• forestfriends.jpg

     

     

     

    Esthétisme et imaginaire,

    003.jpgCharme typiquement anglais.

    Etrange mais douce atmosphère,

    Dans un sous-bois, une forêt.

     

    C'est un anti-tableau de chasse,

    Il n'est point question de gibier.

    Entre animaux tout bien se passe

    Et on ne voit de sangliers.

     

    Importance de la lumière

    Qui arrive en obliques rais

    Comme par extraordinaire,

    Traversant le feuillage épais.

     

    La scène n'est pas naturelle

    Et le groupe semble poser.

    Pourtant l'entente est fusionnelle,

    Comme un enfant peut le souhaiter.

     

     002Renards, blaireaux sont protégés, 

    Ils sont en couples sur l'image,

    On pense à l'Arche de Noé ...

    Symbolique joyeuse et sage.

     

    Cet adolescent blondinet

    Attire à lui dans la lumière

    Le sauvage et le familier.

    Tous réunis, pas d'adversaires.

     

    Chat domestique et lapin nain,

    Ecureuil roux, mulot, belette,

    Le rouge-gorge sur la main,

    Faon, hérisson - fête muette !

     

    Aux quatre coins de ce tableau,

    Dans les frondaisons plus obscures,

    Des papillons, d'autres oiseaux,

    Dans les ronciers tout plein de mûres ...

     

     

    Lenaïg,

    sur l'image proposée par la Sirène Evy (clic !).

    http://freespace.virgin.net/josephine.wall/Josephine.html

     

     

     

     

    001-copie-1.jpg

     

     

     

     

     


     

    9 commentaires
  • mabille.jpg

     

     

     

     

    Mai se prend pour juin.

    Mon ventilo brasse l'air

    et mes paperasses.

    Vent sur la montagne aride

    de ma tâche interminable.

     

    Rêve de baignade,

    un rêve tout éveillé,

    en ce début mai.

    La mer et l'été sont loin,

    rêver fait soucis légers.

     

    ***

     

    Marche vers chez moi.

    Odeur de chlore en passant,

    parfum de piscine !

    J'aime aussi nager dedans.

    Mais pourquoi n'y vais-je plus ?

     

    ***

     

    Lenaïg

     

     

     

     

    1295437804.JPG

     

     

     

    Illustrations cueillies sur le net :

    • Tableau de Pierre Mabille,
    • Piscine du Moulin Blanc à Brest.

     

     

     

     


    13 commentaires
  • chat-et-bebe-1.jpg

     

     

     

    Pour le jeudi en poésie de Jeanne Fa do si (clic !) consacré à la mode ou aux vêtements d'enfants, de jolies comptines découvertes sur momes.net, accompagnées d'une superbe photo du site grandmamanjacqueline.com, le poème en prose L'armoire aux enfants de Paul Eluard et un court poème de ... moi-même !

     

     

     

    COMPTINES :

     

     

    J'ai mis mon pantalon long

     

    J'ai mis mon pantalon long
    J'ai mis mon pull-over vert
    J'ai mis mes deux mouffles, ouf!
    J'ai mis mon cache-nez
    J'ai mis mon bonnet
    J'ai mis mes souliers
    Oh! Je voudrais être un chat qui ne s'habille pas !

     

     <0>

     

    Benoît

     

    Pour s'habiller le matin
    Il faut tâcher d'être malin.
    Benoît, lui, fait le fou.
    Il embrouille tout !
    Met sa culotte à l'envers
    Comme le roi Dagobert.
    Son chandail, le devant...
    Derrière!
    Sa chaussure gauche
    Au pied droit !
    Le bon Saint Eloi,
    s'il était là lui dirait:
    "Oh, mon Benoît,
    il faut tout remettre à l'endroit."

     

    <0>

     

    Si tu pars en voyage

     

    Si tu pars, si tu pars en voyage
    Dans le vent dans le vent de l'été
    En faisant, en faisant tes bagages
    N'oublie pas, n'oublie pas d'emporter
    Tes chaussettes et tes souliers
    Range les bien dans ta valise
    ...
    Ton blue jean et ton ciré
    Ta chemise et ton tricot
    Tes culottes et ton maillot
    Ton foulard et ton chapeau
    Ton savon, ta brosse à dents
    Ton ballon, ton cerf volant.

     

    <0>

     

     

     

    PAUL ELUARD :

     

     

    Dans l'armoire aux enfants

     

    Dans l’armoire aux enfants,
    il y a des lumières enchantées,
    un pistolet chargé qui inspire la terreur,
    une fontaine transparente,
    un bassin de pierre dont le trop-plein s’épand sur un lit d’opales,
    un chasseur sans souliers,
    une fille sans cheveux,
    un bateau sur la mer et le marinier chante,
    un cheval damassé,
    un théâtre ambulant,
    un grillon,
    des plumes blanches tombées du nid des tourterelles,
    de petits paniers creusés en cœur et pleins de crème rose,
    une guitare qui fait des étincelles
    et une robe qui restera toujours neuve.
    Les Jeux de la poupée

     

    <0>

     

     

     

    COURT POEME, LENAÏG :

     

    Les petits chaussons de laine

     

    On rit des collectionneurs

    Des sous-vêtements de dames,

    Messieurs qui avec bonheur,

    Devant ces objets se pâment.

     

    Moi j'ai ma marotte aussi,

    Leur contemplation m'enchante,

    Toujours deux et très jolis,

    Présence bien pétillante !

     

    Tout petits et tout mignons,

    Ravissant travail d'aiguilles,

    Ils habillent les petons

    Des bébés garçons et filles.

     

    <0>

     

     

      tidoobio-chaussonrose.jpg

     

     

    www.lespetitsterriens.com

     

     

    Et, cadeau de Tricôtine, en ce vendredi matin,

    les chaussons moins petits mais si mignons de Manon ...

    Merci à toi !

     

     

     

    chaussons-manon.jpg

     

     

     

     


    18 commentaires
  •  

    3ea25b10.jpg

     

     

     

    Saturnin est-il humain ?

    Il va venir à l'école !

    Alors, quel animal est-ce ?

    Cochon d'Inde, rat, lapin ?

    Trouvons donc, ou c'est la colle !

    Cherchons toujours, sans mollesse ...

    Un petit prince, un lutin ?

    Ou un singe arboricole ?

    Rêvons tout pleins d'allégresse !

    Mais qui est donc Saturnin ?

    Notre belle farandole

    Autour de notre maîtresse

    Intègre à nouveau quelqu'un.

    Mercredi, on caracole !

    N'hésitons plus, le temps presse,

    Courons voir chez les voisins ...

     

    Lenaïg

     

     

    400_F_24620106_105pvixpHLfeCjtPZy0nCOqcUA05rl9j.jpg

     

     

    Emoticones : mumuland sur centerblog et fotolia.

     

     

     

     


    15 commentaires
  •  

     

     

    pt1138

     

     

     

     

    C'était une drôle de ville calme, dans un monde en tourment. Il y avait plein de remparts. Autour du faubourg, d'abord, dans lequel n'entrait pas qui voulait. En revanche on en sortait à sa guise, personne ne vous retenait. Et à l'intérieur de cette ville bizarre, il y avait encore des remparts, autour du centre, pour beaucoup impénétrable et mystérieux.


     

    Maxence était à son adolescence, mais il avait l'ouïe fine et il observait.

    Il avait franchi le pont-levis tout petit avec ses parents, venus chercher refuge et travailler. Son papa était luthier et la ville en manquait.

    Comment sa famille avait-elle réussi à entrer dans l'enceinte sacrée ?

    Au toupet ! Papa n'avait ni le mot de passe, ni aucune recommandation par piston. A la rituelle question à l'entrée, il ne s'était pas démonté :

    "Je n'ai pas ce mot-là, je ne vous donnerai pas le la, mais c'est mon luth qui vous répondra. Il va vous émettre un ut que jamais vous ne connûtes ! Si après cela, vous ne nous offrez pas mieux que notre vieille cahute, vous serez bien ingrats de nous renvoyer dans ce monde de brutes !" Et le bel ut retentit.

    Le comité d'entrée sourit, et la porte s'ouvrit ! On lui répondit : "Nous aimons votre ut autant que votre toupet, vous voici récompensés !"


     

    Depuis, Papa et Maman s'affairaient toute la journée. Maxence allait à l'école, et jouait, ou se disputait avec les autres gamins, au début rien que du train-train. Mais il était doté d'une insatiable curiosité.

    Pourquoi ces remparts, à nouveau au coeur de la ville, et qu'y gardait-on, en son tréfonds ?

    Dans le faubourg, tout le monde savait l'importance du SON, qu'on n'aimait pas discordant. Papa, pour entrer, avait tablé là-dessus, sans en savoir plus. Nul n'ignorait que le son était lié au secret bien gardé. Comme on était déjà fort content de vivre et de travailler en ce confortable faubourg, bien souvent on s'en tenait là.

    A l'extérieur, le monde était souvent à feu et à sang. Encore heureux que la ville n'eût pas subi l'assaut de rapaces féroces. Ceux qui étaient bêtes et cupides devaient se dire qu'il n'y avait là-dedans rien à gratter. Et sans doute qu'un moyen de pression existait, pour tenir en respect les assaillants plus fûtés ...


     

    Un vieil homme en retraite, qu'on jugeait un peu fou mais amusant, était assis le soir sur un banc du parc devant chez Maxence. Dans le quartier, tout le monde se connaissait, et Maxence et le vieil homme s'étaient liés d'amitié. Le gamin malin comprenait, mine de rien, plus que ce que le vieil homme ne laissait entendre ; le vieil homme, de son côté, n'était pas dupe.

    Ce vieil homme n'avait rien d'innocent, tout en faisant un peu le pitre, il était le lien caché entre le faubourg et le grand secret ! Il était là pour détecter les élus, qui, le temps voulu, seraient appelés ...

    Un jour il avait déclaré en riant à Maxence :

    "Comme le prénom de ton père est étonnant ! Il dit le contraire de ce que ton père est ! Samson ? SANS SON ? Sans le son ? Lui qui produit de si beaux sons !

    Et toi ... Maxence ! Tout aussi surprenant, comme si tu étais prédestiné ! Un MAXIMUM DE SENS ! Effectivement, du bon sens tu en as, et de la curiosité bien placée ! A l'école, tu apprends bien ? Tu iras loin ! Loin, oui, mais aussi juste à côté ! De l'autre côté !"

    Et le vieil homme avait désigné les remparts intérieurs.

    "Mais avant cela, il te faudra du courage et de la tenacité, retourner dans le vaste monde et en affronter les dangers, pour pouvoir être sage, très sage, comme avant toi je l'ai fait. En attendant, reste insouciant, tu as bien le temps !"

    Des copains passèrent à ce moment-là et entraînèrent Maxence dans une partie de ballon. Maxence prit juste le temps de faire un petit salut d'au revoir et cette scène se renouvela bien des fois, soit comme ceci, soit comme cela ...

     

     

    Sans se l'être formulé, sans jamais en parler à d'autres, Maxence avait très tôt saisi l'essence du grand secret. L'essence, le SENS !

    Ce sens devait être en permanence entretenu, renouvelé, amélioré, nourri de forces positives et d'idées neuves.

    Les méchants intelligents à l'extérieur le savaient, qui ne lançaient pas d'offensive, sachant qu'en s'attaquant au SENS, ils plongeraient le monde dans le néant.

    Le sens de la vie ! Si on s'y attaquait, il disparaîtrait, à tout jamais !

    Le SON était le faubourg du SENS !

     

     

    Lenaïg,

     

    conte librement inspiré par une phrase prononcée par Daniel Pennac dans l'émission Thé ou café de Catherine Ceylac dimanche dernier sur France 2, reprise ici en italique et en conclusion.

     

     

     

    7688068-vieil-homme-assis-sur-un-banc-de-parc.jpg

     

     

    Illustrations :

    • les remparts de Carcassonne, www.routard.com
    • un vieil homme sur un banc, www.fr.123rf.com


     


    6 commentaires