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Coucou, lecteurs chéris ! C'est Manon ! Maintenant qu'un certain cocotier vient d'être secoué, que dis-je mis à mal mais pas pour rien, il est temps de classer un peu tous vos dossiers.
Nounoursette Lenaïg étant très prise par des tas de paperasserie, je m'y suis collée, vous connaissez mon esprit ouvert, mon sens du dévouement (quand on a besoin de moi, je suis là).
Mais je n'ai pas terminé mon récapitulatif, il n'y a pas le feu.
De plus, cette page restera en chantier, elle sera notre table des matières, à compléter !
Je vous laisse, mission accomplie. Ne manquez pas d'admirer au passage ma nouvelle robe bustier, qui me donne plus que jamais l'air altier, rouge de surcroît (Noël approche à grands pas).
Bisous bisous de votre Manon !
101 Rue de la Mazurka Saison 2 sur Plumes au vent
***
1) Dimanche 26 septembre 2010 - 11 h 33
"Chic, chouette !" Tout reste à faire
Lenaïg Nounoursette,
après que Marc Varin nous ait créé
notre coin dans les jeux.
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2) Lundi 27 septembre 2010 - 10 h 56
"Les chiens", Gaspard, Frizapla et Rataplan
Lenaïg Nounoursette
Les habitants à pattes du 101 méritent aussi
toute notre attention !
***
3) Lundi 27 septembre 2010 - 16 h 50
"Paolo Tequila revient au 101"
Di
D'où revient-il ? A vous de lire !
C'est notre expert-comptable
du rez-de-chaussée.
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4) Lundi 27 septembre 2010 - 20 h 08
"Message de Chatiment Tequila"
Di
Qui est ce personnage ?
La petite chatte noire
de Monsieur Tequila,
qui se présente et donne son point
de vue éclairé sur les choses.
Ne pas manquer !
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5) Mardi 28 septembre 2010 - 18 h 27
"Charlotte en a plein les bras"
Marie-Louve,
qui nous jette en plein (aussi !)
dans le tourbillon
de la vie de Charlotte et
des habitants de l'immeuble
Un certain cocotier apparaît,
qui ne fera que prendre de l'importance.
***
6) Mercredi 29 septembre 2010 - 10 h 19
"De Tonton Wilfrid à sa soeur, la mère de Charlotte"
Mona
Ancien patron policier, personnage pour le moins énigmatique,
narcissique en diable et très soupe au lait, souvent odieux.
Juliette, excédée, fait même une première réponse par
la plume même de Mona, en perdant son langage châtié.
***
7) Mercredi 6 octobre 2010 - 20 h 11
"De Georgette, femme de Wilfrid, à Charlotte"
Mona
On découvre une autre femme que celle décrite
par Wilfrid.
***
8) Mercredi 6 octobre 2010 - 23 h 03
"Débarquement de Juliette chez Charlotte"
Marie-Louve
La terrible mère de l'héroïne arrive
avec des idées bien arrêtées
et ce sera dur de ... l'arrêter !
L'arrivée aussi de la jeune et
sulfureuse Emilie est annoncée.
***
9) Lundi 11 octobre 2010 - 01 h 21
"Juliette, furieuse, donne une leçon
à son frère Wilfrid"
Marie-Louve
Un langage ampoulé, emprunt
d'allusions religieuses
qui nous fait en apprendre de belles.
A savourer.
Wilfrid, sur cette page, dans la foulée,
en commentaire,
répond du tac au tac
sous la plume de Mona.
***
10) Lundi 11 octobre 2010 - 08 h 42
"D'homme à hommes"
De Tugdual Kerloch, fiancé de Charlotte à Wilfrid
Lenaïg Nounoursette
Tugdual demande un service à Wilfrid,
se fait envoyer vertement promener, accusé
d'être un faible, de ne pas savoir mettre son ouragan
de future belle-mère dehors, ceci en commentaire,
sous la plume de Mona.
En commentaire également, Tugdual, éberlué
devant une telle avalanche de suffisance et
de férocité, lui envoie un fin de non recevoir,
à nouveau sous la plume de
Nounoursette Lenaïg.
***
11) Mercredi 17 novembre 2010 - 21 h 28
"Confidences de Paolo à Tugdual"
Di
Rappel à Nounoursette :
la réponse de Tugdual est attendue !
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12) Mercredi 17 novembre 2010 - 21 h 32
"Je suis désolée, Paolo"
Di
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13) Mercredi 17 novembre 2010 - 21 h 39
"SOS de Paolo à Charlotte"
Di
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14) Vendredi 19 novembre 2010 - 02 h 57
"Juliette et le cocotier de Noël"
De Juliette à Georgette
Marie-Louve
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15) Lundi 29 novembre 2010 - 20 h 16
"De Georgette, femme de Wilfrid à Juliette"
Mona
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16) Mardi 30 novembre 2010 - 18 h 35
"Les frasques de Gaspard"
Marie-Louve
Les surprises du cocotier !
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4 commentaires -
u seras "juste quelqu'un de bien"… ma fille !
onjour, toi ! Même si la douce chanson de Nougaro "Cécile, ma fille", en ce glacial dimanche d'automne assombri par un brouillard de neige, semble te bercer à merveille dans ton sommeil, ce serait un mensonge de te laisser croire que moi, je ne te voulais pas !
C'est juste que nous ne t'avions pas prévue si tôt, ta mère ni moi, mais la mystérieuse nature en a décidé autrement ; une faille dans l'exactitude thétique de nos précautions contraceptives, l'invasion facétieuse du hasard dans nos vies pourtant réglées comme des horloges ? Nos plans de carrière, nos fermes résolutions à ta mère et moi pour satisfaire nos ambitions respectives, ont subi un bon tour de toupie.
u as eu raison de t'imposer ; nous vivions comme des somnambules, uniquement portés par notre désir de fonder notre propre boîte de publicité. Nous ne prenions même plus de vacances, menacés par les insomnies, plongés dans nos investigations pour cerner les créneaux porteurs. Longtemps que nous n'étions pas allés nous ressourcer à la mer, ou reprendre des forces à la montagne. De projet en projet, soumis aux exigences de la clientèle, nous aurions continué à repousser l'échéance et il aurait fini par être trop tard pour t'avoir, toi puis le frère ou la sœur qui viendra après ! Nous avions l'illusion de tout maîtriser et … badaboum ! Coup de tonnerre : l'annonce de ta venue. Coup de tonnerre, oui, mais pas coup de massue ! Avec toi, maintenant, nous prendrons le temps de pandiculer, d'aller revoir les phares et jouer dans les vagues.
râce à l'internet, ta maman n'interrompra pas son travail, en alternant séances devant l'ordinateur, sessions de tétée ou d'étendage de tes grenouillères dans la buanderie ! La seule contemplation de tes petits habits colorés mignons à croquer qui sèchent au bout de leurs pinces à linge me rend fou de joie ! Avec toi, c'est risettes et causettes à ta façon ! C'est que tu es prolixe, déjà ! Et, du coup, nous voici plus calmes : plus de fêtes jusqu'à pas d'heure à l'extérieur avec les copains. Terminée, cette tranche de notre vie ! Pourtant le sort ne nous a pas filouté ! Notre existence n'a pour autant rien de monastique.
mpossible de t'évoquer par des litotes, ma petiote ! Nous béons tous d'admiration devant toi, à en être gaga ! Tu comprends ce que tu peux, mais nous ne pouvons nous empêcher de te parler du Père Noël qui va venir bientôt. Pour la première fois dans notre appartement trône un sapin et le regard émerveillé que tu promènes sur les boules et les guirlandes nous fait retrouver nos propres yeux d'enfants.
api, plutôt dépressif depuis la mort de ma maman, semble renaître comme un phoenix depuis que tu es née, sa tristesse est évanescente. Il a cessé de rester figé devant le mausolée mental qu'il lui a érigé. C'est lui qui a proposé d'endosser le costume du Père Noël lors de la distribution des cadeaux. Je n'ai pas le don d'ubiquité mais, par ailleurs, je le soupçonne de s'être remis à la peinture chez lui en secret. Maman serait heureuse si c'est vraiment le cas. Mon inénarrable père ! Cela ne m'étonnerait pas qu'il ait entrepris de refaire la Grande Odalisque d'Ingres en lui enlevant ses trois vertèbres de trop, histoire de se rendre compte si elle sera toujours aussi belle !
a fille, nous t'accompagnerons autant que possible sans nous imposer sur ta route encore à tracer. Quoi que tu deviennes, une artiste, une funambule en roulotte dans un cirque, une cuisinière hors pair dont les casseroles magiques te feront connaître dans le monde entier, une aventurière te lançant dans les courses à la voile en solitaire sans escales, côtoyant les albatros, ou une infirmière, une secrétaire, une libraire, une fleuriste, une pompiste, une chimiste, etc, je te souhaite de briller, petite flamme qui va grandissant !
igné : papa.
Lenaïg ,
sur les cinquante mots imposés de L'Esprit de la lettre, cette semaine sur facebook.
Illustrations : voir album Alphabet pour les lettres, et album Bouts de choux pour la chambre de bébé.
Additif ! Si on veut ... caresser du regard le joli dos d'une jeune dame qui a tout ce qu'il faut, mais pas trop, on peut aller admirer l'"odalisque" de Rouergat, dont je mets le lien ici :
http://souvenirs-caussenards.fr.over-blog.com/article-croquis-academiques-61303153.html
Mais c'est moi qui parle d'odalisque, puisque c'était un des mots imposés, la jeune femme que j'évoque se trouve dans "Croquis académiques" de HV (Rouergat), posté le 22 novembre dernier !
9 commentaires -
SDF
Un trottoir noir de monde, une ville galante avec des bruits glacés, criés,
aimés. Une odeur de friture, une crotte qui pue et des voix se plaignant,
toujours. 2010 on line. La vie va et vient, mon oeil se pose plus loin que le
temps qui passe en accrochant un homme à terre. Un peu plus loin un autre.
Je m'approche et le premier me regarde étonnamment, comme si je lisais ses
pensées. J'écoute, j'entends peut-être, ses mots sourds :
Ils ne me voient pas. S'ils savaient qui j'étais, avant...
Ils ne me connaissaient pas c'est vrai, seulement mon portefeuille, mes
apparences et ma bobine de richard content de lui lorsque je les croisais
sous cette apparence...
À présent, ils parlent de moi quelquefois, en croyant que je ne les entends
pas tant je suis devenu inerte, assis sur mon trottoir, mon banc d'occasion...
Pitié ou sourire moqueur réduisent aujourd'hui mon existence. Restons-en là
donc : plus rien à dire. Sujet tabou, inexistence, circulez : y a rien à voir.
Ouais, même cette expression existe, elle ; mais moi ? Est-ce que je vis à
travers les associations, les restos, les files de soupe populaire ? Vous me
voyez, vous ? Oui, c'est à vous que je parle ; que j'écris : les "ils", c'est vous.
Vous avez compris ou faut-il que je répète, merde, afin que j'aie un peu d'existence,
remerde ?
Le luxe de la franchise quand elle vient d'en bas, de nous, n'est-ce pas ?
Ceux n'ayant plus rien à perdre, ouais, oui... Elle ne dérange pas cette
franchise, elle ne médiatise pas, hein ?
Vous êtes encore là ? Ou avez-vous fui ce pamphlet dérangeant comme
vous me fuyez dans la rue ... Oh pas tous, c'est vrai ! Il y a ceux qui ont pitié
et vous jettent un regard de peine en donnant quelquefois une pièce, il y a
ceux qui font plus en parlant avec nous, en nous réconciliant, en nous aimant
un peu, en...
— Hé du con, bouge-toi de là !
« Un franc lui, comme je les aime. »
— Fainéant, trou duc.., bouge-toi, j'te dis !
L'homme se lève péniblement, la tête embuée par une nausée existentielle
plus vermoulue qu'un alcool-cliché décrit sous les chaumières des bienpensants.
Il bouge, pour aller où ?
Le foyer, le carton, les amis grinçant des dents ? Ses yeux sont rougis, ses
chairs tuméfiées par la station assise ou couchée sous toutes les
températures de l'âme et du corps, il bouge l'homme...
Tête vide envahie de nouveau par ses pensées humaines et une peur
craintive d'animal isolé. Il avance sans regarder son visage dans le reflet des
vitrines des magasins fermés aux hommes comme lui ; mais il ne pleure pas,
il ne pleure plus, il respire afin de ne pas mourir. Hier, il a pissé sur le mur
d'un hôpital, à l'intérieur du bâtiment et sous des yeux horrifiés.
« Merde, j'ai oublié... Les repères, oui, les repères... pense-t-il en s'éloignant
sous des cris, des injures. Je deviens con ou quoi ? Bof... » Les bras de la
dignité ont suivi ceux de sa carcasse voûtée de SDF...
Oh, ce corps que j'oublie, peu à peu se rappelant à moi sous le froid, la
douleur d'un endroit douloureux. Les coups aussi..., ceux de mes
compagnons, ceux de mes ennemis. Je l'avais tant chéri ce corps dans une
hygiène consommée, une nourriture fine, un soin presque expressif, avant.
Comprenez-vous qu'à force de marcher, de se laver rapide sous des
douches gagnées, de pas se regarder sous une glace teinte, ce corps faut
qu'on l'oublie ! Enlever des chaussettes couvrant des pieds crasseux qu'on
veut plus regarder sous la corne durcie par les sols inhumains ; je referme le
tout sous la godasse usée au son des kilomètres aigris par l'homme que je
suis.
Nécessité, nécessité vous dit-je, afin d'éloigner une mort qui s'annonce.
Lorsqu'un quartier m'ouvre ses bras vers une place admise aux portes d'une
église ou celles d'un foyer, lorsqu'enfin je repose cette carcasse aux
habitudes d'une vie presque ordinaire, l'intérieur me souvient que je suis sans
abris.
— Hé Fanfan ! (Fanfan, mon surnom de la rue)
— Tu vas toi ?
— L'as-tu vu la donzelle qu'est passée ?
— Et mon cul tu l'as vu ?
— Couillon !
C'est parti pour rire bêtement, raconter, se raconter les uns aux autres,
ceux de la rue. Quand tout va bien. Pas toujours... La rue, la jungle, tout ce
que vous savez, qu'on veut vous faire savoir...
Les aigris, les rêveurs, les frustrés, les... nous sommes tout cela, comme
vous, en pire. Vous seriez pareils !
Pourquoi la rue, la peur, le désespoir qui nous ont fait tomber ? Pourquoi ?
Demain la cravate que vous portez ou vos gants de cuir madame, monsieur,
serviront à vous pendre ou monnayer l'alcool pour oublier, réchauffer la
révolte d'un suicide social...
Anars, bourgeois ou paumés, vous demandez-vous en fantasmant sur nous
une origine romanesque ? Qu?importe : la rue avale les vivants lorsque le
soleil tombe et ceux qui l'ont choisie (oh si peu !) ne font que la maudire sans
que vous l'entendiez...
— Hé mec, le système j'en gerbe ; cette vie, je l'ai choisie !
— Vrai ? Questionne fasciné le passant...
— No passaran hein dis ?!
Et les voilà, chacun jouant sa comédie verbale et onirique. Peut-être, peutêtre
pas... Choix, pas choix. Oh la la ! on crève un peu plus vite c'est tout,
plus vivants qui sait ; de quelle façon : les yeux vers le haut ?
Et tous les autres, brisés par un roc sur leur chemin, et...
J'ai pas encore bu, écoutez, écoutez-moi. Demain, seriez-vous comme
moi ? Bientôt, le souvenir de qui j'étais s'envolera... Je vomirai peut-être la
nourriture fugace ou les eaux de la nuit prises entre deux hoquets.
D'autres ne boivent pas, eh oui ! Ils rêvent et leurs corps vivent encore
ainsi. Le mien me réveille quelquefois avec une érection éphémère issue de
mon passé d'avant ; chez vous. Je bande oui, comme vous... Je vis !
Mais le pire, c'est le temps. Il passe un peu comme lorsque vous attendez
quelqu'un en retard sur le bord d'une route et que les voitures filent
indifférentes ; lorsque vous n'avez pas ni portable ni compagnon pour vous
distraire et que vos pensées insipides commencent à vous peser... Le temps,
le temps qui passe jusqu'à quand ? Un monde au ralenti qui se déroule dans
une autre dimension...
J'ai bien pensé faire un casse, un hold-up, un attentat même. Pour où, pour
quoi ? Vous ne vous étonnez pas qu'il n'y ait pas plus de désespérés jouant
ces jeux morbides. Un miracle je vous dis, un miracle !
Nous mourrons dans la rue, en prison ou dans un hôpital. L'énergie nous
fait défaut pour la plupart. Quelques-uns reviennent dans le monde des
vivants par l'intermédiaire d'un bon samaritain, peut-être Dieu lui-même. Je
ne lui en veux pas, j'en veux plus à personne. Le luxe de la métaphysique
n'est plus pour nous ; seules les miettes de la voûte céleste apaisent un peu
nos vision...
Laissez-moi espérer avant que vous ne rentriez, dans vos maisons.
Moi le passant je passe. Putain de monde ! S'rons-nous payés pour
l'éternité ?
Dominique Biot
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