•  

    Lena :
    Cassandra, je brûle de savoir : avez-vous pu entrer en contact avec Gaïa ? Vous a-t-elle délivré un message clair ?

    Cassandra :
    Lena, ce que j’ai appris, je l’ai communiqué à mon supérieur Bienaymé et la Règle veut que cela reste secret. Mais je ne divulguerai rien en te répondant : oui ! Seulement, je ne peux pas poursuivre, enfin je ne dois pas plutôt, pour ne pas enfreindre notre convention de non intrusion ! Les humains terriens doivent apprendre par eux-mêmes à communiquer sans intermédiaires. Ce n’est d’ailleurs pas uniquement une question d’éthique, c’est aussi pour que la compréhension soit totale que le dialogue doit être direct …

    Lena :
    OK, j’ai pigé ! Je suis déjà sensibilisée aux problèmes de traduction d’une langue à une autre. Certains spécialistes préfèrent parler de transposition, car le mot à mot et l’ignorance des valeurs propres aux êtres qui s’expriment dans une autre langue ne débouchent pas sur grand-chose, quand cela ne fait pas de dégâts, en plus !
    Histoire de rigoler, Cassandra : les Français disent par exemple « filer à l’anglaise » pour s’enfuir discrètement, les Anglais attaquent de leur côté : « to take the French leave » !


    Cassandra, laissant échapper une joyeuse cascade de rire :
    Well, I never ! J’apprends quelque chose, merci Lena ! Au fait, tu peux me tutoyer, je ne suis pas ta Chef, tu es mon amie ; qui plus est, en données terrestres, tu es plus âgée que moi, sans vouloir te vexer ! Dodue aussi est mon amie. Je ne l’entends pas, est-elle là ?

    Lena :
    Non, elle est partie se balader, soit sur le net, soit dans la tête de quelqu’un d’autre aux mêmes ondes qu’elle et moi, peut-être Mona, ou Nolimé, ou Om Salma, peut-être même Marie_Louve, bien que cette dernière soit très occupée à faire vivre sa Reine et sa Nelly, son Louis et bien d’autres personnages complexes, dans des cadres très hauts en couleurs et en détails. Je sais qu’elle apprécie beaucoup Di aussi : l’Oscar, le Gaspard et la Marie-Pow et la pintade « mouton » lui ont fait passer de bons moments, comme moi !


    TOC, TOC !

    Lena
    , tandis que Cassandra sourit :
    Qu’est-ce que c’est ? Qui d’autre est là ?

    Une voix :
    Vos Altesses, bonsoir ! Votre conversation me plaît, puis-je entrer ?

    Lena :
    Danilo, c’est toi ! Oh, pardon, c’est vous ! Avec joie, hein, Cassandra ?

    Cassandra :
    Je me demandais simplement quand tu oserais, Seigneur Robot !

    Danilo :
    Merci de m’accueillir. Après ma dernière mission, encore de l’observation poussée doublée d’un sauvetage discret, il m’est bien doux de venir me reposer en charmante compagnie !
    Lena, c’est un grand honneur pour moi que nous nous disions « tu » !
    Cassandra sait déjà quand je suis « arrivé » ! C’est quand tu as parlé de « traduction ».
    Vos relations, vous Français, avec les Anglais, c’est passionnant ! Un mélange de méfiance, de roublerie, de fascination, d’amour vache en somme ? Et ces invasions réciproques au fil des âges … Les ados français que les petites Anglaises font rêver, même fantasmer, c’est ça, hein, Lena ? Et les « British » qui trouvent l’accent français si sexy. Le « Je t’aime, moi non plus » de Gainsbourg avec Jane Birkin les a mis longtemps en grand émoi ! Tout cela s’estompe maintenant avec l’ internationalisation (ne t’offusques pas, Lena, je donne à ce mot un sens positif !).

    Adoncques, Lena, pour les ouvrages de J. K. Rowling, tu as été alertée par un commentaire avisé lu sur le net. Tu sais que le traducteur français s’est amusé comme un petit fou et qu’il a apporté aux différents tomes des HARRY POTTER des trouvailles géniales ! Ce fameux « choixpeau », autrement dit le grand vieux chapeau magique sous lequel se placent les nouveaux élèves de Poudlard (ou Hogwarth in English) pour savoir à quelle « maison » ils vont appartenir durant leur scolarité, eh bien ce chapeau magique dans l’œuvre originale s’appelle bien platement « the Sorting Hat », le chapeau qui sélectionne. Je dis bien platement car « Choixpeau », le voilà baptisé et cela a une autre gueule !

    Ce n’est plus de la traduction, style « sky, my husband ! », « ciel, mon mari ! », dont se délecte Jean-Loup Chiflet, à la grande joie de ses lecteurs aussi, mais de la transposition.
    Par ailleurs, comme tu as vérifié toi-même, bien des nuances, des détails psychologiques ou descriptifs exprimés en anglais ne se retrouvent pas toujours dans les éditions françaises.
    Monsieur le Traducteur Jean-François Ménard devait « pondre » sa « traduction » en un temps record, surtout pour les derniers énormes pavés ! C’est d’ailleurs une performance et ceci compense largement cela !

    Et n’est-ce pas troublant autant qu’amusant le fait qu’à deux reprises tu te sois soumise à la sélection du Choixpeau, toi aussi et qu’il t’aie classée les deux fois dans la même maison !
    Le premier test, c’était avec Mona au moment de Halloween, dans une grande galerie commerciale de ce port de l’Atlantique cher à ton cœur. De vraies gamines, toutes les deux, quand vous êtes réunies et de sorties ! Vous n’avez pas hésité à aller vous placer tour à tour sous le grand « Choixpeau » de Harry Potter installé dans le hall. Le Choixpeau de sa voix spectrale a déclaré quand tu t’es assise dans le fauteuil dessous : « Serdaigle ! » Or, tu n’avais rien dit …
    Le deuxième, c’était sur le net et le Choixpeau t’a remise à Serdaigle ! Là, il posait des questions …


    Lena :
    Oh, Danilo, je perçois ce que tu as en tête, c’est magique ! Pourquoi penses-tu à Harry Potter à l’instant ?

    Danilo :
    Magique ? Oui, pourquoi pas ! C’est un mot qui convient bien, vu que je pensais au « Choixpeau ». Mais, c’est en fait que tu progresses dans la communication mentale …

    Cassandra :
    Rrright ! Well done !

    Cassandra
    :
    Très amusant oui, et bien prometteur … C’est comme dans les jeux chassés-croisés avec Mona quand vous préparez questions et réponses pour le site LGDM, il y a des bribes de pensée qui circulent dans les deux sens, même quand vous êtes chacune chez soi !
    Malheureusement, moi je dois partir maintenant … Tiens, Lena, une de mes études en ce moment se résume dans la question : y a-t-il des musiciens assassins ? Je précise que je cible les compositeurs, les musiciens dans l’âme, ceux qui ont l’oreille absolue … Ah, ah, je vois que ça cogite dans ta p’tite grosse tête ! Bye Lena. Danilo, je sais que tu restes, dans l’espoir de voir Dodue !

    ***

     

    A suivre

    Lenaïg 

     

    La chanson du Choixpeau, délicieuse version française de Jean-François Ménard :

    Je n'suis pas d'une beauté suprême
    Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
    Je veux bien me manger moi-même
    Si vous trouvez plus malin que moi
    Car à Poudlard, quand je décide,
    Chacun se soumet à mon choix.
    Rien ne m'échapp', rien ne m'arrête
    Le Choixpeau a toujours raison
    Mettez-moi donc sur votre tête
    Pour connaître votre maison.
    Si vous allez à Gryffondor
    Vous rejoindrez les courageux,
    Les plus hardis et les plus forts
    Sont rassemblés en ce haut lieu.
    Si à Pouffsouffle vous allez,
    Comme eux vous s'rez juste et loyal
    Ceux de Pouffsouffle aiment travailler
    Et leur patience est proverbiale.
    Si vous êtes sage et réfléchi
    Serdaigle vous accueillera peut-être
    Là-bas ce sont des érudits
    Qui ont envie de tout connaître.
    Vous finirez à Serpentard
    Si vous êtes plutôt malin,
    Car ceux-là sont de vrais roublards
    Qui parviennent toujours à leurs fins.
    Sur ta tête pose-moi un instant
    Et n'aie pas peur, reste serein
    Tu seras en de bonnes mains
    Car je suis un chapeau pensant !

     

     

     


    1 commentaire
  • Roman jeu multiplume par courriels.
    ***


    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***

     

     

    Sans nous en rendre compte, tant la vie à Santa Patata est trépidante, nous glissons doucement d'août à septembre 2009.

    ***

     

     

    Auteur : Marie-Louve.

    ***

     

    À : Journaldederniereheurechezyaou.fr

    De : Madame Minou

     

    chezblindlane.fr
    Date : 2009-08-31

     

    À qui de droit,
    Ayant déposé de bonne foi ma déclaration aux policiers du quartier, ces derniers ont refusé de prendre en considération mon témoignage concernant la dératisation de l’immeuble cossu sis au 101 rue de la Mazurka.
    Je demeure fort troublée par l’immobilité des agents de sécurité face à la menace extrême que je pressens à l’intérieur des murs de cet édifice. Surtout, quand je dois me rendre à mes rendez-vous chez ma coiffeuse qui y exerce sa profession.
    De nature pacifique et altruiste, j’ai toujours mis mon talent de clairvoyante et de clair auditant au service de ma dévouée clientèle et de ma communauté.
    Or, ce matin, comme tous les lundis, j’ai attendu sur une chaise que ma coiffeuse soit disponible. Ce qui me donnait le loisir de laisser vagabonder mon esprit. Croyez-moi, des voix d’outre-tombe, j’ai entendues. Par trois fois : i i i, très explicite pour une voyante de mon niveau. Puis, une ronde de trois souris aveugles qui couraient dans tous les sens. Une femme derrière un vieux piano est apparue au milieu du tapis. La musique résonnait si fort que j’ai dû secouer ma tête pour revenir sur ma chaise. Je sais que des choses pas catholiques se cachent dans cet immeuble. Je le sens. Des voix me disent : Trois évêques pas catholiques et la reine dame ses pions. C’est clair. Une femme qui joue du piano est en danger pendant que les souris courent toujours.
    J’aurai fait mon devoir de bonne citoyenne en vous informant des grands dangers cachés derrière les murs de ce palace huppé. Je me dégage donc de toute responsabilité si des malheurs tombent sous ce toit.


    Recevez mes salutations et je garde espoir que La Gazette publiera cette affaire selon ma déclaration. N’hésitez pas à me contacter pour des précisions ou des éclaircissements si nécessaire.

    Madame Minou De La Rochefoucauld.
    P.S. Ci-joint ma carte d’affaires. Cf. mon adresse courriel.
    ***

     

     

    Chez la voisine de Charlotte, Lolita Delrosio, dans l'appartement à gauche en sortant de l'ascenseur, dont Luigi Paper est le propriétaire

    Auteur : Om Salma.

    ***

     

     

    De : misssexygirl

     

    chezbonbon.net

    A : Cluigi-Paper

     

    chezhotmail.com
    Le 1.9.2009
    Objet : sans toi, ma vie est foutue.

     

    Où es-tu passé mon Loulou ? suis inquiète – l’idée de te perdre m’angoisse - pourquoi ce départ? quelque chose de grave ? Tu me manques, reviens vite – appelle-moi et ne m’laisse pas sans nouvelles, tu sais que je n’peux plus vivre sans toi – reviens mon bb, je t’ en supplie – je t’attends – ton cœur siamois frôle la dépression, ne m’laisse pas tomber – je n’sais pas si je peux tenir le coup encore longtemps avec tous les ragots que j’entends sur mon passage –
    Hier soir et si ce n’est Charlotte, le pire m’aurait arrivé (destin ou hasard ?..... Dieu seul le sait) Son oncle Wilfrid a eu un malaise – elle est venu malencontreusement chercher du secours chez moi- heureusement que ma porte est restée ouverte - elle m’a surprise en pleurs, ton paquet de sédatifs dans ma main (la seule chose que t’as oublié d’emporter avec toi) - elle a tout de suite compris que j’étais sur le point de commettre l’irréparable – ne sachant plus où se donner de la tête entre son oncle mal au point et moi sa voisine dans un état second – elle a pété à son tour les plombs – elle est entrée dans une crise hystérique indescriptible, cassant tout sur son chemin, criant, se giflant , pleurant le sort qui l’avait amenée à habiter au 101 rue Mazurka, se posant 1000 fois la question qu’est-ce qu’elle a fait au Seigneur Tout Puissant pour habiter cet asile de fous ? je pense tout de même que sa crise d’hystérie est naît d’un manque d’amour, d’un désarroi émotionnel profond plutôt que d’autre chose – toujours est-il que grâce à elle, je suis encore en vie – mais désormais je n’peux rien promettre pour demain – sachant qu’il m’est insupportable de supporter trop longtemps ton absence.
    Celle qui est prête à tout pour que tu reviennes.

    Ta Lolita au cœur brisé qui t’aime plus que tout.

    ***

     

     

    De : Cluigi-Paper@hotmail.com
    A : misssexygirl@bonbon.net
    Le : 1.9.2009
    Objet : d’abord des explications

     

    Il n’est pas question que je revienne avant de savoir ce qui te lie réellement à M. Tugdual et n’essaie pas de me mentir- je ne supporte pas ni d’être trahi ni d’être cocufié – ne crois pas que ton rendez-vous au taupes cinq hontes avec M. Tugdual est passé inaperçu – une de mes anciennes connaissances, client au café m’a mis au parfum – Il t’a vue avec lui – vous aviez l’air de vous connaître et de vous entendre – s’agit-il d’un nouveau amoureux d’une connaissance douteuse que tu évites de me présenter ? c’est pourtant un habitant de l’immeuble, N’est-ce pas ? J’arrive pas à imaginer que tu puisses me tromper avec un co-locataire – dis moi ce que tu me caches au juste ? faut m’éclairer – mets les points sur les « i » sinon oublie-moi. J’ai supporté tes absences répétées pour tes tournages de films – tes scènes osées que tu prends du plaisir à me raconter - j’ai supporté que tu m’laisses taper tout le boulot mais de là à me tromper non, nom d’un chien, je m’retire.
    Et pourtant je t’aime.

    ***

     

     

    Chez Tugdual au deuxième étage, un message si bien codé, à commencer par les adresses, que le hacker les met de côté, en jubilant prospectivement de s'essayer à les déchiffrer !

    Auteur : Lenaïg.

    ***

     

     

    De : 7432011

     

    chezskute.mi

    Envoyé 31 août 2009 12:00:51

    A : 197432011

     

    chezprivate.fr
    Sujet : plan B

    alut Tugdual,


    Anton Vega est en lieu sûr. On peut dire qu’il a pris le maquis, hé hé !
    Il est même en train de traire les brebis en compagnie d’Almodovar …
    Je crois bien que ces deux-là vont faire affaire ensemble !


    Le Boss a tranché, oui : il fallait absolument éloigner le témoin N° 1 de Santa Patata.
    Notre bonne vieille capitale devenait quasiment les faubourgs de Skarpetta,
    étant donné la présence d’un Paper dans ton immeuble et l’arrivée de deux truands
    moldènes.


    Comment se comporte le SDF qu’on a embauché dans le rôle de ton client ?
    Ta vigilance est toujours de rigueur, car soit l’ennemi s’apercevra que ton client
    n’est pas -ou plus- Anton et s’en désintéressera tout de suite, soit les tueurs chercheront
    à l’abattre sans vérification …
    A plus tard,
    Fred
    ***

     

     

    Chez la voisine de Tugdual, la journaliste Noëlle Nozvad, dite Nolimit

    Auteur : Lenaïg.

    ***

     

     

    De :homere.dalors

     

    chezouksai.com

    Envoyé : 1er septembre 2009 12:31:03

    A : noelle.nozvad

     

    chezkiwi.mi
    Sujet : affreusement désolé

     

    Ma grande Nono,
    Vraiment navré de devoir te prévenir d’emblée que je ne suis pas en mesure
    de te recevoir dans les week-ends qui viennent.
    Mes associés et moi avons accepté les subsides d’un groupe de chercheurs
    en oviculture pour leur permettre de venir effectuer des observations chez nous.
    Nous avons besoin de fonds, tu sais bien !
    Mais une condition a été émise : nous ne devons plus inviter qui que ce soit
    à la ferme, pour une durée indéterminée !


    Certains de ces chercheurs affichent une rigueur étrangement militaire ; c’est tout juste
    s’ils n’ont pas refoulé Pedro, qui débarquait à l’improviste, tout seul !
    Mais l’un des chercheurs connaissait Almodovar, car ils sont tombés dans les bras
    l’un de l’autre … Pedro est si sensible qu’il avait encore les larmes aux yeux quand
    ils nous ont rejoint tous les deux après une longue conversation pour le repas du soir.
    Un pavé de lieu jaune aux rondelles d’andouille de Guéméné à l’écrasé de pommes
    de terre lui a redonné le sourire !

     

    N’empêche, ce cher Pedro, quand il s’adressait au chercheur au léger accent moldène, sous le coup de l’émotion des retrouvailles, n’arrivait plus à articuler son prénom correctement.

    Cela donnait : “An’ … An’ … Anatole, yé té rrétiens por mi prochain film, tou dessines vrraiment trrop bienne, tou vas mé faire oune décoratione soupère !

    Seulement, Pedro est déjà reparti ; yé n’ai, oh pardon, je n’ai pas eu le temps ni le droit
    de te prévenir de faire un saut.
    Bisous bisous,
    Homérounet
    ***


    De : noelle.nozvad

     

    chezkiwi.mi

    Envoyé : 1er septembre 2009 12:35:44

    A :homere.dalors

     

    chezouksai.com
    Sujet : TR affreusement désolé


    Homérounet, capté ton courriel sur ma messagerie perso. Ne te bile pas. Tu es toujours si
    prévenant ! Je te réponds vite fait du canard. Suis beaucoup trop occupée pour quitter
    “La Patate” en ce moment. Si tu savais tout ce qui s’y passe, rien que dans mon immeuble !
    Lis ma page du 30 dans La Gazette version électronique : un fait divers dont toute la presse
    de Santa a fait ses gorges chaudes. Mais moi, en plus, j’ai fait suivre le récit du fait divers
    d’un article sur les phobies … Bon, enfin, si t’as le temps !
    Merci d’être aussi attentionné,
    Bisous
    Nolimit
    ***

     

     

    Chez Monsieur Tequila, cela se s'arrange toujours pas …

    Auteur : Di.

    ***

     

     

    De : paolotequila

     

    chezca.com

    À : gsansouci

     

    cheztoctoc.psy

    Date : samedi, 5 septembre 2009 à 9h00
    Sujet : À l’aide …


    Ce matin, je sens revenir en moi une certaine violence que je tente de contrôler. Pour ce faire, je m’arrache des cheveux et je les jette violemment par terre. Après votre appel aux exterminateurs pour dératiser l’immeuble, ils sont arrivés suivis des policiers et des ambulanciers. J’étais terrorisé et je croyais mourir de peur. Malgré ma volonté et mes muscles spectaculaires, ils m’ont passé une

    camisole de force avant de m’hospitaliser.

     

    Les voisins étaient tous là à m’observer d’un drôle d’air. Mon ami Wilfrid rigolait avec une femme coiffée d’un bonbon rose sur la tête en roucoulant des gouzi gouzi gouzi. Il a rajeuni de 20 ans en peu de temps, c’est effrayant, il retourne en enfance. J’ai reconnu l’amant de Lolita, la starlette de l’heure qui crève tous les écrans, un vieil ami du temps passé, Luigi, un dur de dur, membre honorable et respecté de la mafia du clan Paper, éternels ennemis de la famille Bouche. Ils m’examinaient en mangeant des cacahuètes, comme si j’étais un singe toctoc dans une cage.

    Luigi m’a envoyé la main en signe d’amitié. J’avais honte, vous pouvez pas savoir. Mademoiselle Charlotte coiffée d’une crinière de lionne ne savait plus où regarder. Si je ne la connaissais aussi bien, j’aurais des doutes sur son innocence quant à la provenance des souris blanches. Son chien Gaspard reniflait Madame Van der Prout mais sans problème elle l’a tassé avec son balai et s’est approchée de moi pour me souhaiter bonne chance. J’ai vu ses attraits de plus près. Je ne peux m’empêcher de repenser à sa croupe et ses deux atouts d’en haut, qui pourraient réveiller un eunuque. Oh Mamma Mia !! Je censure mes mots ici afin de ne pas paraître libidineux.

     

    Kerlock Tugdual se grattait la tête en observant la scène mais son attention était particulièrement attirée vers une ombre qui passait de profil non loin de l’attroupement. J’ai cru reconnaître un journaliste qui se tient au bistrot « Les nounours farceurs », réputé pour la saveur de sa bière personnelle « Celle des hommes » et de la grande hospitalité de Margoton, connue de tous dans notre quartier huppé.

     

    Il est toujours à l’affut de nouvelles sensationnalistes et scandaleuses. Madame Tuttiquanti contemplait la scène avec ses jumelles et prenait des notes sur son téléphone portable, j’espère qu’elle n’a pas pris de photos. La coiffeuse Jane Hermanie que je désirais contacter pour prendre mes cheveux en mains caressait le chien Frizapla en le prenant dans ses bras. Soudain, j’ai entendu aboyer les deux chiens et j’ai perdu conscience. Moi, Paolo Tequila, je ne suis pas un trouillard et pourtant j’ai fait un fou de moi devant tous mes voisins.

     

    Je me retrouve dans de beaux draps maintenant et je suis encore sous le choc. En cas d’une nouvelle invasion, une sage femme m’a conseillé d’acheter un chat de garde toujours prêt à me défendre. Elle m’a conseillé le pet shop « Belles et Bêtes ».

    J’ai eu un coup de cœur pour un chat noir que j’ai nommé Chatiment (sans accent circonflexe), mais chez moi j’ai découvert qu’en réalité ce chat est une chatte. Madame Tuttiquanti est bleue de jalousie, elle qui adore son chat qu’elle a laissé à un copain en Toulousie pour les besoins de l’histoire du 101 rue de la Mazurka. J’en ai les larmes aux yeux de m’être fait trompé par le vendeur et une goutte me pend au bout du nez. C’est la roupie. En d’autres mots docteur, comme disait mon pappa : « J’ai la guédille au nez ». Permettez que je me mouche, c’est ce qu’il faisait.

     

    Douteur pzichiatrique Sansouci, il m’arrife une sose épouffantable. Une mouche fient de foncer sur mon nez tellement vite qu’elle a chailli me tuer. Elle est là par terre, chés ailes bouzent lentement, z’ai peur qu’elle reprenne conscience et qu’elle revienne me tuer. Oh la salope, mon nez double de volume et rouzit à vue d’œil. Mes zyeux gonflent tant qu’ils remontent mon front et mes cheveux se déplacent vers l’arrière. Je n’ai jamais eu autant de front de ma vie.

     

    Que faire docteur. Aidez-moi, je vous en prie. Je me métamorphose en monstre digne de gagner sa vie dans un cirque. Mon nez, mon nez …

    ***

     

     

    De : gsansouci

     

    cheztoctoc.psy

    À : paolotequila

     

    chezca.com

    Date : samedi, 5 septembre 2009 à 9h15
    Sujet : Re : À l’aide

     

    Monsieur Tequila,

    Vous avez connu la peur pour la première fois de votre vie et cette peur vous a terrorisé. Vous avez fait une crise de panique reliée essentiellement à une phobie qu’on appelle la musophobie, un simple trouble se définissant comme une crainte exagérée des souris, scientifiquement appelées Mus musculus, ainsi que des petits animaux rongeurs de la famille des muridés. Quelques indices dans votre courriel me font penser que vous risquez de développer une peur irrationnelle de la peur.

     

    Si cette pathologie se développait, votre système défensif connaitrait des crises de panique plus symptomatiques que celle que vous avez vécue dernièrement. Cela serait assez surprenant car si je tiens compte de votre passé vous n’avez jamais eu peur de rien. Je doute de mon deuxième diagnostic. N’en parlons plus, il servira pour un autre client.

    Si les exterminateurs ont échoué à la tache et que vous revoyez des souris, je vous en prie, contrôlez-vous, au risque de passer pour une mauviette. Développez un plan stratégique afin de faire face au danger, concentrez-vous, respirez profondément, comme je vous l’ai enseigné, comptez lentement jusqu’à 3, expirez, puis recommencez. Imaginez-vous devant un gangster et frappez le premier. Laissez ensuite à Chatiment le loisir de s’occuper du reste. Les chattes sont aussi bonnes chasseuses que les chats, rassurez-vous.

     

    Pour vos cheveux, je vous suggère de prendre rendez-vous avec la coiffeuse de l’immeuble, mademoiselle Jane, dès que vous reviendrez de l’hôpital. Car pour votre nez, j’envoie le service ambulancier immédiatement. J’espère qu’il ne triplera pas de volume. Les brancardiers sont déjà en route. Vous entendrez le son exaspérant des pin pon pin pon d’ici quelques minutes. Ne vous affolez pas, je le fais pour votre bien.

     

    Sourissez devant les caméras de la télé qui vient d’intercepter mon appel. Ma radio-police me l’apprend à l’instant. Il se peut qu’ils vous interrogent à propos d’une joueuse de piano qui joue nue, je ne sais où, car je m’y rendrais immédiatement. Vous m’en donnerez des nouvelles.

    G. Sansouci, psychiatre

    ***

     

    De : paolotequila

     

    chezca.com

    À : gsansouci

     

    cheztoctoc.psy

    Date : samedi, 5 septembre 2009 à 9h18
    Sujet : Re Re : À l’aide …

     

    Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooo docteur. Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.

    Jsuiquilà Pablo !!

    ***

     

     

    Mais, pour clore notre chapitre, voyons donc cette étonnante découverte que le hacker inconnu a faite, en sondant l'ordinateur de notre digne gardienne Hermina Van Der Prout, début septembre toujours.

    Auteur : Rahar.

    ***

     

    De RomainBaladeuse

     

    chezcaramel.fondant

    A DoloresSanchezRodriguezdelaVega

     

    chezArriba.Ole

    Ma très chère Dolorès,
    J’ai par accident intercepté votre mail destiné à Hermina Van Der Prout. J’ai appris récemment l’informatique et je m’emmêle encore les pinceaux. Je n’ai pas pu résister et j’ai lu votre message, pardonnez-moi. Je constate que vous avez un sacré caractère, et j’adore cela.
    Depuis, je ne rêve que de vous rencontrer. Je serai votre toutou, je ferai le beau, rien que pour avoir un de vos regards. Mais c’est promis, je ne baverai pas pour ne pas vous dégoûter. J’imagine cependant vos courbes voluptueuses sous votre robe à volants bien ajustée, et j’en suis tellement troublé que j’en fais des pollutions nocturnes.
    Dans ma jeunesse, j’ai bien assisté à des danses du ventre de l’Afrique du Nord, mais le flamenco, c’est autre chose, et j’imagine que vous excellez dans cette danse. Je vous crois sur parole quand vous dites que vous êtes une star à Bilbao. Il me tarde d’admirer votre démarche irrésistible, dansant du popotin.
    Accepteriez-vous mon invitation sur mon île ? C’est un lieu paradisiaque, et croyez-moi, je vous serai éternellement fidèle, vous n’aurez jamais l’occasion de me couper les oreilles ni la … hum … cola. Vous ne serez pas déçue, j’ai des cojones de fer malgré mes 90 ans, et encore l’endurance de mes 30 ans.
    Je vous en prie, répondez-moi vite. Je vous enverrai le billet d’avion de première classe (aller simple). Je prierai mon neveu Klotz de Vries de vous accueillir à l’aéroport.

    Affections ardentes.

    ***

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le 28 mai 2008

    Sommes-nous devenus INUTILES ? Ce sera la question à laquelle il faudra tenter de répondre au Café Philo d’Ivry de vendredi. Je n’y participerai pas cette fois, donc je pourrais ne pas me la poser, et m’en laver les mains, comme Ponce Pilate ! Mais elle est écrite dans ma tête et je sens que, comme elle ne s’en va pas, je vais pondre une réponse, même en méandres farfelus.

    Déjà, cela commence : l’image de Ponce Pilate flotte encore devant mes yeux. Ce dernier a peut-être été un peu mal jugé, c’est l’impression que j’en ai. En effet, il avait interrogé le trublion Jésus et, selon les réponses obtenues, il se grattait bien la tête et ne voyait pas ce qu’on reprochait à cet individu. « Mais cet homme n’a rien fait ! », c’était ce qu’il avait conclu et c’est-ce que j’ai retenu. Si mes souvenirs sont bons, Ponce Pilate venait d’être catapulté en Galilée, loin des siens. Il ne voulait pas contrarier les habitants du coin et il sentait la pression de Rome pour faire régner l’ordre, alors … il a laissé faire. Imaginons qu’il ait empêché la mise à mort de Jésus, mais je suis pas Dan Brown ! Alors, à mon avis (humble, je ne suis pas sûre de l’être ici !), son intervention aurait sans doute été INUTILE, ce n’aurait été que partie remise car : Jésus d’un côté dérangeait trop ; de l’autre côté, il semblait tellement convaincu qu’il devait mourir pour sauver l’humanité de ses pêchés qu’il serait allé tout seul au sacrifice.


    Ce n’étaient pas des temps marrants, la violence était brute, les corps des condamnés étaient exposés cloués en croix. Jésus au milieu de tout cela ne semblait pas très UTILE, il ne voulait pas faire de politique, il ne voulait pas se battre, il ne faisait que parler mais ses paroles captivaient les foules, il diffusait son message d’amour et de partage, grande nouveauté … En marge de ce message originel chrétien, dans un contexte non religieux, il m’a été suggéré de lire les écrits du philosophe « montant » slovène Slavoj Zizec et je vais m’y mettre car j’augure que je vais pouvoir creuser dans une matière intéressante !


    Mais, de fil en aiguille, je repense à l’entrée de Jésus dans Jérusalem avec ses disciples, où il savait ne pas être le bienvenu. Malgré l’horreur qui l’attendait, un épisode plutôt cocasse eut lieu. La prophétie disait que le sauveur ferait son entrée dans Jérusalem à dos d’âne. Or, Jésus et ses compagnons n’avaient pas d’âne sous la main. Ils sont tombés sur un brave paysan qui passait avec une ânesse et son petit. Le paysan ne voulait pas leur vendre son ânesse, elle lui était UTILE ! Il a fini par céder, on lui a acheté l’ânesse et … son petit (eh bien oui, ils n’auraient pas séparés les deux !). Jésus est donc monté sur l’ânesse et le petit suivait, ainsi que les disciples. J’espère que l’ânesse et son petit ont eu longue vie, ils la méritaient, pour avoir aidé Jésus à accomplir la tâche qu’il s’était imposée, menant au sacrifice UTILE à l’humanité.


    Tout ceci pour avouer que je ne m’en lave pas les mains. C’est une question qui trotte en permanence dans ma tête, comme chez tous les quinquas en recherche d’emploi. UTILE ? On peut l’être tant qu’on est valide, on peut faire du bénévolat. Je connais des retraités qui se dépensent sans compter. Mais il faut pour cela assurer ses arrières, sinon c’est du bénévolat des autres qu’on aura besoin ! Qu’ai-je vu défiler sur mon ordi, pour les offres d’emploi correspondant à mon « profil » ? Des emplois loin, très loin de chez moi. Mon profil a d’ailleurs été redéfini et en juin quelque chose se passera. Mais ici, je me sens UTILE, je compte pour mes proches, je me suis assez expatriée sans hésiter dans ma vie comme cela, maintenant je n’hésite pas, je ne veux pas ! Mes proches sont tout pour moi aussi, le temps est compté, donc je resterai là et … cela viendra.


    UTILES ? Les Cafés Philo, les Débats d’idées le sont sans conteste pour moi. Utiles à la pensée pour lui éviter de tourner en rond. Les animateurs le font bénévolement, justement. Le doute doit les prendre sûrement, et la lassitude quelquefois. L’engouement du début semble se tasser, les participants ne venant pas aussi nombreux qu’au début. Dommage si cette tendance s’accentue, la philosophie n’est pas une mode, pour ensuite passer à autre chose ! Elle permet de faire le point sur soi, sur la société, sur l’humanité, sur le monde entier, de relativiser les « egos », de voir ce qui ne va pas dans notre course effrénée à la technologie et à l’argent artificiel, d’empêcher le chacun pour soi, de corriger les tirs sans utiliser d’armes destructrices, de favoriser les échanges, de réunir le virtuel et le réel !


    Ma conclusion bête et pas méchante est qu’il ne faut pas se poser la question ! Quand je mets « faux », j’ai d’ailleurs dans la tête une phrase de mon prof de philo de terminale, qui nous corrigeait toujours quand nous disions : «  il faut penser ceci, ou cela … » « Non, il ne « faut » pas », intervenait-il, « quand on exprime une idée de « devoir », on tombe dans l’éthique, ou la morale, restons en philosophie ! Alors, je vais corriger : ma conclusion est que la question ne se pose pas ! On a besoin de moi comme j’ai besoin des autres, cela me suffira ! Quant à savoir si l’humanité, l’espèce humaine tout entière, est utile, elle est simplement là ; pour son utilité, l’avenir tranchera !

    Lenaïg


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  • Pour s'évader du froid et de la neige, retour dans le temps :

    balade au printemps 2009.

     

    Quatre amis, deux couples, déambulent et baguenaudent dans les rue de Paris, à cheval sur deux quartiers. Quels sont ces quartiers ? Oh, deux noms précis pourraient être cités mais que soient juste jetés en pointillé l'entrée de chez Michou, la maison de Dalida, un certain funiculaire, un gros gâteau tout blanc à la crème, dont l'une des marcheuses aperçoit le dôme et les clochers de son appartement, l'Église de St Jean l'Évangéliste aussi, aux si jolies mosaïques, aux balustrades aux ronds croisillons, à l'ange géant qui se penche sur le bénitier à l'entrée, comme pour accueillir presque tendrement les arrivants et leur assurer la protection et le confort de ses ailes.


    Les marcheurs s'arrêtent pour écouter, captivés, la guitare acoustique d'un jeune homme aux longs cheveux. Est-ce un gitan ? "Estas Tomes"* indique son disque. Il nous ravit et nous transporte, là, sur la petite place à l'ombre des arbres. Mais s'il a des accents manouches, on sent la puissance, l'élan du classique ; l'une des marcheuses, incorrigible amalgameuse, "entrevoit" même des accents proches d'un Carlos Santana au mieux de sa forme ! Une dame âgée s'approche, après qu'il ait terminé un morceau, très applaudi. Le musicien et la vieille dame se parlent; le jeune homme se lève pour embrasser la dame sur les deux joues, en lui prenant délicatement les épaules. Et le musicien, recroisant ses longues jambes, reprend sa guitare pour de nouvelles envolées.


    Les quatre amis se remettent en marche. Ils se sont accordés auparavant un repas dans un petit restaurant simple, assis à une table ronde, où ils ont âprement (trop !) discuté, soupesé, comparé, en s'échauffant, les apports du monde ouvrier par ses luttes, ses révoltes, justifiées, ses acquis durement obtenus et les apports des intellectuels sympathisants mais peut-être pas pleinement conscients de la dureté du travail physique des masses laborieuses. La marcheuse amalgameuse repense après coup à l'"acier rouge" et les "mains d'or" de Bernard Lavilliers, émouvant hommage aux métallos.


    Avant de se remettre en branle, ces quatre marcheurs se sont aussi accordés une halte dans un nouveau bistro, étonnamment pas trop assiégé, dans une ruelle pavée. L'un des hommes, autant cramponné à son éternel sac à dos (beaucoup trop lourd mais il est têtu) que l'amalgameuse à son réticule, a sorti son appareil à prendre la tension et à mesurer les pulsations. Surprenants résultats, mais pas de quoi s'inquiéter, a priori. L'amalgameuse n'a jamais eu une tension aussi basse : 11 - 7. Quant à ses pulsations : 80. Elle ne révèlera pas les résultats pour ses trois compagnons. L'homme au sac à dos explique et réexplique comment interpréter les chiffres. Systole, diastole, on dirait qu'il tient un cœur entre ses mains …


    Rafraîchis, revigorés, les marcheurs montent, affrontent une forêt dense de touristes et entament la descente du retour. Au fil des trottoirs, des obstacles, les deux couples se tiennent respectivement par le bras, par la main, se détachent. Les "filles" tombent en arrêt devant une vitrine (oh, pas la seule, mais celle-là les fait redevenir petites filles, ou leur donneraient l'envie de pouponner). Les deux "garçons" ne s'en aperçoivent pas tout de suite et sont déjà loin.

    Quand les quatre se rejoignent, les hommes sont rigolards et complices, à l'écoute des commentaires de leurs compagnes. L'un dit : "Une coccinelle en plastique et quelques bouts de chiffon bariolés, les voilà qui s'émerveillent et qui restent scotchées !" L'autre répond : "les hommes, eux, mettent un temps pour se rendre compte qu'il leur faut freiner et amorcer une marche arrière d'une centaine de mètres !"


    Mais, bon sang, elle était craquante, cette vitrine, qui offrait aux yeux des petits et grands enfants une grosse coccinelle d'un nouveau genre, rutilante et sympa, dotée d'un petit siège mignon, de roues et d'un guidon, sans oublier les antennes, ou encore des petites bottes d'un beau rouge également, parées d'antennes sur le devant, ni plein de bébés coccinelles tout autour et toutes sortes de petits vêtements. Les pucerons n'ont qu'à bien se tenir, les coccinelles préparent l'assaut, les deux dames sont au courant !

    Qu'on se rassure, de quoi seront capables seulement les coccinelles qui s'envoleront de là ? De faire naître des nuées de rires d'enfants, mélodies chères aux grands.

    Lenaïg
    ***


    * Estas Tomes est un guitariste russe, mondialement connu et reconnu !
    Le demander sur Google pour avoir son pédigrée !
    Si je peux transférer une photo que nous avons prise de lui, je le ferai.


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  • Arrivent les démons et l'angoisse me mord,
    le doute qui surgit ; ma vie est-elle un leurre ?
    Je cherche un réconfort, je saisis donc sur l'heure
    mon pelucheux ami, le procyon lotor*.

    La douceur du câlin rend la nuit plus belle,
    l'enthousiasme est là, je me secoue alors ...
    L'anxiété faiblit et son spectre s'endort,
    dissout dans un bon bol de soupe au vermicelle.

    L'ours humain est parti, plus de bruit de moteur.
    Il est déjà chez lui, m'appelle au téléphone.
    Ses mots et les miens, notre chanson résonne ;
    je revois le ciel, retrouve mon bonheur.

    L'adulte est un pantin, l'enfant meut les ficelles !
    ***

    Notes importantes :
    1) Retrouvé
    sur un de mes cahiers, un exercice que nous a fait faire Slévich (mais où est-il ?), du temps de l'atelier sur Lgdm.
    Il y a dans ce poème bizarre : du vécu et de la plaisanterie.
    2) * Le procyon lotor est le nom savant du raton laveur et un clin d'oeil à Ancelly, toujours à Louxor ...
    Je m'étais bien divertie à son "jeu du procyon lotor" !
    ***

    Notes facultatives :
    Il faut donc lire pour que tous les vers soient des alexandrins :
    - le pro-cy-on lotor,
    - la nu-it (eh oui !),
    - l'en-thou-si-asme,
    - l'an-xi-é-té,
    - les mi-ens,
    - le ci-el !

    Je me doute bien que les grands poètes évitent ce genre de phrasé ... ou non ?
    Mais je suis un poète amateur et mes rimes ne sont riches que quelquefois !

    Je ne raffole pas de la soupe au vermicelle, je ne la déteste pas, c'était justement pour la rime.
    ***

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