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Par lenaig boudig le 9 Février 2011 à 01:14
Achille et le fleuve
En ville, comme un Apollon, Achille jubile, il a un mobile : Détalons d’ici.
Sur son Île, il roule à cent mille en écoutant The Styx. La musique coule dans le tapis, pédale à fond la caisse, l’automobile file sur la rue Churchill. Des paroles pour Sybille, son idylle, Babe I love you, Achille chante: All the Heros and legends I knew as a Child, have fallen to idols of clay…Show me the way. Take me tonight, to the river and wash my illusions away. Please show me the way…
Tout autour, les arbres défilent. Un décor comme dans un rêve qui scintille et là, une fille nubile en espadrilles de laine, agile, d’un battement de cil, se métamorphose en escadrille tombée du ciel. Un, deux, trois mon cheval de Troie. Achille connaît la musique des cinéphiles et les arts hippomobiles du centaure Chiron, mais d’une fille nubile cachée dans une escadrille qui lui tombe des nues, il ne sait faire comme Buffalo Bill ni Boule et Bill. Comment sortir de ce péril. Malhabile, Achille pique vers une sortie de secours. L’automobile ne tint pas le pari de sa manœuvre et vers le fleuve glissa à la vitesse d’une flèche décochée par une nécrophile. Un crocodile, par les talons l’avala tout rond et en fit son deal du jour.
Marie-Louve
Références illustrations :
Poterie Achille www.larousse.fr
Et voir à Styx dans album Livres, films, affiches.
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Par lenaig boudig le 6 Février 2011 à 20:46
Si l'habit ne fait pas le moine, et que les apparences sont trompeuses, comment savoir qui est qui ? Le cheval de Troie en cavale, il court, il court encore le furet : a beau mentir qui vient de loin !
Le paraître et ses apparences ont joué des rôles majeurs pour l’homme et cela de tout temps. Les mythes nous le racontent ainsi que l’observation des comportements humains sur la ligne du temps.
Les Grecs s’en souviennent encore. Ils ont l'idée d'une ruse pour prendre Troie. Épéios construit un cheval géant en bois creux. Là, se cachent les soldats menés par Ulysse. Un visage double, ce cadeau grec, Simon, l’ingénieux, possiblement coiffé de nos jours par le chapeau de relationniste internationale ou d’ambassadeur, réussit à convaincre les Troyens d'accepter ce cadeau grec. Ainsi la belle Hélène changea d’habit et de mari. Pâris gagna ce pari. On pourrait croire que ce célèbre cheval n’était tout compte fait qu’un beau bateau pour dire que l’intelligence de la ruse, pas la triche qui serait un délit ou un crime sans que socialement, on reconnaisse que la ruse est un trait valorisé, permis par les règles de l’usage du jeu ou de l’art dans la société, voire même des accords internationaux.
La littérature nous en offre plein la vue. Le Chat Botté, Belle et la Bête, Cendrillon, Frère Tuck dans Robin des Bois, la vilaine sorcière séductrice qui offre la pomme empoisonnée à la Belle au Bois Dormant, Hansel et Gretel. Les exemples pleuvent.
Les visages souvent sont de doux imposteurs. Que de défauts d’esprit se couvrent de leur grâce ! Et que de beaux semblants cachent des âmes basses … écrivait Corneille dans ses Entretiens. Et Confucius d’en remettre : « Je n’ai pas encore vu un homme qui aimât autant qu’on aime une belle apparence. »
« Le plus souvent l’apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit. » Molière avait’ il raison d’écrire ainsi ?
Que vient faire le « moine-et-son-habit » dans ce proverbe ?
Ironie ? Possiblement.
Après avoir consulté une pie bavarde, celle-ci me raconte qu’en 1297, pour réussir à s’emparer par ruse d’une forteresse bâtie sur un rocher monégasque, François Grimaldi et ses compagnons d’armes, tous déguisés en moines franciscains arrivent à leur fin. Fait rappelé par les armoiries de Monaco. Il faut savoir aussi qu’à l’époque, aujourd’hui, je ne sais, je ne les fréquente pas, mais en ces temps, les moines étaient loin de suivre leurs préceptes. Ils s’appropriaient les biens des pauvres et des riches, n’hésitaient pas à ripailler, à courir les gueuses ou à trucider à tout-va. L’habit ne fait pas le moine !
Un artifice de séduction ?
« L'on m'a dit aussi que vous vous fardiez. Fort bien! Dieu vous a donné un visage, et vous vous en fabriquez un autre. » Extrait des Maximes. J’ignore le nom de l’auteur, mais je la trouve suave.
Les apparences suffisent largement à faire un monde. Le souci de sa propre image, voilà l’incorrigible immaturité de l’homme. Deux citations : Jean Anouilh et Milan Kundera.
Qui porte les habits de l’Empereur ? J)) Je veux voir !
Je vous promets que je fermerai les yeux. Peut-être ! J))))
Marie Louve
N.B. : Jeu no 8. Proposition de Marc Varin sur Plumes Au Vent. Rubrique : Proverbe. L’habit ne fait pas le moine.
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Par lenaig boudig le 2 Février 2011 à 06:01
À peine échappée, belle, mère des nues,
Ève, déploya sa redoutable artillerie de soi.
De bas, en talons hauts, sur une côte, point de vue,
Oreilles aux aguets, diabolique, le vent siffla au bois.
Surgelée, un verger, aperçoit. Son rêve brisé se lève,
Une odeur alliacée d’after-shave au nez soulève
Sa chair de poule, par où coule une sève sans trêve.
Sourde palpitation au cœur libre de l’honorable élève
De classe première, contre titans, salut taire l’homme.
Par ici, pas radis, scintille d’or et d’argent l’arbre à pomme
Lui, tenant en ses bras le fruit sanglant, le poids du glaive
S’abat au milieu de son cœur maladroit, sa vie de muse s’achève.
Siffle coupé à dent, odieux tes mots vipères chez les hommes
Chantent de perfides louanges sans adresses, erratum, bête en somme.
Épilogue :
Rouge aux lèvres, Ève croque
Et craque Adam de toute époque.
Marie-Louve
Illustration :
Eve rose, par Ute Hadam
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Par lenaig boudig le 24 Décembre 2010 à 08:45
Une recette pour changer le dindon de la farce
Ce n’est pas dans un livre de cuisine que j’ai trouvé la recette la plus fantastique pour le repas du réveillon de Noël. C’est dans un livre de chevet : « Water Music » de T. C. Boyle. Le mets, digne du palais d’un roi, est facile à préparer. Cependant, il est possible que votre supermarché n’ait pas en stock certains des ingrédients essentiels à la confection du petit repas que je vous propose. Ainsi, je vous suggère de contacter votre épicier favori le plus tôt possible, afin de commander tout le nécessaire. Voici donc la recette tirée de la page 93 du bouquin ci-haut cité.
CHAMEAU AU FOUR «FARCI»
- POUR 400 PERSONNES –
Ingrédients : 500 dattes
200 œufs de pluvier
20 carpes de 20 livres
4 outardes, plumées et vidées
2 moutons
1 gros chameau
Condiments divers
Préparation :
Creuser une tranchée. Faire un feu d’enfer pour obtenir de la braise sur un mètre de profondeur. Faire durcir les œufs à part. Écailler les carpes et les farcir avec les dattes et les œufs durs épluchés. Assaisonner les outardes et les farcir avec les carpes farcies. Farcir les moutons avec les outardes farcies, puis farcir le chameau avec les moutons farcis. Flamber le chameau. L’envelopper de feuilles de palmiers doums et l’enterrer dans la fosse. Laisser cuire pendant deux jours.
Servir avec du riz.
Bon appétit !
Michel Thibault / Marie-Louve « secrétaire du garde-manger»
***
Question de Lenaïg : à une, ou à deux bosses, le chameau ?
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Par lenaig boudig le 23 Décembre 2010 à 18:15
En ce merveilleux et solennel Temps des Fêtes, nous vous offrons, sceptiques acérés, les preuves de l’existence du Père Noël. Ah ! On entend toutes vos idées malicieuses qui déferlent dans vos têtes froides ! Veuillez laisser de côté vos idées noires, vos bouliers compteurs et votre pessimisme qui vous caractérisent. Vous vous devez de croire au Père Noël, non pas avec un sourire forcé pour épargner les enfants de votre implacable raison dérisoire, mais plutôt par des preuves concrètes et vérifiables dès les célébrations terminées. La première sera imprimée avec soin et moult détails sur votre bilan financier du mois de décembre. Une gracieuseté de votre généreuse banque qui vous épargne le temps nécessaire à faire des calculs complexes. Soyez méthodiques et prenez les bons moyens pour vous acquitter de votre dette. Déposez vos dents sous votre oreiller comme le font les enfants et la fée des dents passera à coup sûr. Suffit d’y croire.
Une deuxième confirmation absolue de la vérité validant l’existence du Père Noël. Retournons en arrière, 1837, à New-York. Tout comme aujourd’hui, les incrédules de l’époque évoquaient les journaux lorsqu’ils devaient faire la preuve de quelqu’événement ou faits survenus dans leur univers. Grâce à la petite Virginia O’ Hanlon et à son audace du haut de ses huit ans, le journaliste du Sun de New-York tira au clair cette affaire nébuleuse en répondant à la petite qui cherchait la vérité et pour la trouver l’ interrogea en lui écrivant cette lettre :
« Cher éditeur, j’ai huit ans. Certains de mes amis m’ont dit qu’il n’y avait pas de Père Noël. On me dit que si c’est écrit dans le Sun, il faut croire que c’est vrai. S’il vous plaît, dites-moi la vérité, Y a-t-il un Père Noël ? »
La réponse de l’éditorialiste ne se fit pas attendre :
« Ne pas croire au Père Noël ? Ce serait comme ne pas croire en tes amis ! Il existe. Dieu merci qu’il existe et il existera toujours. Dans mille ans, non, dans dix fois mille ans, il continuera encore de réjouir le cœur des enfants. »
Ne faites pas cette tête. On vous pardonne. Cela arrive à tout le monde de se fourvoyer. Si vous êtes sage, il descendra par la cheminée de votre maison et déposera votre surprise. Pas de cheminée ? Il passe par la porte si vous n’êtes pas un lutin.
Marie-Louve et sa fillotte Janick.
Ci-dessous : à ne pas oublier, au pied du sapin !
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