georgette a voulu se faire discrète et s'est éclipsée.

    Charlotte portait encore ton jean et n'avait pas refait son chignon. Tonton l'a examinée d'un air approbateur et pensif et lui a demandé de l'excuser pour l'attitude impatiente qu'il avait eu avec elle jusqu'à présent. Il avait l'air de regretter que son personnage de façade, destiné à masquer son statut de chef mirobolandais du SKUTE, ait trop imprégné ses relations avec sa famille. Béran, je ne suis pas dupe, le Wilfrid est un vieux roublard et nous ignorons sûrement plein de choses à son sujet.

    "Ma pauvre Charlotte", a soupiré Tonton, "la plupart de mes indispositions physiques étaient feintes et ton obstination à me pousser dans une chaise roulante sous prétexte d'un problème de goutte totalement inventé m'horripilait car je devais subir sans protester ! Bon, le malaise vagal était malheureusement vrai et tu m'as efficacement secouru, Tugdual, je ne t'en remercierai jamais assez. D'ailleurs, nous avons à causer, Tugdual, j'ai une proposition à te faire, si tu ne crains pas de perdre ton indépendance, reviens me voir plus tard dans la soirée ..."

    Puis il a continué à l'attention de Charlotte : "Ton insistance à jouer les dadames chignonnées m'agaçait prodigieusement, aussi ! Ma petite Charlotte, je me demandais si tu te déciderais à t'abandonner à un peu plus de fantaisie un jour ... Je suis rassuré !"

    Bon, j'y vais, "on" m'attend, hé hé ! Plus de nouvelles ensuite sur la messagerie codée, tu comprends bien.
    Bisous de nous deux aussi,
    Tugdual
    ***

    Images :
    cartes-de-bretagne.com - Galerie virtuelle de Bernard Jacket
    Disney, Goofy (ou Dingo) : "Très belle révérence" ... !


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  • Roman jeu multiplume par courriels.
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    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière).

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    Manon-GuerretLecteurs aussi muets qu'assidus, mes chérrris ! Me revoici, entre deux avions, pour faire un peu le point, maintenant que les stocks de messages déchiffrés tant par notre hackeur inconnu que par le vieux Romain Baladeuse magicien de l'informatique sur son île, sont écoulés ... Ce mystérieux hacker habite probablement notre désormais illustre immeuble mirobolandais ou non loin (n'y aurait-il pas à chercher du côté de cette malicieuse et délicieuse Blanche Tuttiquanti, ou de son William Will ? Hmm hmm).

    Qui suis-je ? Mais enfin, souvenez-vous, j'ai présidé la cérémonie d'ouverture de l'aventure, c'est moi, Manon Guerret, dea ex maquina en chef.

    Qui peut croire qu'on me tire les ficelles, à moi ? Je ne suis pas une marionnette mais vos petits personnages attendent qu'on tire les leurs et même qu'on y fasse des noeuds, que l'intrigue se corse, que les rebondissements se bousculent ...

    Là, nous avons réussi à capter encore trois messages remontant aux lendemains de la grande fête chez Luigi, que nous allons vous livrer derechef.

    Nous aurions aimé avoir d'autres échos de cette belle fête et des précisions sur l'intervention du chef du SKUTE, comment Luigi a été appréhendé, les impressions de Hermina et de Paolo, savoir si Docteur Toc Toc se console de ne pas être aimé en retour par le dit Paolo, tout ça ...

    Et le chapitre 27 nous a révélé que Luigi s'est échappé. Tonton Bizou 1er va-t-il prendre sa retraite, du coup ?

    Mais place à nos tourtereaux Charlotte et Tugdual ...
    imagesCA0J13LUOups ... Qui m'a mis cette photo ? Petits plaisantins, je vous somme de la remplacer par ma photo officielle soigneusement cadrée ... Vous l'avez égarée ? Retrouvez-la moi !

    Ouf, voilà qui est fait, ma photo officielle est en bonne place. rendez-moi maintenant cet objet qui m'appartient et :

    "Regardez-moi dans la plume !"


    brett-sinclairAu fait, à quoi ressemblaient respectivement Tugdual et Fred lors de la fête, hormis leur ressemblance naturelle ? Voyons ...

    Tugdual ... Bret Sinclair, Le Saint, Roger Moore ?
    Heureusement qu'on ne lui pas imposé cette chemise à jabot ! Déjà que le foulard de soie ne lui plaisait pas ...
    Mais la ressemblance est bien là, ha ha !





    imagesCAY97A4RFred ... Lino Ventura ? Vous avez eu du mal à trouver des photos de Lino en chapeau, hein ? Mais en cherchant bien ...

    Elles sont floues, vos photos de Lino en chapeau, mes cocos ! Enfin, elles justifient les facéties de Fred avec son feutre mou.

    imagesCAWM4GWEJ'ai fait un peu long, mes enfants ? Bon, alors, juste un des trois courriels dans ce chapitre, un message retrouvé de Lumina, l'amie de Charlotte à celle-ci.

    Bisous, bisous, je me sauve !
    ***


     

     

     

    Auteur : Marie-Louve.

    De : Lumina
    Envoyé : 22/09/2009 09:23:17
    A : Charlotte

    Charlotte ! 

     

    :))) Enfin des nouvelles. Je viens d’écouter ton dernier message sur mon répondeur. Merde ! J’étais sous la douche et j’ai raté ton appel. Quand j’ai voulu te rappeler, tu étais déjà partie. Je me doutais bien que tu profitais de la couette chaude de ton beau celui de tes rêves…Tu vas tout me raconter hein ? Je veux tout savoir. Comment est-il au lit ? Ouille ! J’ai vu son regard de saphir étincelant posé sur toi comme si tu avais été sa boîte à bijoux d’envie. Faut dire que ta robe avait de quoi découdre un pantalon ! Finalement, la longueur mi-cuisse lui donnait de l’avenir en longueur ou en langueur. Hihihi…

    Ce matin, j’ai voulu te joindre au travail. On m’a répondu que tu étais absente pour une semaine ainsi que ton patron. Est’ il malade ? Pourtant, il me paraissait en pleine forme à la soirée chez les Paper. Faut dire qu’Omar avait la mine plutôt basse ce soir-là, mais Lolita dans sa robe de Cendrillon semblait le perturber royalement ce prince des ténèbres.

     

    Que dire de ta gardienne d’immeuble, cette Hermina qui ne tenait pas en place sur le parquet en enflammant sous ses pas et sous ses regards de « viens-par-ici- mon- toréador », j’ai du feu pour toi. Paolo Tequila en redemandait en l’empoignant par la taille et en lui plantant ses yeux au fond de l’âme. Un duel dans lequel je ne sais lequel a déclaré forfait. Je pencherais sur Paolo qui dignement retenait son égo pour ne pas se jeter à ses pieds. Je parierais qu’elle l’a mené jusqu’à son lit sans l’ombre d’un doute. Me voilà à faire du potinage. Tant mieux pour elle ! Tu me l’avais décrite comme une furie, mais elle est fougueuse et pleine de charme. Certainement, un caractère à mener le bal autour d’elle. Tu avais tort de te faire du mauvais sang. Tugdual n’avait d’yeux que pour toi. Tu aurais dû voir quand tu dansais Love me Tender dans ses bras, une vraie image de cinéma. Vous étiez si mimi…j’en rêve encore.

     

    Mon Hubert n’a rien du romantique. Il préfère son fusil et sa chasse aux canards à rapporter au plumard dans le vrai sens du mot. Ramasser les plumes pour en faire des couettes confortables. Pour être pratique, j’avoue, mais pour le romantique c’est moins jojo de laver toutes ces plumes, les sélectionner et les rassembler pour les transformer en édredons à donner en cadeau aux amis. Ce n’est pas lui qui les fabrique ! J’en ai douze en réserve dans les armoires. Je te promets une King Size quand tu te marieras.

     

    J’oubliais.  Ta mère te cherche partout. De Sainte-Frigide-Sur-Mer, elle a même téléphoné chez nous. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter. J’ai raconté des bobards en lui disant qu’on venait de dîner ensemble et que tout allait bien. Tu la connais. Elle voulait déclarer ta disparition à la police. Je lui ai dit de ne pas faire cela que tu n’avais pas le temps parce que tu travaillais presque jour et nuit au bureau. Cela l’a calmée. Elle s’est même réjouie de te savoir travaillante. lol…

     

    Un dernier mot : Merci de me faire savoir que tu es partie avec ton celui à toi. Ce petit voyage dans sa famille te fera grand bien. Ne t’inquiète pas, sa famille t’aimera, j’en suis certaine.

    Bisous, ta Lulu.
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