• Les chroniques de l'ours Baptiste - Histoire n° 1 - Lenaïg

    Baptiste et Mahima

     

     

     

     

    Histoire N° 1 :
    Baptiste et Mahima


     

    Nounours Baptiste est content : Lena lui a retouché son petit nez marron d’un coup de feutre et la petite décoloration due à … quoi, au fait ? au temps qui passe, à un passage trop énergique de la brosse à aspirateur ? nul ne le sait mais, même si ce n’est pas parfait, la petite décoloration donc ne se voit plus et son nez a retrouvé un aspect pimpant ; les yeux de Baptiste brillent de fierté. « Tu as vu mon nez ? » n’arrête-il pas de dire à sa grande copine, l’éléphante grise au ventre blanc Mahima, postée à côté de lui sur le canapé. « Mais oui ! Ce n’est pas parce que j’ai des petits yeux que je suis aveugle ! » lui répond Mahima, qui commence à être agacée.

     
     

    Mahima

     

     

    Mahima est une éléphante d‘Inde, cela se devine à ses petites oreilles et c’est pour cette raison que Lena l’a ainsi nommée, en cherchant des prénoms indiens sur internet : Mahima veut dire la grandeur en hindou. Pour tout dire, Mahima appartient à l’espèce des peluches mais aussi à la race des coussins : large et confortable, elle apprécie qu’on s’appuie ou qu’on pose sa tête sur elle.

     

     

     

    Sur le fauteuil rouge d’en face, vivent trois p’tits diables de la même race qu’elle, des chats coussins : la grande Lola, grise également, le p’tit Lolo tout noir et la p’tite Lili jaune vif. Lili et Lolo, en frère et sœur, ne cessent de se chamailler, faisant descendre souvent Timothy ou Patoune du dossier pour les séparer (mais nous parlerons d’eux plus tard).

     

     

     

    Patoune et TimothyTimothy et Patoune
    et … devinette :
    les oreilles de qui, en bas sur le fauteuil ?

    Si l’on ne trouve pas, il suffit de relire un peu plus haut et de chercher sur la photo suivante ! 

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Depuis son arrivée chez Lena, Mahima a oublié sa vie d’avant. Elle se souvient très vaguement d’un lieu plein de bruits, de voix, d’étagères bien remplies et du grand sac où on l’a mise, ensuite de quelques heures passées dans un autre endroit, différent, où retentissaient de nombreuses sonneries de téléphone et d’une voix proche, qu’elle entendait souvent. Mahima avait peur, surtout quand on la transporta dans un véhicule grondant et sifflant …

     

      

    Lili, Lola, Lolo et NounoursetteRéponse à la devinette : le bout d'oreille jaune vif appartient à la p'tite Lili, à qui son frère fait toujours des misères ! Là, il essaie de la cacher pour qu'on ne la voie pas sur la photo ... Mais elle n'a pas dit son dernier mot ...

     

     

     

     

      

     

     

     

    Soudain, ce fut le calme, Mahima fut sortie du sac et découvrit que la voix venait du visage de Lena, souriant et affectueux. Après sa toilette, elle fut installée sur le canapé, qui à l’époque était recouvert d’un plaid écossais, celui de feue Chabine, la belle et grande chatte tigrée du compagnon de Lena. Aujourd’hui c’est une couverture bleue qui habille les coussins fatigués du canapé, le plaid écossais est passé sur le fauteuil d’à côté.


     

    Eh oui, Lena change souvent les choses dans son appartement, les couleurs sont toujours gaies et les enfants peluche de Lena aiment que ça bouge et que les couleurs chantent …

     

    Nounours Baptiste, lui, figure parmi les plus anciens occupants de l’appartement. De sa fabrication en Chine, il ne se souvient pas du tout ; il espère que l’usine de nounours d’où il vient n’exploite pas d’ouvriers enfants, car Lena parle à ses nounours et surtout leur communique ses pensées. Il sait donc que le monde extérieur se révèle parfois extrêmement cruel. D’ailleurs lui-même et ses frères faisaient partie d’un programme à but humanitaire, entre une société de vente par correspondance et une grande organisation internationale.
    Une partie de l’argent versé par Lena pour son achat est allé à cette organisme.

     

    Nounours Baptiste a été accueilli comme un véritable enfant par Lena et la Maman de Lena ; toutes deux l’avaient ramené dans la maison de la ville natale de Lena, car cela avait lieu pendant les vacances, et, en ouvrant le gros colis contenant toute la commande, elles s’étaient extasiées sur le mignon nounours et l’avaient pris dans leurs bras. Baptiste était vêtu d’un short et d’un T-shirt gris de grand styliste, car des stylistes de mode célèbres avaient participé à cette opération. A la fin des vacances, Baptiste trôna fièrement sur le siège arrière de la voiture de Lena quand elle rentra à la grande ville.

     

     

    Nounours Baptiste n’est pas sorti du ventre de Lena mais il a été adopté, comme les vrais enfants qui n’ont plus de parents sont adoptés par des hommes et des femmes qui n’ont pas eu l’occasion ou la possibilité d’en fabriquer eux-mêmes ! Baptiste est d’une nature calme, comme Mahima, qui pratique le yoga et tous les deux sont d’accord pour savourer la joie d’avoir été choisis par une dame adulte, qui ne les malmène pas, ne les machouille pas en les couvrant de bave, ne les balance pas à tout bout de champ à travers la pièce.

     

     

    Tous les deux rassurent Lena : on t’aime, Lena, peu importe les adultes qui te jugent immature, on est bien avec toi. Même si tes autres peluches sont plus dissipées, tombent souvent de leur perchoir ou te glissent entre les mains quand tu les tiens, même si elles trouvent qu’il n’y a pas ici l’agitation créée par de vrais enfants dont nous sommes supposés être les seuls compagnons, elles seraient tristes si elles devaient être projetées dans un autre environnement.

     

    Nounours Baptiste et Mahima se sentent bien dans le studio, qui est un microcosme entre la réalité et l’imaginaire, peuplé de tant d’individus différents. Par exemple, Baptiste a vécu plusieurs années sur le lit avec Jésus Perlimpinpin, le pingouin au bonnet et cache-nez rouge et vert, offert par sa grand-mère, la Maman de Lena, devant lequel Lena fondait de tendresse aussi à son arrivée. Mais maintenant Jésus habite sur une étagère à livres avec, entre autres, Pauline Lapine, arrivée un jour dans les bras du compagnon de Lena, de retour de voyage.

     

     

    Une ombre au tableau cependant : le problème de cet ours humain, le compagnon de Lena, qui commence à râler que les nounours sont trop nombreux. Lui est sérieux, enfin il essaie, pas comme l’amie Mona de Lena, qui lui a gravé sur un parchemin un jour une citation d’un certain Mencius : « grand est celui qui n’a pas perdu son cœur d’enfant » … Il râle mais il n’est pas méchant. N’a-t-il pas dit : « tu n’as qu’à en garder deux ou trois et on leur fera des habits » ! Mais que deviendrions-nous, se demande Baptiste …



    Lenaïg

    Vendredi 29 février 2008 11:35 am

     

      Baptiste et Lena


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  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Mai 2011 à 11:38
    Lenaïg Boudig

    Surprenant, hein ? Quels sont les enfants qui pourront bien passer par ici ? Quels sont les parents qui lisent encore des histoires à leurs enfants le soir avant qu'ils s'endorment dans leur lit ? Je l'ignore, je suis très fatiguée, je n'ai pas d'inspiration, je meuble mon blog et je teste, au fond, cette histoire (il y en a toute une série). Mettre en place ici cette petite histoire m'a pris un temps fou, beaucoup trop, mais enfin, c'est fait, très maladroitement mais c'est fait !

    Pas d'inspiration, passage à vide créatif mais bon moral, pourtant ...

     

     

    2
    Mardi 3 Mai 2011 à 12:06
    jill-bill.over-blog.

    Salut Lena, pas une maison de poupée mais un studio de peluches !!   Ton bon coeur te perdra avec tant d'adoptions...  Monsieur ours humain râle... Pas méchant ouf !!!  Allez longue vie à tout ce p'tit monde qui habite chez toi Lena !!   Bisous de jill

    3
    Mardi 3 Mai 2011 à 12:07
    Reinette

    une belle histoire que je raconterai à mes petits enfants, ils ont 5 et 3 ans et doivent venir bientôt. je suis sûre que ça leur plaira.

    bisous

    4
    Mardi 3 Mai 2011 à 13:18
    tof '

    Je sors de deux semaines d'atelier d'écriture avec les enfants dont l'imagination fuse à foison. On ne doit pas s'ennuyer dans ta chambrée...;)

    5
    Mardi 3 Mai 2011 à 17:56
    Libre  necessite

    Alors je me sens encore grand, bravo pour ce bel univers Amicalement Dan

    6
    Mardi 3 Mai 2011 à 19:03
    Marie-Louve

     J'adore ma visite de ton studio-peluches. J'ai particulièrement savouré le passage qui explique les avantages de Baptiste et de  Mahima d'avoir ce privilège de vivre avec Lena qui ne les malmène pas ni ne les machouille en bavant dessus avant de les lancer aux quatre coins de la pièce. Hi,hi... J'espère qu'un enfant viendra lire cette pure fantaisie digne du regard de l'enfance. On ne s'ennuie pas chez toi ! :-))) J'ai aperçu Coldbear le timide qui se cachait sous un fauteuil. Enfin, il me semble que c'était lui ! :-))) Bisous 

    7
    Mardi 3 Mai 2011 à 20:24
    Lenaïg Boudig

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    8
    Lundi 9 Mai 2011 à 19:09
    Tony Yves

    Bonjour Lénaïg

    Avant de lire le n°2 d'abord découvrir le n°1

    Difficile de concilier les plaisirs de l'enfance et la vie d'adulte et c'est bien dommage

    9
    Mona de plumes au v
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:45
    Mona  de plumes au v

    Oh mais je le reconnais! Bisoux Lena; aujourd'hui j'ai des courbatures partout alors je reviens lire mais pas question d'arrêter de bouger. J'ai tendance à ignorer mes rares peluches alors je vais essayer de les regarder autrement aujourd'hui, grâce à toi!

    10
    DI le
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:45
    DI															le

    Mon coeur d'enfant est content de savoir l'histoire de Mahima, de Baptiste, ainsi que des autres amis peluches de Léna. J'ai fait connaissance avec plusieurs d'eux chez toi, je les ai trouvés sympatiques et ils m'intéressent tous.

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