J'ai souvent vu des acrostiches avec des prénoms, mais jamais comme celle que Alfred de Musset écrivit à George Sand. Elle est superbe. Vous la lirez ici bas.

Voici, dans le Larousse "500 jeux avec les mots" ce que j'ai trouvé pour "Acrostiche". Ça peut être une idée intéressante de faire un acrostiche avec un mot connu, un titre de livre que nous avons aimé, un titre de film où l'histoire est résumée. Etc ...

L'acrostiche (du grec akron, extrémité, et stichos, vers) consiste à commencer chaque vers d'un poème par une série de lettres qui, lues verticalement, forment un mot - souvent un prénom ou un nom propre. C'est là un jeu très ancien, puisqu'on le trouve chez des auteurs latins, et même dans la Bible.

Depuis, il a été pratiqué aussi bien par de nombreux poètes que pr des collégiens qui se plaisent à adresser à leur petite amie quelques vers débutant par les lettres "JE T'AIME"...

Dans ses Poèmes à Lou, Guillaume Apollinaire (1880-1918) compose un bref et poignant acrostiche, au tout début de la Première Guerre mondiale:

"La nuit descend
On y pressent
Un long destin de sang"

Voici un acrostiche anonyme qui présente la particularité d'être double, le prénom ANNA étant répété à la fin des vers:

"Amour parfait dans mon coeur imprimA
Nom très heureux d'une que j'aime bieN
Non, non, jamais cet amoureux lieN
Autre que mort défaire ne pourrA

DES MOTS ET DES JEUX

Une variante, qui permet d'envoyer des essages plus ou moins coquins, revient à faire des acrostiches de mots, et non plus de lettres. Ainsi, dans ce poème qu'Alfred de Musset adressa, dit-on, à George Sand:

"QUAND je mets à vos pieds un éternel hommage,
VOULEZ-vous qu'inconstant je change de visage?
VOUS avez capturé les sentiments d'un coeur
QUE pour vous adorer forma le Créateur.
JE vous chéris, amour, et ma plume en délire
COUCHE sur le papier ce que je n'ose dire.
AVEC soin de mes vers lisez les premiers mots:
VOUS saurez quel remède apporter à mes maux."

George Sand lui adressa cette courte et fine réponse:

"CETTE insigne faveur que votre cœur réclame
NUIT à ma renommée et répugne à mon âme."

Enfin, un lecteur averti du théâtre de Corneille fut sidéré de découvrir, à la fin des années 1960, ce splendide acrostiche dissimulé dans une tirade d'Horace (Acte II, scène 3):

"S'attacher au combat par un autre soi-même,
Attaquer un parti qui prenbd pour défenseur
Le frère d'une femme et l'amant d'une soeur,
Et, rompant tous ces noeuds, s'armer pour la patrie
Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n'appartenait qu'à nous;
L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux..."

Vous lisez bien la même chose que nous au début de ces vers?
Était-ce là un hasard?
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À notre tour !

1- Inventez de petits textes suivant ce procédé; par exemple à partir d'un nom connu, comme celui de l'écrivin français RACINE (1639-1699):

"Rivalisant
Avec
Corneille,
Il
Nous
Etonna"

2- À partir de notre prénom qui formera l'acrostiche, faites ressortir le caractère d'une personne ou un fait marquant la concernant.

3- D'après ces vers en forme d'épitaphe, retrouvez quel était l'âge du capitaine:

L'âme du capitaine
Invincible, ci-git par-delà les mers
Vergue érigée en amers.

Di

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