• Quelles sont nos raisons de vivre ? Café philo ce soir !

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    L'énoncé de la question qui sera débattue est dans le titre. Et moi, j'y ai réfléchi depuis que je le connais, comme toujours, mais je manque de temps (hé oui, et au fond je m'en réjouis) et peut-être de tonus suffisant (moins drôle) pour me lancer dans une de mes élucubrations débridées ! Mais ce soir, j'y serai, au Picardie, à Ivry !

     

    Alors, je vais jeter quelques pistes toute simples, peut-être même en style télégraphique, à moins que tout d'un coup l'inspiration et la frénésie me prennent !

     

    Tout petit :

    On ne se pose pas de questions, on est trop occupé, bébé, à coordonner ses gestes, à apprendre à marcher, à communiquer à sa façon avec les êtres aimés qui nous entourent !

     

    Adolescent :

    Dur, dur, très souvent !

    On se cherche, on ne se trouve pas, on peut même reprocher à ses parents de nous avoir mis au monde dans des moments d'intenses détresses. Je ne souhaite pas aux adolescents de passer par ces épreuves-là mais on sait que des tragédies ont lieu parfois, pour de jeunes humains en herbe qui ont cru que leur avenir était bouché (trop de difficulté à communiquer, timidité, cruauté des autres, harcèlement et racket ...), alors que leur vie ne faisait que commencer, que tant de choses leur restaient à découvrir !

     

    Et ce qui peut les sauver, c'est un de mes secrets, de polichinelle, une de mes recettes infaillibles à moi, qui se contient en un mot : curiosité ! Que va-t-il se passer après ? Que vais-je apprendre de nouveau aujourd'hui ? Et si je me trouvais bien plus heureux dans six mois ?

     

    J'ai en tête la chanson de Souchon, illustration appropriée sous-tendue par un autre moteur qui pousse à supporter l'existence quand on se la remet en question, l'humour ! Souchon chante en adulte, mais dans un esprit adolescent qui souffre.

     

    Oh puis, tiens, on se poste toutes les paroles ici, pour les déguster à l'aise :

     

    J' marche tout seul le long de la ligne de chemin de fer
    Dans ma tête y a pas d' affaire
    J' donne des coups d' pied dans une p'tite boite en fer
    Dans ma tête y a rien à faire
    J' suis mal en campagne et mal en ville
    Peut-être un p' tit peu trop fragile

    Refrain

    Allo Maman bobo
    Maman comment tu m' as fait j' suis pas beau
    Allo Maman bobo
    Allo Maman bobo

    J' traine fumée, j' me retrouve avec mal au cœur
    J' ai vomi tout mon quatre heure
    Fêtes, nuits folles, avec les gens qu' ont du bol
    Maintenant que j' fais du music hall
    J' suis mal à la scène et mal en ville
    Peut-être un p' tit peu trop fragile

    Refrain
    Allo Maman bobo
    Maman comment tu m' as fait j' suis pas beau
    Allo Maman bobo
    Allo Maman bobo

    Moi j' voulais les sorties de port à la voile
    La nuit barrer les étoiles
    Moi les chevaux, l' révolver et les chapeau de clown
    La belle Peggy du saloon
    J' suis mal en homme dur
    Et mal en p' tit cœur
    Peut-être un p' tit peu trop rêveur

    Refrain
    Allo Maman bobo
    Maman comment tu m' as fait j' suis pas beau
    Allo Maman bobo
    Allo Maman bobo

    J' marche tout seul le long de la ligne de chemin de fer
    Dans ma tête y a pas d'affaire
    J' donne des coups d' pied dans une p'tite boite en fer

    Dans ma tête y a rien à faire
    J' suis mal en campagne et mal en ville
    Peut-être un p' tit peu trop fragile

     

    Refrain
    Allo Maman bobo
    Maman comment tu m' as fait j' suis pas beau
    Allo Maman bobo
    Allo Maman bobo

     

     

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    Adulte :

    Donc, adulte, on se pose THE questions essentielles, existentielles !

    L'existence précède l'essence, ou le contraire ?

    Bien malin est celui qui peut trancher et prouver qu'il est dans le vrai ... Chacun sa conviction.

    La phrase sartrienne met en avant le fait que nous sommes les créateurs de nos vies, que le divin n'est qu'une conception du cerveau humain, que nous avons la liberté d'agir à notre guise (sans oublier de ne pas gêner nos voisins car la liberté s'arrête là où commence celles des autres, il nous l'a bien rappelé aussi, Sartre !).

    La grandeur de nos existences est là : nous sommes libres de créer, de parfaire le monde qui nous entoure (ou de le détruire, d'ailleurs). Le côté tragique de la chose, c'est que cette liberté individuelle est brusquement interrompue par la mort ; mais agir non seulement pour soi, mais pour les autres, qui viendront après, ne peut que grandir l'individu.

     

    Notre raison de vivre peut être l'envie, ou le besoin (?) d'enfanter, de s'assurer une descendance, en espérant que nos enfants, s'ils ne sont pas notre propriété et prennent leur envol, continueront néanmoins à nous entourer de leur affection et nous réserverons bien des joies.

     

    Mais, sans Dieu, ni dieux, il reste qu'on pourra se demander toute sa vie pourquoi on est là !

    Les premiers hommes se posaient eux-mêmes cette question du pourquoi de leur existence, bien que très absorbés par la recherche de leur nourriture, car c'étaient les temps des chasseurs et des cueilleuses, point de frigo bien garni, interrogation chaque jour pour savoir si on mangerait ...

    Mais ces premiers hommes cogitaient, aussi intensément que nous ('faudrait pas les prendre pour des demeurés, bien au contraire, tout était à faire et ils ... ont fait !).

    Avant même de construire des villes et de s'y regrouper, ils élevaient des temples aux divinités !

    Les dieux se manifestaient-ils vraiment, dans ces temps anciens ? Comment, sinon, les hommes en ont-ils eu l'idée, ou la révélation ? N'en déplaise aux athées affirmés, cette question me perturbera toujours ...

     

     

    Raisons de vivre au négatif :

    • la vengeance,
    • l'appât du gain,
    • la griserie du pouvoir ...

    Hé oui, il y a des raisons comme celles-là aussi.

    Je me rappelle ce grand-père, dont le petit-fils avait été torturé et tué par un déséquilibré, qui ne vivait plus après que pour venger l'être aimé brutalement enlevé, qui s'était procuré un pistolet pour tirer sur l'assassin en plein tribunal. Il ne parvint pas à ses fins et fut maîtrisé avant, mais, si mon souvenir est bon, la justice ne le poursuivit pas. Quel puissant mobile, l'esprit de vengeance, ou alors de revanche (pensons à nos relations avec notre voisin l'Allemagne et les guerres que nous dûmes subir, ne serait-ce qu'entre 1870 et 1945).

     

     

    Moins intello, plus perso ?

    En résumé, mes motivations, à moi ?

    • la curiosité, donc : voir plus, en savoir plus ! Rencontrer mes amis, des gens, lire, explorer des sites inconnus, dans le réel comme le virtuel.
    • l'amour et l'amitié.
    • Me sentir utile, aider par mes modestes moyens. Participer à la bonne marche du monde car je préfère qu'il tourne dans le bon sens, même si mes propres rayons d'action sont très limités !
      Mais il y a de quoi avoir le tournis car le rythme de la vie semble s'être considérablement accéléré depuis plusieurs décennies, technologies et techniques font des bonds de géants mais nous nous devons passer par les diktats du marketing effréné. Notre civilisation humaine m'a l'air d'être à son apogée, ce qui est bien inquiétant car, dans ce cas, la chute n'est pas loin ! Justement, il faut y réfléchir, sonder les énormes zones d'ombre qui empêchent encore des millions de gens d'avoir des raisons de vivre (la faim dans le monde, honte à ceux qui l'ont maintenue, la finance toute puissante et l'argent artificiel au profit d'un petit nombre de nantis tandis que des peuples entiers s'appauvrissent au point de désespérer ; d'ailleurs, là, les révoltes de ceux qui n'auront plus rien à perdre risqueront d'être affreusement violentes et sanglantes ; tirera-t-on sur eux avec des armes de guerre pour les anéantir ?).

     

    Bon, je dois m'arrêter là, je n'ai plus le temps de continuer, je cherche une sorte de conclusion, comme dans un devoir. La raison de vivre peut être la passion d'un art, d'un savoir, d'une collection de timbres ou de cochons roses ou autres choses, pourquoi pas ? Le tout c'est que ce soit épanouissant sans qu'on s'enferme dedans ! Que cela nous dynamise pour être présent dans le monde qui nous entoure. Je viens d'entendre à la radio qu'on a découvert des particules qui vont plus vite que la lumière ! Voilà qui me fait rêver, je vais suivre cela de près ! Et découvrir les raisons de vivre des participants au débat !

     

     

     

    Pour illustrations, je vais choisir les joies de vivre de Delaunay et de Picasso, des couleurs, des couleurs ! Et une drôle de pyramide, dont je citerai la source plus tard*.

     

    * Oui, PS du 24/09 : je voulais retrouver la source de cette réjouissante et instructive pyramide. Il s'agit du Miblog (suisse) de François Maret avec la collaboration de Pop !


     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 23 Septembre 2011 à 13:06
    jill-bill.over-blog.

    Bonjour Lenaïg... Un billet impressionnant ma foi !  Certes  nul n'a demandé à venir au monde, choisi sa famille, son siècle et pourtant nous sommes là à faire les cent pas sur cette bonne vieille planète bleue...  Terre j'ai atterri un matin de juin sur ton sol et depuis quoi de neuf... J'ai grandi, quitté un nid pour un autre avec mes oisillons qui à leur tour se sont envolé pour leur nid propre avec progéniture ou pas... Maitenant libre de mes obligation "d'éleveur" je fais ce qui me plait ! Certes qui ne se pose pas la qestion du qui suis-je, où vais-je... Vivons ce qui nous est donné de vivre dans le siècle qui nous a vu naître et nous verra mourir sans en soupirer, sommes tellement nombreux à prendre la place.... Bisous Lena et bon débat à vous !  Jill

    2
    Vendredi 23 Septembre 2011 à 15:18
    Monelle

    Et bien te voilà fin prête pour ce soir... belle leçon de philosophie ! tu nous raconteras ? en tout cas je te souhaite une bonne soirée !

    Gros bisous

      

    3
    Vendredi 23 Septembre 2011 à 15:43
    Roger

    Etoffé ton article, mais je m'arrête sur tes motivations ou je me retrouve. Belle canson pour ton billete, merci pour ton amitié Lenaïg.

    Bises du soir et à bientôt

    Amitiés de Roger

    4
    Vendredi 23 Septembre 2011 à 17:34
    fransua
    coucou Lenaig mais tes motiviations sont très bonnes et surtout ne jamais perdre l'espoir et savoir garderle coeur ou le regard d'un enfant et continuer de s'emerveillerdevant ce qui est beau et il y a encore de belle choses dans un monde parfois bien gris je te l'accorde bonne fin de semaine
    5
    Elo
    Samedi 24 Septembre 2011 à 12:04
    Elo

    J'adore la joie de vivre de Delaunay... J'ai parcouru tes réflexions. Elles sont denses et intéressantes. Mais je me demande: Pourquoi avons nous toujours besoin d'une raison ? Aujourd'hui, je vis pour Vivre, tout simplement et me pose moins de questions de ce type car elles nous font oublier de vivre l'instant présent pour ce qu'il est. Bisous

    6
    Samedi 24 Septembre 2011 à 22:18
    reinette

    essai de com

     

    7
    Samedi 24 Septembre 2011 à 22:19
    reinette

    bingo ça a marché

    bisous

    8
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:40
    Mona															l

    Je trouve tes réflexions et raisons de vivre très intéressantes... personnellement je me dis que même si la vie n'avait pas le moindre sens, elle est bel et bien là et il est bon de savoir la croquer à pleines dents, non?

    9
    eliane
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:40
    eliane

    c'est dur de faire court!

    une bonne raison de vivre: demain!

    m'annette

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