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    Debby Goudy prend les grands moyens

     

    Jeune sexagénaire, Debby Goudy se mourait de connaître l’amour avant que mort ne vienne. Le nouveau curé John Deuf de l’église Des Vierges et Martyres lui plaisait à la faire damner aux enfers. Elle se confessait à chaque jour juste pour sentir sa présence et son odeur derrière la moustiquaire du confessionnal. Mais ce dernier demeurait dans sa coquille en tournant son regard vers le ciel et lui marmonnait toujours la même rengaine : Récitez dix fois «  Les invocations au Saint- Esprit ».

     

    Ce remède n’avait aucun effet. Son idée fixe la hantait toujours : faire l’amour à son prochain avant de mourir. En sortant du confessionnal, elle aperçut les croque-morts portant le cercueil de la défunte épouse du notaire Jules Uffet. Euréka !

     

    Au pas de course, elle se précipita à la bibliothèque municipale. Là, elle prit soin de sélectionner trois œuvres incontournables pour réviser ses matières de bases. Son but : faire bon effet devant le nouveau veuf, Jules Uffet.  Elle en ressortit avec le Manuel de l’histoire du monde, celui de l’Histoire de la Littérature et celui de l’Histoire de l’art. 

     

    De retour dans son appartement, elle se voyait déjà, altière,  marchant dans sa robe blanche là où le cercueil venait de quitter la grande allée de l’église. Elle chassa cette pensée et se mit  à l’étude de ces Histoires à connaître pour arriver à sa fin : séduire le notaire par l’esprit pour finir dans son lit.

     

    Après un mois d’étude intensive, Debby prit un rendez-vous avec le notaire sous prétexte de faire son testament.  

     

    Quand vint le moment tant espéré, elle se présenta devant le notaire Jules Uffet. Sans tarder, elle déballa son arsenal de savoirs à tout vent comme un moulin à vent.

     

    -          Quel plaisir Monsieur de l’Uffet que d’être reçue par vous. Bien sûr que j’accepte une tasse de thé. C’est du ming chinois ? Ces Chinois !  Ils ont l’art du thé. Quel dommage qu’ils ne savent compter que sur leurs boules. Ils doivent assurément ignorer que Galilée a donné sa vie pour que la Terre continue de nous tourner sur la tête. Vous aimez la littérature ? Les pauvres sans culottes de la France, ils en ont beaucoup de chance. Sans Victor Hugo et sa grande publicité, ils seraient encore des misérables. Ma préférence va à Baudelaire et ses fleurs du mâle. Que pensez-vous de Marius Pagnol qui écrivait en parlant avec son accent ? Il ne faut pas oublier la science moderne qui nous a libérés du papier russe encombrant. Sans Gutenberg, les livres de poche ne meubleraient pas nos bibliothèques et nous en serions encore aux rouleaux impériaux. Je suis folle de géographie et des voyages. Quand j’ai visité la Normandie, je fus surprise de la voir bordée par les plages bretonnes et par toutes ses rivières qui coulent dans le sens de l’eau. J’ai pu constater que la Normandie est une montagne en forme de plaines vallonnées propices aux vaches, à ses habitants et à l’élevage de différentes fromageries…

     

    Nerveuse, Debby demeurait concentrée sur son objectif : étaler sa culture pour séduire l’esprit du notaire. Elle parlait, défilait son discours appris par cœur et par amour avant d’en mourir. Elle reprit son souffle et sa bourse devant une chaise vide. Le notaire Jules Uffet avait quitté les lieux sans qu’elle ne sache à quel moment.

     

    Pauvre Debby Goudy !

     

    Marie Louve

    Texte et choix d'illustration

     

     

     



    17 commentaires
  •   le-chien-de-the-artist-prime-a-e49865

     

     

     

    Evoquer Jean Dujardin ?

    Participer aux éloges ?

    Pourquoi pas, je m'interroge …

    C'est un peu tard, j'en conviens !

     

    J'en ai déjà dit du bien

    Ici ou là sur mes pages :

    Jean est bon, mérite hommages,

    En rajouter serait vain !

     

    Une fille un gars, c'est loin

    Derrière nous, quel dommage.

    Tout le monde a pris de l'âge,

    Rageant, comme on n'y peut rien.

     

    C'est lui George Valentin,

    Béjo Peppy angélique,

    De la grâce, du comique,

    Et un adorable chien !

     

    Lenaïg,

     

    qui, le vendredi après-midi précédant la date de la cérémonie des Oscars, en compagnie d'Anaëlle, s'est assise dans un cinéma pour un heureux moment de calme et d'oubli des soucis ! Après avoir enduré les assourdissantes et inévitables publicités, pendant lesquelles nous nous sommes demandé si George Clooney l'emporterait (ou Brad Pitt), nous avons découvert, avant les Oscars, la petite merveille !

     

    Si Anaëlle s'est dit que le petit chien du film, Uggy, était un contrepoint à La Voix de son maître, le fidèle compagnon qui finit par sauver un George muet en donnant de la voix, moi j'y ai vu un copain de Milou : comme Milou, il va partout ! Il assiste sur les genoux de George à une séance de cinéma parlant, par exemple …

     

    Et ne négligeons pas le majordome chauffeur, Clifton, qui distille son humanité désintéressée tout au long du film.

     

    Note : ce petit poème est paru tout d'abord sur le forum Plumes au vent (clic).

     

     

     


    6 commentaires
  • Voici un réchapeauitulatif

    de notre belle journée des couvre-chefs !

     

     

    Et derrière le daron, il y avait la milice qui le suivait sans cesse,

    zélée, discrète et sobrement chapeautée, de vestes noires vêtues

    Emma ! (clic)

     

    Ce qui surprit  également le professeur, c’est l’attitude des différents porteurs de couvre-chef

    qui avait un effet caméléon sur leur comportement social

    suivant qu’ils adoptaient le képi, le bonnet ou le chapeau

    Pinceaux-en-voyage (Anne-Marie) ! (clic)

     

    Oublieuse des pleurs du monde et des griefs

    Des baisers langoureux des qui m’aime me suive

    Sous son fin bibi noir dans l’ultime instant bref

    Catheau ! (clic)

     

    Avec un chapeau pareil

    Que je trouve pure merveille

    Malika ! (clic)

     

    Toutes les maisons ont mis leur chapeau de neige

    Blanc lumière sous le ciel bleu

    Adamante ! (clic)

     

    M’selle Bibi, souriait, gentiment.

    Elle ne faisait pas de façons

    Olga ! (clic)

     

    « Monsieur, j'ai aimé votre spectacle et je vous suis ....

    Je voudrais vous tirer mon chapeau ! »

    Je lui dis: «Mais madame, comment voulez-vous le tirer

    puisque vous n'en avez pas ! »

    Jean-Pierre (deuxième texte) ! (clic)

     

    Quand je mets mon chapeau gris
    C'est pour aller sous la pluie

    Paroles et musique : Henri Dès

    Eglantine ! (clic)

     

     

    Nouveau coup d'oeil pour apprécier le résultat : il manque la touche finale

    Askelia ! (clic)

     

    D'innocents gentlemen se mirent à arborer fièrement des chapeaux melon rutilants,

    symboles de leur respectabilité et de leur réussite. Ils ignoraient

    que le chapeau melon a un pouvoir secret et dévastateur

    ECRIRE-DIVAGUER ! (clic)

     

    Je démarre sur les chapeaux de roues

    Car voici Lundi qui approche

    Nounedeb ! (clic)

     

    Depuis que la couronne avait pris le melon , une armée de Képis était chargée de faire respecter

    le fichu  port du casque obligatoire

    Tricôtine ! (clic)

     

    C'est ce qui couvre le chef. Oui, mais le chef n'est plus chef, s'il a quelqu'un au dessus de lui ?

    Un soir bleu ! (clic)

     

    Un - Moi, j'ai perdu la tête … C'est pas comme vous, vous l'avez près du bonnet !

    Deux - Oui, c'est à cause du froid...Je l'ai gardée pour ne pas geler …

    Un - Votre couvre-chef ?

    Deux - … de gare ! ....

    Un - Vous vous égarez ?

    Jean-Pierre ! (clic)

     

    Les petits princes de la dynastie ne se déguisent pas avec des chapeaux de fille

    Mireille "Mémette" ! (clic)

     

    Pétanque, pastis

    ça chauffe sous les chapeaux

    les vieux s'assoupissent

    Brunô ! (clic)


    Il  subissait les quolibets du genre : Tiens un footeux par ici, à vélo en plus,

    te manque plus que la casquette mon gars, tu sais qu’il ne faut pas sortir sans couvre-chef ici.

    Nous sommes en altitude

    Marie Chevalier ! (clic)

     

    Je me représentais son  couvre chef, un képi imposant,

    et des galons dorés à sa veste rouge.

    Il ne manquait que la haie des gardes, l’alignement des sagaies,

    le sol rouge et poussiéreux

    Mansfield ! (clic)

     

    Je sortis sans chapeau, souriant dans le vent

    On pouvait même voir flotter ma chevelure

    Papiluc ! (clic)

     

    Un hiver, elle a eu droit à ce qu'elle appelait sa boîte à camembert. 

    Sa seule consolation était les glands qui descendaient jusqu'à sa joue

    et la chatouillaient délicieusement

    Pimprenelle ! (clic) 

     

    On peut citer le chapeau mou d’Al Capone,

    Où même une belle coiffe Bretonne

    Henri ! (clic)

     

    Je me souviens de tes drôles de chapeaux,

    aussi originaux que gais et plein de grâce sur ta tête.

    Toute autre en aurait été ridicule, mais ils semblaient faire partie de toi.

    Jeanne Fa do si ! (clic)

     

    Pardonnez- moi mais,  avec toute l’obligeance que je vous dois ,

    j’en  arrive quand même à me demander aujourd’hui si je ne ferais pas l’objet d’un complot 

    dans lequel cette fois Lenaïg tenterait de me faire porter le chapeau !

    Chloé ! (clic)

     

    Deux ressorts cachés sous la doublure

    Se détendaient d'un seul geste pour ouvrir ou fermer ce couvre chef

    Un bruit sec se faisait entendre

    M'amzelle Jeanne ! (clic)

     

    Alors j'enroule ce que je trouve, long foulard drappé en Turban,  

    grand col de pull rabattu sur la tête, mais toujours un couvre-chef !

    Mamie Claude ! (clic)

     

    Ce jour bibi obligatoire

    Toutes des Geneviève, Lenaïg y tenay

    Jill Bill ! (clic)

     

    Un chapeau
    Très beau
    Deux chapeaux
    En duo

    Annick ABC ! (clic) 

     

    Chapeau melon pour la belette

    Plus une poule ne caquette !!!! 

      Harmonie ! (clic)

     

    Miroir mon beau miroir,

    Cette coiffe me va-t-elle comme un gant

    Annick de FranciAniPat ! (clic)

     

    Non, ce n'est pas bien de refuser de voir mes chapeaux !

    Je sens que je vais manger le mien !! Grrrrrrr!

    Fanfan ! (clic)

     

    J'ai perdu ma casquette

    Celle de couleur noisette

    Où est cette bobette?

    Dans quel coin, quelle cachette?

    Enriqueta ! (clic)

     

    Larges papillons noirs en soie

    Pour les Alsaciennes

    Francine Clio ! (clic)

     

    Bob Stetson aristocrate se Toquat de Charlotte Tutulus,

    Bombe Grecque qui ne sortait jamais sans son Chaperon Albanais

    Dominique ! (clic)

     

    il tergiversa un moment entre le galure de doulos, le gibus ou la barrette ecclésiastique

    (qu'en ambitieux il envisageait comme tremplin vers la mitre d'évèque)

    François et Marie ! (clic)

     

    Sans vergogne, elle séduisit Mauricette, lui fit des risettes

    avec des casquettes à la coupe très nette pour lui faire casquer ses piécettes

    Lilou-Frédotte ! (clic)

     

    Ne me laisse pas coiffer cet horrible couvre-chef jaune et vert

    qui ressemble à un étendard disant "qui m'aime me suive"

    Monelle ! (clic)

     

    il posait ses mains sur ses hanches,

    respirait profondément,

    puis rejetait son chapeau en arrière d'une pichenette ...

    m'annette ! (clic)

     

    C'est l'équivalent de qui m'aime me suive avec une large plume

    que l'on voit d'une autruche qui se venge à sa façon

    Albert ! (clic)

     

    C'est moi bibi tissé,

    Une araignée dans le plafond,

    Marie-Louve ! (clic)

     

    Vais-je prendre la tangente, après avoir rabattu la capuche

    de mon manteau, pour ne pas être reconnue ?

    Lenaïg ! (clic)   

     

    ***  

        Note du 15 février

     

    Pas fini, encore en chantier (bien sûr !)

    Classement purement chronologique,

    je remonte le blog général des Croqueurs ...

    Me signaler ce qui m'échapperait !

    Me dire si on n'est pas d'accord avec cette présentation !

     

    ***

    Note du 3 mars :

     

    Et ce chantier n'est toujours pas terminé !

    Allons, il n'y a pas d'urgence ici, il y en a assez ailleurs

    et moi je prolonge mon plaisir de vous lire et vous relire

    avant le nouveau défi chez Lilou (et même pendant et après !)

     

    Re-note du même jour !

    Je crois bien que ça y est; tout y est !

    Encore merci à tous d'avoir si brillamment relevé ce défi.

     


     

     

    Lenaïg

     

     

     

     


    9 commentaires
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    70-SalonAgriculture.jpg

     

     

     

    Porte de Versailles

    voit défiler chaque année

    porcs, vaches, couvées

    En sont-ils traumatisés ?

    Au moins ils sont bichonnés.

     

    Lenaïg

     

    Montage très réussi d'Alice (clic) !

     

     

     

    Salon parisien
    top model ou figurant
    En campagne - tous

     

    Alice ! (haïku cadeau !, glissé en commentaire ci-dessous)


     

     

     


    15 commentaires
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    C'est bon de choisir des amis

    Qui font plus belle l'existence

    Et d'être élu par eux aussi

    Est un grand plaisir, quand on pense !

     

    A réfléchir sur l'amitié,

    Le risque est d'apporter le doute,

    Qui s'en va chercher dans la soute

    Tout ce qui a pu contrarier.

     

    C'est très bien de philosopher …

    Le doute peut-être s'impose

    Sans même qu'on l'ait appelé

    Pour nous révéler quelque chose.

     

    Quand on vient à se demander

    Si telle personne est amie

    C'est qu'un certain nombre de faits,

    Gestes ou paroles le nie.

     

    Mais n'est-ce point dans les épreuves

    Que se soudent les amitiés ?

    Les liens prennent des forces neuves,

    Permettent de mieux s'apprécier.

     

    L'ami ne pose aucun lapin,

    On peut l'attendre avec confiance,

    Même en retard, sans défaillance,

    Il est là quand on a besoin.

     

    Lenaïg

     

    Pour le jeudi en poésie de Lilou-Frédotte (clic !)

     

     

     

     

    Illustration :

    "Amitié", émouvante photo découverte sur le blog d'Ibisette (clic !)

     

     



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