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La liberté, est-ce choisir ses chaînes ?
Vaste sujet, pour le Café philo !
S'agit-il de la condition humaine,
Choisit-on son métro, boulot, dodo ?
Je pense aussi aux autres animaux,
Contre leur gré, les humains les enchaînent,
Leur liberté se réduit à zéro !
Bétail voué à courte vie certaine.
D'un pré, d'un champ, d'un camion ou d'un zoo
On voit parfois des êtres qui s'échappent,
Jamais longtemps mais je leur dis bravo,
Moment intense avant qu'on les rattrape !
Vais-je partir dans un très long verbiage,
Le pour, le contre et le recto verso,
Comme je crois en avoir l'apanage ?
Pas de tonus, pour moi ce serait trop !
Que dire alors, pour sortir quelques mots ?
Réponse : oui, d'abord ce que je pense,
Mais pour Sophie*, un choix atroce et faux ...
Vite demain, qu'on discute et avance !
Lenaïg,
qui propose à ses amis de plume de réfléchir, ou pas, sur le sujet !
*On peut penser au Choix de Sophie (clic sur Wikipedia), où il s'agit de choisir entre deux chaînes aussi atroces l'une que l'autre.
Illustrations :
- Jazz et acrobaties au Cabaret des 7 doigts, Faon Shane, photo : Bernard Brault, La Presse, www.cyberpresse.ca
- Une vache, échappée de son enclos, a fièrement déambulé lundi sur l’avenue reliant Bourgoin-Jallieu à Ruy-Montceau. Photo Le DL, www.ledauphine.com
Unchain ... my brain !
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Brindilles amoncelées
Comme un jeu de mikado
sur la plage désertée ?
Pour un peu ce serait beau ...
Note claire en son milieu,
Quelque chose me dérange
Bleu qui attire les yeux :
Petit poisson bien étrange ...
En plastique ou en métal ?
Sa queue est un peu cassée
Jeté d'un geste brutal ?
Pauvre chose abandonnée ...
Bout de bois ne pollue pas
Mais lui qui est en plastique
Ou métal, échoué là,
C'est doublement pathétique ...
Un symbole des excès
des hommes dans leur folie :
Consommation et rejets.
Notre Terre était jolie ...
Lenaïg
Illustrations :
- Bouts de bois et drôle de étonnant petit poisson : photo de Nounedeb (clic)
- Jeu de mikado : photo du net, www.abrabadaboum.fr
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Lenaïg,
qui, près de quatre ans après, n'aurait sans doute pas eu cette virulence, hi hi, mais plus de ... bonhommie ! Mais quelle mouche m'avait donc piquée ?
Ces commentaires sur le texte de Rahar, je les ai retrouvés, imprimés sur deux pages et ... nostalgie, nostalgie, j'ai eu envie de les copier ici. Et je vais me plonger dans Les Caractères de La Bruyère, que je viens de me procurer en éditions Librio à 2 euros, car mes souvenirs datent du lycée (et du Lagarde et Michard) ...
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En couverture, il dirigeait depuis plus de vingt ans le célèbre atelier de fabrication de costumes de danseuses nues connu sous le nom de BBDoll. Tous le nommaient Raoul The Big Red Machine et tous le respectaient sans mot dire ouvertement ni sous le manteau.
Ce matin-là, quand Raoul se présenta au bunker qui servait d’atelier de haute couture qui ne jouait pas dans la dentelle, tel que prévu, le bunker avait disparu sous un amas de cendre et de pierres projetées çà et là. De sa poche, il sortit son portable et composa le numéro de téléphone de son assureur.
- Mademoiselle ! Vous êtes qui vous ?
- J’insiste Monsieur, pas de mademoiselle avec moi ! Bernadette Dejeu pour votre service. Que puis-je faire pour vous ?
- Je veux parler avec mon ami Bart Haba. C’est avec lui que je fais affaire.
- Je regrette, mais monsieur Bart Haba ne travaille plus avec notre compagnie, Les Assurances Tourisque-Zéro.
- Ah oui. J’avais oublié. Il a été congédié le lendemain de la signature de mon contrat d’assurance avec Tourisque-Zéro. Ok ! Je déclare une perte totale de mon entreprise de couture le BBDoll. Ajoutez aussi une perte de 30 kilos d’une valeur de 500 000 euros. Quoi ? Meuh non ! Je n’ai pas maigri. C’était dans une valise.
- Euh… vous avez le rapport des policiers ?
- Je ne négocie jamais avec les poulets ! Bart le savait. Cessez vos niaiseries !
- Je regrette monsieur Raoul, mais votre assurance ne couvre pas les valises.
- Je dis que oui ! Si vous persistez, je me rends en personne régler cette affaire devant vous !
- Non, non ! Je n’insiste pas. Cependant, je dois vous informer que vous avez un déductible de 200 euros sur votre prime de couverture. Mais pour vous, nous nous cotiserons au bureau pour la payer dans sa totalité.
- Parfait ! Je passe prendre mon chèque cet après-midi en allant chercher mon fils Raoul Junior chez sa maitresse d’école.
- Note : dans ce monde d’humour, ainsi va le monde des affaires.
- Texte sous inspiration de l’humoriste québécois Daniel Lemire.
Marie Louve
Texte et choix de photos du net
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Raoul l’évadé, plonge le bec sous son aisselle, secoue ses plumes et bat de l’aile sans bout.
Raoul ce bel oiseau attrapé au vol et mis en cage, à qui on a coupé le bout des ailes, s’était jeté du haut de l’édifice où il nichait. En chute libre, l’oiseau rare tomba dans le filet des pompiers. Fourré dans une camisole de force, sous escorte, il avait filé droit vers l’asile, le refuge des rêveurs éveillés.
Ruée de bêtes dans le couloir. L’heure du repas sonne. Il s’élance et se perche sur la tête d’une chaise. Raoul Maboul roule sur la tête, pivote. L’oiseau fait la tête devant le plat de pâtes qu’on lui a servi. On le rassure en lui disant: « Mon canard, il s’agit-là de vers bien frais. Goûte c’est bon ! » On le prend pour un fou, observe-t-il. Peu importe. De toute façon, il a le bec fin. Il préfère le nectar des fleurs à ces saletés d’insectes. Raoul est un joli colibri. Autour de lui, que des pique-assiette. Aucune gueule fine digne d’intérêt devant cette table d’ennui.
Raoul se balance de gauche à droite. Difficile de maintenir l’équilibre. Pour se dégourdir, jacasse comme une pie. Léon le lion rugit, lui montre son épiglotte. Hector le castor se dessine un sourire complice sous deux dents au carré. Et, Agathe… Ah, Agathe qui le regarde comme une chatte. Raoul frémit, raidit les plumes, fait l’autruche. Agathe bondit. L’attrape à la gorge. Raoul s’écrase durement sur le plancher des vaches. Son sang gicle et les cris de la ménagerie bourdonnent. Tintamarre. Marre, marre.
Le temps s’arrête. Une mouche vient se poser sur son bec. La tête de l’insecte grossit. Prend forme humaine. Nez à bec. Ses traits de mégère sont familiers. Son énorme bouche s’ouvre et semble prête à le dévorer. Raoul ferme les yeux.
- Raoul ! Espèce d’abruti. T’es qu’un paresseux ! Sors de ce plumard. Debout ! Maudite cervelle d’oiseau ! Une fois de plus, tu seras en retard au bureau.
Isobel,
Texte et choix de photos
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Références et liens des photos :
http://www.freakingnews.com/The-Bird-man-of-Lincoln-Ave-circa-1921-Pics-54944.asp
http://www.freakingnews.com/Woman-Sphynx-Cat-Pictures-64812.asp
http://fun-gallery.com/funny-pics/animals/photoshop-animals-145/
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