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Par lenaig boudig le 20 Décembre 2009 à 13:57
Barbarie :
1. Cruauté, férocité. Exemple : de nombreux actes de barbarie ont été commis.
Synonyme : sauvagerie - Contraires : bonté, douceur.
2. Manque de civilisation, d'humanité. Exemple : la barbarie nazie.
Synonyme : inhumanité - Contraires : bonté, charité, sensibilité.
Civilisation :
1. État de développement politique, social, économique atteint par certaines sociétés, considéré comme un idéal à atteindre (par opposition à barbarie). Ex : la Grèce a créé les fondements de notre civilisation.
Synonyme : culture.
2. Ensemble des critères moraux, culturels et matériels qui caractérisent la vie d'un peuple à un moment donné. Exemple : la civilisation inca.
Synonyme : culture.
3. Action de civiliser un peuple, de perfectionner son environnement matériel et culturel.
Exemple : la civilisation de la Gaule par les Romains.
Définitions extraites du Larousse Maxipoche 2008.
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Aphorisme de l'écrivain Sindaïku (Lgdm) :"L'humanité avance poliment, mais c'est la barbarie qui finit par gagner!"
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Sindaïku m'a donné la curiosité de lire attentivement les définitions de barbarie et de civilisation. Je note d'ailleurs que "civilisation" n'est pas mentionné par Sindaïku.Je constate que, si barbarie et civilisation sont opposées dans les définitions du dictionnaire, les contraires de barbarie relevés sont : bonté et douceur et aussi : charité, sensibilité, mais il n'en est absolument pas question dans les définitions de civilisation, le seul synonyme de civilisation étant "culture", cité deux fois.
Civilisation n'est donc pas synonyme d'humanité … à méditer !
La politesse est-elle une manifestation de cette fameuse civilisation, qui à travers les âges a souvent été imposée à une multitude de peuples vaincus par la société dominante, convaincue de son bon droit, souvent dans le sang, la terreur ou le piétinement des valeurs en place sur les territoires envahis ?La politesse, qui devrait donc faciliter les échanges cordiaux et amicaux est donc détournée de son but. Pour essayer de rire un peu, on peut se rappeler le "I am sorry", "je suis désolé", tant employé par les Anglo-saxons, supposé adoucir les relations des uns avec les autres, mais qui peut déboucher, dans une scène de Western typique ou contemporaine, sur :
"I am sorry but I am going to kill you", "Désolé, vieux, mais je vais te tuer" …
Là, on ne se contente plus de l'"upper-lipped" condamnation, très "British" : "I don't like you, Mister", qui reste poli et ne rabaisse que dans le mépris des mots choisis. J'essaie de traduire : "Monsieur, vous m'êtes antipathique". "Upper-lipped" fait allusion au fait qu'un Grand Breton bon teint ne fait bouger que sa lèvre inférieure quand il parle (essayez, on n'y arrive pas d'un seul coup).
Indubitablement, dans la vie quotidienne, la politesse adoucit et améliore les relations, Quand elle est inculquée aux enfants, elle attire l'attention de ceux-ci, qui se prennent pour le nombril du monde, sur le fait que d'autres humains évoluent autour d'eux et qu'ils doivent s'y intéresser.Mais comme elle apparaît froide, cynique, vaine, la politesse entre des peuples qui se tapent dessus …
Elle n'est plus que de la langue de bois.
La civilisation en général, l'humanité derrière, ou l'humanité tout court si Sindaïku préfère, avance certes, mais sans oublier ses mobiles guerriers, quelquefois ses idées de conquête et pour cela, elle développe des moyens de destruction toujours plus sophistiqués … C'est donc, effectivement, que la barbarie n'est pas son contraire, elle s'accroche sournoisement aux basques de la civilisation et surveille avec gourmandise les progrès des nouvelles armes qui lui apporteront des triomphes …
Les hommes préhistoriques se battaient à coups de gourdins, pour un coin de territoire, pour des femmes, pour se disputer des proies. Pendant longtemps, des champs de bataille délimitaient les zones de combats et d'hécatombes. Cela n'évitait pas les exactions abominables de la soldatesque dans les zones civiles mais, depuis la seconde guerre mondiale, effet pervers du développement de l'aviation, des missiles peuvent être lancés d'un peu partout dans le monde pour pulvériser les populations sans discernement. D'autres armes, chimiques, biologiques encore plus affreuses ont également fait leur entrée, pour tuer à large échelle, rendant presque ridicules les intrigues d'antan, où on concoctait des breuvages empoisonnés mais ne visant modestement qu'une personne à la fois !
La barbarie se serait-elle par ailleurs déplacée ? Elle ne semble plus venir du "petit peuple", anesthésié, abruti par les chimères des nouveaux moyens de communication, gavé de mirages, divisé pour ne pas se révolter, elle s'est perchée dans les hautes sphères de nos sociétés, chez ceux qu'un nouvel auteur, Clo245, désigne parfaitement dans son texte "Que connaissons-nous de la réalité ?" par la formule suivante :"Trop peu de gens pour de si grands pouvoirs"
Même s'ils paraissent dérisoires, opposés aux armes en question, je crois toujours dans le pouvoir des mots, quand ils sont portés par la sincérité, le désir de justice, l'amour de son prochain et j'ai à l'esprit que l'abolition de la peine de mort, obtenue en France par Maître Badinter, représente une phénoménale avancée et un recul significatif de la barbarie. Puisse le Président des États-unis d'Amérique Obama nous faire ressentir dans son discours d'investiture la puissance des valeurs positives qui l'animent …
Réflexion de janvier 2009.
9 commentaires -
Par lenaig boudig le 18 Décembre 2009 à 12:07
J'avoue, il m'arrive encore de rêver de voir un jour dans les librairies un ouvrage que j'aurais écrit ! Un vœu pieux, une utopie. Mais je ne suis pas Amélie Nothomb, ni Marc Lévy, ni Paolo Coelho, ni Dan Brown ; je cite les noms qui me viennent pêle-mêle.
Amélie Nothomb, honnêtement, moi j'apprécie ses romans, sans ignorer qu'elle est dédaignée, voire méprisée de la critique. Ses sujets, sa façon tonique de les traiter me surprennent toujours et quelles que soient la noirceur, l'atrocité ou l'étrangeté de ses propos, même lorsqu'elle fait ressortir sa propension à l'anorexie, j'y trouve une joie de vivre et une force communicatives.
Marc Lévy, ça se lit … Enfin, j'ai lu trois de ses romans : le thème du coma m'a captivée ; je reconnais qu'il tourne plutôt en rond depuis ; mais après tout, maintenant qu'il est lancé, il doit avoir la pression, il doit fournir "sa copie" en temps et en heure, je peux imaginer … C'est la rançon de la gloire.
"L'Alchimiste", "La Cinquième Montagne" et "Véronika ne veut pas mourir" de Paolo Coelho pour moi méritent également leur succès mondial, même si ses détracteurs parlent de littérature facile.Dan Brown est un filou, qui tire parti de thèmes accrocheurs, de faits réels ou légendaires qu'il redispose à sa façon pour bâtir ses énigmes, créer la surprise, jouer avec la crédulité des lecteurs, je ne lui en veux pas, cela me fait rire. "Deception Point" (paru en français, au titre non traduit) m'a enthousiasmée et je l'ai trouvé bien meilleur que "Da Vinci Code" ou "Anges ou Démons".
Controversés ou pas, ces écrivains sont sur des rails, on ne les arrête plus et ils vivent de leur plume !
Oh, j'allais oublier J. K. Rowling et son sorcier Harry Potter. Je ne l'ai découverte qu'après la parution du troisième volume, après avoir lu plusieurs pleines pages du Monde qui lui était consacrées.J'ai commencé par lire le premier en français, par curiosité, l'ayant attrapé au passage dans le rayon des livres d'un supermarché mais je me suis jetée sur les suivants en langue originale, captivée par l'univers qu'elle a su créer, aussi puissant que celui de Tolkien. Voilà un auteur qui d'abord s'est vu refuser son manuscrit mais qui a su insister. Le succès qui l'attendait après démontre qu'il existe parfois des contes de fées dans la réalité !
Il paraît que le roman n'est pas vendeur, que ce sont les ouvrages au parfum de scandale, dénonciateurs, qui attirent le plus. Cela sert d'être une star au préalable ! Quel n'est pas le chanteur, l'acteur, le présentateur de télé, le participant à une émission de télé-réalité qui n'a pas pondu son bouquin, fortement aidé par un écrivain confirmé qui met ses capacités à leur service … Mettez tout cela au féminin également, cela va de soi. Les gens achètent. Il faut dire que la promotion de ces ouvrages est outrageusement efficace : radio, télévision, les heureux élus se feront entendre et voir partout pendant une bonne semaine.
On peut se laisser séduire par la publication à compte d'auteur, le piège. Même si l'ouvrage est de qualité, l'auteur devra se battre pour faire sa promo tout seul ; or, je crois qu'en général un écrivain est plus doué pour réfléchir et écrire que pour faire du marketing. C'est profondément injuste et cela peut décourager.
Néanmoins, certains de nos amis de plume s'y sont risqués. Christina, elle, a choisi de ne pas tirer profit financier de son livre de nouvelles autobiographiques "Quelqu'un m'attendait quelque part" et de le distribuer à tous ceux qui sont intéressés (en même temps, elle sert une cause qui lui tient à cœur). Je lui tire mon chapeau ! Pourtant je suis d'accord que tout travail mérite salaire et trouve normal de payer pour lire un ouvrage. "Vie de femmes" de Victoria (ce n'est pas sous ce nom qu'elle signe) est un délice à lire et à relire. Quant à Babino (qui a signé deux ouvrages mais pas non plus sous ce nom-là), je viens de terminer son "Haus Toller"et lui dis simplement et mystérieusement : à bientôt !
Et moi et moi et moi ? Je ne sais plus. Je vais faire comme Deranil, une fois que je serai satisfaite (au sens que je ne pourrai pas faire mieux), je proposerai mes manuscrits à des comités de lecture. Peut-être … si je ne change pas d'avis. Auquel cas, on risque de tout retrouver ici …
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Par lenaig boudig le 17 Décembre 2009 à 10:54En pensant à ceux qui ne lisent pas l'anglais et regrettent de ne pouvoir apprécier les textes dans cette langue, je veux essayer de faire passer les idées de mes deux "poèmes idiots" (voir "Two crazy poems" dans la catégorie Texts in English).
Titre du premier "poème" :
jeu de mots sur "brain storming", qui s'emploie dans les entreprises, notamment au cours des réunions !
Brain storming veut dire que les participants doivent s'agiter les méninges, pour trouver des idées ...
"A storm" en anglais signifie : un orage.
Ce titre, je l'ai choisi après avoir écrit le deuxième "poème", car il y a eu un vrai orage ce soir-là !
Minuscule tempête sous crâne, avant l'orage ... en vrai !
Si je pouvais
écrire en anglais ...
Finirais-je
un poème brillant ?
"Brillant" est un mot trop fort,
c'était pour la rime !
Quelle maigre base
Dira la foule !
Je veux essayer.
"Maigre" ? Tant pis !
Alors, laissez tomber !
Ne m'demandez pas pourquoi.
Tout devient clair
dans mon esprit.
Pas de crainte,
l'idée surgit.
C'est important ?
Oui pour le plaisir !
Un nouveau loisir,
sans grand fracas !
Où vais-je ainsi ?
Je ne sais pas encore,
des bas et des hauts ...
Les gens liront-ils ?
Pas de fracas, disais-je ?!
"Sans grand fracas",
le premier [poème] était un jeu.
Mais le deuxième,
c'est du sérieux !
De quoi s'agit-il ?
Mais du texte qui précède !
Voici le suivant
Et je n'en mène pas large.
Il y a du tonnerre,
du bruit et des éclairs,
c'est en direct,
je suis en plein dedans.
Je ne suis pas fière,
le voilà, mon "fracas" !
Je ne ris pas,
C'est tellement fort !
Et trop lumineux,
C'est tout près.
Je suis terrifiée
devant la foudre si rapide.
Je suis une mauviette,
J'ai fait une plaisanterie,
Est-ce un coup du sort
qui s'impose ainsi ?
Pour vaincre ma frayeur,
J'ai écrit sur mon cahier
pendant qu'il pleuvait.
Ai-je eu raison ?
Composer des poèmes,
c'était plus fort que moi,
excusez-moi,
j'ai trompé mon attente !
Voilà une traduction aussi fidèle que possible, car les associations de mots d'après les mêmes sons en anglais ne peuvent pas être restituées.
Strong = fort, throng = foule,
Ground = terrain, sound = son,
Clatter = vacarme, ou fracas, matter = avoir de l'importance,
etc !
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