• Gros plan drôle bonhomme editedDéfi de Brunô - Mots de tête n° 22 : poème à composer

    A tous les membres de la communauté

    Croqueurs de mots
    Je vous indique les premières lettres de chaque mot

    A vous de composer, dans cet ordre, un poème avec ou sans rimes, sujet libre.
    A.....L.....S.....M.....V.....

    U.....C.....D.....V.....L'.....

    B.....E.....F.....R.....T.....

    P.....N.....O.....J.....I.....
    15 jours pour écrire un quatrain d'anthologie.

    à vos plumes et claviers !

    Merci





    Dévorons Lardons, Sumotori, Mimolettes, Viandes
    Vols au vent, Clafoutis, Dégustons Voracement! L' embonpoint,
    Bedaine Enorme, Finira Ravissante, Tentatrice
    Pour Nous, Olympiens, Jalousés, Idôlatrés

    aeaeaeaeaeaeaeeaeaeaeaeaaeea



    Amassons Lilas, Soucis, Mimosas, Violettes
    Véroniques, Camélias, Dahlias, Valérianes, L'harmonie
    Baignera Escaliers, Fenêtres, Recoins! Tendons
    Pervenches, Nénuphars, orchidées, Jasmins, Immortelles!
    bllbllbllbllbllbllbllbllbllbllbllbllbllbllbll


    Sumotori


    Mona


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  • Roman jeu multiplume par courriels.

    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.

    Une ville imaginaire : Santa Patata.

    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.

    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière fondée à Skarpetta, capitale de la Moldénie, dont les réseaux s'étendent maintenant sur toute l'Europe, notamment à Santa Patata, capitale de Miroboland, comme notre lectorat fourni et enthousiaste ne l'ignore pas).

    ***

     

    Adresses de messagerie des divers correspondants :

    Lauriedelrosio @ cocoa.mi

    20-21-7-4-21-1-12 @ skute.mi

    Blanche.tuttiquanti @ ailleurs.fr

    William.will @ ailleurs.com

    ***

     

    Auteur : Marie-Louve.

    Sur la messagerie codée de Tugdual Kerloch, message destiné à Anton Vega.

     

    De : Laurie Del Rosio
    À: 20-21-7-4-21-1-12
    Le: 2009-09-19   17:34:12

     

    À qui de droit : prière de faire suivre ce message à la personne concernée. S.V.P. Discrétion.


    Mon cher amour, depuis mon départ précipité, sache que je te garde dans mon cœur. Il me tarde de revenir auprès de toi et de sentir ton corps contre le mien. Qu’est-ce que tu m’as fait ? Jamais avant toi, un homme ne m’a envoûtée de la sorte. Dans ses espaces à ciel ouvert, là-bas, autant en emporte le vent, mon cœur est vide sans toi. Tes yeux de braise me manquent et fasse que cette mission se termine rapidement pour que je puisse encore veiller sur toi. Protège-toi et suis à la lettre les recommandations de ceux qui t’entourent.


    Qui aurait dit qu’une Putain au piano me ferait rencontrer l’amour ? Moi qui n’ai jamais voulu vivre ces folles passions, me voilà prise au piège de tes bras chauds sur mon ventre et de tes bisous qui m’ensorcèlent de partout. Qu’est-ce que tu m’as fait ? Laurie la sérieuse est amoureuse et elle doit se jouer de faire la potiche de salon pour une fripouille sans vergogne.
     
    Je ferai vite fait de me débarrasser de cette mission pour revenir
    près de toi dès que je serai autorisée à te rejoindre à Skarpetta. Je sais, tu auras ton art et tes dessins pour combler mon absence, mais moi, je me désespère de ce vide de toi en moi. 

    Attends-moi, ta biche aux pattes de velours,

    Laurie.

    ***

     

    Auteur : Lenaïg.

    Blanche Tuttiquanti ! une autre personnalité de l'immeuble que le hacker inconnu ne nous a pas montrée depuis un petit bout de temps …

     

    De : Blanche.tuttiquanti
    Envoyé : 20/09/09 18:00:15
    A : William.will
    Sujet : Arrive !


    Mon doux ami,
    Es-tu prêt ? Il est temps que tu te pointes ! Ton costard de Charlie Chaplin est endossé ? N’oublie pas ta canne, ni ton chapeau melon ...
    Hé hé, je peux te donner un avant-goût de la fiesta !


    Tu sais que ma p’tite Frizapla est une Yorkshire très futée. Elle ne s’est jamais fait coincer le matin, à 7 h 00, quand je la lâche, ni vues ni connues. Madame Van Der Prout lave le carrelage du grand hall d’entrée à cette heure-là et ouvre tout grands les deux battants de la porte cochère. Je suis ma petite chienne des yeux du haut de l’escalier. Frizapla saisit à coup sûr l’occasion où Hermina a le dos tourné et pfuit ! elle file dehors au plus vite de ses papattes vers le Parc Tournenron. Elle doit y retrouver ce grand dadais de Gaspard que Charlotte, déjà toute pomponnée, sort en laisse jusqu’au parc, où elle le libère.


    Ainsi moi, toujours en robe de chambre, cheveux embroussaillés, je m’étire voluptueusement pour finir de me réveiller, vu que je passe mes nuits à surfer sur le net, quand je n’observe pas les allées et venues de mes chers voisins. Certains vivent bien la nuit, comme je te l’ai déjà signalé ! Je me compose mon plateau de petit déjeuner, un fruit, du thé vert, deux tartines grillées avec un soupçon de margarine et de marmelade et je retourne sous la couette ! Je contemple le ciel par ma fenêtre, je me remémore mon programme de la journée à venir. Notre municipalité offre tant de sollicitations aux personnes dites âgées : yoga, piscine, conférences, cours de théâtre ! Je pense être au point dans mon rôle de Jeanne Moreau : outre que je lui ressemble, ma voix aussi va bluffer tout le monde ...

     

    Ma porte d’entrée est laissée discrètement entrebaillée et Frizapla revient quand elle veut ! Elle sait bien refermer derrière elle en appuyant sur ses papattes antérieures ! Tout cela pour t’informer que j’ai usé du même stratagème pour la faire s’introduire chez Luigi tout à l’heure ! Je lui ai dit : “Tu entends, ma fifille, tout ce bruit qui vient de chez le Monsieur, en haut ? Va vite voir, profite de la porte ouverte, je viendrai te chercher, hein ?” Avec un petit jappement excité, elle a foncé ! Cela a marché ! J’ai pris un air affolé, je me suis élancée à sa suite en l’appelant, je me suis engouffrée chez Luigi en même temps que des employés du traiteur, qui finissaient de livrer les canapés, les petits fours et de les disposer au salon.

     

    J’ai récupéré Frizapla dans la cuisine, en train de déguster une rondelle de saucisson qu’un jeunot amusé lui avait donné !  Alors, Luigi était en peignoir, énervé, rouge, en train d’apostropher Madame Taratatapian qui, selon lui, mettait trop longtemps à essuyer les verres ... La brave dame restait imperturbable sous sa coiffe bigoudène.
    Figure-toi que Monsieur Taratatapian était là ! C’est lui qui remplira le rôle du majordome, il en avait la tenue et il devra clamer les noms des personnalités au fur et à mesure qu’elles arriveront, d’une voix de stentor !
    C’est un comédien de métier, m’a glissé sa femme ...


    Luigi se prenait pour un metteur en scène et faisait faire des essais à Monsieur Taratatapian, lui reprochant : “Pas si fort, voyons ! Mais non, ce n’est pas comme cela qu’on prononce ce nom !” Monsieur Taratatapian s’exécutait docilement mais, sans être vu de Luigi, il en riait sous cape, en nous lançant des clins d’oeil, à sa femme et à moi ! Et il serait question d’une cantatrice qui devrait arriver en taxi de l’aéroport et qui devrait chanter en pédalant sur un tricycle ! J’ai cru avoir mal compris, mais j’ai effectivement aperçu un tricycle au fond de leur couloir ... Luigi ne m’a même pas remarquée. Sache que le traiteur, en tout cas, ne s’est pas moqué de lui ...


    Lolita ? Invisible ! Mais toi et moi, nous savons qu’elles sont deux soeurs jumelles, je les ai repérées une fois, en train de comploter, de derrière mes rideaux. Dans l’escalier, j’ai croisé deux individus très étranges, on aurait dit les Dupondt, de Tintin et Milou ! L’un déguisé en Bécassine, l’autre en costume folklorique, breton je suppose, chapeau rond, pantalon blanc bouffant, gilet bleu aux broderies magnifiques. Ils avaient l’air de descendre des étages, ils écoutaient aux portes, ils écartaient les feuilles des plantes vertes des paliers, ils exploraient les moindres recoins ... Pour essayer d’en savoir plus, j’ai engagé la conversation : “Bonsoir Messieurs, heu Madame Monsieur, seriez-vous de la fête ?”


    La Bécassine a sussuré d’une voix de fausset : “Mais oui, gente dame ... Madame Tuttiquanti, je présume ? Nous avons cet honneur, mais comme nous sommes arrivés un peu tôt, nous baguenaudons, en attendant !”
    “Je dirais même plus, nous daguebaudons !” a rajouté son compagnon. “A très bientôt, nous ferons plus ample connaissance dans une heure ou deux. Je viens de récupérer ma petite Yorkshire qui s’était échappée et je rentre finir de me préparer.” Willy, m’est avis que ces deux lascars-là, au drôle d’accent breton, ne sont pas plus bretons que toi ou moi, mais ... des flics !
    Viens vite,
    Baisers complices
    Ta colombe.

    ***

     


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  • Sous-titre : les rêves de Séverine
    ***

    Nous avons escaladé la falaise en nous écorchant les mains sans même le sentir, en trouvant à nos pieds les aspérités qu'il fallait par la force du désespoir et l'instinct de survie ... Nous sommes en haut, échevelés, essoufflés mais les hordes hurlantes qui nous poursuivaient sont déjà là, en bas ...

    Il faut les empêcher de monter ... N'hésitons pas, détruisons-les sinon ce sont eux qui auront notre peau !

    Les flèches sont sorties des carquois, les couteaux sont dans les mains, des pierres sont vite amassées et nous commençons à les jeter. Déjà, des ennemis sont atteints, assommés ou transpercés. D'autres continuent à grimper, mus par leur froide détermination à nous ... faire disparaître. Aucun ne parvient au sommet, les couteaux
    balafrent leurs mains et leurs visages et nous les voyons tomber, inertes et ensanglantés.

    La même voix que tout à l'heure, emprunte d'accents de victoire, lance : Encore un effort, nous les aurons tous ! Ils nous ont assez piétinés, emprisonnés, abrutis, isolés, méprisés ... Pas de pitié, notre survie en dépend !

    Voici que le ciel orageux s'est fait bleu, les rumeurs du ravin vont en s'atténuant. Autour de nous, les oiseaux dans les chênes et les pins se remettent à chanter. Nous sommes au coude à coude, son enthousiasme nous gagne ; ce n'est pas encore fini mais nous allons nous en sortir.

    Et moi, je sors du cauchemar, en sueur, dans le noir. Ce rêve atroce est récurrent. Curieusement, je n'ai pas de remords d'avoir attaqué tous ces gens car leurs visages glacés d'incompréhension et de mépris me hantent encore et se précisent. Plus de flou. Je les connais, familiers ou déjà vus : oncles, tantes, maîtresses d'école, médecins, personnel hospitalier, tous ceux qui ont voulu depuis l'enfance me nier, me cacher, m'enfermer, m'abrutir de médicaments inappropriés à grands coups de diagnostics erronés et de négligence concernant la recherche de ma vraie maladie.

    D'autres nuits, j'achète une mitraillette. Je suis muette mais je tire, dans le tas, sur des silhouettes confuses ou des ombres chinoises dont le seul trait d'union est leur détermination à faire comme si je n'existais pas. Le troisième cauchemar est le plus éprouvant, celui dont j'émerge exténuée, membres courbatus, fourbue d'avoir lutté. C'est le plus ancien aussi, que je ne fais plus que rarement. Une lourde porte qui claque, des verrous que l'on tire et je suis seule dans un blanc et un silence absolus. Je crie, je m'époumonne, je griffe la porte, les murs mais aucun son ne sort de ma bouche, je vais mourir, disparaître ! Quand ils reviendront, ils ne trouveront plus rien.


    A mon réveil, je suis atterrée mais j'éprouve un immense soulagement de n'avoir que rêvé tant de violence. Ils ne m'ont pas eue, je suis vivante, j'ai des amis, même un nouvel amant, que je vais pouvoir retrouver, des compagnons d'infortune aussi, comme moi, qui nous réunissons et nous soutenons mutuellement pour faire la lumière sur l'inadmissible. Leur accueil chaleureux est comme une naissance, la vraie, cette fois.
    ***

    Lenaïg.

    Note : ce ne sont pas mes cauchemars, ce sont à l'origine ceux de mon amie Séverine.
    En outre, ce ne sont plus vraiment les siens non plus, surtout le premier ; je les ai romancés !
    Seule la violence des cauchemars est authentique.
    Dans le vrai rêve récurrent de Séverine, par exemple, les victimes dévalaient la falaise, les assaillants les y poussaient du haut ... Gardant à l'esprit que Séverine était enfin sortie du tunnel, j'ai voulu donner un sens ascendant à ce cauchemar ! Séverine va très bien aujourd'hui.

    Photo : Les Falaises du "bout du monde", Bretagne, Crozon, (C) Josiane Chevalier.
    ***


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  • Gros plan drôle bonhomme edited

     

     




    A… L…S…M…V…

    V…C…D…V…L’…

    B…E…F…R…T…

    P…N…O…J…I…

     




    Sous le thème des menus romantiques à la Cupidon !

     

     

     

    Assaisonnez les saucissons, mélangez votre

    Veau coupé de vin. L’assiette

    Bien essuyée fera rissoler toutes

    Patates noires ou jaunes ibis.

     

     

     

     

    Aladin ! Lampe sortilège, merveilleuses visions

    Volcaniques convoitées, diffuse vaillamment l’amour

    Béat. Érotise Fabius, Richard, Titien

    Provoque nuages : oniriques jouissances illicites !



    Auteur : Marie-Louve


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  • J'ai appris à chasser ce curieux phénomèneQuestion terrifiante
    qui me saisit parfois quand je suis dans mon  lit ...
    Il me fait tellement peur -et il m'anéantit-
    que je dois me secouer, dompter l'énergumène !

    De quoi s'agit-il donc ? Je ne veux plus le fuir !
    Je l'éprouvais enfant, cette bizarrerie,
    Je n'osais en parler, de peur que l'on en rie.
    Comme les cauchemars, qui savaient revenir !

    Perte d'identité, désarroi très brutal,
    Peu importe mon nom, ma qualité de fille
    nullement oubliés, ni le soleil qui brille ...
    Repli vers l'intérieur et vertige total.

    La question la voici : mais QU'EST-CE que je suis ?
    QUI j'étais, je savais ! Terreur irraisonnée.
    Mon corps m'emprisonnait. Obsessionnelle idée :
    pourquoi étais-je là ? ... Répondre je ne puis.

    Lenaïg - 7 février 2010


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