• 101 Rue de la Mazurka - Chapitre 29

     

    58-finistere-ferme-a-tregor-a-plogoffRoman jeu multiplume par courriels.
    ***

    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière).

    ***

    Auteur : Lenaïg

    De : berangere.labornez @ pamplemousse.fr
    Envoyé : 30/09/2009 17:23:09
    A : tugdual.kerloch @ hotdog.com

    Salut grand frère !
    Alors, toujours sur ton nuage ? C'est beau l'amour !
    Tu as bien fait d'arriver à l'improviste avec ta Charlotte. Tu me connais, j'aurais paniqué si j'avais été prévenue, j'aurais cassé les pieds à Gildas à cause de mon anxiété, mes complexes, tout ça ! La peur de ne pas être à la hauteur pour accueillir la belle dame du grand monde mirobolandais ... Oh, Gildas m'aurait rassurée, en décrétant que la dite dame n'aurait qu'à nous prendre comme on était, sans faire de chichis !

    Du coup, nous n'avons pas eu le temps de nous interroger ! Tu as choisi de contourner la maison et de sonner à la porte de la cuisine où nous nous trouvions tous les deux. Nous t'avons vu apparaître, triomphal, prenant par les épaules ta dulcinée qui se cachait presque derrière toi, rouge de timidité !

    Je crois que Gildas a su trouver le ton qu'il fallait pour que l'atmosphère soit immédiatement détendue. Grand salutTrès belle révérence - coloriage-disney-5 théâtral à l'ancienne, exclamation : "Te voici, noble sire mon "beauf", qui viens honorer notre manoir et nous présenter -enfin !- la dame de tes pensées ... Damoiselle Charlotte, vous rayonnez autant que ma douce Bérangère ! Permettez que je vous embrasse sur les deux joues !"

    Les effusions ayant chassé la confusion de Charlotte, quel joyeux dîner ! Nous avons laissé Charlotte satisfaire sa curiosité sur nous sans la soumettre, elle, à un feu croisé de questions indiscrètes. Dis-nous que nous avons été "bien" ! Vous avez pu vivre votre lune de miel dans la maisonnette attenante (notre gite rural, l'été). Si vous avez hurlé comme des loups pendant vos ébats nocturnes, nous n'avons rien entendu !

    Elle était belle, ta Charlotte, les jours suivants : plus de chignon, les cheveux lâchés et mon jean qui lui allait à ravir !
    Celui que je ne peux plus mettre car bébé Labornez a besoin de place ! Amusant, Charlotte n'avait encore jamais porté de jeans, on la sentait comme libérée de son carcan habituel ... Elle que tu m'avais décrite souvent inquiète, gaffeuse, la voilà qui plaisantait, qui chantait des airs d'opéra, d'une jolie voix, ma foi. Ah, mon vieux Tugdual, pourvou que ça doure ! Je la crois faite pour toi, et toi pour elle.

    Quant à Maman, elle est conquise également, elle qui aime l'opéra. J'ignore ce qu'elles ont pu se raconter toutes les deux, cela m'intrigue un peu, surtout que, depuis, Maman arbore un petit air malicieux. C'est leur secret !
    Votre retour s'est déroulé sans anicroche ? Où en êtes-vous ?
    Bisous à vous deux, de nous deux
    Béran
    ***

    De : Tugdual
    Envoyé : 30/09/2009 19:31:47
    A : Bérangère

    Ma chère Bérangère,
    Oui, tout va bien. Tonton Wilfrid est aussi charmant qu'un tel homme peut l'être. Lorsque nous sommes allés, Charlotte et moi, lui dire bonsoir en rentrant jeudi soir, il nous a fait asseoir dans son salon, tandis que Georgette a voulu se faire discrète et s'est éclipsée.

    Charlotte portait encore ton jean et n'avait pas refait son chignon. Tonton l'a examinée d'un air approbateur et pensif et lui a demandé de l'excuser pour l'attitude impatiente qu'il avait eu avec elle jusqu'à présent. Il avait l'air de regretter que son personnage de façade, destiné à masquer son statut de chef mirobolandais du SKUTE, ait trop imprégné ses relations avec sa famille. Béran, je ne suis pas dupe, le Wilfrid est un vieux roublard et nous ignorons sûrement plein de choses à son sujet.

    "Ma pauvre Charlotte", a soupiré Tonton, "la plupart de mes indispositions physiques étaient feintes et ton obstination à me pousser dans une chaise roulante sous prétexte d'un problème de goutte totalement inventé m'horripilait car je devais subir sans protester ! Bon, le malaise vagal était malheureusement vrai et tu m'as efficacement secouru, Tugdual, je ne t'en remercierai jamais assez. D'ailleurs, nous avons à causer, Tugdual, j'ai une proposition à te faire, si tu ne crains pas de perdre ton indépendance, reviens me voir plus tard dans la soirée ..."

    Puis il a continué à l'attention de Charlotte : "Ton insistance à jouer les dadames chignonnées m'agaçait prodigieusement, aussi ! Ma petite Charlotte, je me demandais si tu te déciderais à t'abandonner à un peu plus de fantaisie un jour ... Je suis rassuré !"

    Bon, j'y vais, "on" m'attend, hé hé ! Plus de nouvelles ensuite sur la messagerie codée, tu comprends bien.
    Bisous de nous deux aussi,
    Tugdual
    ***

    Images :
    cartes-de-bretagne.com - Galerie virtuelle de Bernard Jacket
    Disney, Goofy (ou Dingo) : "Très belle révérence" ... !


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  • Commentaires

    1
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    Mona															l
    Wilfrid est bien dans le ton! héhé...
    2
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Wilfrid devrait recevoir un message de sa soeur Juliette folle d'inquiétude depuis qu'elle a lu le journal de Sainte-Frigide-Sur-Mer et qu,elle a appris la fuite du dangereux voisin de sa Charlotte. Même le curé Bourrelle s,inquiète pour l'âme de sa brebis qui vit semble'il dans le péché ! à demain ! Charlotte a revu son beau Tugdual pareil à Simon Templar et c'est le printemps dans sa tête ! :-))) 
    3
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    Mona															l
    J'ai du mal à m'expliquer la réaction de la mère de Charlotte qui semble totalement sous l'emprise d'une église intolérante qui ne ressemble en rien à ce que j'ai connu même jeune. Chez nous depuis très  longtemps, c'est OK vous dîtes ça, mais nous on fait ce qu'on veut. On entend les très vieilles dames, à la campagne, dire qu'elles auraient bien aimé pouvoir divorcer et que les jeunes ont raison de vivre ensemble un moment pour savoir si leur relation de couple peut marcher. ce qui ne les empêche pas d'aller à la messe tous les dimanches et de bien rigoler avec les copines en prenant le café...
    4
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    Mona															l
    Le hic c'est que j'entre dans l'histoire comme si c'était vrai! ça prouve que même outré ça reste convaicant!
    5
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Hi, hi ,hi Mona, c,est vraiment drôle ! Crois-moi, le Québec des années cinquante , soixante ressemblait vraiment à Juliette. Les curés dominaient en tout. Politique et liberté de penser. Époque où se joue ce que nous nommons ici: RÉVOLUTION TRANQUILLE. Juliette incarne cette époque de la grande noirceur qui précède... pas si loin de la réalité. Mais je m'amuse tellement à faire vivre cette folie qui a marqué mon enfance. Bisous et bonne journée à VOUS DEUX.
    6
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    Mona															l
    Tu vois c'est ainsi que l'église était chez nous à l'époque de  la première guerre mondiale, quand ma grand mère était jeune fille, mais elle faisait déjà face à une violente opposition des athées, et pendant la révolution française on l'a rejetée complètement. Donc le contexte est différent. l'église actuelle a un rôle positif dans les villes et se démarque même du Pape trop loin de la vie des gens.
    7
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    On revient à notre roman qui est une caricature d'un monde imaginaire. Là où nos personnages illustres plusieurs possibilités  de comportements humains au coeur du pouvoir, de l'argent, de la manipulation, des intrigues... Partout là où est l'humain, dans les religions comme dans la politique ou la vie de tous les jours, l'homme cherche le contrôle soit en tentant de faire le mieux ou le pire et ce parfois sans égards pour les autres. De tout temps, il en fut ainsi. Pouvoir et contrôle. Mais notre histoire c,est pour jouer et chacune des plumes trace des personnages humains avec leurs caractéristiques qui dépassent la fiction dans leur réalité. Ou la fiction ressemble souvent à la réalité ? Alors, il fait encore "printemps incroyable" ce matin au Québec !  Je me lance chez Charlotte qui est très inquiète depuis son réveil ce matin. :-)))) Bisous à vous deux et café avec des madeleines chaudes, du beurre et des fromages coulants sur de la confiture. Au diable les calories virtuels ! Bonne journée ! 
    8
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    Mona															l
    Tout à fait d'accord! je dévore en virtuel avec plaisir! pour ce qui est des riches et des puissants, je n'ai pas de haine contre eux,  sachant bien que chacun, à leur place ne serait sans doute pas mieux! Une de mes chansons préférées étant "Si j'étais né en 17 à Leidenstadt" de Frédériks Goldman Jones, tellement vraie... Quand au roman il reste, même outré, reflet de la vie!
    9
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Mona, je vais aller voir ces textes sur le Net. Cela m,intéressera certainement. Pour le moment, Juliette vient d'écrire à son petit frère Wilfrid qu'elle est morte d'inquiétude à savoir qu'un dangereux psychopathe court en liberté et que sa Charlotte serait bien assez folle pour se jetter dans ses filets. :-))) Elle supplie Tonton d'intervenir. Hi, hi, hi.. Bisous.
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