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La rentrée, Victoria, souvenirs
La rentrée (souvenirs)
De ma première rentrée en maternelle, il me reste quelques souvenirs et pour cause. Cette école tenue par des religieuses se situait à deux pas de l’église et était appelée « Le couvent » par les villageois. Elle était gérée de main de maître par Sœur Marie-Paule à qui ma cousine et moi-même devons la plus belle fessée de notre vie, le jour où elle nous surprit en train de tenter de faire avaler un hanneton vivant à un petit camarade. Si sur la photo de classe, nous apparaissons toutes les deux avec une coupe à la garçonne, celle-ci n’est pas due au délire d’une coiffeuse mais au talent réciproque que nous avions testé sur nos chevelures. La classe de grande section et le CP dirigée par sœur Thérèse-Monique suivait un même programme. Lorsque cette petite école ferma ses portes, nous nous retrouvâmes inscrites à l’école Jean Jaurès. Je passais le matin en CP et fut parachutée l’après-midi en CE1 et ma cousine qui était en CE1 déménagea en CE2. Nous gagnâmes ainsi un an d’avance.
Ah, le CE1, avec Mme Fournier, sa douceur, sa gentillesse mais aussi sa fermeté. Le porte-plume, l’encrier, les différentes plumes dont la Sergent-major, les séances d’écriture où nous tentions d’éviter les pâtés, les buvards maculés d’encre bleu des mers du sud, la blouse obligatoire toujours choisie avec soin, que de bons moments !
Une année de sinécure avant notre arrivée chez « Cruella », Mme Brugières et sa collection de baguettes : la petite pour le premier rang, la moyenne pour celui du milieu et la grande pour celui de derrière. Nous apprîmes rapidement à nous baisser pour l’éviter lorsqu’elle visait le fond de la classe. Ses punitions étaient redoutées : coups de règle sur les doigts ou à genoux sur la règle à côté du bureau, oreille ou cheveux tirés, cahier accroché dans le dos pendant la récréation afin que tous puissent se moquer d’une vilaine écriture et d’une page tachée. Et, le pire, en cas d’invasion de poux : son inspection de nos têtes à l’aide d’aiguilles à tricoter, avec la menace d’une grande paire de ciseaux pour celles qui abriteraient ces parasites dans leurs cheveux. La peur de voir nos longues nattes coupées au sol nous terrorisait.
L’année de CM1 fut comme un retour au Paradis. Melle Rezzi, nouvelle arrivée, jeune, grande, svelte, ravissante, souriante et bienveillante nous enchanta.
Notre dernière année de primaire qui se déroula sous la houlette de Mme Magnaudeix, la directrice, sévère, exigeante mais intègre nous prépara parfaitement à notre entrée en 6e.
Je n’évoquerai pas mes années de collège et d’internat au lycée car mon texte se transformerait en roman mais ce fut l’expérience de belles amitiés, d’instants de bonheur, de rencontres avec des professeurs qui me firent adorer certaines matières (ou pas )
Et pour conclure, je souhaite une bonne rentrée aux zaminautes encore concerné(e)s, je penserai à vous, tout en savourant ma retraite bien méritée.Victoria
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Commentaires
Ta narration nous fait vivre la rentrée et la scolarité d'avant, merci pour ces photos souvenirs
Mais finalement pour ma part j'ai apprécié ma scolarité en primaire
C'est après que ça s'est gâté ... partir de la maison fut très amer , d'ailleurs je ne suis pas allée loin dans les études mais cela ne m'a pas empêché de faire ma vie , car quand on veut on peut :)
Gros bisous
Belle est ta prestation écrite ce matin
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VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 07:35
Coucou Golondrina, j'ai apprécié l'ensemble de ma scolarité et mes années d'internat se sont très bien passées : petit lycée familial composé seulement des classes de seconde, première, terminale avec une bonne ambiance. Merci pour ta lecture. Bises et bonne journée
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Coucou Victoria. Des souvenirs de rentrée en petite section pas des plus heureux. Les châtiments corporels à cette époque étaient tolérés. Mais malgré tout ta préparation pour entrer en 6ème a été une réussite. Bises
4VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 07:41Coucou Zaza, ah, ma cousine et moi n'avions pas volé cette fessée et d'ailleurs nous en avons repris une autre en rentrant à la maison. Par la suite, on n'a pas recommencé ce style de méchanceté. Comme je fus sage en classe, tout s'est bien passé pour moi les années suivantes. J'en garde de très bons souvenirs. Bises et bonne journée
5elianeVendredi 4 Septembre 2020 à 09:05Premières années difficiles ... la gamine n'était pas très sage !! super récit !
bisous
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VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 11:38
Coucou Éliane, en classe, j'étais sage et je n'ai pas été punie. L'épisode du hanneton, nous a appris la vie. Et le soir en rentrant à la maison, nous avons pris une deuxième fessée de la part de ma mère et ma tante.
Pas traumatisées pour autant nous avons compris notre méchanceté et n'avons pas réitéré. Comme disait ma grand-mère :"Les fesses n'ont pas d'âme". Bisous et bonne journée
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Un régal, Victoria, récit et photos ! Une plongée dans le passé qui doit sembler ahurissante pour les jeunes générations et une cruauté inouîe de la part des enseignantes, ici des religieuses persuadées de bien agir mais sûrement que chez les hussards de la république, il a dû y avoir des maîtres et maîtresses aussi cruels, ce qui était admis à l'époque serait scandaleux aujourd'hui. Ai-je eu de la chance alors ? Moi je n'ai jamais connu de punition à la règle, ni pour moi ni pour aucun autre élève, pas connu le bonnet d'âne non plus, mais aller au piquet, oui cela se faisait. J'étais trop sage et appliquée pour subir cela, en classe, mais à la récré je me défoulais, des fois j'étais la meneuse d'un petit groupe, à la maternelle et en primaire. Dès le collège, la timidité m'a bien handicapée. Ah si ! J'ai eu la même maîtresse, en CE1 et CE2, Mme Thomas qui criait des choses du genre : Triple buse ! Idiote ! etc. Au moment de l'apprentissage des fractions, je ne comprenais rien et là, oui, elle me criait dessus en voulant me faire honte parce que ma mère était une maîtresse aussi (qui me réexpliquait tout en douceur à la maison). Je crois avoir connu un passage dépressif là, puis le déclic est venu et je comprenais tout ! Malgré cela, je l'ai aimée et appréciée, cette Mme Thomas. Pour le hanneton, brrr, hé hé, je n'aurais pas voulu être le garçon ! Merci beaucoup pour ce plaisir de lecture, gros bisous.
7VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 11:52Coucou Lenaïg, je n'ai pas souvent été punie car j'étais sage en classe. Comme dit à Éliane, la fessée de sœur Marie-Paule et celle que ma cousine et moi avons pris en rentrant à la maison nous ont fait prendre conscience de notre méchanceté et nous n'avons pas réitéré. Même si parfois, je me suis énervée, jamais je n'ai dit à un élève qu'il était bête ou idiot car cela laisse des traces. Pour preuve ce gamin qui m'a dit un jour :"De toute façon, je suis trop nul pour comprendre". "Qui t'a dit ça ?" ai-je demandé. "Les profs, mes parents, tout le monde;"Alors, je lui ai réexpliqué l'exercice qu'il a su faire et je lui ai dit :" On n'est peut être pas doué pour tout mais on l'est toujours pour quelque chose; Par exemple, toi, tu as un coup de crayon impressionnant. J'ai appris des années plus tard,qu' il était devenu graphiste. Merci pour ton appréciation. Bises et bonne journée
merci de ce partage de souvenirs bien agréable a découvrir. c'était une autre époque et je crois qu'elle était bénie même si a l'époque nous ne le savions pas. Bisous
9VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 17:21Tout à fait d'accord avec toi, Renée, c'était le temps de l'insouciance et nous en prenons souvent conscience longtemps après. Bisous et bonne soirée à toi.
Des souvenirs marquants en effet avec cet épisode du hanneton . C'est fou ce que les photos de classe nous replongent vite dans cet époque , blouse obligatoire , et alignement des élèves sur plusieurs niveaux , ruban dans les cheveux pour les cheveux longs . Je dois avoir à peu près les mêmes clichés que toi . Par contre pas de sœur sur la photo.
Bonne soirée
Bises
11VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 18:36Coucou Jazzy, la blouse, le bandeau bien posé sur les oreilles, ma mère y tenait pour éviter qu'elles ne soient décollées. mais aussi les nattes puis par la suite les couettes à la Sheila. Toute une époque. Pour les sœurs, avec des parents très croyants, le choix était vite fait.
Merci pour ta lecture. Bises et bonne soirée
PS: pour le hanneton, nous ne l'avions pas volée la fessée du siècle.
Bonsoir Victoria,
Que de belles photos du souvenir !!! Ah ! Autres temps, autres moeurs mais, c'était tout de même le bon temps !!!
Quel plaisir de t'y lire !!!
Bonne soirée,
Bises♥
13VictoriaVendredi 4 Septembre 2020 à 20:17Coucou Colette, en effet de beaux souvenirs si proches encore dans la tête mais si loin dans le temps. Merci pour ta lecture. Bises et bonne soirée
14elianeVendredi 4 Septembre 2020 à 23:44J'étais une bonne élève ....mais trop bavarde !!..!
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VictoriaDimanche 6 Septembre 2020 à 14:04
:):):)
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Coucou Victoria
Ah que j'ai aimée ta biographie et photos qui m'ont rappelé tant de souvenirs .... La règle sur les doigts (je me rongeais les petites peaux des ongles tant j'étais angoissée), se mettre à genoux devant tout le monde pour n'avoir pas su réciter un poème (le dormeur du val) pourtant appris par coeur, le coin (souvent à cause d'oublis de fournitures scolaires ou livres ou cahiers = petite tête déjà et toujours d'ailleurs).... etc, j'ai connu ! Et pourtant, j'étais une élève trop sage, appliquée, mais terrorisée, car dotée de parents très sévères et gare aux carnets de notes ....
Bref, une libération totale de quitter l'école après le Brevet, malgré mes désirs de vouloir être "Maitresse".... et d'avoir été jetée dans le monde du travail (secrétariat obligatoire - maman secrétaire !) afin de "pouvoir payer les études de mes 2 frères".... (qui séchaient les cours les 3/4 du temps, les bienheureux !)... Grosse désillusion dans ce monde cruel et laborieux à des kms de chez mes parents à pieds, puis à vélo.... et pas le temps de déjeuner...
Ah que j'aime "la retraite", même si elle n'est pas bien lourde ! (heureusement que retraite mari)
Pas simple, la vie !
Merci Victoria... un superbe billet....
Bisous
16VictoriaDimanche 6 Septembre 2020 à 08:45Coucou Luciole, non, je n'ai pas vécu l'école de cette façon là, j'étais sage et appliquée tout en aimant bien rire aussi et mes parents nous poussaient à travailler en classe mais sans pour cela tomber dans l'exagération. Je garde de bons souvenirs de ma scolarité, de belles amitiés, des profs passionnés qui m'ont fait aimer l'histoire, le français, l'espagnol. Et pour finir par le plus grand des hasards, j'ai été maîtresse pendant 41 ans alors que je m'étais toujours dit que supporter "de sales mioches"
n'était pas ma tasse de thé. Merci pour ta lecture. Bises et bon dimanche
j'ai des souvenirs mais ma scolarité est plus près de celle d'une cancre... je passais des heures à regarder par la fenêtre sans entendre un mot de ce que disait la maîtresse !
18VictoriaDimanche 6 Septembre 2020 à 20:17Coucou Josette, Tu n'étais pas intéressée par l'école, voilà tout. J'ai un de mes petits-fils qui a des rêves à mille lieux des études et l'essentiel est qu'il puisse les réaliser. Merci pour ta lecture. Bises et bonne soirée
Des souvenirs inoubliables...dans l'univers scolaire parfois si cruel ...bonne continuation !
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Chez Lenaïg vous êtes, on ne doit pas s'y prendre la tête !
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Merci pour ce partage de souvenirs. Rentrée effectuée pour moi, je dois dire que cela s'est bien passée. Même si les levers sont difficiles, on devrait s'y faire !
Coucou Séverine, là, j'ai évoqué quelques rentrées en temps qu'élève pas en temps qu'enseignant car après 41 ans passés dans l'école, mes souvenirs seraient devenus une véritable suite de romans.
Bon courage à toi pour cette année scolaire. Bises et bonne journée