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Souvenirs enfantins et involontairement coquins - Lenaïg
Cela se passait à la campagne quand nous étions enfants.
En scène :
dans le premier récit, une vieille dame notre voisine, mon petit frère et moi.
Dans le deuxième récit, juste mon frère et moi.
***
Madame Augustine (son vrai prénom) appelait ses poules
pour leur donner du grain :
"Petits, petits, petits !"
Du fond de la longue cour s'élevait un petit nuage de poussière, d'où émergeaient les volatiles caquetant joyeusement et battant des ailes.
Lorsqu'il restait des pâtes après notre repas, si nous ne voulions pas les conserver, nous savions que ces braves poules,
bonnes pondeuses, les apprécieraient.
Alors, nous avions la permission, assiette et fourchette en main
de les appeler aussi, du haut du balcon, en haut du grand escalier.
Mais nous avions mal entendu, mal compris le terme utilisé par la vieille dame pour informer ses gallinacées du moment du casse-croûte ... Voici comment, nous, nous y prenions :
"Put, put, put !"
("Putes, putes, putes !" entendaient donc résonner des oreilles averties).
Cela fonctionnait aussi très bien. Mais nous ne comprenions pas pourquoi Papa avait un air mi-figue mi-raisin, il grommelait un peu et pourtant il était d'accord pour offrir ces nouilles aux gallinacées !
On a dû finir par nous expliquer que c'était : "Petits, petits, petits !" qu'il fallait dire ... Les poules ne nous en ont jamais tenu rigueur.
***
Mon frère avait sa poule préférée, une mignonne aux plumes toutes blanches. Moi aussi : une rousse douce et pas piquante !
Les deux dames ailées ne nous craignaient pas,
peut-être même éprouvaient-elles de l'affection pour nous ;
nous pouvions les prendre sous notre bras,
chacun la sienne et nous promener fièrement ainsi,
toujours à travers la même cour ...
C'est à moi qu'un jour un petit incident arriva :
j'avais une petite robe à poches.
Mais ce n'est pas un oeuf que ma roussette sans le vouloir y déposa ...
Tout finit bien, j'entends encore les rires et personne ne me gronda.
***
Lenaïg
Tags : petits, poule, moi, petit, putes
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Commentaires
2AnaëlleVendredi 6 Juillet 2012 à 08:51Deux récits au goût nostalgique: maintenant, beaucoup de gosses n'ont jamais vu de poules! Moi, je suis comme Jill: ma mère élevait des poules au fond du jardin. On a même eu des pintades, des canards et des pigeons! Et des lapins aussi! Je me rappelle être allée plus d'une fois cueillir de l'herbe pour les lapins quand j'étais gamine! Mais je me rappelle surtout de ma mère tuant les poules pour les passer à la casserole. Je détestais cela! Par contre, ça ne me dérangeait pas de les plumer, bien que ce fût un sacré travail!
3Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:51C'est sympa, ce texte! j'ai bien aimé l'appel des poules; ceci m'a rappelé la tête horrifiée de ma mère quand mon père a rapporté un cageot de seize poussins à la maison. Seule trois poules ont grandi; un coq agressif que mon père a fini par tuer en cachette. Il a dû mentir et dire qu'il l'avait échangé contre un autre chez le boucher pour qu'on accepte de le manger, et deux poules mortes de vieillesse, Jacquotte et Jacquette
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Coucou Lenaïg.... J'ai grandi avec jardin, poulailler et clapier à la campagne. Je détestais le coq qui me chargeait lorsque ma mère m'ordonnait d'aller cueillir les oeufs au nid.... N'ayant pas droit au chien ni au chat je reportais mon affection d'anfant sur les lapins... Inutile de te dire qu'une fois à la casserole aux pruneaux j'étais malade de chagrin... Put put put... les mômes hein... Big bi ma Lena, bonne soirée à toi...JB