Les fins limiers de mon imagination, comme je l'ai déjà dit très fatigués mais très fidèles, sont partis sur les traces de ce mystérieux marrenpomme

os à ronger que nous a donné

Minouze (clic !)

et

... bien leur en a pris ! 

 

Ils me sont revenus hilares, en titubant à qui mieux mieux ! C'est qu'ils ont goûté à leur façon de ce  marrenpomme, que je ne qualifierais pas de délicieux nectar, ah non ! mais de tort-boyaux décapant ! Mais que cela reste entre nous ...

Ils ont  du mérite, ces fins limiers de mon imaginaire, dont je suis donc la Chef de meute ... De braves toutous à qui je n'ai pas eu besoin de répéter deux fois ce nouveau mot apparu dans la Communauté de l'Arbre à Mots ...

 

Alors que je commençais à émettre des doutes sur la possibilité de retrouver ce que c'était, que je leur exprimais mon incapacité à leur fournir le moindre nuage de soupçon de parcelle de fragment d'élément de début d'indice, ni objet sous quelle que forme que ce fût  (godasse abandonnée à la hâte, pan de vêtement accroché, déchiré), ni lettre ni message écrit, ni même lieu précis de départ d'enquête, mes limiers à la fine truffe et au nez creux se sont concertés et ont tenu un conciliabule pendant que moi sous ma couette je coinçais ma bulle.

 

 

Et mes limiers de l'imaginaire, lancés par le plus docte d'entre eux dans une direction encore assez vague et vaste, ont reniflé, humé les vents, couru à une vitesse sidérante, pour débouler dans la cour secrète du Père Manquepadère ... Oui ! Ce qui a mis la puce à l'oreille des savants limiers c'est ce nom, marrenpomme ... Le fait qu'un n précède un p n'est pas commun dans la langue française et, en fait, il n'y a qu'un seul endroit où cette particularité a cours. Qu'on ne s'attende pas à ce que soient révélées les coordonnées de cet endroit, on y parle français, on y parle patois, c'est tout ce qu'on saura !

 

Le Père Manquepadère a la chance d'avoir en son verger un seul pommier qui fournit une extrêmement rare variété de pomme, dans laquelle il est doux de croquer tout simplement, mais qui fait un breuvage alcoolisé à ... tomber par terre ... Non, ce n'est pas l'expression appropriée car nous nous devons de rappeler haut et fort que tout alcool doit être consommé avec modération ...

Comme son père et son grand-père, le Père Manquepadère en fabrique dans son alambic clandestin (c'est ça qui est bien !). Mais en quantité très limitée, vu qu'il n'y a qu'un seul pommier, très discret dans son coin. Au village, on a su garder le secret, de cette boisson spiritueuse nommée marrenpomme qui en à peine quelques lampées vous fait voir la vie en rose et qui, chaque année, réunit les voisins et amis à sa sortie ! Personne ne se rend malade, qu'on se rassure, les bouteilles du nouveau cru ne sont pas légion et chacun, après la fête, en emporte une chez soi, juste une pour toute l'année. Et tout le monde n'en boit pas, tout le monde n'aime pas cela, lors de la fête, il y a aussi du cidre et du jus de pomme !

 

L'enquête de mes fins limiers là-bas sera restée très discrète. Les propres chiens du Père Manquepadère ont aboyé à l'arrivée de nuit de ma meute, juste un peu car ils ont compris que les miens venaient en amis. Le Père Manquepadère était couché, mais il avait laissé dans son cellier deux verres, dont un qu'il n'avait pas terminé, l'ayant oublié après avoir reconduit jusqu'à sa grille la vieille connaissance qui lui avait rendu visite la veille.

 

Mes limiers n'eurent qu'à humer les vapeurs qui s'en dégageaient pour que le breuvage euphorique leur fît de l'effet ! Je ne les ai pas grondés, j'en ai ri, moi aussi, leur gaieté étant si contagieuse ! Bah, un p'tit coup de temps en temps toujours avec modération, même par arôme interposé, cela ne fait de mal à personne, d'autant plus que nous sommes dans le virtuel et la fiction !

 

Et la pomme ? La voici !

 

Lenaïg,

qui remercie le chien Spooky, médaillé d'agility,  pour son aimable participation à ma fiction (photo prêtée par MCL, de ma famille).

C'est lui qui ouvre cette page.

Et remercie aussi les divers participants canins venus des images du net sur Google images.

Les illustrations d'alambics viennent du net également.

La pomme ? Une Golden Russet, www.pepiniereancestrale.com

 

 

 

 

Couleurs et livres

 

 Des livres rouges

le monde bouge

des livres blancs

pour des bilans

des livres noirs

sales histoires

le livre bleu

du merveilleux

A livre ouvert

la vie en vert

Un livre rose

rien de morose

 le livre d'or

des moments forts ...

A suivre !

Lenaïg

***

 

Les romans

 

 

Plonger dans les romans

autre époque autre espace

c'est de l'enchantement

jamais je ne m'en lasse

 

Lenaïg

***

 

 

Ma chère Mireille (clic !),

 

 

dans le Panier de Mémette,

n'ayant eu ni le temps

ni la belle disponibilité d'esprit

pour bien cogiter de frais,

je t'ai tout de même pondu

deux petits oeufs :

Couleurs et livres et Les romans,

et je voudrais déposer,

deux poèmes déjà tout prêts  :

 

 

La lecture précède l'écriture !

La lecture précède l'écriture ! - Lenaïg

 

Et :

Le livre posé

écrit aussi pour un jeudi de poésie ...

 

 

 

 Le livre est posé
sur la table de chevet.
Nouvelle présence.
Auréolé d'inconnu
tant qu'il ne sera pas lu.

  Voyage immobile.
 La tempête est dans la tête
quand tout est tranquille.
Meurtres, mystère et amour,
  la chambre perd ses contours.

   Des pages tournées,
mots suscitant l'intérêt.
Etrange atmosphère.
La lecture se poursuit
dans le silence et la nuit.

Sommeil et fatigue.
Aventure interrompue
au coeur de l'intrigue.
 Le livre se fermera,
marque-page au bon endroit.

 Le livre est posé
sur la  table de chevet.
La lectrice dort.
Ce livre bien avancé
n'a pas dit tous ses secrets.

   

 

Lenaïg
 17 janvier 2010.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jill, je t'ai lue, mais je ne peux absolument pas commenter ! Est-ce ce bon Alastair qui se venge ainsi que je l'aie délaissé ?

 

 

 

 

Allons, allons, Alastair, tu es assez grand pour te balader tout seul, sans attendre que j'aie assez de temps pour te bouger les ficelles, non ?

 

 

Ah, je vois, tu voulais un câlin, toi aussi ? Mais oui, mais oui !

 

 

Et tu te donnes du bon temps, chez Jill (clic !) ! Merci, merci et gros bisous, d'accueillir le lascar en votre château, M'dame la baronne !

 

 

Lenaïg

 

 

Note : mon administration est par ailleurs depuis un certain temps très lente à la manoeuvre, cela devient fatigant. Ce n'est quand même pas dû à un trop grand encombrement ? Nous sommes connus, les colocs et moi, nous avons plein d'amis ici, mais on ne se bouscule pas encore au portillon ! Bizarre.

 

 

 

 

 

 

 

Soudain à l'heure du repas

Quand on allait se mettre à table,

Dans notre cour, des bruits de pas ...

Ce soir-là, surprise agréable ?

 

Notre porte on ne fermait pas

En ces jolis temps mémorables.

Alerté se leva Papa,

Le suspense était intenable ...

 

Comment donc, on ne sonnait pas ?

Ouf, si ! Donc c'était convenable,

Nul ne nous voulait à trépas,

Ce ne pouvait être le Diable !

 

Mais c'est qu'ils n'attendirent pas,

Nos bons visiteurs présentables

Et ils entrèrent de ce pas,

Car bien connus et très affables !

 

Parrain le frère de Papa

Et ma Tante Jeanne adorable,

Qui, eux, prenaient tôt leur repas,

Vinrent ainsi, pour faire un scrabble !

 

Et le virus on attrapa,

Qui n'avait rien de détestable.

Ce fut souvent qu'on se groupa,

Un amusement délectable !

 

Lenaïg

 

 

Rimes en pa et able, pour le défi de Nounedeb (clic) !

 

Souvenir souvenir, et beau souvenir d'enfance : nous venions d'emménager à Brest, non loin de chez mon parrain et ma tante, en effet. Il y eut la première fois, un mercredi soir, sans doute, car nous n'avions pas d'école le jeudi en ce temps-là.

Ils arrivèrent tous les deux, oh que dis-je ! tous les trois,

le chien aussi était là !

Et j'allais oublier, le plus important pour moi : de nos chaises, dans la cuisine, nous pouvions voir Papa qui souriait tandis qu'une voix malicieuse retentissait dans le couloir, qui demandait "Ma soupe est prête ?"

C'était ma tante qui nous taquinait. Leur soupe, ils l'avaient déjà consommée et plus tard dans la soirée, c'est une tisane qu'on faisait !

Cette question amusante et chaleureuse fit rire tout le monde et mon frère et moi, ensuite, n'arrêtions pas de nous la poser en riant aux éclats, très bêtement comme savent faire les enfants, mais à cet âge-là, bêtement ça fait vraiment du bien.

Cette joyeuse habitude s'installa : on conversait, on jouait, aux cartes, aux petits chevaux, au mikado, mais pas au scrabble, cela c'était juste pour la rime !

 

 

 

 

 

 

 

 

Une main à quatre doigts sur le sable dessinée, insolite, parmi des traces de pas ...

***

 

Il a laissé son empreinte sur le sable mouillé, lui aussi, pour s'amuser ...

Mais les contours de sa main, pourtant bien visibles,

n'ont pas été remarqués

par les humains trop occupés. Dans son casque

il a demandé que, sur

l'imposante soucoupe

en planque derrière la Lune,

on lui garde cinq clichés

de ce qu'il  a filmé, celui-là

étant son préféré, parce qu'il immortalise ainsi son court séjour sur la Terre, une des rares planètes habitées de

cet univers, avant que la mer n'efface les traces à marée

haute.

***

 

Lignes droites, courbes, horizontales, verticales, croisées, parallèles, fuyantes

ou éphémères, mouvantes ou statiques, celles qui se font et se défont comme par hasard, celles qui sont intentionnelles, les éclairs

des feux d'artifice,

les rayons des projecteurs

dans la nuit noire, les courbes

des violoncelles, les sons et

les voix, les matières naturelles

et les objets fabriqués, même

le petit  poisson et la sandale

esseulée en plastique, les   

moindres débris et déchets

 vont leur dire tout sur nous,

 sur nos sociétés, sur nos

 f amilles, sur nos belles

oeuvres comme nos atrocités,

 bien plus que les mots, plus 

que le langage écrit ou parlé,

plus que l'internet, plus

que la télé que regardait E T.

***

 

Demain, ils seront loin, les humains ne sauront rien ; son espèce venue d'ailleurs maîtrise l'invisible : son scaphandre et son petit astronef seront passés inaperçus, sauf pour les lapins des dunes.

***

 

 

Lenaïg,

sur les cinq photos de Nounedeb (clic)

 

Et ci-dessous : lapins témoins !

www.leodamgan.wordpress.com