• spiritrover.png

     

     

     

    Les robots sont des objets

    qui sont presque des sujets

    ils ont même la pensée

    quand l'homme l'a programmée

    sur Terre un aspirateur

    sur Mars un explorateur

    réussite scientifique

    créature magnifique !

    Asimov envisageait

    Qu'un jour elle s'affranchirait

    prenant son indépendance

    contre toute vraisemblance ...

     

     

    I ROBOT

     

     

    Moi aussi j'ai mon robot

    qui est l'un de mes héros

    je l'aime, mon personnage !

    je montre ici son visage

    on pourra mieux le connaître

    en allant lire peut-être ...


    Un robot aimait une fée

    Ils sont là ! Chapitre 13 - Lenaïg

     

     

    Danilo le grand robot

     

     

    Lenaïg,

     

    jeudi en poésie chez Enriqueta

     

     

    Illustrations :

    • www.gizmodo.fr - le vrai robot nommé Spirit, enlisé dans le sable et abandonné sur Mars
      le robot Opportunity est abandonné aussi, comme le souligne Jeanne Fa do si
    • www.kidbots.com - couverture 1950 du roman I, robot,
      d'Isaac Asimov
    • dessin naïf de Lenaïg : Danilo le grand robot
    • affiche du merveilleux film Le géant de fer

     

     

     

    Wikipedia :

    Les Trois lois de la robotique, écrites par l'écrivain de science-fiction Isaac Asimov, sont des règles auxquelles tous les robots positroniques qui apparaissent dans sa fiction doivent obéir. Exposées pour la première fois dans sa nouvelle Cercle vicieux (Runaround, 1942) mais annoncées dans quelques histoires plus anciennes, les lois sont :

    1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
    2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
    3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

     

     

     

     

     

     

    Le Géant de fer


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    Il habite chez moi car, chez moi, c'est chez lui aussi, et pour cause ! S'il n'y fait pas la pluie et le beau temps car, chez moi, il y a un toit -petite veinarde que je suis, sans rire-, c'est lui qui donne le ton, entre taudis et paradis, eh oui ! Ce n'est pas un loup, ni un lion, il est doux comme un agneau, même s'il rugit quand il est en action, et c'est un redoutable mangeur de moutons, sur moquette et tapis.

     

    Doux comme un agneau, certes : jamais il ne vient m'importuner, jamais il ne s'impose ... Enfin si, dans mon esprit, s'il estime que cela fait trop longtemps que je ne l'ai pas sorti. Messire Aspirateur sort alors, mais à l'intérieur ! Quand nous avons fini, je suis en sueur ... Il est gros, il est lourd, il prend de l'âge mais il est encore bon pour le service et remplit son office ... Hum, est-ce de moi ou de lui qu'il s'agit ? Oh mais de lui, voyons, c'est son portrait que j'ai brossé, comme lui-même brosse peluches et coussins (quoique, certains traits ... non non, j'avais bien grossi, mais j'ai re-maigri, et ce n'est pas fini ...).

     

    Il est sensé me suivre quand il est monté, branché, allumé ... Pourtant, je ne sais pas comment il s'y prend, la ligne droite, il ne connaît pas. Il suffit que j'avance et ne le regarde pas pour qu'il zigzague et s'en aille cogner dans une embrasure ou un meuble et, depuis peu, voilà qu'il devient rétif et refuse de laisser se dérouler complètement son cordon ou, brusquement, il en ravale une partie en cours de route et je  suis obligée de l'éteindre et le débrancher pour le débloquer. Je peste contre lui à ce moment-là, lui, la terreur des chats, sans doute à cause de son bruit, de certains chiens aussi.

     

    Même si je soupire quand c'est son heure, à Monsieur l'Aspirateur, je l'aime quand même ! Une fois qu'on est parti, tous les deux, on forme une bonne équipe ! En cas d'accident domestique, genre verre brisé sur le tapis ou le carrelage, il suffit de penser à lui et il bondit, aussi prompt que les pompiers, pour réparer, évacuer tout risque de danger. Oui mais là, c'est la version idyllique qui est présentée ! Il ne vient pas de son propre gré, il ne fait pas exprès hélas, mais c'est à moi de l'extirper, du placard où il est sagement rentré !

     

    Je me demande s'il n'est pas jaloux de ces petits robots ronds tout mignons, sans cordon, qui travaillent tout seuls, que c'est un plaisir de les regarder et de les voir se rendre d'eux-mêmes à leur prise se recharger ! Ou du plumeau, qui est vainqueur, dans les hauteurs ! Mais non, cela ne se peut pas, il ne pense pas, c'est un objet. Mais si, mais si, car c'est moi, qui pense pour lui !

     

    A-t-il un nom ? Là non, mais un titre, c'est mieux : à tout à l'heure, Sieur Aspirateur !

     

    Lenaïg

     

    pour le défi des Croqueurs chez Enriqueta.

     

     

     

    chien+aspirateur

     

     

    Que dit ce chien à son compère ?

    J'ignore ce que c'est, mais ce que je sais, c'est que c'est le mal incarné !

     

     

     

     


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    le-defi.jpg 

     

     

    Wanted : Lenaïg !

     

    Mise à prix : ----- ?

    vous rigolez ? La vie n'a pas de prix

     

     

     

    Si je ne me donne pas un triple A,

    en ne gardant qu'une fâcheuse tendance à l'anxiété, même à l'angoisse, j'ai d'office un triple B :

    bretonne, brestoise, bélier ! Une Bretonne devenue parisienne.

    Ce qui me fait aller de l'avant, c'est la Curiosité,

    pour les choses et les gens, sans intention indiscrète. Je n'ai rien d'une épouse de Barbe bleue qui, avec moi, aurait fait chou blanc : je n'ai jamais fouillé les poches de personne, ni ouvert les placards et les armoires des lieux où j'étais en visite.

     

    Le Doute m'habite, résidant permanent :

    celui-là, je ne le renie pas, même s'il est un frein indésirable à l'action ou à la prise de parole quelquefois, mais il me permet constamment de

    me remettre en Question (et ainsi, c'est fait pour le q).


    Je dois avouer que toute ma vie, l'Emotivité ne m'aura jamais lâchée et je m'en serais bien passée ; ouf ! elle s'est calmée avec l'âge.


     

    Féroce dans mes colères, heureusement qu'elles retombent vite, comme des soufflets.


    Gentille et généreuse ! Je ne le décrète pas, mes proches me voient comme cela. Enfin quelques qualités dans un chaos de défauts et de faiblesses ...

     

    Humour, toujours !


     

     

    Idéaliste, genre intello (intello, c'est mon compagnon qui me l'attribue). Des fragments d'intelligence, des fulgurances d'intuition, de petites facultés de déduction et une nénette complètement larguée devant des montagnes de problèmes concrets. Tiens, dans les A, mon compagnon -encore lui- m'a avancé l'aspirateur, la bête qui me fait peur et que je tarde à sortir du placard (eh oui).

     

     

    J comme joviale ? souvent, c'est une politesse qui ne me coûte point.

    Jolie ? Selon les jours, mais dans l'ensemble, on m'a dit oui. Hé hé, il suffit qu'on me le dise pour que je le crois (maintenant, quand j'étais ado, je ne me contentais pas de cela et je ne me plaisais pas, d'où mon portrait, que j'avais fait devant une glace, vers 15 ans, qu'on verra plus bas. Déjà le goût de la caricature car je ne me suis pas gâtée).

     

     

    K ? Grat grat de tête ...

    Je zappe sur l'anglais : kind (équivalent de gentille), alors.


     

     

    L ? Lucide, et  loyale ? La lucidité ne m'est pas toujours facile à vivre, la loyauté j'ose espérer que j'en fais preuve chaque fois que je peux. Un objectif, en tout cas.

     

    La Méchanceté n'est pas de mise dans mon monde intérieur, j'ai posé la question à mes proches, qui m'ont affirmé qu'elle est inconnue au bataillon des défauts.

     

    Naïve ? Non, papa m'avait dit que je ne l'étais pas,

    et j'ai l'impression, car mon souvenir est vague, que c'était un compliment.


     

    Originale ? J'aime surprendre sans nécessairement y arriver, par exemple dans l'écriture qui est ma passion et j'aime les gens originaux et chercher l'originalité dans l'art.

     

     

    Procrastinatrice avec la paperasserie !

    Et passionnée, d'écriture.

     

     

    Sensible, deuxième mot trouvé par ma maman,

    que je n'ai pas envie de commenter, sauf juste indiquer que je lui ai soumis cet abécédaire au téléphone dimanche matin, et que je suis contente que cela l'ait intéressée et amusée.


     

     

    Timide, hélas, quel fardeau dans mon adolescence et ma jeunesse ... Cela s'est amélioré.

     

    Unique, bien sûr, parce que chaque être vivant l'est, qu'il soit humain, tigre ou lapin.

     

    Vulnérable ... Grrr, je n'avais pas envie de le mettre, mais c'est ma maman qui l'a trouvé et forcément, elle me connaît. Par ailleurs, la volonté me fait parfois défaut.



    Xénophobe ? Non ! Xénophile ? oui, sans excès, not in X S ! Je n'aime pas quand l'étranger (à tous les sens du terme) s'installe en conquérant (dans l'histoire, c'est arrivé souvent) et qu'il veut chasser tout ce qui est déjà là et qu'il veut imposer sa loi. S'il arrive avec l'intention de partage, d'échange, c'est parfait.


     

    Yin et yang ? Je suis femme, féministe mais j'enrage si on cherche à m'enfermer dans ces catégories, par le mépris ou en se gaussant. Il y a des jours où, comme Sylvie Vartan, je me sens comme un garçon. D'ailleurs on ne me verra jamais juchée sur des stilletos. La douceur et l'agressivité sont des locataires en alternance.

     

    Zen ? Oh, bien trop peu !


     

     

     

    Lenaïg

     


    Et comme il s'agit de se vendre, en somme, comme diraient les publicitaires, un p'tit bonus ? Pour les éventuels lecteurs qui ne seraient pas encore partis, car j'ai travaillé deux textes parallèlement.

    Ils ne seront peut-être pas déçus, j'espère que le rire est à la clé.

     

     

     

    Lenaïg, sa vie son oeuvre

    par Lenaïg

     

    Je n'aime pas parler de moi car cela, je ne sais pas ! Cap'tain' Tricôtine tient la barre du gouvernail de la Coquille très haut, l'exercice de l'autoportrait qu'elle nous demande est ardu et périlleux.

     

    Je voudrais croire que je n'ai pas de secrets, mais ... j'en ai et je m'empêche d'écrire : comme tout le monde, car, après tout, je l'ignore, si tout le monde a des secrets ! Ce serait très étonnant que certains soient transparents ! Mais les lecteurs en seront pour leur argent -et moi aussi, d'ailleurs, car ce blog n'est pas rémunéré (j'envisage de le demander, finalement, qu'il le soit, après consultation de mes colocataires !)-, oui ! les malheureux lecteurs qui passeront par ici, en quête de sensationnel ou de croustillant, repartiront dépités, car je ne révèlerai rien, hin hin ! Quoique ...


    Ma vie sexuelle ne regarde que moi et je me surprends à rire dans ma barbe, que je n'ai pas, encore. Soixante ans dans un an et quelques mois, ni une oie blanche ni un perdreau de l'année, de la bouteille et un certain nombre d'heures de vol et d'acrobaties divertissantes (ben oui, quoi, il m'est arrivé de ... prendre l'avion, par exemple et, confidence, j'ai toujours eu moins peur dans un gros navion que dans un petit). Pas de chevauchée de machine à laver, mais ... des souvenirs marquants, un peu de piment sans excès, De la fidélité, un homme à la fois, même si je n'ai pas trouvé, ni même cherché, THE prince charmant (hum, je me demande si ce n'est pas parce que je n'ai pas su le voir ...). Bref, alors selon la loi du conte de fée, il aurait fallu que nous ayons beaucoup d'enfants et rien que d'y penser, je frémis de la lourde responsabilité, de mettre au monde des êtres pour les lâcher après dans la nature et dans les griffes de l'impitoyable et broyeuse société marâtre sans être sûre d'avoir pu les armer ; j'aime à dire que je les aime trop pour cela et à croire que c'est vrai), pas de libertinage, un peu allumeuse dans ma jeunesse sûrement dans le seul but fleur bleue qu'on me fasse sentir qu'on me trouvait jolie, sinon belle ! Mais cela m'a depuis longtemps passé ! De la tendresse, des câlins, de la douceur, maintenant, un ours à mes côtés, chacun son antre et son terrier.


    Ma vie tout court a suivi son cours, ponctuée d'une bonne dose d'actes manqués, qui méritent bien leur nom, car ils m'ont permis d'être au bon endroit au bon moment. En même temps et par ailleurs, j'ai souvent eu l'impression d'être en décalé, prenant les trains en marche et me demandant ce qui m'avait pris, justement, d'en changer ! Je ne veux pas aborder le chapitre de ma vie professionnelle, ni parler de personnes réelles, donc motus ici là-dessus (en privé, cela peut changer).

     

    J'ai le goût de la perfection et je souffre de ne jamais pouvoir l'atteindre, consciente que c'est impossible mais toujours un peu révoltée, ou beaucoup, c'est selon ! 

     

    That'll be all, folks, heu pardon, ce sera tout, nobles lecteurs (traduction très libre). Même pas certaine d'avoir évité l'autosatisfaction, ce piège qui attend au tournant les participants. J'ai hâte de découvrir comment ils l'auront évité, comment ils nous surprendront, eux ! 

     

    ***

     

    Un air pas commode 

     

     

     

    ***

     

    Voici les instructions de notre  Capitaine des croqueurs

    (cliquer sur Capitaine, Tricôtine est derrière !)

     

     

    Défi n°73 " Autoportrait "

     ( METTRE EN TITRE DE VOTRE ARTICLE POUR LA LISIBILITE)

     

    Ecrivez votre autoportrait actuel (physique et moral)

      dans un  lieu qui vous ressemble

    comme si l'on "vous" observait de l'extérieur ou

    comme si vous "vous" rencontriez pour la première fois..

    Donnez nous envie de "vous" connaitre plus avant ou pas ?

    vous pouvez employer

    l'auto-sastisfaction, l'auto-dérision, l'auto-critique, l'auto-défense,

    l'auto-cuiseur, ou l'autoroute...

     

    Vous écrirez un texte sous la forme qui vous plaira

     

    A vos pinceaux en poils ou en plumes  !!

     

    Postez votre texte pour

     Lundi 23 Janvier à 8 heures

    (programmez)

      COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS

      n-nuphar2.jpg

     

    et n'oubliez pas les Jeudis en poésie

    le 19.01.2012  thème  " Par la fenêtre ou Fenêtre "

       le 26.01.2012 thème " Rétrospective ou Rétroviseur" 

     

     

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  • chat3.jpg

     

     

     

     

    Béryl est en péril !

    Oui, je sais, c'est facile,

    S'agissant de rimer,

    chat.jpgD'écrire cette idée !

     

    Mais qui, et où est-il ?

    On ne sera tranquille

    Sans qu'on ne l'ait sauvé,

    Car l'idée est posée !

     

    Réfléchissons, pour voir ...

    Il nous faut une histoire,

      Un sujet, du danger ...

    Hé hé, on l'a trouvée !

     

    C'est un tout petit chat,

    Grimpé à l'aventure,

    Qui miaule au bord du  toit !

    La  descente est trop dure ...

     

    Le chien aboie en bas,

    Petit Béryl s'affole.

    Gros toutou, mais tais-toi !

    Vraiment, ce n'est pas drôle.

     

    coloriage14.gifLa solution éclair !

    C'est la bonne, on l'espère :

    Couette arrachée au lit,

    Douillette, sa chérie !

     

     Comme font les pompiers,

    On l'a bien dépliée,

    Pour qu'il tombe dessus,

    On l'a tenu tendue !

     

    Et Béryl a compris,

    La couette est son amie !

    Plouf, ça y est, c'est fini !

    A Béryl belle vie !

     

    Béryl est-il admis,

    Jill maîtresse gentille,

    A la Récré ici ?

    Il sautille et mordille !

     

    Lenaïg

     

     

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    Illustrations cueillies sur Google images : teteamodeler.com et coloriage.free.com.


    15 commentaires
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    Cher Antonin,

     

    Pourvu que vous lisiez ma lettre jusqu'au bout, que vous ne la froissiez pas pour la jeter quand vous découvrirez qui est celle qui tient la plume. Telle est ma prière : au moins lisez-moi, comprenez que je n'ai jamais pu vous oublier.

     

    Pour  moi, comme pour vous, le temps s'enfuit. Je ne crois pas que vous ignoriez le décès de mon mari, il y a quatre ans, dans un accident de chasse, une chute de cheval due à une branche malencontreuse lors de la poursuite d'un sanglier et je sais, de mon côté, que  cela fait un an que vous êtes veuf. Je n'ai pas la décence d'attendre plus.

     

    Je veux faire disparaître les malentendus, laisser parler mon coeur -ce que je ne me suis jamais accordé jusqu'à présent-, ne plus couvrir mes vrais sentiments sous un air d'indifférence et mon sens du devoir. Mon défunt mari vous a congédié dans des circonstances brutales et houleuses dont je ne connais pas les tenants et les aboutissants ; officiellement, il désapprouvait votre façon de gérer le domaine, mais, en fait, il avait remarqué notre tendre complicité, pourtant restée très pudique ; sa jalousie était terrible, même s'il me trompait allègrement sans se préoccuper de savoir si j'avais des soupçons ou pas.

     

    L'amour entre mon mari et moi était mort depuis longtemps mais il fallait sauver les apparences et, en ce qui me concerne, je suis restée pour mes enfants. Ils se sont tous envolés du nid à présent. Rien ne me serait plus cher que de vous voir à nouveau venir allumer ce bon feu dans la cheminée du salon, comme vous ne manquiez pas de le faire. Je n'ai jamais demandé au nouveau régisseur de le faire à votre place et les flambées que je m'essaie à obtenir n'ont pas la chaleur des vôtres !

     

    Et mon aîné dirige l'exploitation ; il pense abandonner la culture du blé pour se consacrer à l'élevage des chevaux. Il me consulte encore poliment sur les décisions à prendre mais je le devine plein d'assurance et m'en réjouis. Son mariage est prévu pour le début de l'été, je me sens dans l'obligation de rester pour les préparatifs des festivités.

     

    Pourtant, après, je compte m'éclipser : j'ai acheté un petit appartement en ville en secret. Tant pis si mon départ du domaine est considéré comme une désertion, j'ai assez donné !  Je veux changer de paysage, me sentir enfin vivante. Est-ce être fleur bleue que de rêver que quelqu'un puisse encore m'offrir une rose rouge ? Me sortir de l'ombre ?

     

    Antonin, le vendredi après-midi j'ai pour habitude de me rendre en ville à pied, accompagnée de mon chien. Après un passage à la bibliothèque -mon labrador m'attend sagement assis dehors-, nous allons tous deux profiter du confort de la Grande Brasserie, dans le calme retrouvé qui suit l'agitation du déjeuner des gens pressés.

     

    J'en profite pour y écrire mes poèmes. J'y suis aujourd'hui et c'est à vous que j'écris ! Oserai-je caresser l'espoir de vous y voir, vendredi prochain ou un autre vendredi qui vient ? Vous ne connaissez pas encore Pelléas, mon labrador, mais je souris, confiante que vous feriez deux bons amis.

     

    Sur cette agréable vision, je vous quitte en vous exprimant mes tendres pensées.

     

    Bien à vous,

     

    Mélisande

     

     

     

     

    Lenaïg

     

    Sur les mots imposés du joli défi de Fanfan, ceux de la chanson Ne me quitte pas de Jacques Brel.

     

     

    Illustration :

    Tableau de Matisse.

     

     


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