• Cinq contre un - Lenaïg

    Avant toute chose, le chapitre n° 9 du roman jeu multiplume 101 Rue de la Mazurka, Saison 2 est en ligne, chez Jill Bill :
     
     
    ***  
     
    Maintenant, voici un nouvel exercice lipogrammatique, comme dirait l'éminent spécialiste Olivier de Vaux. J'ai eu envie (!) d'en retenter un, après celui de l'envie pressante sans i ! C'est aussi ma participation au jeu proposé par Marc Varin sur son forum Plumes au vent (lien ci-contre). Marie-Louve va également nous offrir son conte revisité, sur une nouvelle page.
     
     
    Cinq contre un !
     
    arton34Désireuse de concourir sur le récent sujet de jeu que nous propose Messire V., je viens offrir mon modeste récit de conte revisité.
    Messire V., je ne peux citer ni son prénom ni son nom, pour respecter le deuxième petit exercice que je me suis fixé :
    me priver d'une voyelle ! Vous serez bien gentils, lecteurs nombreux et bien disposés, de vouloir chercher quelle voyelle je m'interdis ici !
     
    Pourquoi s'infliger ce qui semble une punition ? M'interrogerez-vous, sur le coup !
    Primo, pour noyer le poisson, hé hé !
    Segundo, pour pimenter l'exercice !
    Je confesse, je sèche : nulle idée de conte connu qui ne soit encore vierge de toute ré-écriture ou de fin réinventée ne me vient !
    Surtout qu'il y eut une première fois où je fis un gros et joyeux effort, lorsque je fis vivre cette souris, égérie du ... Félin botté !
    Trois épisodes j'écrivis, que l'on peut trouver ici. J'espère que le souvenir de ces épisodes persiste chez mes lecteurs fidèles (ben, quoi ? Un peu de publicité pour moi-même !).
     
    nng imagesBon, je cesse de tergiverser. Le sujet, le sujet !
    Une idée m'est née, qui combine trois contes en même temps (subterfuge pour compenser l'éventuelle minceur de l'intrigue ;
    hé oui, je vous dis tout).  
     
    Oyez, oyez, bonnes gens, l'histoire revisitée de plusieurs héros réunis !
     
    Les voici :
    Premiers en scène : les Trois Petits Cochons.
    Deuxième en scène : le Petit Bonnet Rouge, cette fillette toujours vêtue de rouge, qui est soit tirée du péril, soit dévorée tout crue,
    selon comment se termine le conte ; elle ne peut ici évoluer sous son nom le plus usité. Souffrez, pour l'heure, que son bonnet soit son seul repère !
    Troisième en scène : une chèvre, celle de Monsieur Seguin. Souvenons-nous du film de Steven Spielberg, qui nous fit voir une île peuplée de grosses bébêtes préhistoriques, où une innocente homologue de Biquette, retenue en un endroit très exposé, permit de coincer un des monstres.
     
    minicontes-classiques-les-trois-petits-cochons-8647591Ces cinq figures célèbres se liguèrent contre ... l'Horrible Loup de Légende, celui qui engloutit tout et tout le monde.
    Nos héros lui tendirent un piège.
    Les porcinets creusèrent un profond trou.
    Petit Bonnet Rouge cueillit des joncs et de longues tiges bien feuillues, qui furent entrecroisées sur le trou pour qu'on ne le vît plus.
    Biquette, elle, eut le rôle le plus périlleux. Comme celle du film de Spielberg, Biquette, bien que réticente (ce qu'on comprend), fit mine de brouter le long d'un cercle délimité, qui eut pour centre un piquet, celui qui retint notre chevrette de fuir !
     
     Ruse cruelle ! vous écrierez-vous. Risque mesuré : seul chemin disponible pour le loup, nul moyen de surgir d'une issue différente.
    ET ... un projet B fut mis sur pied, secret, non divulgué, susceptible de resservir puisqu'il ne fut point employé lors de l'histoire qui nous intéresse.
     
    Un jeûne prolongé eut force de loi sur l'esprit vif de notre ennemi. L'Horrible Loup de Livre-Faim-de-loup portrait galleryLégende ne se fit point prier et fondit sur Biquette. Le temps de se moquer d'une négligence supposée de Monsieur Seguin et ... pfuit, boum ! Il vit trente-six étoiles du fond de son trou.
     
    Victoire, ce fut réussi ! Une splendide fête eut lieu ensuite et l'Horrible Loup de Légende, quel sort eut-il ?
    On le conduisit en un zoo, où il vieillit, content de ne plus être tenu de chercher son mouton quotidien.
    C'est injuste pour les victimes ! Quelle fin idiote ! direz-vous peut-être. Bof ! Prisonnier perpétuel, derrière des grilles, privé de liberté,
    que voulez-vous de plus ? Il ne nuit plus.
     
    Fin de l'exercice et fin tout court (ou presque).
     
    Voilà, bonnes gens, grand merci de votre patience. Après le conte revisité, revisitons, en deux phrases laconiques, une maxime aussi :
     
    La faim justifiait les moyens.
    La disparition de la faim justifie l'heureuse fin.
     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Samedi 9 Octobre 2010 à 10:55
    stellamaris

    Un superbe exercice de style, doublé d'un conte très réjouissant ! Bises.

    2
    Samedi 9 Octobre 2010 à 13:42
    jill-bill.over-blog.

    Coucou Lenaïg,merci à toi pour le lien.... Tu lui feras du cheveu gris à sieur Olivier, notre maître lipogramme. Tu t'alignes bien dis donc.  Pas l'ombre d'un a après le i..... Bravo petite étoile...Bises de jill, bon samedi à toi... JB

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