• Du sérieux, d'abord :
    Voici un lien proposé par Anaëlle et Marité.
    Juste une signature :
     http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/actions_en_cours/petitions_et_cartes_en_ligne

    On peut aussi visionner le beau film d'animation d'Amnesty : Pouvoir_d-une_Signature.wmv.
    ***

    De l'amusement, ensuite :
    Il s'agit d'un jeu Viadeo, que Marc Varin a également proposé sur son site Plumes au Vent.
    Règles du jeu : écrire un maximum de trente lignes ; début : "Un éclair zébra le ciel" ; fin : "Rien ne pouvait entacher sa bonne humeur". J'ai rassemblé ici mes deux essais.


    large eclairs-1024x768-3 101624Une pause éclair - Premier volet !

    Un éclair zébra le ciel. Le chat qui somnolait sur le bureau à côté du clavier se dressa d'un bond, faisant sursauter son maître, et disparut sous le lit.
    C'est alors que le grondement subséquent à l'éclair retentit, traînant, redondant, s'infiltrant part out en faisant trembler les vitres. Il se leva et s'approcha de la fenêtre pour assister au spectacle.

    Sa femme entra dans la chambre et s'allongea de côté sur le lit, appuyée sur un coude.
    Il savait ce qu'elle allait dire : "J'ai peur ! Comment peux-tu rester le nez collé aux carreaux ! Mais c'est dangereux, recule-toi ! Aaaaaah !" Ce cri de frousse était provoqué par un nouvel éclair qui venait d'illuminer toute la rue, cette fois. Dans le vacarme qui suivit, sa femme lança, éperdue : "Eteins, débranche tout !"

    Il s'exécuta en riant, baissa le rideau roulant et se jeta sur le lit en approuvant : "Tu as raison, faisons une pause !"Le chat, terrorisé mais qui se croyait à peu près tranquille, rampa pour s'extirper de dessous le lit qui commençait à s'agiter et fila comme une flèche vers un recoin de la maison, plus sécurisé et connu de lui seul. On ne le reverrait sans doute pas avant la nuit.


    La foudre tomba non loin. L'orage eut beau s'attarder, ce fut sans perturber les ébats
    ponctués de rires et de soupirs qui se déroulèrent sous la couette en plein après-midi.Dans le calme revenu, au dedans comme au dehors, sa femme s'écria : "Quoi ! Déjà quatre heures ? Les gamins vont rentrer de l'école, je descends leur préparer leur goûter. Ma pâte à crêpes est prête, je vais déjà en préparer une petite pile, ils vont se jeter dessus."

    Il releva le store, ouvrit la fenêtre pour aspirer à pleins poumons la douceur et l'humidité providentielles de l'air,
    ainsi que les exhalaisons végétales parfumées. Avant l'orage, il s'était senti morose devant son ordinateur en relisant son exposé pour le cours en amphithéâtre qu'il devait assurer le lendemain. Son développement lui paraissait manquer de relief.
    Or, demain, en plus des étudiants, un grand ponte de la recherche lui avait indiqué que le sujet l'intéressait et qu'il viendrait assister au cours.Ne l'ayant encore jamais rencontré, il se sentait un peu dans ses petits souliers.

    Tout à coup, des idées fusèrent et il se remit au travail. Déjà les enfants ouvraient la grille du jardin et l'écho d'une dispute parvint à ses oreilles :
    "C'est moi qui joue à la console de jeux ce soir !",  "Ah non, c'est mon tour !", "De toute façon, Maman ne voudra pas qu'on y touche avant qu'on ait fait nos devoirs." "Ben, j'en ai pas de devoirs, moi, ce soir !", "Pfeu, si tu crois que je vais gober ça !", "Si, c'est vrai ! Pendant que tu glandais devant la télé, hier soir, j'ai tout fait pour demain ! "Même la récitation, je la sais ! Tiens, écoute ...", "Ah non, pas ça !" "Le bonheur est dans le pré, cours-y vite ! cours-y vite ! ...", "Ah, c'est celle-là ? Alors ça va, je l'aime bien aussi. Attend que je me rappelle ... Après c'est ... "Saute par-dessus la haie ...", "Mais non, il a oublié euh ! C'est pas ça, enfin, pas tout de suite !""Comme d'habitude en train de se chamailler !" se dit-il en restant néanmoins serein.

    Curieusement aujourd'hui, cela ne l'agaçait pas.
    Il s'attendrissait au contraire sur sa petite famille. Deux garçons, à quand une fille ? Le projet était dans l'air.
    Il ne vociféra même pas quand le chat, ayant fait une réapparition on ne peut plus discrète dans la chambre, contrairement à toute attente, se mit à vouloir piétiner le clavier et à lui fourrer sa queue sous le nez. Il prit la "maudite bestiole" ronronnante un instant dans ses bras. Rien ne pouvait entacher sa bonne humeur.

    Une pause éclair - Deuxième volet !

    Un éclair zébra le ciel. Dans l'ancienne grange réaménagée en atelier, tout en grandes baies vitrées, l'artiste absorbée dans la composition d'un nouveau fond marin n'eut pas le temps de poser la touche orange dans les subtils dégradés de bleu et de vert. La surprise du zigzag lumineux lui fit lâcher son pinceau, arracher sa blouse et se précipiter dehors en serrant les dents, tête rentrée, tandis que le tonnerre déroulait son tapis vibrant et assourdissant.


    Ouf, ça y était ! elle était dans la maison. Le couloir et l'escalier, sans fenêtres, lui procurèrent un apaisement provisoire. Dans la chambre, son mari était en train de se lever du fauteuil devant son ordinateur pour aller se planter devant la fenêtre. Elle s'allongea sur le lit qui avait le mérite de se trouver au fond de la pièce. Elle restait tendue à l'extrême. Les manifestations de la foudre engendraient toujours en elle la sensation qu'elle allait être frappée d'une façon imminente.


    Elle implora son mari de s'éloigner de la fenêtre, tandis qu'un miaou bref sortit de dessous le lit. Pas le temps de rassurer le matou d'un "Pas peur, Tim ! pas peur !" qu'un nouvel éclair emplit tout l'espace, lui faisant pousser un cri terrifié. Son mari écouta son ordre de tout éteindre et de tout débrancher, baissa le volet roulant et elle put se lover dans ses bras, toujours inquiète mais un peu soulagée.


    "- Nous sommes à l'abri, maintenant, toi et moi ; ce lit merveilleux et cette couette magique sont entourés d'un bouclier anti-foudre. Et dedans, il peut s'en passer des choses ! Si je me souviens bien, il nous est déjà arrivé des aventures, non ?" "- Je crois que je m'en souviens, oui ..." répondit-elle en riant à son tour. "- Tiens, si on prenait ce chemin ?" "- Je te suis !" eut-il le temps de prononcer d'une voix étouffée.


    Plus tard, le calme revenu partout, elle regarda l'heure.
    Quatre heures !imagesCATG0M85 Il était temps d'aller faire les crêpes
    pour le goûter des enfants qui n'allaient pas tarder.
    Un soupçon de remords pour son tableau qui n'aurait pas avancé fut vite balayé, nargué par le bien-être de l'aventure câline qui persistait. Rien ne pouvait entacher sa bonne humeur.


    Lenaïg
    ***

    Images :
    mon-coloriage.com
    coloriage.gulli.fr


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