Soudain à l'heure du repas

Quand on allait se mettre à table,

Dans notre cour, des bruits de pas ...

Ce soir-là, surprise agréable ?

 

Notre porte on ne fermait pas

En ces jolis temps mémorables.

Alerté se leva Papa,

Le suspense était intenable ...

 

Comment donc, on ne sonnait pas ?

Ouf, si ! Donc c'était convenable,

Nul ne nous voulait à trépas,

Ce ne pouvait être le Diable !

 

Mais c'est qu'ils n'attendirent pas,

Nos bons visiteurs présentables

Et ils entrèrent de ce pas,

Car bien connus et très affables !

 

Parrain le frère de Papa

Et ma Tante Jeanne adorable,

Qui, eux, prenaient tôt leur repas,

Vinrent ainsi, pour faire un scrabble !

 

Et le virus on attrapa,

Qui n'avait rien de détestable.

Ce fut souvent qu'on se groupa,

Un amusement délectable !

 

Lenaïg

 

 

Rimes en pa et able, pour le défi de Nounedeb (clic) !

 

Souvenir souvenir, et beau souvenir d'enfance : nous venions d'emménager à Brest, non loin de chez mon parrain et ma tante, en effet. Il y eut la première fois, un mercredi soir, sans doute, car nous n'avions pas d'école le jeudi en ce temps-là.

Ils arrivèrent tous les deux, oh que dis-je ! tous les trois,

le chien aussi était là !

Et j'allais oublier, le plus important pour moi : de nos chaises, dans la cuisine, nous pouvions voir Papa qui souriait tandis qu'une voix malicieuse retentissait dans le couloir, qui demandait "Ma soupe est prête ?"

C'était ma tante qui nous taquinait. Leur soupe, ils l'avaient déjà consommée et plus tard dans la soirée, c'est une tisane qu'on faisait !

Cette question amusante et chaleureuse fit rire tout le monde et mon frère et moi, ensuite, n'arrêtions pas de nous la poser en riant aux éclats, très bêtement comme savent faire les enfants, mais à cet âge-là, bêtement ça fait vraiment du bien.

Cette joyeuse habitude s'installa : on conversait, on jouait, aux cartes, aux petits chevaux, au mikado, mais pas au scrabble, cela c'était juste pour la rime !