• Mon petit déjeuner

     

     

    Un des meilleurs moments de la journée, pour moi c’est le petit déjeuner. C’est une heure magique, prometteuse, gorgée de suspense. En temps de crise, c’est le calme avant la tempête, l’œil du cyclone. En temps de paix, c’est l’attente émoustillée des événements, des surprises, des rencontres à venir. Le tableau de la journée future vient se tapir dans ma tête, bien coloré.

     

    Si je suis seule et réveillée très tôt, je me prépare mon tableau, heu pardon mon plateau et me l’apporte dans mon lit. Un bon café, du pain, une tranche de fromage, trois cuillerées de confiture de myrtilles, un jus d’orange à côté et le tour est joué. La radio est allumée, les infos défilent en sourdine. Après, il faudra « se lever, se laver, se vêtir », comme chante Charles Trénet.

     

    Si je suis en compagnie, je sors du lit et cela se passe toujours dans la bonne humeur. A deux ou à plusieurs, je n’ai jamais connu de petits déjeuners moroses. Autour d’une table ronde, pour moi c’est l’idéal. Les angles, on aura tout le temps de les affronter, les contourner dans la journée. Quelqu’un lit à voix haute les nouvelles dans le journal, tout le monde les commente. Oh, bien sûr, il n’y a pas assez souvent de quoi se marrer.

     

    Les gros et petits nuages noirs qui tournent autour des têtes des gens mal réveillés, les brumes épaisses qui cachent complètement ceux qui viennent d’arriver, tant qu’ils n’ont pas pris leur café, ou leur chicorée, comme dans les pubs à la télé, j’ai de la chance, je ne les ai pas vus en vrai. Je les ai sentis autour de moi, quand j’étais déprimée, ce sont surtout les autres qui les voyaient. Mais cela n’a pas duré.

     

    « C’est la cafetière qui passe ! »

    Comme j’aimais cette phrase, lorsque la porte s’ouvrait, dans ma chambre chez mes parents quand j’allais en week-end. C’était ma mère qui entrait, pour une deuxième tournée de café. Souvent, même en week-end, j’étais réveillée tôt, habituée au rythme de la semaine, je préparais le café, me faisais un plateau et retournais me coucher, pour regarder et lire les magazines que ma mère mettait de côté. Des fois, après, je me rendormais !

     

    Maintenant, c’est moi qui ai le plaisir de prononcer cette phrase, quand je suis chez ma mère et qu’elle est passée au salon, avec sa tasse de café.

    « C’est la cafetière qui passe ! », quelle phrase enchantée !

    Lenaïg
    Mars 2008


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  • Commentaires

    1
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    Mona															l
    Eh oui! Tu as fait de ce moment le point positif de la journée, celui qui qui ensoleille la journée, qu'il ne faut pas gâcher. personnellement, à moins d'être malade, je ne retourne pas au lit. Mais le moment du café, souvent en poudre (par flemme)suffit à m'éclaircir les idées, me réveiller complètement, faire passer un vague mal de tête. Souvent je prends juste un ou deux fruits, et les savoure en ne pensant à rien.Il ne dure pas très longtemps. Le moment que je préfère, c'est celui où je sens le sommeil me gagner et que je suis bien dans mon lit.Encore que... l'inattendu, le changement aussi peut être agréable.Savoir apprécier les bons moments, ce n'est pas donné à tous!
    2
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    Mona															l
    Comme tu sais regarder un dessin, un tableau... En remarquant même ce que l'auteur a fait sans s'en douter. En en rehaussant la beauté... Quand je pense à la loutre je me dis que j'aurais pu faire un effort en ce sens quand Aude était petite!
    3
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    Mona															l
    Euh le com était destiné à l'autre texte.
    4
    rahar
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    rahar
    J'envie ta séance de p'tit déj. Ayant du mal à sortir du lit, je mange rapidos sur le pouce : un fruit de saison, une tasse de thé à la cannelle sucré au miel, du pain avec un peu de fromage... ou du Farilac pour nourrisson (chuis un grand bébé) selon le temps dispo. J'aurais peut-être un moment petit déjeuner digne de ce nom à la retraite.
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    5
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    marie-louve
    J'ai horreur d'un réveil-matin ! Seul le soleil qui filtre par les fenêtres de ma chambre a le droit de me réveiller. Jusqu'ici, ça va ! Après, j'ouvre un oeil, je caresse la tête de Geisha qui a réussi à se faufiler dans mon lit après que me sois endormie. Elle me regarde en me défiant et je la caresse, la crapaude ! C'est comme ça. Je sors du lit, elle court devant moi, dévale l'escalier au risque de me précipiter dans le vide... elle a de la chance, je dors encore debout. Un, deux, trois GO ! Je saute sur la cafetière déjà préparée par le Loup. Je demeure muette pendant une heure. Pas de panique, tout doux. Je me réveille lentement en lisant le journal du matin, mais avant, j'ai pris soin de mettre en marche mon ordi. Quand cette phase de léthargie est passée, je serai une tornade jusque tard dans la nuit. Je ferai dix choses en même temps. Je n'aime pas savoir d'avance ce que je ferai. Pourtant, je n'arrête jamais...Mes journées n'ont pas assez d'heures. J'ai aimé lire ...tiens,  j'ai encore oublié le petit déjeuner. je n'ai jamais faim le matin. Juste vers midi.
    6
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    marie-louve
    C'est fait ! je viens de sortir de ma phase " dormir debout ". En versant mon café, j'aperçois par ma fenêtre un couple de jolis oiseaux rouges. Des cardinaux. Un mâle et une femelle postés sur une branche du pommier derrière chez moi. Hi hi, j'ai piqué trois noix de grenoble dans le pot de des réserves de Grand Loup pour leur servir un petit déjeuner. Si le Loup y'était, je crois bien qu'il aurait préféré que je trouve des arachides... Hi hi hi... Bisous.
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