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L'Effaceur - Lenaïg
Dans la noirceur d'une nuitL'Effaceur, un tueur à gages, arborait sans crainte de la démesure, dans la pénombre de la ruelle pavée, déserte à cette heure, d'une ville restée joliment moyenageuse, son sabre oriental à lame large et recourbée, qui brillait par contraste avec son paletot pâlot, couleur de silicium.Le cimeterre était bien l'arme vengeresse choisie cette fois-ci. Il se l'était procurée manifestement sans moche anicroche et son client avait insisté pour qu'il fasse rouler les têtes de ses victimes. L'accord et la stratégie avaient été conclus dans le secret de la salle en sous-sol du bar huppé La Coquille, autour d'une succulente table, à laquelle succédèrent de très bons cigares ; en cas de changement nécessaire, un plan B était même prévu, tant la haine vivace du commanditaire tenait à ce que l'entreprise macabre réussisse. Cette nuit, qui nuirait définitivement à son ennemi et à sa famille, devrait marquer la fin de ses déboires et le début de sa résurrection à lui.Seulement, dans ce monde interlope où évoluaient ces individus sans foi ni loi, même les plus machiavéliques pouvaient se trouver à la merci de trahisons et ce que les deux hommes ignoraient, c'était qu'une lettre anonyme avait prévenu les victimes désignées, qui avaient fui. Un piège attendait notre Effaceur, qui risquait de se trouver fait comme un rat ... A moins que son sixième sens ne l'en avertisse à temps ... Auquel cas, il aurait intérêt à disparaître, lui aussi, la moitié de ses gages en poche ...Lenaïg,Nouvelle courte, instant pris dans la noirceur d'une nuit particulière. Je ferai remarquer que, dans cet instant, personne n'est tué. Ce qui s'est passé avant, ce qui se passera après est laissé libre à l'imagination !Mais, que je n'oublie surtout pas ! Ce texte a été rédigé sur ... des mots imposés, lui aussi, pour le magazine L'Esprit de la lettre, de Dominique Bar et Freddie Sailor, sur facebook. Les Mots ... tion de la semaine dernière !La liste des mots pour le mag de la semaine prochaine ne devrait pas tarder à se faire connaître ...La photo est due à L'Internaute, c'est la bonne vieille ville de Locronan dans le Finistère, où je ne souhaite pas du tout que de tels événements se produisent. Disons qu'elle joue ici un rôle, comme un décor de cinéma !
Tags : effaceur, sans, mots, nuit, ville
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Commentaires
J'aime beaucoup. Quand un tel Effaceur passe, on a intérêt à s'effacer du paysage.
On lui laisse la moitié de ses gages que le noir effacera à coup sûr. Un jeu fort bien mené comme tu sais toujours faire. Bon WE. Bizs.
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Si je croise un homme à sabre oriental à minuit.... je repenserai à toi Lena....et ton écrit du milieu... Je m'enfuierai à droite ou à gauche.... Bisous de Jill, bon W-E à toi