Un soir avec Lulu et Polo

 

LULU :

Allo, Polo ? Sors du bistro et rejoins-moi en bas de chez toi. Le tacot a disparu ! On a dû l'voler !

 

POLO :

Salut Lulu ! J'arrive ! Hé ben, et tout ce qu'on avait mis dedans … Tant pis pour la brocante de demain. Nous qui voulions refourguer nos vieux rossignols en verre et en ferraille sur le stand de Carlos aux gogos de St Ouen ! Je t'avais bien dit qu'on aurait dû attendre pour charger la caisse ! Ce n'est pas avec mon traitement de p'tit fonctionnaire que je vais pouvoir nous en payer un autre !

Et je dis adieu à mon costard noir, qu'étais d'dans, plié avec soin, récupéré tout juste du teinturier …

 

LULU, ricanant malgré lui :

Noooon … celui dans lequel tu attirais l'attention des gonzesses ? Même que t'avais pas b'soin de faire du zèle, elles te tombaient dans les bras sans contrainte !

 

POLO :

Sans contrainte, sans contrainte ! Est-ce que j'ai une gueule de contrainte ? Mais comment tu causes !

Tu m'as déjà vu les contraindre à quoi que ce soit ? Sûrement pas de rester avec moi … Maintenant, en jean, je vais devoir faire profil bas.

 

LULU, énervé :

C'est impératif pour toi de te fringuer classieux ? Tu paries quoi, que dans mon fute pourri, ce soir, j'en emballe une avant toi …

 

POLO :

Ah ah, obligation de résultat ! Essaie donc ton charme sur la grande brune avec qui on a fait la causette la dernière fois. Celle en jean aussi, Témoignage qu'elle s'appelle ; j'm'en souviens, tu parles d'un prénom, qu'est-ce qu'ils avaient dans la tête ses parents ? R'marque, elle l'assume bien …

Si ça marche, je paie le champagne. Bon, assez rigolé, j'ai la conviction qu'on va le r'trouver, le tacot !

 

LULU s'enlève le portable [cellulaire] de l'oreille, se la débouchonne vigoureusement, secoue bêtement son portable, recompose le numéro sans succès. Il ronge son frein sur le trottoir. Il sursaute en entendant un joyeux coup d'avertisseur sonore et se retourne.

 

POLO, hilare au volant du tacot :

Alors, ahuri ? T'étais déjà prêt à prendre le deuil ? Et il est là, mon costard. J'compte bien le revêtir pour mes noces !

 

LULU :

Si j'suis un ahuri, toi t'es qu'un abruti. Ouf ! La brocante tient toujours. Nos vieilles lampes et les bougeoirs en fer forgé pourront faire le bonheur des chineurs.

 

POLO :

Oiseau de malheur qu'as pas pensé une seconde que ça pouvait être moi, "ton" voleur ! T'as mangé ? Amène-toi là-haut, si t'as de l'appétence pour la tête de veau et de l'avidité pour une ou deux Corona !

 

LULU :

Ah, salaupiaud ! J'en salive déjà… Depuis quand tu t'prends pour Chichi ? Avoue, t'as voté pour lui ! Aie !

 

POLO :

Arrête de sortir des cochoncetés. Au fait, allume la téloche, j'voudrais voir le début d'une émission sur le vampirisme. Ouvre le frigo, va, les émotions ça donne soif !

Tchin !

 

 

Lenaïg,

Souvenirs, souvenirs ! Cela se passait en mars 2009, sur feue Lgdm ...

 

Jeu proposé par Om Salma, inspirée par Namasté.

 

Utiliser les mots :

Tacot - ferraille - brocante - caisse - traitement - soin - attention - zèle - contrainte - devoir - impératif - obligation - témoignage - conviction - foi - aveu - deuil - noces -bonheur - malheur - appétence - avidité - vampirisme - soif.

 

"Om", je m'étais bien amusée grâce à toi.

 

 

Source de l'image de Gaston Lagaffe : voir album Bouts de choux.

 

 

 

 

Aujourd'hui rouergat (Henri) nous annonce en un joli poème qu'il met fin à son blog, parce que ses mains ne s'accordent plus très bien avec le clavier ... Le 31 décembre, Sieur de Vaux nous faisait une sorte d'adieux, lui aussi ...

Ben alors, deux de mes nouveaux copains qui s'éclipsent ?

Je ne veux leur dire que "kenavo", qui est une formule de politesse dont on use si on se quitte, mais qui signifie aussi : au revoir !

J'espère donc les retrouver au moins de temps en temps, ici et là !

Et je leur souhaite de vivre de belles heures en dehors de l'écran.

***

 

Mais Olivier de Vaux m'a confié son projet de cadavre exquis !

"J'avais préparé quelque chose qui t'intéressait, si ça peut t'inspirer je te le donne, tu en feras ce que bon te semble." Voici son texte : 

 

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Amourties, qu'on vous dit !

Oreilles ébahies ?

Quoi ! ce mot est joli !

 

Et on nous le confie,

Pas pour des confetti.

Nous avons le défi

 

De rendre une copie,

Un panier bien garni,

Où il aura son nid.

 

Pour qu'il soit bien rempli,

Qu'on soit tout réjoui,

Je cogite et j'écris.

 

Un objet, un gris-gris ?

Un être et un ami ?

Ou cigale ou fourmi ?

 

Je sens de l'appétit,

On arrive à midi,

Voici que je souris.

 

Idée de génie ?

Comme du pain béni ?

On sera bien nourri !

 

S'il est bien réussi,

On sera réuni

Pour le goûter ici.

 

Lenaïg,

qui dédie le clin d'oeil à son amie Marie-Louve (c'est elle qui a la recette de ce gâteau de fête).

  

 

Rendez-vous sur l'Arbre à mots !

 

http://www.over-blog.com/com-1182040323/LArbre_a_Mots.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monstres là dans l'ombre,

 

Armoire inquiétante,

 

Nocturnes frayeurs,

 

Triste obscurité ;

 

Enfant craint la nuit,

 

Abhorre le noir.

 

Une lampe luit.

 

 

Délicieux repos,

 

Extinction des feux,

 

 

L'adulte est ravi,

 

Allongé, serein.

 

 

Ni néon ni lune, 

 

Un volet baissé,

 

Il rêve et s'endort,

 

Trêve méritée.

***

 

Lenacrostiche !

 

 

 

 

   

 

 

Comme vous l'a annoncé notre Capitaine Tricôtine, de mon phare actuel, dont j'aperçois le sommet par ma fenêtre le jour et le rayon lumineux la nuit, loin de mon Finistère natal (non, qu'on ne verse pas de larmes, j'y retourne assez fréquemment), c'est à mon tour de prendre le quart !

***

1) Amis Croqueurs, j'aimerais vous soumettre à la question, heu pardon à une question car, si vous aurez à vous torturer un peu les méninges, rien à voir avec l'Inquisition et je ne nous souhaite que le plaisir d'écrire !

 

  La nuit porte-t-elle conseil ?

Nous ne serons pas les premiers à nous la poser, c'est certain ! Mais si nous y répondions, à notre tour et chacun à notre façon, en prose, en vers, en récit vécu ou fictif, en essai philosophique ou fantastique, en billet d'humeur, en bons mots, en jeux de mots, en satire (satyre pas recommandé), en scène de théâtre, donc sous le fond et la forme que vous voudrez ? Je me réjouis d'avance d'aller découvrir vos réponses lundi prochain 24 janvier.

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2) Nous pourrons placer les deux jeudis en poésie sous le manteau de la nuit, mais c'est juste une possibilité.

Que nous écrivions nous-mêmes des poèmes ou que nous en choisissions parce qu'ils nous ont marqués, il n'est pas interdit de vouloir rester en pleine lumière !

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Autrement dit, la seule contrainte, tant pour vos réponses à ma question que pour ce jeudi et celui de la semaine prochaine, c'est que vous mentionniez dans votre titre :

Défi n° 47 !

Bon courage et bises virtuelles !

 

Lenaïg

 

 

 

Références illustrations :

www.paris-architecture.info

www.finistere.developpement-durable.com