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Le Chat Botté - Un autre son de cloche
Résumé :
Un meunier meurt, laissant à son aîné son moulin, au benjamin son âne et au cadet son chat.
Le cadet se trouve lésé, c'est compter sans son chat, un être extraordinaire qui parle comme les humains, qui intrigue, complote et réussit à transformer son maître en marquis de Carabas et à lui attirer les faveurs du roi et la main de la princesse qui va avec !
Accessoirement, ce chat porte des bottes, juste une coquetterie de l'époque. Ce ne sont pas celles de Sept Lieues ; celles-là appartiennent à l'ogre du Petit Poucet … Quoique …
Notre chat est aussi grand consommateur de souris et de rats, parvient à capturer un lapin et deux perdrix pour les apporter au roi.
***
La narratrice rapporte ici un autre son de cloche, qu'on pourrait qualifier d'apocryphe. Cela, Charles Perrault ne pouvait même pas le concevoir. L'auteur n'a pas pris la peine de se pencher sur le cas des souris, vite englouties.
Dans les films de James Bond ou les polars d'OSS 117, il faut se rappeler le sort réservé aux filles et pourtant c'est moderne par rapport à Charles Perrault : les filles, c'est juste fait pour vous aguicher, pour se livrer à votre plaisir et … on les tue quand on les a assez vues …
Rien n'a changé en ce bas monde, même si aujourd'hui les hommes se sentent obligés de mettre les formes : les "beaufs" sont toujours là, conserve le même schéma de pensée mais n'osent plus l'exprimer partout ni de manière directe. Oh, bien sûr, certaines femmes servent encore leur cause, ce sont les malheureuses qui arborent des prothèses mammaires énormes par exemple (pauvres Lolo Ferrari, Pamela Anderson et autres) ou qui passent leur temps au restaurant à se mirer dans la glace en face. Leur drame se situe dans les racines brunes de leurs cheveux qui se voient un peu trop lorsqu'elles n'ont pas eu le temps, ou l'argent, de passer chez le coiffeur. Un choix de vie.D'autres femmes tombent dans le découragement, ou la "désabusion" (j'emprunte le terme à Nino Ferrer) quand elles prennent conscience de la dictature du physique et de la prédominance de l'image sur la pensée en ce qui concerne la moitié de l'humanité. On peut ajouter que ce phénomène gagne l'autre moitié de l'humanité maintenant, qui se met à traquer nerveusement ses pattes d'oie devant le miroir, à recourir aussi à la chirurgie esthétique pour rester jeune à tout prix. Ceci posé, on ne peut que louer l'effort de soigner son physique et de garder la forme "sans les formes" mais il ne faut pas exagérer.
Les femmes qui pensent et à qui l'Église a longtemps refusé une âme, finissent par relever la tête ("Ève, lève-toi !") et se disent : moi qui suis à la recherche de mon âme, je vais la trouver ! Et tant pis s'ILS traitent mes discours d'amalgame … de l'esprit à l'âme, il ne doit pas y avoir sept lieues ; cela nous occupera et pendant ce temps-là, nous ne casserons pas les pieds à nos bonshommes !
DONC, il y eut UNE SOURIS, dans le Chat Botté, QUI PARLAIT, elle aussi … c'est tellement évident ! Ben oui, le chat le faisait bien et tout le monde a trouvé cela normal, même le roi. Le discours de la souris, dans le conte apocryphe qui m'a été rapporté, fut primordial. Elle tint tête au chat, surpris mais pas idiot loin de là, qui l'écouta. Il fit exactement ce qu'elle lui dit, c'est elle qui lui souffla. Je ne saurai trop vous conseiller de relire le conte officiel pour connaître en détail les exploits du chat, conseillé dans l'ombre par la souris.
Et cela réussit : à la fin de l'histoire, on en revint au même point.
Le chat, reconnaissant, fit à la souris une existence dorée, ainsi qu'à la famille de celle-ci. Il revint discrètement et fréquemment lui rendre visite, jusque dans leurs vieux jours à tous les deux. La rumeur court bien -oh, une rumeur a toujours une santé insolente et une grande longévité !- que Moïse était trop timide pour parler en public ; il communiquait avec Dieu mais c'était son frère, à Moïse, qui s'exprimait ensuite devant les foules. Est-ce vrai ?Alors, la souris dans le Chat Botté apocryphe, RUMEUR ou REALITE ? La question restera posée.
La narratrice regrette juste que les perdrix et le lapin de l'histoire n'aient pu être sauvés.
Lenaïg
Images :
leconcombre.com/.../gotlib-mouse6.gif, La souris de Gotlib
Gustave_Dore_le_chat_botte.jpg, Le Chat Botté de Gustave Doré.
Tags : chat, souris, …, botte, autre
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Commentaires
4marie-louveVendredi 6 Juillet 2012 à 08:575Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:576Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:577Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:578AnaëlleVendredi 6 Juillet 2012 à 08:579AnaëlleVendredi 6 Juillet 2012 à 08:5710marie-louveVendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
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Marie-Louve a son otarie
Et Léna son raton laveur ...
En faut-il plus pour que l'on rie ?
Même une miette a sa saveur !
C'est un étrange bestiaire,
Totems, peluches et clins d'oeil ...
L'otarie est imaginaire,
Le raton est sur son fauteuil !
Gentil lapin et douce louve,
Amis de La Guerre des Mots,
Cherchent le soleil et le trouvent
Par-delà l'espace et les flots.
Cet après-midi sur le site
Le Canada nous évoquons.
Lapin demande et Louve cite
Des belles provinces les noms.
La Mazurka peut bien attendre,
Le 101 n'bougera pas !
L'intrigue est là qui va s'étendre,
Heureux Gaspard et Frizapla !
Ce clin d'oeil non daté sur une feuille manuscrite peut se remettre au goût du
jour !
:-)))))