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Par lenaig boudig le 22 Décembre 2010 à 07:36
Ah! L’Ida, Alida? Jeu mystère
- Avertissement : pas de vers à pied.
Pas divers. Zéro, aucun. Je ne peux faire en vers. Ma muse va à pied démesuré. Une résistante fainéante vert-bouteille qui fait sauter le verrou.
À l’Ida, la nymphe des Crétois, de son sang sur les épines, nous devons la couleur rouge des framboises. De cette île de Crète, en son centre, domine l’Ida, la plus haute montagne où se cache la caverne Ideon Antron, secret refuge où naquit bredi-breda, Zeus, fils de Rhéa qui en décida ainsi. Pas de corrida ni de Minotaure mais un Cronos pareil à l’ours polaire du Canada qui lui aussi dévore ses bébés. Leur dada comme un sida à la mort. Oui-da !
Chez les paléontologues, arrive en grande pompe, fourrure comprise, la vieille Ida découverte en 1983, à Francfort en Allemagne. Vous êtes candidat pour une prochaine rencontre ? Un conseil, préférez à cette bête la belle Frida ou Dalida puisque cette précieuse Ida n’est qu’un fossile presqu’intact, mais datant quand même d’environ 47 millions d’années. Avec Ida quasi guenon, le marida ne doit pas se consommer sans risques et péril d’y laisser peau et os.
Du côté de l’Italie, où résida une grande étoile du cinéma, nous apercevons Alida Valli aux bras des Deux gendarmes pour Le mariage de minuit qui la conduisent à la Mostra de Venise. On compara Alida, cette grande Dame du cinéma à Garbo et Dietrich. Le film Noi Vivi rida profondément le dictateur Mussolini au point d’interdire Alida qui dut se cacher à Rome.
Voilà comment ma muse m’expédia ses vers pas vers pour Alida dans une cours de récréation ouverte aux fariboles.
Marie-Louve
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Par lenaig boudig le 15 Décembre 2010 à 09:47
Jeu de la cour de récréation (les prénoms) : Félix
Argentine,
mercredi le 15 décembre 1932
Devoir de composition
pour la classe de maîtresse
Idée fixe : Trouver Félix
Maîtresse ! Quel Félix voulez-vous que je lui dis. Agacée, elle me balance deux yeux d’onyx qui ne sont pas ceux d’Agathe qui me fait rire.
M’enfin Nicolas ! Tu n’as besoin d’aller méditer sous un phénix pour avoir la palme ni d’aller à la chasse aux phoques pour écrire ton devoir. Raconte-moi un Félix. C’est tout …
La voilà lancée sur un discours prolixe, un fleuve, un Styx et que sais-je encore ?
Ahuri, je fixe la classe et je cherche Félix qui n’est pas là aujourd’hui parce qu’il est chez ses tantes Alix. Et moi, dans mon embarras, je me gratouille nerveusement l’hélix gauche. Je me sens au beau milieu d’un infixe qui ferait la valeur à mon Félix poète savant de prolixes sortis de la bouche d’une minuscule nixe de secours.
J’ai six ans. J’ai peur. Je rixe gros. Si je me mixe, Béatrix rira de moi. Pire, ma mère me passera la tête au rayon X comme celle de pépé Hendrix qui n’avait plus sa tête. Depuis, il dort au Père la Chaise. Pourquoi maîtresse n’a pas dit Obélix ou Astérix ? Eux, je les connais. Félix c’est un Otto, Pat ? Personne ne sait. Et maman ne veut pas un chat dans la maison. La petite Juliette vous l’a dit le jour où elle a punaisé sa petite annonce au babillard de l’école. « Cherche souris pour garder chat. » Maman a peur des sourix ou des souris ?
Je crois que sur ce devoir, maîtresse me classera XXX et que mon devoir ira au panier comme les revues XXX de papa quand maman les trouve.
Je dois me résoudre et je ferai dix fois la copie pour cette rixe perdue. Je lui soumets ma liste à copier dix fois pour Félix parce que je n’ai pas de Félix.
Suffixe, préfixe, Félix, Cadix, rixe, cérambyx, antéfixe, Styx, vernix, trionyx et dix fois dix.
Nicolas Goscinny
Par Marie-Louve
Illustrations : lettres X, BD de Félix le chat, puis non pas Félix mais Charlie (pour voir à quoi il ressemble) et, ci-dessous "Chercher Charlie" (l'image doit être assez grande pour qu'on le trouve !). Références dans album Alphabet et album Bouts de choux.
Attendez, attendez, voici Nicolas qui arrive aussi !
Que fais-tu là, Nicolas, a ah ?
What do you do there ?
Bois vite ton chocolat, a ah !
Ton bus n'attendra pas !
Il faut quitter la villa, a ah,
Et ton doux matelas !
Laisse aussi ton koala, a ah,
Ta peluche est bien là !
Ne rends pas tes parents las, a ah,
Tous les jours comme ça !
Lave-toi, dépêche-toi, a ah !
Ce jour, c'est tombola !
Ton devoir a fait éclat, a ah,
On est content de toi !
Oui mais ne traîne donc pas, a ah,
Aujourd'hui c'est gala !
Saute comme un impala, a ah,
Sans souci du verglas,
A l'école, quelle joie, a ah,
Noël est déjà là !
Il y a eu Saint Nicolas, a ah,
Bonbons et chocolats !
A l'école tu verras, a ah,
Des jouets tu auras !
Lenaïg
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Par lenaig boudig le 13 Décembre 2010 à 23:47
C’est vrai ces mensonges?
***
My heart will go on...
Sur ce refrain, je dirai toute la vérité, rien que la vérité. Elle et moi avons partagé une foule de souvenirs assez commodes dès le berceau. Il n’y avait pas de lit libre dans notre chambre au moment de notre naissance. Une marmaille d’enfants nés avant nous occupait déjà tout l’espace. Notre premier berceau fut de même nature : un tiroir de commode. N’en déplaise, nous n’étions pas des polichinelles. Différemment, on s’en est bien sorties. Pareillement, nous avons voué à nos mères un amour sans bornes que je nommerais réparateur pour un difficile sort qui leur fut dévolu en ces temps où nos pères et mères bûchaient dur pour mettre le pain sur la table.
Elle a la voix, tous la voient sur des écrans géants. Je demeure dans l’ombre sur ma voie qui un jour croise la sienne. Pour une histoire à cinq cents, en anglais, on dirait : Nickels.
Ce jour-là, la grande Céline Dion et moi avons partagé un court repas côte à côte. À cette époque Céline venait inaugurer son nouveau restaurant nommé Le Nickels à quelques rues de chez nous. J’accompagnais le journaliste qui couvrait l’événement et pour les besoins de la cause, l’entrevue se fit à une table de ce restaurant qu’elle venait d’acquérir à Châteauguay.
Croyez-le ou non, dans ce même établissement, l’année précédente à cette rencontre, le journaliste et moi avions célébré avec nos invités la fête qui avait suivi notre mariage.
J’ai des photos de cette rencontre, mais je n’arrive pas à mettre la main dessus. Je me souviens de son garde du corps et je crois bien que c’est toujours le même qui la suit partout. Lui et plusieurs autres depuis ce temps.
Near, far, wherever you are… my heart will go on!
***
Vive le Québec libre!
Le fameux Charles De Gaule était passé à l’histoire du Québec par sa mémorable envolée devant le peuple québécois quand du haut du balcon de l’Hôtel de ville de Montréal, il avait lancé : « Vive le Québec libre ! » La foule en délire avait applaudi à tout rompre. Puis vint le temps des élections, et les Québécois avait élu premier ministre du Québec, notre grand René Lévesque.
Pendant ce temps, notre société se transformait et la démocratie prenait tout son sens. J’étais jeune, j’avais du chien et je voyais nos jeunes adolescents livrés à eux-mêmes à errer dans les rues sans projets rassembleurs. Entourée d’une équipe vaillante, nous nous sommes mis à structurer un premier projet à mettre sur pied au Québec. Faire construire une Maison de Jeunes qui leur offrirait un lieu de rassemblement avec des animateurs capables de les accompagner sur différents projets adaptés à leur réalité. Il nous a fallu convaincre les citoyens et les politiciens de la pertinence et de la nécessité de ces maisons dans nos milieux. Ce ne fut pas une mince affaire. Personne ne voulait voir une Maison des Jeunes dans leur décor. C’était pire que de leur annoncer l’implantation d’une prison avec des mécréants dedans. Finalement, la Maison fut construite à côté d’un cimetière. Les morts n’avaient rien à redire. Aucune plainte de leur part ne nous fut acheminée. Nous avons obtenu les subventions nécessaires à réaliser tout ce projet qui était la première Maison des Jeunes au Québec.
Pour inaugurer cette maison, René Lévesque en personne est venu couper le ruban devant les journalistes et les reporters des stations télédiffusées aux citoyens du Québec. Après la séance de photos et les discours de circonstances, la maison des Jeunes n’étant pas encore dotée de ligne téléphonique, le seul numéro que le gouvernement avait pour communiquer avec René Lévesque était le mien et sa secrétaire devait lui parler de toute urgence. C’est alors que ma fille arrive à nos côtés pour nous en informer. Ma demeure est à quatre maisons de distance. René Lévesque s’est donc amené jusque dans ma maison pour prendre ses messages.
Sachez que recevoir le grand René Lévesque dans sa maison est un souvenir impérissable.
Je me souviens !
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Marie-Louve
Références des illustrations : voir album Fantaisies 3 et album Livres, films, affiches.
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Par lenaig boudig le 11 Décembre 2010 à 19:40
L’affaire Poudre à Bonbon
Minouche ouvrit un œil sur le soleil levant et étira sa grosse patte blanche en ramenant sur son ventre chaud son ourson encore endormi dans le froid du Pôle Nord. Bercée de silence, elle fera la grâce matinée. Puis son cœur bondit follement jusqu’à ses oreilles quand un hurlement terrible, un ordre foudroyant fendit l’air polaire.
« Trouvez-moi ce fripon! » Des lutins et des rennes couraient dans tous les sens. Derrière eux, le Père Noël en colère rouge de la tête aux pieds, en chaussons allait au pas de course agitant les bras et criant à tue-tête :
« Cash’n Glow! Infâme misérable. Qu’as-tu fait? Mécréant. Comment as-tu osé? ». Une tempête de mots à tout vent siffla en écho.
Saisie de frayeur, l’ourse prit son bébé à son cou et à ses pattes aussi pour regagner à la vitesse de l’éclair son antre dissimulé sous une montagne taillée dans les glaces étincelantes de ce royaume. Vite elle fila comme une balle de neige projetée droit devant jusqu’au fond de sa demeure sans prendre garde. Reprenant sou souffle et se croyant à l’abri, elle leva les yeux pour apercevoir, telle une chauve-souris agrippée à une paroi, un lutin blanc et tremblant de tous ses membres. L’heure n’était pas aux civilités d’usage. Un intrus dans sa maison, Minouche n’était pas de bon poil. D’une vigoureuse patte, elle décrocha de la paroi l’effronté et, d’un geste vif, l’expulsa manu militari.
Sous le choc de cette chute brutale, d’atroces douleurs parcouraient tout le corps de Cash’n Glow qui hurla sa souffrance. Pire, ses minuscules jambes devenues d’énormes boudins ne voulaient plus se relever pour lui permettre de s’enfuir. C’est alors que, alertés par ces bruits, le Père Noël, les lutins et les rennes arrivèrent à ses côtés.
« Te voilà misérable fripon! », s’écria le Père Noël avant d’ordonner qu’on ramène à l’infirmerie ce Cash’n Glow bien menotté à une civière de circonstance et de lieu bien nommée, traîne-sauvage.
Minouche, tapie dans son antre, ne pointa pas le museau dehors avant que le silence ne vienne la rassurer.
Après avoir reçu les meilleurs soins des éminents spécialistes de l’infirmerie du Pôle Nord, Cash’n Glow, le lutin comptable, ce gardien de la fortune de Père Noël refusa d’expliquer au Père Noël comment tout l’argent avait disparu des coffres du trésor au Pôle Nord. Au contraire, il joua mille comédies en faisant mine de dormir ou d’être amnésique. Il alla jusqu’à simuler le coma. Pressé par le temps et à bout de patience, Le Père Noël opta pour l’ultime manière forte. Faire appel au plus haut tribunal des HOHOHO POLAR présidé par son plus fidèle ami, le célèbre lutin Pince Sanrire à qui rien n’échappe. Il empoigna son cellulaire et composa rapidement la correspondance téléphonique. D’un seul souffle, il raconta tout de A à Z. L’usine à jouets en faillite, plus un seul petit sous dans ses comptes en banque, plus un seul placement valable, aucune trace de ses millions d’actions en bourse. Hydro Nord avait coupé tous les services d’électricité à l’usine, des fournisseurs de matériaux pour la fabrication de jouets refusaient d’alimenter ses besoins pour cause de dettes en souffrance depuis plus de six mois. Une catastrophe indescriptible. Enfin, la disparition de Cash’n Glow, son comptable, depuis plus d’une semaine, la découverte suite à des fouilles du bureau de travail de ce dernier de plusieurs tonnes de factures impayées, ces dernières, cachées dans des cartons au fond des armoires du grand argentier. En résumé, un cauchemar bien réel ! Sans usine à jouets, aucun Noël possible et pas de nuit de Noël magique pour tous les enfants du monde cette année.
OÙ est passé tout l’argent du Père Noël? Une telle fortune ne pouvait avoir fondue comme neige au soleil. Quel délit ce comptable véreux avait-il commis pour en arriver là? Voilà tous les faits accablants de la tragédie survenue au royaume du Pôle Nord. Horrifié par la situation, Pince Sanrire promit au Père Noël de tout mettre en œuvre pour lui venir en aide et surtout de le sortir de cette fâcheuse histoire. Il allait sur le champ mettre aux arrêts le lutin Cash’n Glow et le soumettre à un interrogatoire dans lequel il ne pourra que délier sa langue devant le chat. Apres avoir encouragé le Père Noël, il jura de le rappeler avant l’heure du souper et lui recommanda d’aller se reposer à la maison afin de retrouver son calme.
Les yeux rougis par des nuits sans sommeil, le Père Noël, abasourdi par les événements de la dernière semaine, marcha dans l’air froid pour revenir chez lui. Il pleurait. Comment ferait-t-il pour expliquer aux enfants qu’ils n’auront pas de cadeaux sous le sapin de Noël. Qu’il n’y aurait pas de Noël cette année. Il était inconsolable.
A son arrivée à la maison, Mère Noël eut beau lui faire des massages aux huiles essentielles, rien à faire. Il restait prostré dans un état indescriptible. Déprimé, le corps traversé par de larges frissons glacés, il s’enroula dans une couverture de mohair en songeant qu’il s’était fait manger la laine sur le dos par son misérable comptable. Des crampes et de violentes nausées le firent courir jusqu’à la toilette.
Gagnée par l’inquiétude, Mère Noël appela la secrétaire du médecin pour obtenir une visite urgente. Malgré toute son insistance, elle obtint un rendez-vous possible dans six mois. Indignée, elle raccrocha déclinant l’offre. « Si c’est comme ça, je vais soigner moi-même le Père Noël! ». Elle sortit son grimoire de santé globale et chercha l’index pour trouver le chapitre traitant sur les frissons, la honte et la nausée. Après une heure de travail, elle avait concocté une chaude potion à base de lichen et de poudre de bois de renne légèrement citronnée qu’elle fit avaler au Père Noël. Ce qui sembla lui faire du bien. Mère Noël tira les rideaux pour le laisser se détendre pendant qu’elle irait à la grange donner à manger aux rennes inquiets.
Quand elle les retrouva tous la mine basse et couchés sur la paille, son cœur chavira, mais rapidement, elle prit les rênes en mains de l’accablante situation. Sa bonne humeur et l’odeur alléchante de leur pitance les requinquèrent. Elle en profita pour les rassurer. « Mangez tout votre menu-santé. Sitôt terminé, allez courir et jouer dans la neige. Vous devez être en grande forme pour cette nuit de Noël qui arrive à grands pas. Croyez-moi, Noël c’est magique ! Alors, au boulot tous !
Quand le vieux coucou ponctua son dernier cou de vingt heures, le téléphone résonna en faisant sursauter le Père Noël qui s’était assoupi après avoir bu le remède de Mère Noël. Encore sous l’effet apaisant du médicament improvisé, il porta son cellulaire à l’oreille.
« C’est toi Père Noël? Bien le bonjour! Assieds-toi mon vieux. Tu n’en croiras pas ta barbe, elle te fera rire. Cash’n Glow a tout déballé. Tu n’avais pas observé des comportements étranges chez lui ces derniers mois? Des absences fréquentes à son travail? Et le fait le plus révélateur de tous, la réserve de poudre à bonbon de ton royaume était à sec depuis plus de douze mois. Incroyable non! Plus aucune trace de poudre à bonbon au pays du Père Noël. C’est que ton argentier avait une grande passion secrète, un goût démesuré pour la poudre à bonbon très dommageable pour sa santé. Il a développé une forte dépendance au point de lui faire perdre le nord, la tète et les dents. Des analyses sanguines nous ont révélé que le taux de poudre à bonbon dans ses veines atteignait la limite de la zone mortelle pour un lutin. Nous l’avons mis immédiatement en cure fermée de désintoxication avec thérapie adaptée. La bonne nouvelle, mon cher ami, c’est que suite à la saisie des livres comptables effectuée au bureau de Cash’n Glow, nous avons découvert où celui-ci avait caché ton argent. Tout est dans des banques secrètes du Pôle Sud qui subventionnent des usines de blanchiment de poudre à bonbon. Va sans dire, pas honnête du tout. On m’a dit que là-bas ils ont de graves problèmes liés aux gangs de rue, des lutins appartenant à différentes factions du crime organisé pour le contrôle de ces usines. Ceci dit, Cash’n Glow détournait les fonds parce qu’il craignait manquer d’argent afin d’importer toute la poudre à bonbon dont il avait toujours envie. Nous avons donc, avec la coopération de ce malheureux lutin, rétabli avec les banques impliquées tout votre crédit disponible sans trop de dommages fort heureusement. Par principe, nous avons déposé une plainte formelle accompagnée d’une mise en demeure exigeant réparation de tous les torts causés à ta cause. Le tout expédié par courrier prioritaire à l’Ordre du Regroupement Économique Pôle Nord-Sud. Cependant, nos espoirs sont minces. Tous savent que Leman Theur préside cet ordre. Notre requête risque peu d’être traitée avec équité devant ce tribunal. Leman Theur est le principal actionnaire des usines de poudre à bonbon du Pôle Sud, il est clair que ce dernier joue sur tous les tableaux pour ses profits. Pour nous, l’affaire est terminée. Il ne reste qu’à payer tous les créanciers de ton usine à jouets avant de la remettre en marche. C’est une affaire de quelques heures par internet. Pour t’aider, je t’envoie notre as de l’informatique, Clic Désouri. Il est déjà en route pour mettre à l’ordre toutes tes affaires financières. Allez mon vieux, je te laisse, ma Germaine m’appelle à la soupe. Tu la connais, elle pourrait bien me faire passer sous la table ! Ha, ha, ha. Je te rappelle demain. Ciao l’ami !»
De grosses larmes roulaient sur les joues du Père Noël. Son ventre rouge secoué par tant d’émotions vibrait comme une scie sauteuse qui ouvre enfin son espace pour libérer la tension. Là, il retrouva son souffle et ses mots pour dire à son loyal ami d’enfance : « Tout l’amour des enfants du monde contient l’immense reconnaissance que j’ai pour toi. Mer…ci. ».
Puis, un torrent de sanglots dévala dans sa gorge et s’en suivit une danse du rire avec Mère Noël. C’est ainsi que tout rentra dans l’ordre au royaume du Père Noël. Cash’n Glow demeura dans une clinique pendant toute une année. Il y reçut de l’aide médicale et psychologique pour retrouver son équilibre. On répara aussi ses dents que l’excès de poudre à bonbon avait fortement endommagées.
Cette année-là donna le plus beau Noël au monde pour tous les hommes de la Terre et à leurs enfants. Même à Minouche qui sans comprendre, trouva au matin de Noël devant l’entrée de son antre trois énormes boîtes de filets de poisson, fraîchement tombées du ciel.
Voilà ce que mes amis Mère Noël et Père Noël me racontèrent hier soir au bal de la Fée des Étoiles.
Marie-Louve
6 commentaires -
Par lenaig boudig le 8 Décembre 2010 à 08:00
Les fers de Gervaise
Que sont devenus pauvres ouvriers sans aises,
Ceux des Degas et des Zola taillés à la gouge.
Par des maux et des coups de sales vies, la livrée
La belle Gervaise s’échine au lavoir, passe
Repasse Lantier dans ses draps ravagés aux durs labeurs
Des misères et du bon cœur, de la pauvre Gervaise
Sans artifices, laisse couler à flots et à tort, l’absinthe
Pour Coupeau aussi couché dans les bouges jusqu’à la lie.
Par faiblesse, son poison, pauvre Gervaise à la rue tombée
Goujet dans tous ses états, à la fournaise se consume.
Sans froufrous, à l’affût, passe et repasse pauvre Gervaise
Pied de grue devant des bougres qui vont au fond des bouges.
Nul mal ne s’apaise quand la vie noire est l’assommoir
Nana, elle sera sans Moulin-Rouge, sans Moulin de la Galette.
Marie-Louve
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