Je ne vais pas laisser ce blog à l’abandon.
C’est un peu mon bébé, mon refuge, mon rêve,
Ma plage sur écran ; je ne veux faire grève
Et je viens maintenant lui faire un petit don.

Pour tenir compagnie à mon rhinodindon,
Tandis qu’il pleut dehors et que le vent se lève,
Pas assez de clarté pour qu’un dessin j’achève.
Quelques photos de fleurs en vases regardons.

C’est un tout petit rien ; les couleurs éphémères
De modestes bouquets, jolis mais ordinaires,
Fleurs que j’ai pu cueillir très tôt dans le jardin.

Et sans en avoir l’air, et sans brillante idée,
Oserai-je avancer, lorsque cesse une ondée,
Que j’ai ainsi écrit mon sonnet du matin ?

Lenaïg

***

 

 

 

 

 

 

 

Dans le dictionnaire Quillet de la langue française, « L’art d’écrire et de bien rédiger » (trois volumes, Librairie Aristide Quillet, Paris 1946 !), page 2048, rubrique Versification, que j’ai sorti de la bibliothèque pour me rafraîchir la mémoire, j’ai trouvé cet amusant sonnet d’un poète anonyme du XVIIème siècle :

A  Doris, qui sait qu’aux vers quelquefois je me plais,
B  Me demande un sonnet, et je m’en désespère,
B  Quatorze vers, grand Dieu ! Le moyen de les faire ?
A  En voilà cependant déjà quatre de faits.

A  Je ne pouvais d’abord trouver de rime, mais
B  En faisant, on apprend à se tirer d’affaire.
B  Poursuivons : les quatrains ne m’étonneront guère,
A  Si du premier tercet je puis faire les frais.

C  Je commence au hasard et, si je ne m’abuse,
C  Je n’ai pas commencé sans l’aveu de ma muse,
D Puisqu’en si peu de temps je m’en tire tout net.

E  J’entame le second, et ma joie est extrême,
E  Car des vers commandés j’achève le treizième,
D Comptez s’ils sont quatorze, et voilà le sonnet.

Je vais citer une ligne du dictionnaire concernant le sonnet :

«  Le sonnet n’admet aucune faiblesse de langue et le dernier vers doit contenir une idée brillante ou inattendue. »

Note : le deuxième tercet d’un sonnet peut aussi se rimer en E D E !

***

 

 

 

 

 

Mais que voulez-vous faire quand le temps est si vilain ? On le voit, le chat a sa réponse ...

 

Un p'tit jeu de fléchettes, avant d'étêter les haricots verts et de cuire les patates douces ?

 

 

 

 

 

En fond sonore, une chanson qui doit dater de l'âge du dictionnaire Quillet sus-mentionné, qui n'a pas grand chose à voir avec mon cas personnel (je n'ai pas envoyé mon ours nous gagner de l'argent, comme le demande impérieusement la femme de la chanson à son compagnon ! ).

J'aime le rythme, la mélodie et les paroles énergiques de l'ensemble !

Juste un petit ton désabusé serait à rapprocher de la déception de ne pas avoir d'été ...