• Roman jeu multiplume par courriels.
    Note : l'arobase ne passant pas, les adresses de fantaisie étant prises pour des vraies et se retrouvant toutes à la fin du texte, le signe @ sera remplacé par : chez (ce qui veut d'ailleurs dire la même chose).
    ***


    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***

     

    Le 26 juin 2009

     

    Au deuxième étage, à droite en sortant de l’ascenseur : Tugdual Kerloch
    Auteur : Lenaïg

     

    De : tugdual.kerlochchezhotdog.com
    Envoyé : 26/06/09 15:06:35
    A : Bérangère (berangere.labornezchezpamplemousse.fr)
    Sujet : Un p’tit bonjour !


    Salut frangine ! Oui, je sais, je ne donne pas souvent de nouvelles.
    Content que le bébé se développe bien et que tu te portes comme un charme.
    Tu peux rassurer Maman : l’appartement où je viens d’emménager est confortable,
    grande baie vitrée ensoleillée l’après-midi dans le salon (quand il y a du soleil
    évidemment !), une chambre supplémentaire que je vais meubler pour vous
    recevoir, toi et Gildas, ou Maman, quand vous voudrez venir vous polluer
    à l’air de la ville !
    Comme je suis au 2e étage, même si les ascenseurs sont en panne,
    si vous venez, il n’y aura pas trop de marches à monter.
    Je n’ai encore croisé que quelques voisins ... Ah si, une femme, plus jeune que moi,
    qui habite au 4e étage, Charlotte Destroismaison, qui vit avec son oncle, un grand homme d’affaires et mécène, Wilfrid Ohne Toutédantou, dont le nom ne te dira sans doute rien. Cette Charlotte a un beau sourire, ma foi ! Oh, ne vous emballez pas, vous qui voulez me caser , elle n’est peut-être pas libre et il faudrait que je l’intéresse !
    Si elle m’appelait pour lui planter un clou, je ne dirais pas non ...
    Et j’allais oublier ! Figurez-vous que Lolita Delrosio, qui fait souvent la Une
    des magazines people crèche également dans l’immeuble ...
    J’ai aussi lu son nom sur une boîte à lettres, mais nous ne nous sommes

    pas encore croisés. J’ai vérifié auprès de la gardienne que c’était bien elle !
    La gardienne en bas m’a à la bonne, pour le moment. Pourvu que ça dure ...
    Oui, ces temps-ci, je prends mon service la nuit. Mon client, c’est du lourd mais
    parce que c’est du lourd, tout est plus calme que d’habitude.
    Il faut juste que je reste vigilant.
    Tiens, pour finir et t’amuser un peu et Maman quand tu lui liras ma prose :
    sachez que nous avons une espionne dans l’immeuble. Une dame âgée, son
    petit chien sur les genoux, qui est souvent à sa fenêtre et qui ne doit laisser
    aucune entrée ni sortie lui échapper ...
    Je plains les couples illégitimes !
    Elle a même un ordinateur, j’ai vu l’écran briller derrière elle en examinant
    sa fenêtre quand je prenais ma voiture, mine de rien, comme je suis habitué
    à le faire.
    Grosses bises, Bérengère, grosses bises à Maman, salue ton mari pour moi.
    Kenavo !
    Tugdual

     

    De : fred-louarnchezhouhou.fr
    Envoyé : 26/06/09 15:24:08
    A : tugdual.kerlochchezhotdog.com


    Salut Tug,
    As-tu fait connaissance avec la frétillante Lolita, celle qui a fait Potin Story à la téloche ? Elle fréquente un drôle de zèbre, c’est moi qui te le dis, le genre qui fourre son nez partout et qui trempe dans les coups les plus fumants.

    Tu as un moment cet aprèm avant de prendre ton service ? Bistro Les Nounours Farceurs, chez Margoton. Si tu ne connais pas Margoton, tu vas voir qu’elle ne s’en laisse pas conter …
    Moi aussi, figure-toi, je vais bosser dans ce coin-là, aux mêmes heures que toi, à partir de ce soir, on m’as mis au service de nuit et peut-être pour un bon moment …
    Faut que je te raconte ça, ne répond pas, je pense que c’est entendu.
    Je t’y attends vers 19 h 00.
    Take care (pour la faire “FBI”)
    Fred
    ***


     

    Au 1er étage, à gauche en sortant de l’ascenseur : Blanche Tuttiquanti
    Auteur : Nolimé.


    De : Nolimit/arobase/ailleurs.fr
    A : william.willchezquelquepart.com
    Objet: mot de passé


    Mon chouchou
    J’espère que tu as bien pensé à changer ton mot de passe de messagerie, comme Thibaud nous l’a montré la dernière fois que tu es venu dans mon antre. Il ne faudrait pas réitérer notre frayeur de la semaine dernière, nos pauvres cœurs de grabataires n’y tiendraient pas (sic !). Ta chère et tendre moitié, pour parler avec élégance, est une véritable petite peste qui en vieillissant n’a fait que devenir pire que ce qu’elle était dans sa jeunesse ! Remarque, pour être honnête c’est bien ce qui nous arrive à nous aussi… et question fouine, je suis assez mal placée pour la critiquer…
    Tu sais que depuis 3 ou 4 ans, les atteintes de l’âge – ma vue qui baisse, mon arthrite- m’empêchent de m’adonner sans gêne à la lecture. Et que pour compenser ce manque –et pour m’occuper, car soit dit en passant qu’est-ce que je m’emmerde !- je m’amuse un tantinet à espionner mon voisinage.
    Ça tombe bien, Frizapla ne va pas en rajeunissant non plus et n’aime rien tant qu’à ronfler sur mes genoux quand je suis installée sur mon fauteuil, devant ma fenêtre… cette chienne aurait dû être chatte, il y a eu erreur dans la distribution… et quel nom ridicule ! Frizapla ! Mon petit fils Thibaud a vraiment une imagination débordante, mais je lui concède qu’elle ne frise pas vraiment pour un yorkshire.
    Pour en revenir à ma passionnante activité, tu seras heureux d’apprendre -ou pas- que nous avons un nouveau locataire, et non des moindres : Monsieur Tugdual Kerloch, sis au 2ème étage de l’immeuble. Il s’est installé en début de semaine, et j’avoue que j’en suis parfaitement satisfaite. Enfin un beau mâle à me mettre sous les yeux ! - j’ai dit sous les yeux, mon choupinou, de toute façon il a l’âge d’être mon fils si j’avais eu le malheur d’en avoir un. Disons que cela me changera agréablement des remuements de popotin de la Lolita. Je l’ai encore vue cette nuit sortir de l’immeuble vers 2 h du matin pour s’engouffrer dans une limousine noire – comme il se doit pour une limousine- et elle n’est pas revenue avant 6 heures… remarque, le beau Tugdual me semble croustillant dans le genre obscur ! On dirait un garde du corps ou un flic en sous marin (on dit cela, non, dans les séries télé ?) et il a des horaires de travail décalés…Je suis ravie, je vais enfin pouvoir occuper agréablement mes heures d’insomnie ! Je t’envoie d’aériens baisers, mon tendre ami, et j’ai hâte que tu viennes me voir à la faveur de la nuit.
    Blanche.
    ***

    De : william.willchezquelquepart.com
    A : blanche.tuttiquantichezailleurs.fr
    Objet: Re-mot de passé


    Flamme de ma vie
    Je pense que tu as fait un lapsus dans le titre de ton mail, tu voulais dire « mot de passe » et non « mot de passé », je suppose ? Mais tu es vraiment maîtresse dans l’art des lapsus révélateurs…sans vouloir oser un jeu de mots osé !
    Mon mot de passe, puisqu’il s’agit de lui, a bien été changé : Thibaud a été de précieux conseil, comme de coutume. Je ne ferai certes pas de commentaires oiseux sur le tempérament de ma moitié officielle, tu connais ma répugnance aux cancaneries.
    Je n’aime pas te savoir toute la nuit à ta fenêtre comme cela. Vu les étranges comportements de tes voisins, qui sait ce qu’il pourrait se produire ? Je croyais que les « petites choses » que te prépare Thibaud toutes les semaines t’aidaient à dormir ?
    Et Frizapla ne te sera d’aucun secours en cas de danger, de toutes façons elle est toujours en fugue – à traîner on ne sait où avec on ne sait qui, comme toi il n’y a pas si longtemps !
    Je pourrai me libérer quelques heures en fin de semaine, ma belle oisive.
    Je t’embrasse tendrement.
    William.
    ***

     

    Courriel envoyé à l’ adresse électronique journalistique de Noëlle Nozvad, dite Nolimit, occupante du premier étage, à droite en sortant de l’ascenseur
    Auteur : Moutonnoir.


    De : PatHoschezcommissariatdequartier.org
    A : Nolimitchezlagazette.com

    Dites, j’y pense brusquement : vous habitez bien cette adresse bizarre de la Mazurka, si j’me trompe pas. On vient de m’informer qu’il s’y passe de drôles de choses, rapport à un serveur internet en surchauffe. J’ai mis mon nez là d’dans, et j’vous assure que c’est pas très ragoûtant : cancans à tous les étages, badinages du troisième âge, j’en passe et je transpire. M’est avis que quelque chose de pas très ragoutant se prépare, alors j’vous mets au jus, à vous de voir si ça vaudra trois lignes dans vot’ canard. En plus pas très sympa de vot’ part de pas m’avoir mis au parfum quant au récent emménagement de la bimbo qui fait la une des feuilles de choux dans des tenues un peu olé olé, y’aurait un délit de prostitution qui s’profilerait derrière ses rideaux transparents, que ça m’étonnerait pas. Bon, motus sur vos sources, comme d’hab’. A plux
    ***

     

     


    3 commentaires
  • Roman jeu multiplume par courriels.
    Note : les adresses email fantaisistes de nos héros étant prises pour des vraies et se retrouvant obstinément toutes regroupées en bas de page, il a été nécessaire de recourir à un stratagème, qui vaut ce qu'il vaut !
    Le signe @ est remplacé par : chez !
    ***



    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***


     Le 27 juin 2009

     

     

    Au troisième étage, à droite en sortant de l'ascenseur : Wilfrid, l'oncle de Charlotte

    Auteur : Mona.

     

    De Wilfrid2chezhotmail.com
    A Homère.Dalorschezouksai.fr
    Objet : Qu'est-ce que tu fous ?

     

    Homère ! Dix ans que tu as disparu sans un au revoir, toi mon bras droit invincible, l’admirable gestionnaire que je vénérais presque, moi, Wilfrid, le requin en affaires qui venait de se découvrir un alter ego, toi le fils que je n’ai jamais eu, avec qui j’ai partagé mes bénéfices mirifiques sans arrière pensées ! A propos, j’espère que tu les as planqués comme moi aux îles Caïmans.
    Pourquoi, pourquoi m’as-tu lâché ? Je ne t’ai jamais rien refusé. Tu as eu les call-girls de luxe les plus affriolantes (rappelle toi, je te laissais choisir le premier), les plus fascinantes, les plus époustouflantes… là j’arrête, ma tension grimpe dangereusement. Pfffff ça va mieux. Tu as vécu dans des palaces, eu des Mercedes et j’en passe…

    D’accord, je n’ai jamais su montrer mon affection. « Il grogne mais ne mord pas » répétait ma soeurette fofolle. HA HA HA ! SI, Si, SI je mords, ah ça oui, la VIE à belles dents ! J’ai joui de tous les plaisirs jusqu’à ces derniers temps où j’ai eu une attaque cardiaque et la goutte. « Nourriture trop riche » a dit le docteur. Trop d’acide urique. Faut éliminer ! » J’ai failli étouffer de rire. Éliminer ! Mon métier ! Je l’éliminerais bien, ce guignol ! Il m’a mis au REGIME ! Je suis obligé d’utiliser le net pour me faire livrer ce que j’aime quand Charlotte est au travail. J’ai découvert le « hambure guerre » un truc pas mauvais. C’est ma nièce qui s’occupe de moi. Besoin d’elle. Je lui lèguerai ma fortune. Sympa mais niaise à pleurer. Faut tout supporter quand on devient vieux ! Mais je fais semblant d’avoir des attaques pour rencontrer une infirmière belle, bellissima !

    Passons. Mon petit, mon trésor, pour moi tu étais un roi, et j’ai sué sang et eau et dépensé sans compter pour retrouver ta trace. Tu me dois des explications. Au secours, je me meurs, reviens fiston ! Les larmes inondent mon clavier !!!!

     

    De Homère Dalorschezouksai. Fr
    A Wilfrid2chezhotmail.com

    Objet : ben euh

     

    Ma doué, TOI ! Si j’ai pensé à toi ? Oui souvent… Mais je savais que tu n’aurais pas compris, pas approuvé mon choix et connaissant ton caractère, euh, fort, c’était imprudent, téméraire même de t’en parler. Tu étais toujours armé, je te le rappelle.

    Un jour je me suis réveillé, un homme neuf, en pleine crise existentielle. Tu as quarante ans, me suis-je dit, et qu’as-tu fait de ta vie ? vaine, superficielle, sang oui, sans sens, sûr. Le vertige m’a pris. J’en avais soudain marre du luxe, je haïssais le caviar, le polo, les manières affectées, les sourires intéressés. Je voulais découvrir une vie simple que je n’avais jamais vraiment connue, la nature, vivre un idéal d’amour et d’eau fraîche.

    Alors j’ai donné presque toute ma fortune à la recherche contre la grippe porcine,(eh oui, on en parlait déjà et j’avais compris que ce virus, mine de rien, irait loin!) et suis parti m’installer comme berger au centre des Montagnes d’ Arrée, en Bretagne, là où il pleut toujours. La vie étant très rude en ces contrées, j’avoue avoir de plus en plus souvent rêvé de jacuzzi, de caviar même. Ma douce compagne, la belle Anita, ton ex femme de chambre à New york est devenue amère et a fini par me quitter. Me voila seul avec un gros vague à l’âme.

    D’ailleurs je commençais à penser au suicide, le moyen le plus simple étant de me présenter devant toi ainsi et me laisser étrangler sans protester. Mais comment payer le billet d’avion ?

    Sans femme je m’étiole, je n’ai plus goût à rien de rien. Marre de boire du lait caillé, de la verdure (quelle couleur écoeurante, ce vert, comme ver de terre beurk), des vaches aux fesses crottées avec leur regard vide mais vide!

    Pardonne moi Wilfridounet ! Sans femme je ne suis rien. J’ai même commencé par mégarde à faire de l’œil à la nonagénaire de la ferme qui me couve d’un œil égrillard à présent. NON.


    Crise cardiaque de Wilfrid.
    ***


    Adressé (entre autres) au journal de Noëlle Nozvad, journaliste, au deuxième étage en sortant de l'ascenseur.

    Auteur : Lenaïg.


    De : Miroboland-nouvelleschezagencedepresse.mi
    Env. : 27/06/09 08:49:09
    A : redactionchezlagazette.com ; redactionchezscandales.mi ; redactionchezactualites.mi ; redactionchezlornithorynquelibre.mi ; redactionchezlemerlan.mi

    Sujet : Mécène Wilfrid sauvé in extremis


    L’alerte est passée ; nous apprenons que Wilfrid Ohne Toutédantou vient de faire un nouveau malaise dans sa résidence cossue du centre ville et que c’est un habitant de l’immeuble, qui tient à garder l’anonymat, alerté par des cris et des allées et venues précipitées dans les escaliers, qui est intervenu pour lui sauver la vie. Non, cette fois, son coeur n’avait rien, l’honorable Wilfrid s’était évanoui, sous l’effet du surmenage, ayant voulu continuer son travail avec la frénésie qu’on lui connaît bien. Prompt rétablissement au grand homme, à qui nous ne saurions trop conseiller de mettre la pédale douce ...
    Monsieur Ohne Toutédantou est bien connu pour sa contribution financière à moult manifestations culturelles et festives de par le monde.

    ***

     

     

    Messages du 28 février 2009 interceptés par le hacker anonyme, qui permettent de faire connaissance avec Luigi Paper, le chevalier servant de Lolita Delrosio, au troisième étage à gauche en sortant de l'ascenseur.

    Auteur : Om Salma.

     

    De C-luigi-Paperchezhotmail.com
    A : Fabrizchezgmail.com
    date : 28.02.2009
    objet : visite imprévue.

    salut grand frère
    T’es surpris ? Eh oui c’est bien moi - ton ptit frèro, le bon à rien comme disait la mama, le ptit loubard de bétails comme disait mon papa - alors ça t’revient ou t’es encore sous le choc ? t’as mille raison… ça fait bien 15 ans peut être plus que vous n’avez plus d’nouvelles de moi - je sais … je sais que vous m’avez cherché partout - mais comprends-moi grand frère le raté de la famille avait besoin d’aller voir ailleurs, de respirer de l’air frais - je n’pouvais plus supporter de voir les gens vivre et de rester spectateur - suis pas comme toi - moi… j’ai besoin de voir du monde, j’ai besoin d’avoir du fric plein les poches - j’ai besoin de vivre… et pour vivre, il me fallait changer de cap… et si j’étais resté avec vous, je serais mort à l’heure qu’il est - ne voir que les murs délabrés de chez nous ou plutôt des bagnes m’aurait étouffer - tout plaquer c’était pour moi, le seul moyen pour ne pas sombrer dans la dépression - pour ne pas commettre de crimes - crois-moi grand frère, avant de faire mes valises j’étais sur le point de me mettre la corde au cou et ça je sais que la mama n’aurait pas supporter - j’voulais pas vous faire du mal et surtout pas à la mama. Dis-lui que je l’aime plus que tout. Dis-le lui stp - Dis-le lui…. Dis-lui aussi qu’elle me manque tant, comme vous tous d’ailleurs - dis-lui que des fois je rêve qu’elle me couve de ses bras, qu’elle me berce comme quand j’étais petit- dis-lui que je suis désolé de lui avoir causé autant de mal - Je sais pour papa, j’ai appris qu’il avait trop souffert … Ah si je l’avais su plus tôt, je n’sais pas ce que j’aurais fait pour le maintenir en vie - et ceci me conforte encore plus aujourd’hui dans mon idée que sans le sou, on est rien … que de la merde… qu’on laisse mourir quelqu’un parce qu’il n’a pas de quoi payer … ça…. je ne peux le supporter - qu’on refuse les soins aux pauvres c’est vraiment de la foutaise et ces cons méritent d’être fusillé - Dommage… dommage de ne l’avoir pas appris plus tôt et crois-moi grand frère que dans ma solitude, je l’ai pleuré comme un enfant. J’aurais tant aimé le voir une dernière fois, poser un dernier baiser sur son front refroidi et lui demander pardon… pardon pour tout le mal que je lui ai fait.
    mais avant de te quitter grand frère je veux que tu saches et ça je veux que tu le transmettes « texto » à la mama : je n’ai fait que suivre ma destinée. Mon dernier passage au dernier pénitencier était pour quelque chose dans ma décision - c’est là-bas que j’ai appris que le banditisme se monnaye plus cher ailleurs que chez nous.
    embrasse la mama et donne-moi de vos nouvelles.
    C-Luigi

     


    De Fabrizchezgmail.com
    A : C-luigi-Paperchezhotmail.com
    Date : 28.02.2009
    Objet : Pour une surprise, c’est une surprise.

    De surprise en surprise mais très content tout de même - dis-moi ptit frère : comment t’as fait pour avoir mon adresse ? et pourquoi Luigi Paper ? De nouveaux papiers, une nouvelle identité ? et si c’est ça, c’est que t’as pas changé de vocation, je suppose - tu continues à mener ta petite vie de mafieux et ne crois surtout pas que j’ai les mafieux en horreur moi je t’aime comme tu es et je sais pertinemment que tu es tendre sous ta carrure de violent et je sais aussi que tu es plus sensible qu’une libellule même si tu essaies de montrer le contraire - je sais ce que tu caches au fond de toi , les autres peut-être pas… moi si…. Tu as voulu toujours paraître plus pourri que les autres, alors que tu ne demandes qu’à être aimé. Dis-moi Luigi (puisque c’est ton choix) - raconte-moi ta vie - raconte-moi tes emmerdes - tu en as eus sûrement. Compte-tu venir nous voir ? la mama ne rêve que de ça et nous tous d’ailleurs - reviens à la maison ptit frère- viens voir tes neveux , que j’te présente leur mère - reviens ptit frère, reviens vite…. tout le monde t’attend.
    Je t’embrasse fort et la mama aussi.

    *** 

     


    3 commentaires
  •  

     

    Bon ! "Les enfants", l'heure est sérieuse … Regardez-moi bien dans les yeux et buvez mes paroles !

    Un grand honneur m'échoit ! Je ne révèlerai pas les noms des personnalités dignes de foi qui m'ont confié la noble tâche de prononcer maintenant une déclaration importante.

     

    J'entrouvre mes lèvres délicatement ourlées, qui appellent les baisers les plus enflammés … Ahheum, pardon, je m'épivarde ! Mais que voulez-vous, quand on a la chance de bénéficier comme moi d'une plastique incomparable, entretenue -je dois l'avouer- par les soins et les techniques les plus actuelles, il est si tentant de se laisser griser par les effets produits et les hommages recueillis …

     

    J'entrouvre, dis-je, mes lèvres encarminées pour vous susurrer sur le ton adéquat d'une Marilyn Monroe souhaitant un bon anniversaire à Mr President :

     

    La séance est ouverte !

     

    Heu, on me souffle que ce n'est pas là la phrase appropriée … Je recommence :

     

    Messieurs, Mesdames (je suis une dame, je m'adresse donc en premier aux messieurs, comme il sied à une dame), finie la plaisanterie ! C'est du sérieux ! Demain, 1er septembre 2009, sera à marquer d'une pierre blanche … Le GRAND PROJET, initié début juillet par MARIE-LOUVE et LENAÏG, que vous avez contribué à faire bien avancer, devenu le ROMAN-JEU :

     

    101 RUE DE LA MAZURKA,

     

    Va officiellement quitter sa rampe de lancement, comme un navire, après que MARGOTON aura fracassé sur sa coque un jéroboam de champagne du meilleur cru.

     

    Qu'on ne parle pas de gaspillage, l'enjeu en vaut la peine et notre réserve virtuelle de jéroboams de champagne est inépuisable …

     

    En aparté : Comment ? … Articulez ! Oui, entendu ! On me supplie en coulisse de corriger un point :

    LA PLAISANTERIE EST PLUS QUE JAMAIS DE MISE !

    Un prompteur, dites-vous ? Comme dans certains journaux télévisés ? Je refuse, je ne veux pas chausser de lunettes.

     

    Allons-nous remettre les compteurs à zéro et demander à chacun et chacune de copier coller tout ce qu'il a déjà écrit ici relatif au 101 ? Que nenni ! Chers Amis, continuez simplement à écrire sur vos propres pages !

    C'est sur les miennes que TOUT sera repris, à raison de plusieurs courriels par page. Chaque auteur concerné sera cité, bien sûr. C'est sur mes pages aussi que les numéros des chapitres généraux du roman figureront.

    Lenaïg pourra toujours se livrer à l'un des ses exercices favoris, le "récapitulatif" si elle le souhaite, mais qu'elle n'oublie pas d'écrire elle-même les exploits du tant convoité Tugdual Kerloch.

    Je ne saurais trop vous conseiller d'aller sur son profil lire ceux qu'elle a déjà produits, il se pourrait qu'ils présentent une quelconque utilité pour vous mettre dans le bain.

    Mais je condescends à refournir un minimum d'indications aux co-auteurs et lecteurs mal informés, ou qui "débarquent", à ceux qui n'ont pas eu le temps de lire en entier la belle récolte déjà rassemblée, à ceux qui n'ont pas eu le courage de tout lire, à ceux qui oublient plein de choses même s'ils ont tout lu (oui, Lenaïg, je sais, tu te sens toi-même concernée).

     

    LE 101 RUE DE LA MAZURKA EST UN ROMAN-JEU MULTIPLUME SOUS FORME QUASI EXCLUSIVE DE COURRIELS ECHANGES. TOUT LE MONDE SUR CE SITE PEUT PARTICIPER, MEME CEUX QUI NE SONT PAS ENCORE INTERVENUS.

    NOUS DISPOSONS DE PERSONNAGES PRINCIPAUX, OU DE DEPART, PILIERS DE LA CONSTRUCTION EN COURS.

    LE NOYAU DU ROMAN SE SITUE DANS UN IMMEUBLE, DONT L'ADRESSE EST DANS LE TITRE.

    LE PAYS -L'ETAT- OU SE TROUVE CET IMMEUBLE EST LE MIROBOLAND. LA VILLE A POUR NOM SANTA PATATA.

    LE MIROBOLAND A UNE FRONTIERE COMMUNE AVEC LA France ET CERTAINES DES ADMINISTRATIONS OU ORGANISATIONS GOUVERNEMENTALES SONT COMMUNES. LES DEUX ETATS SONT DONC INTIMEMENT LIES.

    L'IMMEUBLE EST ANCIEN, CLOISONS ET PLANCHERS SONT MINCES, CONSTITUE DE QUATRE ETAGES, DIGNEMENT OCCUPES.

    D'AUTRES PERSONNAGES APPARAISSENT AU FIL DE L'INTRIGUE, A TRAVERS LES COURRIELS ECHANGES, NON MOINS IMPORTANTS.

    UNE INTRIGUE A DEUX FACETTES EST DEJA EN TRAIN DE SE DEROULER, COMME UNE PELOTE DE LAINE DONT ON IGNORE LE BOUT (POUR REPRENDRE LA JUDICIEUSE TOURNURE DE MONSIEUR IKABOD).

    PREMIERE FACETTE : LA VIE QUOTIDIENNE DE L'IMMEUBLE, LES RELATIONS INTIMES DES OCCUPANTS.

    DEUXIEME FACETTE : UNE ENQUETE POLICIERE, QUI POSE PRESQUE DES LE DEBUT DES QUESTIONS, DES SOUPCONS, DES ENIGMES A RESOUDRE ET NOUS FAIT VOYAGER DANS LE MONDE ENTIER.

     

    Liste non exhaustive des auteurs et participants en lice :

    ANAËLLE KLOK,

    DERANIL (pour ses commentaires humoristiques, ou plus si affinités),

    DI,

    GEMINI14 ?

    LENAÏG BOUDIG KUILH,

    MARGOTON (mais oui, les commentaires comptent beaucoup)

    MARIE-LOUVE,

    MONA SKUIR,

    MOUTONNOIR,

    NOLIME,

    OM SALMA,

    RAHAR (parce qu'on l'aime bien tous et qu'on souhaiterait qu'il se manifeste),?

    SHAMSHEE,

    VICTORIA.

     

    A DEMAIN, pour la publication du CHAPITRE COMMUN N°1 DU 101 !

     

    Chers lecteurs, je vous pete la miaille !

     

    En aparté : pardon, Margoton ? Pour la circonstance, c'est un peu familier et "local" (lyonnais) ?

    Eh bien, nous saluons et embrassons ANCELLY au passage, espérant fort qu'il nous donnera des nouvelles de Louxor. Au fait, nous attendons avec impatience des nouvelles de FAROUK et lui petons la miaille aussi.

     

    Chers lecteurs, chers co-auteurs, recevez mes baisers les plus émus, affectueux et distingués.

     

    Atchao tchao ! Ah ? Vous m'avez fermé le micro ? Bien bien, je file chez JANE HAIRMANIE pour un brushing de lionne et une "French manucure".

    ***


    Personnage de Manon Guéret : création farfelue de Marie-Louve.
    Présent texte : Lenaïg. 

     

     

     

     

     

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique