• 101 Rue de la Mazurka - Chapitre 11

    Roman jeu multiplume par courriels.
    ***


    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***

     

     

    Sans nous en rendre compte, tant la vie à Santa Patata est trépidante, nous glissons doucement d'août à septembre 2009.

    ***

     

     

    Auteur : Marie-Louve.

    ***

     

    À : Journaldederniereheurechezyaou.fr

    De : Madame Minou

     

    chezblindlane.fr
    Date : 2009-08-31

     

    À qui de droit,
    Ayant déposé de bonne foi ma déclaration aux policiers du quartier, ces derniers ont refusé de prendre en considération mon témoignage concernant la dératisation de l’immeuble cossu sis au 101 rue de la Mazurka.
    Je demeure fort troublée par l’immobilité des agents de sécurité face à la menace extrême que je pressens à l’intérieur des murs de cet édifice. Surtout, quand je dois me rendre à mes rendez-vous chez ma coiffeuse qui y exerce sa profession.
    De nature pacifique et altruiste, j’ai toujours mis mon talent de clairvoyante et de clair auditant au service de ma dévouée clientèle et de ma communauté.
    Or, ce matin, comme tous les lundis, j’ai attendu sur une chaise que ma coiffeuse soit disponible. Ce qui me donnait le loisir de laisser vagabonder mon esprit. Croyez-moi, des voix d’outre-tombe, j’ai entendues. Par trois fois : i i i, très explicite pour une voyante de mon niveau. Puis, une ronde de trois souris aveugles qui couraient dans tous les sens. Une femme derrière un vieux piano est apparue au milieu du tapis. La musique résonnait si fort que j’ai dû secouer ma tête pour revenir sur ma chaise. Je sais que des choses pas catholiques se cachent dans cet immeuble. Je le sens. Des voix me disent : Trois évêques pas catholiques et la reine dame ses pions. C’est clair. Une femme qui joue du piano est en danger pendant que les souris courent toujours.
    J’aurai fait mon devoir de bonne citoyenne en vous informant des grands dangers cachés derrière les murs de ce palace huppé. Je me dégage donc de toute responsabilité si des malheurs tombent sous ce toit.


    Recevez mes salutations et je garde espoir que La Gazette publiera cette affaire selon ma déclaration. N’hésitez pas à me contacter pour des précisions ou des éclaircissements si nécessaire.

    Madame Minou De La Rochefoucauld.
    P.S. Ci-joint ma carte d’affaires. Cf. mon adresse courriel.
    ***

     

     

    Chez la voisine de Charlotte, Lolita Delrosio, dans l'appartement à gauche en sortant de l'ascenseur, dont Luigi Paper est le propriétaire

    Auteur : Om Salma.

    ***

     

     

    De : misssexygirl

     

    chezbonbon.net

    A : Cluigi-Paper

     

    chezhotmail.com
    Le 1.9.2009
    Objet : sans toi, ma vie est foutue.

     

    Où es-tu passé mon Loulou ? suis inquiète – l’idée de te perdre m’angoisse - pourquoi ce départ? quelque chose de grave ? Tu me manques, reviens vite – appelle-moi et ne m’laisse pas sans nouvelles, tu sais que je n’peux plus vivre sans toi – reviens mon bb, je t’ en supplie – je t’attends – ton cœur siamois frôle la dépression, ne m’laisse pas tomber – je n’sais pas si je peux tenir le coup encore longtemps avec tous les ragots que j’entends sur mon passage –
    Hier soir et si ce n’est Charlotte, le pire m’aurait arrivé (destin ou hasard ?..... Dieu seul le sait) Son oncle Wilfrid a eu un malaise – elle est venu malencontreusement chercher du secours chez moi- heureusement que ma porte est restée ouverte - elle m’a surprise en pleurs, ton paquet de sédatifs dans ma main (la seule chose que t’as oublié d’emporter avec toi) - elle a tout de suite compris que j’étais sur le point de commettre l’irréparable – ne sachant plus où se donner de la tête entre son oncle mal au point et moi sa voisine dans un état second – elle a pété à son tour les plombs – elle est entrée dans une crise hystérique indescriptible, cassant tout sur son chemin, criant, se giflant , pleurant le sort qui l’avait amenée à habiter au 101 rue Mazurka, se posant 1000 fois la question qu’est-ce qu’elle a fait au Seigneur Tout Puissant pour habiter cet asile de fous ? je pense tout de même que sa crise d’hystérie est naît d’un manque d’amour, d’un désarroi émotionnel profond plutôt que d’autre chose – toujours est-il que grâce à elle, je suis encore en vie – mais désormais je n’peux rien promettre pour demain – sachant qu’il m’est insupportable de supporter trop longtemps ton absence.
    Celle qui est prête à tout pour que tu reviennes.

    Ta Lolita au cœur brisé qui t’aime plus que tout.

    ***

     

     

    De : Cluigi-Paper@hotmail.com
    A : misssexygirl@bonbon.net
    Le : 1.9.2009
    Objet : d’abord des explications

     

    Il n’est pas question que je revienne avant de savoir ce qui te lie réellement à M. Tugdual et n’essaie pas de me mentir- je ne supporte pas ni d’être trahi ni d’être cocufié – ne crois pas que ton rendez-vous au taupes cinq hontes avec M. Tugdual est passé inaperçu – une de mes anciennes connaissances, client au café m’a mis au parfum – Il t’a vue avec lui – vous aviez l’air de vous connaître et de vous entendre – s’agit-il d’un nouveau amoureux d’une connaissance douteuse que tu évites de me présenter ? c’est pourtant un habitant de l’immeuble, N’est-ce pas ? J’arrive pas à imaginer que tu puisses me tromper avec un co-locataire – dis moi ce que tu me caches au juste ? faut m’éclairer – mets les points sur les « i » sinon oublie-moi. J’ai supporté tes absences répétées pour tes tournages de films – tes scènes osées que tu prends du plaisir à me raconter - j’ai supporté que tu m’laisses taper tout le boulot mais de là à me tromper non, nom d’un chien, je m’retire.
    Et pourtant je t’aime.

    ***

     

     

    Chez Tugdual au deuxième étage, un message si bien codé, à commencer par les adresses, que le hacker les met de côté, en jubilant prospectivement de s'essayer à les déchiffrer !

    Auteur : Lenaïg.

    ***

     

     

    De : 7432011

     

    chezskute.mi

    Envoyé 31 août 2009 12:00:51

    A : 197432011

     

    chezprivate.fr
    Sujet : plan B

    alut Tugdual,


    Anton Vega est en lieu sûr. On peut dire qu’il a pris le maquis, hé hé !
    Il est même en train de traire les brebis en compagnie d’Almodovar …
    Je crois bien que ces deux-là vont faire affaire ensemble !


    Le Boss a tranché, oui : il fallait absolument éloigner le témoin N° 1 de Santa Patata.
    Notre bonne vieille capitale devenait quasiment les faubourgs de Skarpetta,
    étant donné la présence d’un Paper dans ton immeuble et l’arrivée de deux truands
    moldènes.


    Comment se comporte le SDF qu’on a embauché dans le rôle de ton client ?
    Ta vigilance est toujours de rigueur, car soit l’ennemi s’apercevra que ton client
    n’est pas -ou plus- Anton et s’en désintéressera tout de suite, soit les tueurs chercheront
    à l’abattre sans vérification …
    A plus tard,
    Fred
    ***

     

     

    Chez la voisine de Tugdual, la journaliste Noëlle Nozvad, dite Nolimit

    Auteur : Lenaïg.

    ***

     

     

    De :homere.dalors

     

    chezouksai.com

    Envoyé : 1er septembre 2009 12:31:03

    A : noelle.nozvad

     

    chezkiwi.mi
    Sujet : affreusement désolé

     

    Ma grande Nono,
    Vraiment navré de devoir te prévenir d’emblée que je ne suis pas en mesure
    de te recevoir dans les week-ends qui viennent.
    Mes associés et moi avons accepté les subsides d’un groupe de chercheurs
    en oviculture pour leur permettre de venir effectuer des observations chez nous.
    Nous avons besoin de fonds, tu sais bien !
    Mais une condition a été émise : nous ne devons plus inviter qui que ce soit
    à la ferme, pour une durée indéterminée !


    Certains de ces chercheurs affichent une rigueur étrangement militaire ; c’est tout juste
    s’ils n’ont pas refoulé Pedro, qui débarquait à l’improviste, tout seul !
    Mais l’un des chercheurs connaissait Almodovar, car ils sont tombés dans les bras
    l’un de l’autre … Pedro est si sensible qu’il avait encore les larmes aux yeux quand
    ils nous ont rejoint tous les deux après une longue conversation pour le repas du soir.
    Un pavé de lieu jaune aux rondelles d’andouille de Guéméné à l’écrasé de pommes
    de terre lui a redonné le sourire !

     

    N’empêche, ce cher Pedro, quand il s’adressait au chercheur au léger accent moldène, sous le coup de l’émotion des retrouvailles, n’arrivait plus à articuler son prénom correctement.

    Cela donnait : “An’ … An’ … Anatole, yé té rrétiens por mi prochain film, tou dessines vrraiment trrop bienne, tou vas mé faire oune décoratione soupère !

    Seulement, Pedro est déjà reparti ; yé n’ai, oh pardon, je n’ai pas eu le temps ni le droit
    de te prévenir de faire un saut.
    Bisous bisous,
    Homérounet
    ***


    De : noelle.nozvad

     

    chezkiwi.mi

    Envoyé : 1er septembre 2009 12:35:44

    A :homere.dalors

     

    chezouksai.com
    Sujet : TR affreusement désolé


    Homérounet, capté ton courriel sur ma messagerie perso. Ne te bile pas. Tu es toujours si
    prévenant ! Je te réponds vite fait du canard. Suis beaucoup trop occupée pour quitter
    “La Patate” en ce moment. Si tu savais tout ce qui s’y passe, rien que dans mon immeuble !
    Lis ma page du 30 dans La Gazette version électronique : un fait divers dont toute la presse
    de Santa a fait ses gorges chaudes. Mais moi, en plus, j’ai fait suivre le récit du fait divers
    d’un article sur les phobies … Bon, enfin, si t’as le temps !
    Merci d’être aussi attentionné,
    Bisous
    Nolimit
    ***

     

     

    Chez Monsieur Tequila, cela se s'arrange toujours pas …

    Auteur : Di.

    ***

     

     

    De : paolotequila

     

    chezca.com

    À : gsansouci

     

    cheztoctoc.psy

    Date : samedi, 5 septembre 2009 à 9h00
    Sujet : À l’aide …


    Ce matin, je sens revenir en moi une certaine violence que je tente de contrôler. Pour ce faire, je m’arrache des cheveux et je les jette violemment par terre. Après votre appel aux exterminateurs pour dératiser l’immeuble, ils sont arrivés suivis des policiers et des ambulanciers. J’étais terrorisé et je croyais mourir de peur. Malgré ma volonté et mes muscles spectaculaires, ils m’ont passé une

    camisole de force avant de m’hospitaliser.

     

    Les voisins étaient tous là à m’observer d’un drôle d’air. Mon ami Wilfrid rigolait avec une femme coiffée d’un bonbon rose sur la tête en roucoulant des gouzi gouzi gouzi. Il a rajeuni de 20 ans en peu de temps, c’est effrayant, il retourne en enfance. J’ai reconnu l’amant de Lolita, la starlette de l’heure qui crève tous les écrans, un vieil ami du temps passé, Luigi, un dur de dur, membre honorable et respecté de la mafia du clan Paper, éternels ennemis de la famille Bouche. Ils m’examinaient en mangeant des cacahuètes, comme si j’étais un singe toctoc dans une cage.

    Luigi m’a envoyé la main en signe d’amitié. J’avais honte, vous pouvez pas savoir. Mademoiselle Charlotte coiffée d’une crinière de lionne ne savait plus où regarder. Si je ne la connaissais aussi bien, j’aurais des doutes sur son innocence quant à la provenance des souris blanches. Son chien Gaspard reniflait Madame Van der Prout mais sans problème elle l’a tassé avec son balai et s’est approchée de moi pour me souhaiter bonne chance. J’ai vu ses attraits de plus près. Je ne peux m’empêcher de repenser à sa croupe et ses deux atouts d’en haut, qui pourraient réveiller un eunuque. Oh Mamma Mia !! Je censure mes mots ici afin de ne pas paraître libidineux.

     

    Kerlock Tugdual se grattait la tête en observant la scène mais son attention était particulièrement attirée vers une ombre qui passait de profil non loin de l’attroupement. J’ai cru reconnaître un journaliste qui se tient au bistrot « Les nounours farceurs », réputé pour la saveur de sa bière personnelle « Celle des hommes » et de la grande hospitalité de Margoton, connue de tous dans notre quartier huppé.

     

    Il est toujours à l’affut de nouvelles sensationnalistes et scandaleuses. Madame Tuttiquanti contemplait la scène avec ses jumelles et prenait des notes sur son téléphone portable, j’espère qu’elle n’a pas pris de photos. La coiffeuse Jane Hermanie que je désirais contacter pour prendre mes cheveux en mains caressait le chien Frizapla en le prenant dans ses bras. Soudain, j’ai entendu aboyer les deux chiens et j’ai perdu conscience. Moi, Paolo Tequila, je ne suis pas un trouillard et pourtant j’ai fait un fou de moi devant tous mes voisins.

     

    Je me retrouve dans de beaux draps maintenant et je suis encore sous le choc. En cas d’une nouvelle invasion, une sage femme m’a conseillé d’acheter un chat de garde toujours prêt à me défendre. Elle m’a conseillé le pet shop « Belles et Bêtes ».

    J’ai eu un coup de cœur pour un chat noir que j’ai nommé Chatiment (sans accent circonflexe), mais chez moi j’ai découvert qu’en réalité ce chat est une chatte. Madame Tuttiquanti est bleue de jalousie, elle qui adore son chat qu’elle a laissé à un copain en Toulousie pour les besoins de l’histoire du 101 rue de la Mazurka. J’en ai les larmes aux yeux de m’être fait trompé par le vendeur et une goutte me pend au bout du nez. C’est la roupie. En d’autres mots docteur, comme disait mon pappa : « J’ai la guédille au nez ». Permettez que je me mouche, c’est ce qu’il faisait.

     

    Douteur pzichiatrique Sansouci, il m’arrife une sose épouffantable. Une mouche fient de foncer sur mon nez tellement vite qu’elle a chailli me tuer. Elle est là par terre, chés ailes bouzent lentement, z’ai peur qu’elle reprenne conscience et qu’elle revienne me tuer. Oh la salope, mon nez double de volume et rouzit à vue d’œil. Mes zyeux gonflent tant qu’ils remontent mon front et mes cheveux se déplacent vers l’arrière. Je n’ai jamais eu autant de front de ma vie.

     

    Que faire docteur. Aidez-moi, je vous en prie. Je me métamorphose en monstre digne de gagner sa vie dans un cirque. Mon nez, mon nez …

    ***

     

     

    De : gsansouci

     

    cheztoctoc.psy

    À : paolotequila

     

    chezca.com

    Date : samedi, 5 septembre 2009 à 9h15
    Sujet : Re : À l’aide

     

    Monsieur Tequila,

    Vous avez connu la peur pour la première fois de votre vie et cette peur vous a terrorisé. Vous avez fait une crise de panique reliée essentiellement à une phobie qu’on appelle la musophobie, un simple trouble se définissant comme une crainte exagérée des souris, scientifiquement appelées Mus musculus, ainsi que des petits animaux rongeurs de la famille des muridés. Quelques indices dans votre courriel me font penser que vous risquez de développer une peur irrationnelle de la peur.

     

    Si cette pathologie se développait, votre système défensif connaitrait des crises de panique plus symptomatiques que celle que vous avez vécue dernièrement. Cela serait assez surprenant car si je tiens compte de votre passé vous n’avez jamais eu peur de rien. Je doute de mon deuxième diagnostic. N’en parlons plus, il servira pour un autre client.

    Si les exterminateurs ont échoué à la tache et que vous revoyez des souris, je vous en prie, contrôlez-vous, au risque de passer pour une mauviette. Développez un plan stratégique afin de faire face au danger, concentrez-vous, respirez profondément, comme je vous l’ai enseigné, comptez lentement jusqu’à 3, expirez, puis recommencez. Imaginez-vous devant un gangster et frappez le premier. Laissez ensuite à Chatiment le loisir de s’occuper du reste. Les chattes sont aussi bonnes chasseuses que les chats, rassurez-vous.

     

    Pour vos cheveux, je vous suggère de prendre rendez-vous avec la coiffeuse de l’immeuble, mademoiselle Jane, dès que vous reviendrez de l’hôpital. Car pour votre nez, j’envoie le service ambulancier immédiatement. J’espère qu’il ne triplera pas de volume. Les brancardiers sont déjà en route. Vous entendrez le son exaspérant des pin pon pin pon d’ici quelques minutes. Ne vous affolez pas, je le fais pour votre bien.

     

    Sourissez devant les caméras de la télé qui vient d’intercepter mon appel. Ma radio-police me l’apprend à l’instant. Il se peut qu’ils vous interrogent à propos d’une joueuse de piano qui joue nue, je ne sais où, car je m’y rendrais immédiatement. Vous m’en donnerez des nouvelles.

    G. Sansouci, psychiatre

    ***

     

    De : paolotequila

     

    chezca.com

    À : gsansouci

     

    cheztoctoc.psy

    Date : samedi, 5 septembre 2009 à 9h18
    Sujet : Re Re : À l’aide …

     

    Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooo docteur. Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.

    Jsuiquilà Pablo !!

    ***

     

     

    Mais, pour clore notre chapitre, voyons donc cette étonnante découverte que le hacker inconnu a faite, en sondant l'ordinateur de notre digne gardienne Hermina Van Der Prout, début septembre toujours.

    Auteur : Rahar.

    ***

     

    De RomainBaladeuse

     

    chezcaramel.fondant

    A DoloresSanchezRodriguezdelaVega

     

    chezArriba.Ole

    Ma très chère Dolorès,
    J’ai par accident intercepté votre mail destiné à Hermina Van Der Prout. J’ai appris récemment l’informatique et je m’emmêle encore les pinceaux. Je n’ai pas pu résister et j’ai lu votre message, pardonnez-moi. Je constate que vous avez un sacré caractère, et j’adore cela.
    Depuis, je ne rêve que de vous rencontrer. Je serai votre toutou, je ferai le beau, rien que pour avoir un de vos regards. Mais c’est promis, je ne baverai pas pour ne pas vous dégoûter. J’imagine cependant vos courbes voluptueuses sous votre robe à volants bien ajustée, et j’en suis tellement troublé que j’en fais des pollutions nocturnes.
    Dans ma jeunesse, j’ai bien assisté à des danses du ventre de l’Afrique du Nord, mais le flamenco, c’est autre chose, et j’imagine que vous excellez dans cette danse. Je vous crois sur parole quand vous dites que vous êtes une star à Bilbao. Il me tarde d’admirer votre démarche irrésistible, dansant du popotin.
    Accepteriez-vous mon invitation sur mon île ? C’est un lieu paradisiaque, et croyez-moi, je vous serai éternellement fidèle, vous n’aurez jamais l’occasion de me couper les oreilles ni la … hum … cola. Vous ne serez pas déçue, j’ai des cojones de fer malgré mes 90 ans, et encore l’endurance de mes 30 ans.
    Je vous en prie, répondez-moi vite. Je vous enverrai le billet d’avion de première classe (aller simple). Je prierai mon neveu Klotz de Vries de vous accueillir à l’aéroport.

    Affections ardentes.

    ***

     

     

     

     

     

     

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :