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La France du Président - Auteur : l'Ours Castor
J’ai commencé a travailler en 1962 dans une entreprise qui envoyait des techniciens en Inde pour entretenir les matériels vendus là-bas. Quand ils rentraient, tous étaient choqués de ce qu’ils avaient vu : des êtres humains qui mouraient de faim et de froid dans les caniveaux. Au début :
- on était effrayé.
- et après ?
- Ben !!! on les enjambait et des préposés venaient les ramasser tout les matins.
Actuellement, ici , des volontaires proposent des repas et des refuges pour dormir au chaud en cas de grand froid ; beaucoup acceptent un repas mais refusent les refuges. Déjà des morts.
Quand ces volontaires se contenteront –ils de ramasser les cadavres tous les matins ?????????????????????????????????
Nous sommes en 2010 c’est la France de M. Nicolas Sarközy de Nagi-Bocsa et le président est content. Les cris de l’Abbé Pierre que j’ai entendus en 1954 n’ont-ils servi à rien ??++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
« TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME »
L'appel de 1954 de l'abbé Pierre
Diffusé le 1er février 1954, à 1 heure du matin sur Radio Luxembourg
Mes amis, au secours...
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée...
Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent !
Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots : « TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME »
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux "sans abri". Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain :
• 5000 couvertures,
• 300 grandes tentes américaines,
• 200 poêles catalytiques
Déposez les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci !
Tags : sois, sous, , heure, toi
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Commentaires
1Lenaïg BoudigMardi 5 Janvier 2010 à 21:01Répondre2Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
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