Reste à terminer notre abécédaire,

Et c'est compliqué, pour notre vestiaire,

Qui doit comporter tout notre alphabet !

Pourrons-nous caser X et double v ?

 

Des fourrures, non ! Point de Zibeline,

De zèbre non plus, cela je décline !

Pas de peau de phoque, non plus de lapin,

De loutre, Vison, ce serait vilain ...

 

Tirons donc un trait sur ces sacrifices,

Et créons plutôt de beaux artifices :

Renard argenté, manteau léopard

Même s'ils sont faux, plairont aux regards

 

Tout en tenant chaud ! Et on se déguise :

Noir comme Zorro, la cape est de mise !

Il attend son tour, le petit i grec ...

Pour le faire entrer, resterons-nous sec ?

 

Notre Yvette Horner eut bien de l'allure,

Robe Tour Eiffel de haute couture,

Perruques, costumes des plus variés !

Yvette en Y, génial couturier !

 

Etait-ce Organdi ? Kate belle et fière :

La robe splendeur, s'ouvrit la portière !

L'uniforme en U, William et Harry !

Famille au balcon salue et sourit.

 

Saint-Cyr : casoar ! Les grandes écoles

l'X etcaetera, bals et fêtes folles.

Robes longues là, des smockings ici,

Dansent les pingouins dans leurs beaux habits !

 

On peut préférer passer sa soirée

Chez soi sans aller faire une virée !

On se glisse alors dans un kimono

Satiné, douillet, au frais ou au chaud !

 

Quid en W ? Ce fut la galère,

Je ne voyais rien, j'étais en colère.

Aux Wellington boots, enfin j'ai pensé

Ces bottes aux pieds, orage défié !  

 

Tintin et Milou, émouvante image :

Aux Indiens Quechua n'omettons hommage,

Temple du soleil, jeune Zorrino,

Laine des lamas, vivent les ponchos !

 

C'est fini ! 

 

Lenaïg,

espérant n'avoir laissé de côté 

aucune des lettres de l'alphabet.

Un dernier tableau : scène du baiser.

La petite fille en a eu assez !  

 

 

 

  

 

-Tendrement couvées

Par un grand fouillis de feuilles

Pointent les clochettes.

 

-Eclats parfumés

Sur vert sombre protecteur,

Plaisir et fraîcheur.

 

-Pouvoir les cueillir,

Tout autant que les offrir,

Un double bonheur.

 

-Le muguet s'échange

Entre travailleurs en fête,

Tradition ancrée.

 

Lenaïg,

pour le joli tableau proposé par Alice, où la Fée Clochette se repose aussi sous l'ombre rassurante des feuilles.

 

 

 

 

Note : il arrive que certaines photos d'Alice me soient impossibles à capter directement ! Ce fut le cas pour le Pont, par exemple aussi. J'ai beau cliquer sur le côté droit de ma souris, je n'ai pu l'enregistrer. En revanche, un copier-coller simple m'a permis de la reproduire, de l'imprimer pour la scanner ! Ensuite, j'ai pu la capter sur mon blog.

Elle en perd beaucoup en netteté et en couleur, comme le prouve le copier-coller simple juste fait sur cette page !

Mais si on reporte juste la photo sur sa page, elle n'apparaît pas avec les autres sur le blog de la communauté.

Donc, voici la photo telle qu'elle doit apparaître :

 

 

 

 

 

Les humains sont de drôles d'animaux :

Il leur faut toujours habit sur le dos !

La nudité souvent est malvenue,

On est choqué, ça manque de tenue !

Le naturisme est en camp retranché,

Ne se pratique que quand vient l'été.

Un chat, un chien, un ours ont leur pelage

Et les oiseaux magnifique plumage.

Pudeur, climat, basse température

et vint l'habit, une vaste aventure !

 

Les modes changent pour le vêtement,

Deuxième peau, confort et parement.

Dressons donc un petit abécédaire,

Voyons ce qu'offre notre vestiaire ...

 

En A et B, qu'allons nous bien trouver ?

Boutons, bretelles, bottes et bonnets !

Tout ce qui s'ajoute en bel accessoire,

Mais pour le C, ah ! Quelle longue histoire !

 

Culottes et chapeaux, corsages et cabans,

La liste est longue et il y en a tant !

En D : dessous, déguisements, dentelle,

Habits de fête et brillent les prunelles !

 

En E, voici écharpes, escarpins,

Les étoles du monde des rupins ...

N'oublions pas les foulards et les châles

Pour les vacances quand on fait les malles.

 

En hiver : gants, gilets et gabardines,

La gaine ? Non ! Les bustiers des coquines !

H pour habit, c'est loin d'être fini ...

Juste un dernier : imperméable en i !

 

Nous poursuivrons plus tard notre petit voyage :

Kilt en Ecosse et maillots pour la plage,

Jupes et pantalons, nuisettes, pyjamas,

Un voile et une traine et le grand tralala !

 

A suivre !

 

Lenaïg,

pour le jeudi de Jeanne Fa Do Si link

 

 

 

 

• Les poupées de Peynet,
• Adam et Eve par Cranach le vieux.

 

 

Eupraxie axe sa vie

Sur la danse et a maigri.

Serait-ce l'anorexie ?

Le danger guette ah que si !

 

Comment s'alimente-t-elle ?

Très peu, sautant les repas,

Malgré les efforts d'Axelle

Qui fait de bons petits plats.

 

Elle veut être une étoile.

Exit le bel Alexis,

Déçu, qui a mis les voiles.

Leur amour est bien fini.

 

Puis arrive Praxitèle.

A peine l'a-t-elle vu :

Coup de foudre à tire d'ailes !

L'Opéra ne brille plus !

 

Praxi la prend pour modèle,

C'est joyeux à l'atelier !

Et l'heureuse demoiselle

Apprend un peu le métier !

 

Elle aime toujours la danse

Mais s'est mise à sculpter

Et remange, sans outrance

Pour plaire à son fiancé.

 

 

Lenaïg

 

 

 

 

À Tabenne, cloîtrée au bord des déserts de l’Orient, Euphraxie, vertueuse vierge, pure de mœurs, envoûtante beauté, capable de faire danser les moines jusqu’à leur damnation, voilait son angélique visage afin de le soustraire aux regards ardents, chargés de concupiscence des hommes de Dieu.

 

Cachant sa candeur et ses autres vertus, la jouvencelle occupait ses heures à carder la laine des moutons et des ses fines mains, la rendait plus soyeuse que les cheveux des anges qu’elle savait filer aussi habillement qu’une veuve noire.

 

Dès matines sonnées, à la lueur des cierges, Euphraxie chantant les louanges à la gloire de Dieu, brodait au point de croix des mouchoirs pour les filles des sultans qui les laisseraient choir sous leur passage en signe d’alarme.

 

Arriva un jour, à la porte du monastère, une belle excentrique nommée Cléopâtre, juchée sur une chamelle dorée. Elle lui tint ce langage :

 

-J’en ai assez de tomber sur des crapauds au jeu des mouchoirs en chute libre. De tes doigts de fée, brode-moi un mouchoir avec des cheveux d’ange qui me gagnera l’amour des hommes et surtout celui du plus puissant. J’en ferai mon mouton. Votre prix sera le mien.

 

La vertueuse Euphraxie s’exécuta sans discuter et lui remit le fin mouchoir qui valait son pesant d’or.

 

-          Quel est votre prix ?

 

-          Il vous en coûtera le prix de votre nez passé à l’histoire. Ave César !

 

 

Marie Louve