• 101 Rue de la Mazurka - Chapitre 25

    Roman jeu multiplume par courriels.
    ***


    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    SKUTE = Skarpetta & Services Secrets Unifiés de Toute l'Europe (organisation policière).

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    Adresses des correspondants apparaissant dans ce chapitre :

    Juliettedes3maison @ hotmail.fr

    Charlottedes3maison @ hotmail.fr

    Tugdual.kerloch @ hotdog.com

    Berangere.labornez @ pamplemousse.fr

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    Auteur : MARIE-LOUVE

     

    De : Juliette

    Envoyé : 21 09 2009 06:27:21
    À : Charlotte

     

    01943714-photo-d-1997-marilyn-monroe-7-ans-de-reflexion-matCharlotte !
    Qu’est-ce que c’est encore ces caprices avec mon petit frère Wilfilou ? Ingrate ! Si ton père vivait encore tu saurais le respect que tu dois à tes aînés ! Tu seras donc toujours un poison dans la vie des autres. Je te le dis : « Tu me fais honte devant ma charmante belle-sœur Georgette! Une femme de grande sensibilité que j’admire pour son immense dévouement envers mon petiot Wilfrid qui a le cœur si fragile. Je devrai encore voir le curé à cause de toi ! Tu es une vraie plaie d’Égypte ! »

    Dire que je t’ai fait parvenir à gros prix et d’urgence mon collier. J’espère que tu ne l’as pas porté à ton cou. Pauvre homme ! Si le mal est fait, je ferai tout pour lui ouvrir les yeux. Tu as séduit ton oncle en l’embobinant avec tes airs de biche affolée, mais ta mère sait de quel bois tu te chauffes. Avec toi, je passe mon temps à faire brûler des lampions pour le salut de ton âme. Tu me coûtes une fortune en lampions ! Je t’avertis, c’est fini. Fais ton malheur toi-même. Je ne prie plus pour toi. Tu es une cause perdue.


    J’attends les photos que tu devais prendre pour ta mère. Au moins, j’aurai cette satisfaction !
    Je t’avertis, je ne veux plus entendre mon cher petit Wilou se plaindre de toi ! Tu devras filer doux ! Est-ce clair cette fois ? Tu as tous les vices. Ce qu’il m’en a fallu de la patience et du courage avec une fille aussi malsaine. J’imagine que tu deviens une femme de mœurs légères si je lis entre les lignes du message de mon Wilfou qui n’ose pas tout me dire pour me protéger ?

    J’attends des explications et les photos de la fête chez Lolita. Tous mes amis du Jardin D’Antan me les réclamaient au petit déjeuner ce matin. J’avais l’air fin : pas de photos !
    Ta mère.

    ***

     

    De : Juliette

    Envoyé : 21 09 2009 09:34:08
    À : Charlotte

     

    CHARLOTTE! C’EST TA MÈRE !
    L’heure du repas approche et je n’ai pas reçu les photos. Tonton va bien j’espère ! Occupe-toi bien de lui. Je sais que Georgette et lui ont des problèmes de couple. J’espère que tu feras tout pour réparer les dégâts de ta présence au milieu d’eux. Réponds-moi vite. J’attends !
    Ta mère.

    ***

    De : Juliette

    Envoyé : 21 09 2009 22:56 :25
    À : Charlotte


    CHARLOTTE OÙ ES-TU ?
    J’ai téléphoné à mon petit frère. Tu es folle ou quoi ? Tu n’as pas couché dans ton lit la nuit dernière ! Charlotte ! Rappelle ta mère tout de suite ! Où es-tu ? Quelqu’un pourrait t’enlever ou te faire disparaître. C’est rempli de tueurs en série à Santa Patata, on en parle dans les journaux. Vite, rappelle ta mère. Tu vas me faire mourir ! Quelle misère ! J’ai des palpitations depuis le début de la soirée. Tu vas me faire mourir avant le temps !
    Ta mère.

    ***

     

     

    Auteur : LENAÎG

     

    De : Tugdual Kerloch
    Envoyé : 22/09/09 11:12:56
    A : Bérangère Labornez
    Sujet : heureux !


    Ma p’tite soeur,
    C’est gentil, tu ne m’as pas encore pressé de questions. La fête est finie ! Mais je ne vais te parler que de Charlotte ...
    Tu as déjà appris par les media les événements annexes, mais très importants, qui se sont déroulés pendant la fiesta.


    J’ai sonné chez Charlotte ; elle m’a ouvert en somptueuse robe de Marilyn, la blanche qui vole au-dessus d’une grille de métro, tu sais, dans “Sept ans de réflexion” (si ce n’est pas ce film-là, tu me corrigeras, je te fais confiance). Trrrrrès sexy ! D’abord, je ne voyais que cela. Puis, les cheveux, lâchés, plus de chignon, opulents et ... vert olive ! Tout pour me plaire, je me suis cru dans un roman fantastique ou un film de science-fiction, ou l’inverse !


    Mais, après, l’expression de son visage m’a frappé de plein fouet : ses yeux angoissés, le mascara qui avait bavé car elle avait dû pleurer et se frotter les paupières inconsciemment, son nez rougi ... “Tonton est de retour !” m’a-t-elle chuchoté. “Où est ta chambre ?” ai-je doucement répondu et je l’y ai tendrement poussé.


    Je lui ai dit de se refaire rapidement une beauté ; pendant ce temps, j’ai fait connaissance avec ses compagnons en peluche et j’ai causé avec l’ours blanc, entre “gentlemen”, du style : “Ravi de vous connaître, Monsieur Polaire. Moi, c’est Tugdual. Vous devez vous plaire, ici.” Comme je faisais questions et réponses (tu vois, je suis prêt pour ton petit bébé, mon futur filleul), j’ai entendu Charlotte, à qui je tournais le dos, éclater de rire ... Ouf !


    Nous étions prêts. Charlotte à mon bras, comme je le souhaitais, nous avons fait notre entrée chez Lolita et Luigi. Monsieur Taratatapian n’a point eu besoin de nous demander nos noms pour clamer : “Mademoiselle Charlotte Destroismaison et Monsieur Tugdual Kerloch !” Satisfait, ma foi, du silence qui a suivi. Luigi, superbe aussi en Lawrence d’Arabie, s’est précipité pour nous accueillir et nous présenter au gratin mirobolandais, tout en nous glissant une flûte de champagne entre les mains.


    Je te narre brièvement, pour le moment, quelques moments forts de la fête : l’entrée de Fred, Noëlle Nozvad à son bras. Tandis que Monsieur Taratatapian leur demandait leurs noms, Fred n’a pas résisté à lancer son chapeau mou ostensiblement sur la patère du vestibule, visible du salon, provoquant les sifflets admiratifs des jeunes Mirobolandais présents ... Ils ont pris leur temps pour arriver, ces deux lascars, Fred avait sonné chez Noëlle bien avant moi, hé hé ...


    163071-0Noëlle, que je te décrive la dégaine ! Fifi Brindacier, fausses dents comprises ... Elle a été discrète pour glisser son dentier sous un sandwich saumon/fromage blanc/ciboulette, mais son geste ne m’a pas échappé.
    Plus tard, j’ai vu les policiers moldènes, déguisés en Bécassine et Oncle Corentin, repérer le dentier, le subtiliser en le glissant dans un sachet en plastique. Eh oui, “Bécassine” était de la fête ! Tu peux dire à ton mari Gildas que son arrière-grand-mère Labornez le représentait dignement chez Luigi !


    Ce qui fut magique, magnifique, Béran : les prestations de la diva québécoise Nathalie

    Choquette, faisant irruption en tutu sur un tricycle ... J’étais sous le charme de sa voix claire, colorée, puissante, d’autant plus que Charlotte, mélomane avertie, se serrait contre moi de ravissement. C’est à peine si Wilfrid, qui entrait à ce moment-là en compagnie de sa Georgette, s’est fait remarquer, car l’assistance était subjuguée par la diva ... Mais je sais maintenant que c’était ce qu’il souhaitait : entrer discrètement ... Ce qui lui a permis d’opérer, tandis que Georgette attirait bien l’attention sur elle, de diverses façons, entre les chansons. Au fait, Paolo Tequila chantait aussi, parfois en duo avec Nathalie Choquette, d’une belle voix de ténor, ma foi ! Cela rachetait tous les cris de souris qu’il a pu émettre devant sa phobie de celles-ci !


    Charlotte et moi, nous nous sommes éclipsés avant la fin, pour nous réfugier chez moi ... Là, tu n’attends pas que je te raconte, Béran, tu serais aussi gênée que moi. Charlotte a passé la nuit finissante dans mes bras, puis cette nuit ... Je crois bien que l’ours polaire en peluche va changer de crèmerie ! Je calme ses angoisses, je gomme ses hésitations, elle me décoince en me faisant faire le pitre ... Nous trouvons une nouvelle jeunesse ensemble et j’espère que nous irons loin !


    Wilfrid, mon “beau-père”, en quelque sorte ! C’est l’oncle de Charlotte, mais comme le père de celle-ci est décédé ... Le patron du SKUTE, tu te rends compte !
    Ma Charlotte ne va pas tarder à revenir. Ce matin, elle devait apprendre à son oncle qu’elle comptait s’installer chez moi. Pourvu que cela se soit bien passé !
    Bizzz, à plus tard,
    Tugdual
    ***


    Images :
    Poupée Barbie en Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion (C) Mattei 17155
    Une des couvertures des aventures de Fifi Brindacier dans la Bibliothèque Rose (Hachette).


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  • Commentaires

    1
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Hé,hé.. c'est tellement romantique ce superbe chapitre de notre histoie ! Tous nos personnages sous ta plume, brillent de mille feux. Charlotte a enfin trouvé son amour à elle. Et sa mère , Juliette qui n'en finit pas de mourir de ses angoisses d'illuminée ! Hi hi hi.. Soupière et canapés rescapés du festin de chez Luigi ! Bon lundi Léna. bizz
    2
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    On y regardera de près, mais oui pourquoi pas ! Mais qu'en pense les autres plumes ? Une autre soupière por favor ! ;-)))
    3
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Non , non , on ne va pas créer une ménagerie, un autre arche de Noé ! Tu as raison pour notre roman multiplume... mais on pourrait le poursuivre à volonté. Ma question ou hésitation: faudra bien prendre la plume des autres auteurs si on veut aller plus loin. Je ne voudrais pas créer de déluges..!
    4
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Je veux des smileys et ils ne veulent pas apparaître !!!! GR....Pourquoi mon ordi ne m'obéit pas ??? :-)))))))))
    5
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    marie-louve
    Ok ! Bonne nuit et je surveille la soupière avec notre plateau de fromages fins ! :-)) Aucune souris ne pourra y mettre la dent dessus ... Demain, on reprend tout ça. Bisous.
    6
    Mona l
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
    Mona															l
    J'ai relu attentivement ces deux châpitres et c'est très drôle: la mère est extraordinaire! Le problème avec ce roman, c'était sans doute qu'il se perdait parmi les autres textes et était assez difficile à suivre à moins de passer beaucoup, vraiment beaucoup  de temps devant l'ordinateur...Je sais que je m'y perdais un peu entre les personnages...
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