-
Par lenaig boudig le 17 Avril 2012 à 09:54
TOUT EN COULEURS
Bleu…
La mer, le ciel,
Le voyage, le rêve,
Tes yeux.
Je voyage dans ton regard
Te découvre et t’apprends…
A la source où se mire le ciel,
Je me rafraîchis et réfléchis
A ma vie,
A Toi, à moi,
A nous.
Le bleu,
Celui de tes yeux,
Chasse mes soucis,
Devient ma Vérité.
Jaune…
Le soleil,
La fête,
La joie,
La bonne humeur.
Jaune irradie,
Fait tourner la tête
Au tournesol.
Mais Jaune
Est parfois
La rose ;
Pâle,
Traitresse et menteuse,
Adultère.
Elle va
Au cocu
Annoncer la nouvelle :
« Je ne vous aime plus, et je vous trompe ».
Pâle aussi,
Les murs de l’hôpital.
Jaune s’y pose
Et tente désespérément
D’effacer Tristesse et Morosité
Qui trônent en l’endroit.
Mais redevenu vif,
Jaune
Marque sa supériorité
Jusques en Chine,
Y épouse l’Empereur
Et son égo, sa Puissance,
Son Pouvoir.
Drôle de caractère
Que celui de Jaune.
Rouge...
A lèvres pour séduire,
Aux joues pour les timides,
Rouge comme un Cœur,
L’Amour.
Rouge comme une crête de coq,
La Colère.
Rouge…
Sensuel, sexuel,
Courageux, hésitant.
Rouge…
Ardent comme un pompier
Et le feu qu’il combat,
Interdit comme le panneau le dit.
Rouge, berceau pour l’Amour en mon Cœur.
Rouge, sang innocent versé aux combats.
R ouge et Noir,
Amis toujours.
De Stendhal, pour lire,
De Jeanne Mas, pour chanter,
Chez Dior, pour défiler,
En Chine, pour jouer aux Dames…
Bleu…Jaune… Rouge…
Trois couleurs primaires.
Du Rêve, de l’Espoir,
De la Fête et de la Trahison,
De l’Amour, du courage,
De la honte et de la peur,
De la Colère et du Sang…
Trois couleurs pour faire un monde
Tout en couleurs…
©Eric Jacobs-Lettres de Sang-lundi 16 avril 2012-21:39
***
Illustrations :les mains et les fleurs de Picasso,
Le champ de coquelicots de Claude Monet,
les fleurs bleues de Bernard Buffet,
les tournesols de Van Gogh,
le Rouge et le Noir de Stendahl,
le jeu de dames chinoises.
Photos du net.
7 commentaires -
Par lenaig boudig le 14 Avril 2012 à 01:09
FEMMES
Lorsqu’un petit garçon
Voit une petite fille,
Lui viennent des frissons,
Fait le sot et frétille ;
C’est bien plus fort que lui
Et il faut qu’il se montre.
Et même s’il rougit,
Jamais ne se démonte…
Lorsqu’un adolescent
Croise une demoiselle,
Son cœur incandescent
Se sent pousser des ailes ;
Il fait n’importe quoi
Pour voler un sourire,
Mais elle passe tout droit.
Et naissent les soupirs !
Lorsqu’un homme accompli
Rencontre enfin « LA » femme,
On le croit aguerri,
Maitrisant bien sa flamme ;
Mais le petit garçon
Refait vite surface,
Et le joyeux luron
S’enfuit et perd la face…
Il faut dire qu’elles sont belles,
Les femmes qui nous entourent !
Les naïves, les cruelles…
Elles aiment nos discours.
Fragiles ou rebelles,
Quand nous parlons d’Amour,
Nous font la courte échelle
Nous mènent vers « Toujours ».
Elles conduisent le monde
D’un battement de cils…
Les hommes, dans la ronde,
Se font calmes et dociles…
La Femme est l’avenir de l’Homme,
Toi, tu le savais, Aragon !
©Eric Jacobs-Lettres de Sang-vendredi 13 avril 2012-21:21
Illustrations cueillies dans le Jardin d'Evy (clic !)
8 commentaires -
Par lenaig boudig le 2 Avril 2012 à 06:00
Le Petit Poussé
Il était une fois, dans une cité oubliée de tous, un immeuble tout pourri. Il était haut ! Quatorze étage. Imaginez ! Il y avait bien un ascenseur, mais il ne fonctionnait plus depuis des dizaines d'années, et personne à la municipalité ne souhaitait le voir fonctionner à nouveau, préférant de loin voir détruire ce bâtiment « dérangeant » aux yeux de certains administrés.
Les cages d'escaliers sentaient l'urine et les poubelles, les murs étaient couverts de graffitis, d'insultes, et de mots tellement grossiers que vous trembleriez rien qu'à les entendre, des gamins de tous âges y fumaient et y vendaient de drôles de substances qui les rendaient souvent un peu soûls, parfois méchants, et même les tuaient, lorsqu'ils ne contrôlaient plus les effets de ces saletés innommables.
La police ne venaient pas souvent, les médecins non plus, ni les pompiers et autres ambulanciers. Il faut dire qu'à chaque fois qu'ils pointaient le bout de leurs nez, ces braves gens, venus là pour secourir et assister, se voyaient menacés, insultés, agressés aussi, et leurs véhicules se retrouvaient régulièrement caillassés.
Pourtant, dans cet immeuble tout pourri, il y avait des gens qui vivaient. Ils étaient souvent pauvres, très pauvres... Souvent étrangers, trop étrangers pour avoir pu obtenir les papiers nécessaires à leur insertion sociale, et ainsi trouver un emploi déclaré et surtout un logement « comme tout le monde », plutôt qu'un de ces appartements insalubres qu'offrait le vieil immeuble. Ou plutôt que louait à prix d'or une espèce de mafia bureaucratique au pouvoir bien en place.
Une famille vivait là, au huitième étage. L'appartement se composait d'une cuisine toute petite et de deux pièces servant à la fois de salle à manger, de salle de jeux, de salle d'études, et de chambre à coucher.
Ici, pas de table, pas de lits, pas de chaises, pas d'armoires... des « poufs » (ces sièges mous, coussins hauts, qui font du bruit, comme un souffle, lorsqu'on s'assoit dessus, d'où leur nom), de nombreux sacs en plastic contenant des vêtements « rangés » en boules, quelques livres pour enfants jetés ça et là sur le sol, et des paquets vides de biscuits et autres confiseries chocolatées qui jonchent eux aussi quelques tapis poussiéreux et malodorants.
Dans la pièce qui avaient été autrefois, certainement, la pièce principale, trônait une télévision immense entourée de hauts-parleurs énormes ; Devant cet écran, un gros homme en survêtement « de marque » regardait du soir au matin des matches de football et des films sur une chaîne payante.
Une femme qui n'avait plus d'âge et n'avait plus visiblement le goût de se faire belle, préparait une grande marmite d'une recette bizarre aux senteurs non moins bizarres.
La porte d'entrée de cet appartement, puisqu'il faut bien appeler ainsi ce taudis, s'ouvrit avec une violence particulière, au point d'aller cogner contre le mur perpendiculaire à elle pour revenir dans la même seconde frapper un enfant d'à peine six ou sept ans, et de l'envoyer à une dizaine de pas plus loin, tout étourdi. Une nuée d'autres enfants le suivit en riant, se moquant de lui et de sa malchance.
« Ah ! Ah ! Ah ! Poussé... T'en as encore pris une bonne, là !, cria le second enfant, un gamin d'une dizaine d'années.
- Ouais, Poussé ! Ça te fera une bosse de plus pour attiré les pigeons ! Dit un autre gosse, derrière.
-
Et puis de toute façon, t'as qu'as pas entrer le premier... On te poussera pas, Poussé !
-
-
Et tous en chœur hurlèrent de rire...
-
« Avez-vous fini votre bazar, les mômes ? J'entends plus le match !
Mettez-vous en place, et pas d'arnaque !
Sonjia. Apporte une bière ! »
Aussitôt, les enfants, parmi lesquels deux jeunes adolescents à la moustache naissante et à la voix déjà mature, placèrent en rang et dans un ordre apparemment préétabli les enfants. Du plus grand au plus petit, et Poussé en dernier. Ils se placèrent en tête. Il y avait en tout huit garçons.
« Tiens Piotr... murmura Sonjia en tendant un flacon de bière à l'homme devant la télé.
-
Et zut !(En fait il était bien plus grossier que ça...) Sonjia, je t'ai déjà dit que je n'aimais pas la bière trop froide ! T'es vraiment bonne à rien, j'te l'dis ! »
Sonjia repartit dans sa cuisine, tandis que l'homme devant la télévision engloutit le contenu du flacon d'un seul coup, sans même respirer.
Puis il prit, au pied de son pouf, une règle en métal.
« Sonjia !!! Hurla-t-il. C'est prêt ?
-
Oui Piotr, oui... C'est prêt. Je sers tout de suite. »
Il éteignit la télévision, se tourna vers les enfants sans même se lever ni les regarder, sortit de sous sa veste une petite sacoche attachée à une ceinture de cuir. Il en fit glisser le zip, et une quantité impressionnante de billets de banque prit alors tout son volume et la sacoche gonfla d'un coup. Alors le plus âgé des enfants fit un pas en avant, tendit une sacoche identique à celle de l'homme assis devant la télévision qui l'ouvrit, en retira une liasse de billets de banque qu'il compta un à un, puis des cartes bancaires qu'il enfouit aussitôt dans sa propre sacoche, et hurla :
« Sonjia ! Tu peux les servir ! »
Lorsque tout le monde fut assis par terre, un bol d'une mixture ressemblant à du Goulasch entre les mains, l'homme assis devant la télévision, sans avoir bougé d'un cheveux, sans même avoir rallumé le grand écran, appela à lui, le plus petit des huit garçons.
« Poussé ! T'es rien qu'un nul ! Tu ne fais rien d'autre que te faire pousser par tes frères pour faire cracher les pigeons ! Tu ne ramènes pas une tune ! T'es une bouche inutile ! Demain, j'te vends aux russes ! Ils vont t'apprendre à ramener l'oseille, eux ! Crois-moi, j'te rends service. »
Il se tourna sans se lever de son pouf, appuya sur un bouton de la zapette qui ne le quittait jamais, et sur l'écran, les images d'un match de foot apparurent. On l'entendit encore hurler :
« Sonjia !!! Une bière ! Et fais gaffe à la température, ou j'te dérouille ! Les mômes, allez à côté pour dormir ! Faut que j'cause à Sonjia ! »
Les enfants partirent aussitôt, rapidement, sauf Poussé qui attendait de pouvoir rejoindre Sonjia qu'il adorait particulièrement. Il se cacha à l'entrée du « dortoir » guettant l'instant où il pourrait, en douce, la rejoindre pour qu'elle lui donne les bisous qu'il attendait chaque soir.
Sonjia arriva le flacon à la main, l'autre le tâta puis attira à lui Sonjia effrayée et se protégeant déjà le visage... Elle reçut alors une gifle d'une rare violence puis une autre encore et encore une autre, tandis que l'homme assis devant la télé siffla « J't'avais prév'nue, salope ! »
Poussé qui avait vu la scène, étouffa un cri de colère, cri de révolte, et manqua de courir vers celle qu'il considérait comme sa Maman, comme tous les autres, d'ailleurs... Des enfants enlevés on ne sait où et réunis en un lot que Piotr, l'affreux, l'horrible malfaisant, avait acheté, bradé, à un réseau de pédophiles. Il avait bien avant séduit Sonjia lui promettant monts et merveilles et l'avait finalement mise sur le trottoir, lui subtilisant ses papiers, et la réduisant ainsi à l'esclavage. Avec l'arrivée des huit garçons, elle était devenue en plus une sorte de bonne à tout faire, confidente, et surtout médiatrice. Elle avait souvent eu du mal à calmer son tortionnaire lorsqu'il s'en prenait aux gamins. Mais toujours elle parvenait à éviter qu'il ne les frappe... au moins pas trop fort. En contrepartie, comme un accord tacite entre « Elle » et l'autre brute, elle lui servait de punching-ball quand l'envie lui en prenait.
Absorbé par son match à la télé, l'affreux Piotr ne vît pas Poussé se faufiler jusqu'à Sonjia, dans la cuisine. Sur la pointe des pieds, il lança ses bras autour du cou de Sonjia. Elle le prit contre elle et l'attira vers son visage. Il lui donna des bisous, elle lui en donna aussi, et le gamin murmura :
« Sonia, tu sais, j'en ai marre ! Cette nuit, je m'en vais d'ici. Faut qu'tu viennes avec moi !
- Mais tu vas aller où, Poussé ? T'es top petit pour aller tout seul dans le métro ! Tu vas faire comment pour manger ? Et puis... Qui est-ce qui va prendre soin de Toi ?
- Oh, Tu sais, Je ne suis pas bien grand, mais je suis plus malin qu'on croit. Les autres me poussent contre les murs ? Ok ! Ils me filent des coups et me blessent ? Se moquent de moi ? D'accord... Mais sans moi, ils ne ramènent rien ! Demain, Sonjia, j'vais voir les flics et j'balance le gros Piotr. Et Toi, tu viens avec moi...
- Et les autres ? Tu y as pensé, Poussé ?
- Sonjia, s'il te plaît, m'appelle plus comme ça. Tu connais bien mon vrai nom, Toi...
-
Oui, je le connais... Mais t'es mon P'tit Poussé... T'es mon Amour de gosse à moi.
-
Bon... C'est comme tu veux, Sonjia. Alors... Tu viens avec moi ?
-
J'sais pas trop, Poussé. File au dortoir. Le gros va pas tarder à réclamer sa mousse ! Je te rejoins quand il aura passé sa crise. Mais bronche pas, surtout. Tu sais bien qu'il est taré, ce gros lard !
-
-
Bon... C'est comme tu veux, Sonjia. Alors... Tu viens avec moi ?
Le Petit Poussé repartit comme il était venu, discrètement en rasant les murs pour rejoindre le dortoir.
Une fois dans la pièce « à dormir », il réveilla un à un ses frères, leur annonça qu'il partirait dans la nuit, et que si l'un d'eux voulait venir avec lui, il serait ravi.
Les autres, surpris par cette décision autant que par le courage de Poussé, restèrent bouche cousue. Ils commençaient à comprendre que ce Petit Poussé auquel ils avaient fait tant de mal avait un cœur bien plus grand que les leurs, et que son courage dépassait de loin ce qu'ils avaient imaginé.
Vers 23h00, Piotr l'ignoble esclavagiste se leva enfin de son pouf après avoir bu la dernière bière que Sonjia lui avait apportée. Elle s'était tenue à distance, cette fois, tandis que le gros homme l'insultait, trouvant sa bière trop tiède, cette fois. Fâché, il avait décidé d'aller « boire un coup avec ses copains » à leur rendez-vous habituel, un bar de nuit où les individus peu recommandables de son espèce se retrouvaient pour parler affaires. Il comptait bien, d'ailleurs, cette nuit, conclure un arrangement avec les russes, et se débarrasser de Poussé, et peut-être bien de Sonjia, devenue trop vieille. Il était certain qu'en ajoutant quelques billets plus une dizaine de cartes de crédit à ce lot devenu pour lui inutile, il réussirait à obtenir une bonne « gagneuse ».
La porte du taudis se referma sur lui à 23h30.
Il ne fallut pas plus de quinze minutes aux enfants (le temps qu'ils avaient estimé suffisant pour que le gros Piotr descende les escaliers et parte au volant de sa belle voiture) pour se retrouver dans la pièce principale, autour de Poussé.
« Alors, tu pars vraiment ce soir?dit le plus grand.
- Et tu vas où ? Reprit un autre.
-
-
Tu vas te faire massacrer, Poussé, ajouta un des aînés
-
Ouais, cria presque « La Tchatch », le bien nommé. S'il te met la main d'sus, mec, t'es mort !
-
-
Sonjia vînt vers eux :
« Les garçons, j'ai décidé. Je pars avec le Petit Poussé. A deux, on a toutes nos chances. Et s'il y en a qui veulent venir avec nous, on sera heureux. »
Ce fut le silence total, tandis que Poussé regardait admiratif et gonflé d'espoir autant que de fierté, sa pseudo-maman.
« Bah merde, alors ! Lâcha un des gars dans un souffle. »
La surprise passée, les gamins attrapèrent au vol les sacs contenant leurs vêtements puis se dirigèrent, Poussé en tête comme toujours, vers la cage d'escalier.
Alors qu'ils commençaient à descendre, Sonjia les prévînt :
« Bougez pas, les gamins. Je reviens. »
On entendit la porte de l'appartement s'ouvrir, puis un grand bruit, comme si on venait de casser quelque chose, de renverser un meuble, puis Sonjia revînt près des enfants, l'air satisfait.
« Faudra qu'il bouge ses grosses fesses, l'ordure, s'il veut regarder la télé. J'ai pété la sienne. Reste plus que des morceaux... Bien fait pour sa gueule ! »
Et tout le petit groupe se retrouva dehors, en train de courir vers la première bouche de métro, vers la porte de leur Liberté.
A cet heure, les rares voyageurs ne prirent même pas conscience de l'état d'excitation, de peur aussi, dans lequel se trouvait les huit garçons et Sonjia. Ils risquaient gros, très très gros en voyageant ainsi. Cinq stations plus tard, ils descendirent du RER et se retrouvèrent à l'air libre et pollué du grand Paris, se rendirent au commissariat le plus proche, et sous les directives d'un agent peu aimable, s'assirent côte à côte sur les chaises qu'on leur apportait une à une.
Chacun leur tour, ils furent appelés à témoigner et confirmer leur dépôt de plainte.
Lorsque ce fut à Poussé de s’asseoir devant le commissaire, il déclina son identité, comme le lui demandait le policier :
« Moi, c'est Benjamin Legendre... Mais on m'appelle Poussé, et même Petit Poussé...
La suite, comme dans tous les contes, fut heureuse. Il y eut un énooorme coup de filet de la part de la police dans les milieux pédophile et proxénètes. Le gros Piotr fut arrêté et emprisonné avec une vingtaine d'autres types de son genre.
Il écopa, à son procès, d'une peine de quinze ans de réclusion pour trois chefs d'accusation.
Benjamin Legendre, dit Petit Poussé, retrouva ses parents desquels il avait été séparé par des malfrats du réseau « des cagoules ».
La famille s'agrandit après que Poussé eût raconté à sa Maman, la vraie, combien Sonjia avait compté pour lui, et surtout toute l'aide et l'affection qu'elle lui avait apporté. Elle décida, conjointement avec son époux,.d'embaucher Sonjia comme préceptrice pour Benjamin.
Ce furent bien sûr des larmes de joie qui coulèrent sur tous les visages...
Ce qu'il advînt des sept autres garçons ?... L'histoire ne le dit pas. Mais je suis certain qu'il vécurent heureux et très longtemps...
FIN
TONTON RIC
Choix musical de Tonton Ric :
Illustration :
Médée Sculpteure (clic !)
Défi n° 78 « Veillée contes » consigne proposée par :
www.lepanierahistoiresdememette.over-blog.com
Il était une fois … ainsi commencent souvent les contes.
A votre tour, choisissez un héros (ou une héroïne) parmi les personnages de contes: Petit Chaperon Rouge, Belle au Bois Dormant, Petit Poucet… transposez-le à notre époque, dépoussiérez le contexte, imaginez des rencontres improbables, accommodez l’histoire à votre sauce, faites-nous rire, trembler, frémir...
A vos plumes !
19 commentaires -
Par lenaig boudig le 30 Mars 2012 à 00:28
Premier défi lancé par
K pou (clic !)
"Le temps qui passe"
A vos plumes, pinceaux, photos
***
Le temps me paraît long
Qui coule dans mes veines,
Acide destructeur
Insoluble en mon sang.
Mal-être,
Mal-vie …
Lassitude,
Peu à peu,
Envahit,
Investit,
Gagne …
Perdant.
Teint blafard,
Hideuses cicatrices,
Murs pisseux,
Relents d’éther …
Souffrances.
Sourires et
Femmes en blanc,
Questions, réponses,
Questions, espérance …
Règlement, indulgence,
Questions, encore,
Confiance,
Tolérance …
Espoir.
Le temps me paraît long
Qui se mêle à mon sang,
Acide dans mes veines.
Me ronge lentement …
Destruction.
Promesse de repos
Éternel,
Infini,
Tout et Rien
Réunis.
Plénitude …
Oubli …
Néant.
Un enfant au soleil,
Premiers pas malhabiles …
Se jette dans les bras
D’une Mère qui jubile.
Naissance.
Apprentissage.
Couleurs, Crayons,
Dessins, Mots, Phrases,
Fresques sur les murs,
Sable dans les cheveux,
Encre, doigts maculés,
Travail.
Transmission.
Force …
Soutien,
Connaissance,
Le Père,
Sagesse …
Éternelle est la vie
Face au temps qui détruit,
Impartial,
Ceux qu’il touche …
Être ?
Ne pas ?
Inutile question.
Justice.
Beauté …
Nouveau cycle.
Tonton Ric
Extrait du Recueil MOTS POUR MAUX –Eric Jacobs (Editions Stellamaris - clic !)
5 commentaires -
Par lenaig boudig le 28 Mars 2012 à 13:38
C'est Vital...
Sortir dès le réveil
Aux premières lueurs du jour
Lorsque la vie s'anime
Et que l'humidité de la Terre
Diffuse son parfum
Tellement particuliers,
C'est Vital...
Venir me réveiller
En réclamant un câlin,
En se collant à moi
Comme pour ne pas me perdre,
C'est Vital...
Partager avec moi un petit déjeuner
Composé de tartines beurrées
et de Chocolat chaud,
C'est Vital...
Aller courir au cœur de la forêt,
Se reposer sur un coussin moussu,
Humer les « clochettes » bleues
Au milieu des fougères,
Observer au loin
Une biche et son faon
ou bien quelques lapins
Dansant en sarabande,
C'est Vital...
Recevoir mes confidences
Lorsque je me sens mal,
Partager mes joies
Lorsque je suis heureux,
Être mon ombre
Et me suivre où je vais,
Fréquenter mes Amis,
Se tenir bien
Partout,
C'est Vital...
Remuer la queue
Pour exprimer sa satisfaction,
Ses attentes,
Faire partie intégrante
De ma Famille,
C'est Vital...
C'est mon chien.
Vital,
C'est le nom que je lui ai donné,
Parce que sans lui,
Un jour peut-être,
J'aurais baissé les bras,
Cessé le combat.
Ce chien était Vital
A ma Survie.
Tonton Ric
15 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique