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    La scène : le Fort traverse en plastronnant une assemblée pacifique de Faibles, qu'il nomme lui-même ainsi ...

    En bleu : le Fort
    En rouge : le choeur des Faibles

    ***

    J'ai un faible pour les forts !
    Les faibles je les déteste,
    Moi si fort, eux sans effort,
    Je les fuis comme la peste !

    Qui es-tu parlant ainsi,
    Révélant grande faiblesse, 
    Jugeant sans appel autrui

    Tout en quémandant caresse ?

    Je suis sûr de mon bon droit,
    Les soumets à ma méfiance,
    Je veux qu'ils filent bien droit,
    J'empêche toute déviance !

    Ecrasant de ton revers
    Les gens, tu psychanalyses,
    Causant à tort, à travers,
    Tu débites des bêtises !

    Vous m'agressez, au secours !
    Oh quelle attaque vicieuse !
    On entache sans détour
    Ma conduite vertueuse !

    Qui c'est qui a commencé ?
    Passant les autres au crible
    D'une piètre honnêteté,
    Prenant les faibles pour cible ?
     


    Lenaïg 

    improvisation postée aussi sur Plumes au vent

     

    Photo du net :

    Masques de choeur antique, www.cpta.free.fr

     

     

     


    7 commentaires
  • Rappel : ceci est de la pure fiction, de polar plus noir que noir !

    L"héroïne est prise dans un engrenage infernal ; à savoir si elle parviendra à s'en libérer, ou ...

    Lenaïg

     

     

     

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    Au boulot, elle épia tous les clients avec un journal. D’habitude, il y en avait deux ou trois qui oubliaient ou abandonnaient leur feuille de chou. Elle finit par en obtenir une et regarda fébrilement la page nécrologique. Elle fut déçue, il n’y avait aucun Jesse qui fût clamsé. Le lendemain et le jour d’après, elle fit le même manège. En vain.


    Le troisième jour, elle allait se décourager, quand la découverte du fameux nom fit bondir son cœur. Elle eut du mal à attendre l’heure de fermeture. Elle n’avait jamais disputé les restes du fast-food avec ses collègues, elle avait sa fierté, elle se contentait de ce qu’elles lui donnaient et ne le dédaignait pas, au vu de sa situation et de celle de son père. Elle redonna une bonne part à la petite nouvelle qui avait attiré sa sympathie, et celle-ci lui avait témoigné sa reconnaissance avec un regard attendrissant de petit chiot.


    Lindsey ouvrit fébrilement la petite enveloppe blanche. Deux beaux billets l’attendaient sagement. C’était vraiment une aubaine, il y avait encore de lourdes factures à régler et son père avait changé d’antalgique plus cher. En prévision de l’arrivée de cette manne, elle avait acheté de bonnes côtelettes de porc, son père allait se régaler pour une fois. Celui-ci avait été surpris… et attendri : ce n’était pas son anniversaire et le calendrier n’avait mentionné aucune fête. Il recommanda néanmoins à sa fille de ne pas faire trop de folie, il était conscient de leur situation peu reluisante.


    Avec la troisième enveloppe d’annonce qui lui rapporta quatre cents euros, l’esprit agile et curieux de Lindsey se réveilla. Elle décida de se renseigner sur ses « donateurs » posthumes. Elle se porta pâle, puisqu’elle n’avait pas encore droit à des congés. Elle fit l’acquisition d’un tacot digne de la casse et le retapa ; elle avait fait un stage fructueux au parc automobile de l’armée. Elle avait rogné une bonne partie de sa cagnotte, mais la guimbarde était devenue méconnaissable, sans toutefois avoir l’aspect d’une voiture sortant toute brillante d’usine. Puis elle alla à la pêche aux informations.


    Hubert Bauniceur avait été un comptable bon vivant et noceur. Il était atteint d’un cancer du pancréas trop tardivement diagnostiqué. La date de sa fin avait probablement été prévue. Jesse Clamsey avait été un bookmaker assez connu du milieu, il avait la quarantaine quand une rupture d’anévrisme l’avait emporté. Ce cas était un peu douteux, mais Lindsey n’était pas médecin pour en juger. Finch Moillapey avait été un directeur de casino. Il n’avait pas voulu entendre parler de retraite à soixante quinze ans. Un mauvais perdant qui avait fait du grabuge à la roulette avait eu raison de son cœur qu’il savait pourtant fatigué.


    Lindsey manquait de temps pour creuser un peu plus profondément, sa « convalescence » allait expirer, mais elle pouvait s’estimer raisonnablement satisfaite. La fin de tous ces gens était prévisible. Mais elle ne savait toujours pas pourquoi elle bénéficiait de ces dons.


    La quatrième annonce lui rapporta huit cents euros. Elisabeth Dessom était une vieille peau tyrannique, conduisant son entreprise à la baguette, ne laissant aucune initiative à son fils nommé pompeusement DG sans réel pouvoir. Elle avait succombé d’une insuffisance rénale.


    Lindsey avait fait des réparations dans la vieille masure paternelle. Elle avait menti à son père, disant qu’elle avait fait quelques gains sur des paris. Le vieil homme avait quand même eu quelques doutes dont il avait un peu honte : il craignait que sa fille ne se livrât à la prostitution ; se pouvait-il qu’elle fût tombée si bas avec tout son bagage intellectuel et son intelligence ? Mais d’un côté, il était conscient du scandale — non fondé, il le savait — qu’elle traînait comme une casserole ; qu’elle en fût réduite à faire le tapin de haute volée, il devait le comprendre et se résigner.


    À la réception de la cinquième enveloppe, le cœur de Lindsey fit un bond. Le montant du don s’élevait à mille six cents euros. Cela tombait bien, la toiture de la maison devait être refaite, le chauffage remplacé et le garage rénové. Elle regarda le nom : Vince Antim. Elle était désolée pour lui, mais le Ciel lui avait envoyé un SMS qu’il ne pouvait ignorer.


    Lindsey attendit patiemment trois jours tout en scrutant les pages nécrologiques. Le quatrième jour, elle commença à s’énerver, le dit Vince tardait à passer l’arme à gauche. Le cinquième jour, elle n’y tint plus. Elle prit une journée et alla enquêter.


    Vince Antim avait la quarantaine, il était inspecteur à la brigade des stups. C’était un agent de terrain, presque parfaitement en forme. Lindsey était un peu sceptique, comment un homme en pleine santé pourrait mourir dans peu de temps ? Il avait peut-être une maladie grave insoupçonnée. Mais la jeune fille savait très bien que ces agents devaient passer des visites médicales périodiques d’aptitude. L’hypothèse ne tenait pas. Serait-ce la fin de sa bonne étoile ? Mais il lui fallait de l’argent, les entrepreneurs étaient déjà à l’œuvre et il fallait respecter les échéances. Elle était bouleversée. Il était vrai qu’elle pouvait chercher du travail ailleurs, mais ce serait laisser seul son père à la merci d’une infirmière anonyme qui ne lui donnerait pas l’affection dont il avait surtout besoin.


    Lindsey respira un bon coup, entama des recherches plus approfondies. Des bruits avaient couru sur Vince, comme quoi il serait un ripou. Ses recherches tendaient à le confirmer. Toutefois, il n’y avait aucune preuve. Elle se résolut à filer l’inspecteur le soir, pendant toute la nuit si nécessaire, quitte à être en retard au boulot le lendemain.


    Ce n’était que vers les deux heures que quelque chose se passa. Laissant son coéquipier se restaurer à une gargote mobile, Vince se glissa dans une ruelle mal éclairée. Lindsey avait des jumelles à infrarouge qu’elle avait pris comme « souvenir » à l’armée. Elle distingua parfaitement un individu louche coiffé d’un galurin de malfrat, portant un trench-coat gris, donner une épaisse enveloppe au ripou. Il n’était pas étonnant que certaines opérations des stups aient foiré, selon toujours ses sources.


    La jeune fille était confrontée à un dilemme. Attendrait-elle que le destin frappe le ripou, ou bien oserait-elle forcer le sort ? Si elle ne faisait rien, il était peu probable que quelque chose de naturel arrivât à Vince, compte tenu de sa constitution. Et les mille six cents euros étaient très alléchants. Elle se décida, et puis ce Vince était un sale ripou méprisable. Elle avait gardé un pistolet sans marque, comme bien des commandos de sa promotion ; ils s’étaient aussi bricolés des silencieux efficaces. Elle était comme au tir au pigeon. La police conclurait à un règlement de compte, l’épaisse enveloppe que Lindsey avait laissé dans les mains de Vince l’accuserait sans contestation aucune.

    C’était seulement le lendemain soir qu’elle trouva l’enveloppe blanche tant attendue. Avec les mille six cents euros était joint un petit carton. « Si ce nouveau métier vous tente, allez sur le site www.redrum_inc.org , vous pourriez gagner jusqu’à dix milles euros pour chaque tâche réussie ».

     

    Fin

     

    RAHAR

     

     

     

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    Illustrations :

    D'abord, Jean Dujardin dans le rôle d'OSS 117, Hubert Bonisseur de la Bath, ensuite une photo trouvée en cherchant "Entretiens d'embauche" sur Google ...

     

     


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  • Super Dupont

     

     

     

    Bien sûr notre évolution fait de ces pensées des pensées malveillantes. Bien sûr, je n’y adhère pas, et je serais d’ailleurs mal placé pour le faire. Mais reconnaissez quand-même qu’il y avait une certaine logique « naturelle » dans ces actes que nous qualifierions aujourd’hui de barbares. Les animaux le font toujours… Et s’il n’y avait pas l’Homme, ils seraient prospères.

     

    EGAUX DES LA NAISSANCE ?

     

             Comme nous l’avons vu, jusqu’à maintenant le nombre d’humains n’a cessé de s’accroître, les mœurs ont changé, et les femmes tout comme les hommes ont aujourd’hui des critères de séduction, de sélection, différents.

             Aujourd’hui, les affinités culturelles, physiques et aussi, parfois encore, matérielles, sont devenues les arguments primordiaux de la formation des couples. On ne s’unit plus que rarement pour procréer, et lorsqu’on parle d’enfanter, c’est souvent un projet planifié, contrôlé, et même assisté. De nos jours, un couple stérile peut se reproduire, et terminées (en théorie…) les grossesses inattendues, non désirées, etc… Les moyens contraceptifs sont accessibles à tous, et seuls certains étourdis ou malchanceux en sont « victimes ».

             Mais heureusement, l’homme (surtout la Femme), s’il a la possibilité de différer la conception d’un enfant, garde l’envie de se reproduire.

             Est-ce un phénomène de société ? Est-ce un vieux reste de notre instinct d’espèce ‘’dominante’’, ce fameux ‘’croissez et multipliez’’ ? Mais en règle générale, au fil du temps et lorsque les conditions économiques sont plutôt favorables, la croissance du taux de natalité  est en constante évolution[ii].

             La psychologie humaine est telle qu’un couple sans descendance est souvent un couple défectueux, à moins d’avoir fait volontairement le choix, pour diverses raisons, de vivre sans enfants, ou de ne pas en concevoir d’autres, dans le cas de familles recomposées. C’est, j’imagine, ce besoin inassouvi de procréation pouvant conduire à la souffrance qui incita la science à se pencher sur l’insémination artificielle, puis la fécondation in vitro et le transplant fœtal…

     

             L’Amour est un sentiment qui rend aveugle… pourquoi pas… En tout cas, les couples se forment sans plus aucune entrave. Je parle toujours en général, sachant qu’il y a encore, malheureusement, des xénophobes et autres racistes de tous genres, qui voient le portrait type du Français avec un béret sur la tête, une baguette sous le bras, un litre de rouge dans la poche, et un saucisson à la main et ne supportent toujours pas les alliances interethniques…  Mais ceci est un autre sujet… Quoique… Partant de cette constatation, il est indéniable que dès la naissance, les humains n’ont pour l’instant pas les mêmes chances, selon la couleur de leurs peaux, leurs origines ethniques, même leurs religions. L’homme du XXIème siècle a encore sur ce plan un travail énorme à faire. L’origine est donc une première barrière sociétale à l’égalité des hommes, avant que la vie sociale ne se charge de creuser encore trop souvent ces différences dès la scolarité, puis dans le milieu du travail, où la discrimination ethnique autant que raciale sévit toujours à une plus ou moins grande échelle.

     

    LES CHIENS NE FONT PAS DES CHATS

     

             Cette sentence populaire veut bien dire ce qu’elle signifie. La descendance d’un couple est dans la majeure partie des cas, le facsimilé des géniteurs.

             Nous ne vivons pas dans un monde empli de génies, de scientifique, d’érudits… Force est de constater qu’à notre époque encore il y a dans nos société occidentales (puisque je ne m’en tiens qu’à notre vieille Europe), de nombreuses, trop nombreuses personnes souffrant d’illettrisme, d’autres en rupture scolaire, et enfin, une catégorie inchiffrable de personne dont le QI est au-dessous de la moyenne dite normale. Ces individus ne possèdent en général qu’une instruction limitée, même s’ils ont parfois un esprit pratique assez développé.

             Mon raisonnement est le suivant, qui murmure, faute de certitude absolue, que les enfants nés de parents de ce type n’ont pas non plus les mêmes chances de réussite sociale que les enfants nés de parents instruits et capables de transmettre un certain savoir, au minimum basique. Ces mêmes enfants ont encore moins de chances que ceux issus d’un milieu de scientifiques ou d’individus au QI élevé, voire très élevé… Cela pour au moins deux raisons, mais non des moindres. La première, la génétique… Si l’intelligence n’est pas un organe inscrit dans le patrimoine génétique, elle dépend indéniablement de certaines prédispositions à l’apprentissage, à la rapidité du cerveau grâce notamment à certaines hormones fabriquées naturellement par nos organismes[iii], les neurostéroïdes, qui entretiennent le réseau neuronal du merveilleux outil qu’est le cerveau humain. Ce moteur sans lequel nous serions réduits au rang de la limace est, me semble-t-il à la base de toutes les hiérarchies terrestres.

             Plus simplement, et en m’excusant pour ce petit dérapage « médical », les géniteurs transmettent selon les scientifiques, la quasi-totalité de leurs propriétés géniques à leurs descendants. Pas étonnant alors que les aptitudes mentales d’un fils d’érudit soient supérieures A LA NAISSANCE à celles d’un fils d’illettré.

    Évidemment, le choses seraient trop simples s’il suffisait de n’autoriser les unions qu’en fonction des capacités intellectuelles des individus… Trop facile et évidemment extrêmement malsain. D’autant que l’expérience a déjà été faite, au grand damne de la terre entière… Souvenons-nous d’un certain Adolf Hitler, de sa doctrine à propos d’une race « supérieure »…La simple évocation de ce fou donne encore des frissons, même à ceux de notre génération qui ne l’ont pourtant pas subit, comme l’ont subit nos parents et grands-parents. Non ! Soyons sérieux, vraiment… Si la génétique prouve que nous sommes le fruit du patrimoine génique de nos parents, l’affaire n’est pas faite pour autant.

             Le second facteur dont nous subissons l’effet est notre propre caractère.

    Au sein d’une fratrie, surtout nombreuse, la constatation est facile à faire. Que trois, quatre, cinq enfants ou plus naissent de deux géniteurs, il est rare de trouver deux caractères complètement identiques. Nous avons tous face à un même évènement des réactions plus ou moins différentes.

             Il est de même pour l’apprentissage, pour le pouvoir de concentration, pour le comportement, la discipline, etc…

             L’aptitude à l’instruction, à l’apprentissage, n’est pas identique selon que le spécimen « enfant » sera attiré par le milieu artistique, scientifique, littéraire, manuel (pratique). Déjà, la notion, la faculté, de choix revêt une grande importance dans le développement de l’individu, et donc dans cette notion d’égalité de chances acquise dès la naissance.

             Ajoutons à cela la PRESENCE EDUCATIVE et le MILIEU DE VIE des parents, et nous obtenons maintenant tout un panel de différences naturelles et sociales.

             Ainsi, dans les milieux dits « ouvriers », il est peu courant de rencontrer des individus au QI élevé, à l’érudition remarquable (au sens propre, donc visible) et bien souvent, au moins un des parents est présent au foyer pour éduquer les enfants. Il est donc probable que cette éducation sera basée sur la famille, sur la débrouillardise, et que les moyens accordés aux outils éducatifs modernes tels que les ordinateurs et autres, seront des acquisitions difficiles, voire inexistantes.

    Mais dans un milieu aisé, de type scientifique ou assimilé, l’éducation sera certainement plus axée sur les connaissances, l’instruction à haut niveau, de type universitaire, doctorat, etc…

             Si tant est que le caractère de l’enfant soit en accord avec le milieu et le style d’éducation qu’il reçoit, l’enfant sera la copie de ses parents. Mais il peut aussi, par révolte, fainéantise, ou simplement par manque de sentiments, d’éducation, de soins, ou encore d'intérêt pour les études devenir tout l’opposé de ceux qui l’ont engendré.

             De là à dire que nous sommes égaux, cela m’est impossible parce que je ne le pense pas. Mais penser qu’il n’y a pas de règle particulière pour que l’égalité des hommes ne soit plus une utopie n’est pas inenvisageable.

             Nous sommes dans une société qui évolue encore et toujours. Pourtant il reste encore LE point de discorde, ritournelle des réactionnaires ancrés dans un passé largement dépassé, mais pourtant explicable grâce à toute la réflexion qui nous a menés jusqu’ici, autant que des féministes et autres « chiennes de garde » ancrées dans leur volonté d’égalité des sexes. Selon les uns, les femmes ne peuvent pas être les égales des hommes parce que leur place est au foyer à perpétuer l’éducation de leur progéniture, de parfaire leur instruction par l’aide au devoir, apporter ce que la Femme a toujours apporté depuis la nuit des temps dans la maison, fertilité et bien être. Pour les autres, ces tâches sont réductrices, désuètes et injustes. Les femmes ont prouvé depuis une bonne centaine d’années qu’elles possédaient une intelligence au moins égale à celle des hommes, lorsqu’elle ne leur est pas supérieure. La Femme, par son caractère, par son rôle éducatif instinctif, possède en elle une qualité que peu d’hommes ont en eux : la douceur, la diplomatie… Et là encore il me semble évident que ces traits de caractères sont issus directement de notre passé préhistorique. Ils sont inscrits dans nos gênes comme des marques distinctives de comportement. La femme, après avoir été la reproductrice, puis la gardienne du foyer, a voulu et en partie réussi à devenir l’égale de l’homme… Elle a acquit le droit, ce qui ne fut pas une mince affaire, de faire des enfants avec qui et quand bon lui semblait… Elle s’est en quelque sorte émancipée de son rôle social primaire. Est-ce mal ? Est-ce bien ? Ce n’est pas mon sujet d’aujourd’hui. Mais je relève que les femmes ne sont pas socialement égales aux hommes ni dès la naissance, ni même après la scolarité. Car l’entrée d’une femme dans le monde actif est loin d’être simple, surtout pour les classes moyennes où les choix de carrières sont restreints et fragiles.

     

             La race ou la couleur de peau, l’origine ethnique, le sexe, le milieu socio-éducatif, le lieu de vie, l’héritage génique, le caractère individuel… Voilà encore beaucoup de choses, trop de choses assurément, qui me laissent à penser que non… Nous ne sommes pas égaux. Ni à la naissance, ni dans la société telle qu’elle est construite aujourd’hui encore. L’égalité est-elle utopie ? Ma réponse est oui, assurément. Mais est-ce important, au fond, d’être tous égaux, si déjà nous réussissons à accepter TOUTES les différences, à les incorporer dans nos styles de vie, dans nos sociétés pour en faire un signe distinctif humain ? C’est certainement là qu’est la véritable utopie. De croire que l’Humanité est capable de vivre en paix totale et en harmonie universelle. L’homme est fait pour conquérir, pour imposer, coloniser… C’est sa marque de fabrique comportementale. Il a besoin de passer par dessus plus faible que lui pour le dominer ou l’anéantir, il a l’envie de dominer celui qui le domine un jour. C’est un guerrier, un conquérant… un tueur (une métaphore qui n’en est pas toujours une…).

             Voilà donc le moment où je clos ce premier sujet « TOUS EGAUX ? », en espérant que nous aurons de nombreux échanges à ce propos, et surtout en vous remerciant d’avoir eu la patience de lire jusqu’à la fin.

             Vous avez donc la parole, mes amis.



    [1] LE CYLINDRE DE CYRUS, 1er EMPEREUR DE PERSE

    « Je suis Cyrus,

    Roi du Monde, grand roi, puissant roi, roi de Babylone,

    Roi du pays de Sumer et d’Akkad,

    Roi des quatre coins du monde,

    Fils du grand roi Cambyse, roi de la ville d’Asan,

    Petit-fils du grand roi Cyrus, roi de la ville d’Asan,

    Arrière-petit-fils du grand roi Teispès, roi d’Asan,

    Rejeton éternel de la royauté, dont Bel et Nabu aiment le règne, dont ils désiraient la royauté pour la joie de leur cour.

    Lorsque j’entrai pacifiquement dans Babylone, et que j’établis avec jubilation le siège de la souveraineté dans le palais du prince, alors Marduk, le Grand Seigneur, inclina vers moi le cœur large et ouvert des Babyloniens, et chaque jour j’ai soin de L’adorer.

    Ma vaste armée entra calmement au centre de Babylone.

    Je n’ai permis à personne de terroriser les pays de Sumer et Akkad. J’ai gardé en vue les besoins de Babylone et tous ses sanctuaires pour qu’ils soient protégés. Les habitants de Babylone... je les ai libérés de leur joug. Leurs maisons détruites, je les ai rebâties. J’ai mis un terme à leur infortune.

    De mes actions, Marduk, le Grand Seigneur, s’est réjoui, et à moi, Cyrus, le roi qui l’a adoré, et à Cambyse, mon fils, le rejeton de mon échine, et à toutes mes troupes, Il a gracieusement offert Sa bénédiction, et la Bonne Pensée est au devant de Lui, et nous glorifions infiniment Sa Haute Majesté.

    Tous les rois qui se sont assis dans la salle des trônes, à travers les quatre continents, depuis la mer du Nord jusqu’à la mer du Sud, ceux qui y ont habité... tous les rois des pays de l’Ouest qui vivent dans des tentes, me rapportèrent de lourds tribus et embrassèrent mes pieds à Babylone. Depuis [...] jusqu’aux cités de Ashur, Suse, Agade, Eshnuna, les villes de Zamban, Meurnu, Der, et aussi loin que les régions de Gutium, les villes sacrées au-delà du Tigre dont les sanctuaires étaient en ruine depuis longtemps, avec leurs dieux au milieu d’eux.

    Je suis retourné à ces endroits, et je les ai relogés. J’ai rassemblé leurs habitants et leur ai restauré leurs demeures. Les dieux de Sumer et Akkad que Nabuchodonosor détenait, réveillant la colère du Seigneur des dieux, revinrent à Babylone. J’ai, aux ordres de Marduk, le Grand Seigneur, établit la paix dans leurs demeures, leurs tranquilles résidences.

    Puissent tous les esprits que j’ai replacé dans leurs sanctuaires adresser chaque jour une prière en ma faveur auprès de Bel et Nabu, que mes jours soient longs, et puissent-ils dire à Marduk, mon Seigneur, et puisse Cyrus qui le vénère, et son fils Cambyse... » [...]

    « J’ai accordé à tous les hommes la liberté d’adorer leurs propres dieux et ordonné que nul n’ait le droit de les maltraiter pour cela.

    J’ai ordonné qu’aucune maison ne soit détruite. J’ai garanti la paix, la tranquillité à tous les hommes. J’ai reconnu le droit de chacun à vivre en paix dans la province de son choix. » (Cyrus II Le Grand, -538 av. J.C.)(Réf. TRANS ASIA IRAN, le site Europeano – Persan)

     

    [1] 2009 environ 824641naissances

    2010 environ 832799 naissances

    2011 environ 827000 naissances…

                Je vous invite à vous rendre sur le site de l’INSEE. Il y a de quoi comprendre en partie, si mon sujet vous intéresse, pourquoi nous ne sommes pas tous égaux (c’est encore une fois mon avis) dès la naissance.

     

    [1] Réseau Hippocampes – Formation du 19/10/05

    Neurostéroïdes, mémoire et neuroprotection :

    Un intérêt dans la maladie d’Alzheimer ?

    Yvette  AKWA, Ph.D.

    Chargé de Recherche (CR1); INSERM U488, « Stéroïdes et Système Nerveux »,

    80, rue du Général Leclerc, 94276 Le Kremlin-Bicêtre, France.

    NB : L’article est long et très technique… Aussi, je ne le joint pas ici. Mais rdv sur le site pour le développement de ces « explications ».



     

     

    Tonton Ric

     

     

     

    liberte

     

     

     

     


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  • liberte-egalite-fraternite-la-poste-grand

     

     

     

     

     

    TOUS EGAUX ?

     

             En politique, et plus particulièrement ces derniers temps, avec les élections présidentielles qui approchent à grand pas, il est une question qui revient depuis le début du XXème. Siècle. Une lutte, un combat, plutôt qu’une question, d’ailleurs, qui concerne l’égalité des classes.

             Avant même la naissance de ce débat politique, certains puissants se souciaient déjà d’une certaine « humanité » souvent à la suite de guerres… D’abord on tue, puis on reconstruit au lieu d’asservir et d’anéantir. On ne parlera vraiment de génocide qu’avec la naissance du christianisme (je vous renvoie à vos livres d’Histoire…).

             Au cours de l’histoire, les conflits, qu’il s’agisse de guerres ou de soulèvements populaires, ont souvent été une réaction à des traitements inhumains et à l’injustice. Le Cylindre de Cyrus[i], rédigé en 539 avant Jésus-Christ par Cyrus le Grand de l’Empire achéménide de Perse (ancien Iran) après sa conquête de Babylone, est souvent considéré comme le premier document des droits de l’homme. Quant au Pacte des vertueux (Hilf-al-fudul) conclus entre tribus arabes vers 590 après Jésus-Christ, il est considéré comme l'une des premières alliances pour les droits de l’homme.

             La Déclaration anglaise des droits de 1689, rédigée à la suite des guerres civiles survenues dans le pays, a été le résultat de l’aspiration du peuple à la démocratie. Un siècle plus tard exactement, la révolution française donna lieu à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui proclamait l’égalité universelle, et reste, à mon humble avis, le vecteur primordial de notre évolution sociale et sociétale, tout au moins en ce qui concerne la France.

             Après la Deuxième Guerre mondiale et la création de l’Organisation des Nations Unies, la  communauté internationale jura de ne plus jamais laisser se produire des atrocités comme celles commises pendant ce conflit.  Les dirigeants du monde entier décidèrent de renforcer la Charte des Nations Unies par une feuille de route garantissant les droits de chaque personne, en tout lieu et en tout temps. (Réf. ‘’site del’ONU’’).

             Voilà clos le préambule de mon thème d’aujourd’hui.

     

             Pour introduire vraiment mon sujet, il me parait nécessaire de redire encore que l’Homme, je précise pour certains, Homme en tant qu’Humain, ce qui inclus donc la Femme, évidemment, est une espèce animale intelligente sexuée.

             Hors, dans le règne animal, il est une évidence que la femelle est dépendante du mâle qui, en général, lui procure nourriture et protection en contrepartie d’assurer sa descendance, et ainsi faire perdurer l’espèce, et mieux encore, par la sélection naturelle, préserver, voire améliorer les caractéristiques de l’individu, notamment la force, la vitalité, tout ce qui est indispensable, une fois encore, à la pérennité de son espèce. Rituel de séduction, accouplement, reproduction, rituel nourricier et protecteur… Ici point d’intelligence, simplement un instinct animal, qui distingue l’animal primitif de l’humain évolué.

             Certains scientifiques, certains philosophes, attribuent à d’autres espèces animales le statut d’Intelligent (éléphants, certains singes, dauphins, et même parfois le chien) au seul fait qu’ils la définissent en partie comme « capacité de choix ». Ainsi, le simple fait de pouvoir choisir d’accomplir un acte plutôt qu’un autre pourrait être perçu comme preuve d’intelligence… J’avoue que pour ma part, je ne pense pas vraiment que l’on puisse tenir compte de ce facteur, dans la mesure où le choix peut aussi être une marque d’instinct, développé, peut-être, mais malgré tout d’instinct.

             Pour d’autres, se reconnaitre dans un miroir est une preuve d’intelligence… J’avoue ne pas trop savoir quoi dire à ce sujet, dans la mesure où des millions d’Hommes se regardent dans leur miroir chaque matin, et même pour beaucoup plusieurs fois par jour, et que cela ne les rend pas spécialement intelligents.

             La définition à laquelle j’adhère, en ce qui concerne l’intelligence, est la faculté qu’a une espèce, parfois seulement un individu distinct sans que son espèce dans sa globalité soit engagée, faculté, donc, d’apprendre et de reproduire de façon volontaire et impromptue. Ainsi se distingue la quasi totalité de la population humaine. Sont concernés également quelques rares spécimens d’autres espèces, ce qui ne rend pas ces espèces spécifiquement intelligentes.

     

    TOUS EGAUX

     

             Chez l’homme comme chez les autres animaux, la génétique, on s’en doute, tient une place primordiale dans l’évolution.

             Les rituels ancestraux d’accouplement qui n’autorisaient que les plus forts et les mieux portants de l’espèce à se reproduire ont traversé des millénaires pour le règne animal. Mais qu’en est-il pour l’homme ?

             Depuis les débuts de l’Histoire jusqu’à la fin du XIXème siècle environ, en France, mais aujourd’hui encore dans certaines (larges) parties du continent africain, les mariages étaient « arrangés », organisés par les familles, souvent riches ou possédantes, dans le seul but de voir s’agrandir des fortunes ou des territoires. Ainsi, les dirigeants de tous poils mariaient leur progéniture, sans souci, d’ailleurs, de cousinage, de consanguinité (puisque les unions incestueuses avaient et ont encore, dans de rares contrées, cours), ce qui donnait des descendances parfois désastreuses, tant sur le plan morphologique que psychique.

             Aujourd’hui, si les mœurs ont changés, si des lois ont été instaurées interdisant ces mariages, ces unions consanguines, si la liberté des jeunes filles, des femmes en général, de choisir leur partenaire, parfois plusieurs, est aujourd’hui acquise sur la presque totalité de la planète, il n’en reste pas moins que le temps où le critère principal de ce choix d’union était basé sur la reproduction de notre espèce afin d’en assurer la pérennité est totalement révolu.

     

    CROISSEZ ET MULTIPLIEZ !...

     

             Oui, le mot d’ordre de l’humanité était celui commun à toutes les autres espèces vivantes… Croissez et multipliez… Plus une espèce se reproduit, plus elle a de chance de conquérir l’espace vital dans lequel elle évolue.

             Pour cela, avouons que l’Homme est une machine extraordinaire… Un temps de gestation relativement court, une faculté unique d’utiliser des outils, de transmettre ses connaissances, et donc, de les parfaire, un pouvoir de création, d’invention, et surtout, la faculté de comprendre les choses, de les analyser.

             Souvenons-nous des premiers guérisseurs. Les primates et autres espèces connaissent par instinct les effets de certaines plantes ; les hommes ont compris à force d’analyses, d’essais, COMMENT elles agissent. Et tout naturellement, pourrait-on dire, l’homme s’est penché sur son propre corps, a commencé à regarder ce qu’il se passe sous la peau… Les premiers écorchés apparaissent, et l’on découvre petit à petit le fonctionnement du système sanguin, puis des organes… on ouvre, on dissèque, on enlève, on répare… et aujourd’hui, on greffe des organes, on est bientôt capable par d’autres moyens de redonner la faculté de se mouvoir à des paralysés… L’intelligence a rempli son office. Nous sommes aujourd’hui 6 milliards sur la terre, dont environ les 2/3 meurent de faim et/ou de soif…

             Oui, l’homme est une formidable machine à se reproduire, mais aussi une horrible bête qui saccage absolument tout sur son passage. Destruction d’autres espèces, destruction de l’habitat, destruction massive des océans, destruction de la couche d’ozone (même si la simple évolution terrestre y contribue aussi pour beaucoup). Mais les gaz à effet de serre, les plastiques et autres saletés (j’allais dire merdes… oups !) disséminés aux quatre coins de nos campagnes, de nos forêts, de nos étendues d’eau et qu’ingurgitent les dauphins, les tortues marines… Mais les nitrates et autres engrais, pesticides et consorts…

             Croissez et multipliez… Mais pas trop. La terre n’en peut plus. Imaginez peut-être pour sourire comme je viens de le faire à l’instant, 6 milliards d’individus qui défèquent au moins une fois par jour en même temps… C’est franchement la merde, non ?

             Croissez et multipliez… STOOOOP !

             Pas comme ça… Intelligemment.

             Oui, je suis pour la sélection naturelle. Oui, je suis pour la loi du plus fort.

             Dans les temps antiques, on éliminait les enfants difformes, on laissait les prématurés pour mort s (de nombreux incestes en ce temps), on épargnait peut-être les malades mentaux parce qu’on les croyait envoyés par les dieux pour distraire les gouvernants… Je n’invente rien…

     

     

    Tonton Ric

     

     

    A venir, aujourd'hui aussi, la suite et fin de l'essai, comportant les notes.

     

     


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    Note de Lenaïg : avertissement, ceci n'est pas à l'eau de rose. Mais on reste dans la pure fiction.

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    TEST D'EMBAUCHE

     

     

    Lindsey Lowan était amère. Renvoyée injustement sans aucune indemnité, son cœur était rempli de cendres. Elle s’était réfugiée auprès de son père, un vétéran invalide. Ses frères déjà mariés s’étaient dispersés et envoyaient un peu d’aide à leur père, de temps en temps, compte tenu de la période de récession que traversait le pays. Malgré son diplôme d’ingénieur, la jeune fille n’avait pu dégoter de boulot décent, son infamie la suivait partout. Seul un fast-food ambitieux lui avait accordé une place de serveuse. Son maigre salaire et la pension dérisoire de son père suffisaient juste à les faire vivre.

    Lindsey s’était engagée dans l’armée. Un peu garçon manqué, il ne lui avait pas été difficile d’entrer dans la prestigieuse école de commandos. Malgré sa taille moyenne, elle avait réussi toutes les épreuves dans une très bonne moyenne, grâce à sa ténacité et une forme parfaite. Elle avait acquis la sympathie de ses camarades par son esprit d’équipe, son dévouement et sa jovialité. L’entraînement au tir de précision lui ont valu le respect : elle figurait parmi les meilleurs tireurs d’élite. Ensuite, elle devint experte en explosifs. Elle sortit de l’école avec le grade de lieutenant.


    Le succès ne lui était pas monté à la tête, elle restait simple et accessible et tous ses camarades, fille ou garçon, l’estimaient beaucoup. Elle s’était laissée courtiser par un capitaine issu d’une précédente promotion et la vie semblait lui sourire. Toutefois, un cochon libidineux de colonel avait tenté d’abuser d’elle et Lindsey n’avait pu se retenir. Une prise de close-combat suivie d’une gifle retentissante, avait scellé son destin. C’était sa parole contre celle du colonel. L’esprit de clan des officiers supérieurs ayant joué, la jeune fille avait été ignominieusement radiée. Ses camarades auraient bien voulu l’aider, mais ils n’avaient pu rien faire.


    Lindsay revenait fourbue de son travail. Elle remarqua une petite enveloppe blanche dans la boîte aux lettres. Elle n’était pas affranchie, elle portait son nom. La jeune fille pensa immédiatement à un corbeau malveillant. Son déshonneur avait fait le tour du quartier et les gens la dévisageaient avec une certaine désapprobation, parfois avec un mépris non dissimulé.

    Elle allait jeter l’enveloppe sans l’ouvrir, mais se reprit. Elle l’ouvrit par curiosité. Elle contenait un petit bristol. Un nom : Hubert Bauniceur. Un court texte dessous : « À la mort de cet homme, vous recevrez cent euros ». À la place de la signature, un seul mot : « Merci ». Mais merci pour quoi ?

    Abasourdie, elle relut le carton. C’était sûrement un canular d’un mauvais plaisantin. Elle haussa les épaules, ramassa le reste du courrier, principalement des factures et des prospectus, et rentra. Elle alla embrasser son père avachi dans son fauteuil roulant devant la télé, puis monta se doucher et se changer. Elle était trop moulue pour que l’idée de sortir lui effleurât l’esprit, elle n’aspirait qu’à un bon lit après avoir préparé le dîner.

    Le surlendemain, elle ramassait le journal laissé par un client, quand son regard tomba sur la page nécrologique. Quelle ne fut sa stupeur en voyant un encadré où elle put lire le nom d’Hubert Bauniceur ; il était décédé la veille. Il n’y avait évidemment pas de détail, mais Lindsey put calculer son âge : soixante ans. Elle était intelligente, mais elle ne pouvait expliquer la coïncidence. Était-ce de la synchronicité ? Elle balaya la pensée et se remit au travail. Le soir, elle remarqua l’enveloppe blanche à son nom. Elle trouva dedans un billet de cent euros.


    Elle fut paralysée un bon moment. Qu’était ce plaisanterie. Mais en était-ce bien une ? Le billet n’était apparemment pas faux. En tremblant légèrement, elle rentra, cachant son trouble par un empressement enjoué. Elle eut du mal à s’endormir.


    Lindsey n’avait pas volé ces cent euros, et on n’exigeait aucune contrepartie. Elle décida de les dépenser, il y aura au moins quelques factures de réglées. C’était avec un cœur plus léger qu’elle rejoignit son travail de serveuse.

    Trois jours après, elle trouva une autre enveloppe en rentrant. C’était le même topo. Nom : Jesse Clamsey ; le texte : « À la mort de cet homme, vous recevrez deux cents euros » ; la fin : « Merci ». Un éclair de panique la saisit. Serait-ce une machination pour lui mettre sur le dos quelque combinaison tordue ? Elle s’affola, s’empressa de brûler toutes les enveloppes qu’elle avait eu l’idée saugrenue de garder sur sa table de chevet. Puis en cherchant difficilement le sommeil, sa lucidité revint. Elle n’avait rien à craindre. Qu’y pouvait-elle si un doux dingue peut-être médium la gratifiait d’un don anonyme ; il voulait peut-être se racheter en partageant des honoraires scandaleux. Mais qui pourrait la connaître, alors qu’elle n’était pas dans l’annuaire ?

     

    A suivre

     

    RAHAR

     

     

     

     

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     Illustrations : photos du net.

     

     

     

     

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