• 101 Rue de la Mazurka - Chapitre 12

    101 RUE DE LA MAZURKA - Chapitre N° 12

    Roman jeu multiplume par courriels.
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    Un immeuble, sis au 101 Rue de la Mazurka.
    Une ville imaginaire : Santa Patata.
    Un pays inventé : Miroboland, frontière commune et nombreux liens avec la France.
    ***


     

    Début septembre 2009.

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    Voici les adresses email complètes des personnages apparaissant dans ce chapitre :

     

    Wilfrid2 @ hotmail.com

    Georgette.laviva @ superhotmail.com

    Doloressanchezrodriguezdelavega @ arriba.ole

    Herminavanderprout @ hotmail.fr

    Romainbaladeuse @ caramelfondant

    Lumina40 @ hotmail.com

    Charlottedes3maison @ hotmail.fr

    Juliettedes3maison @ hotmail.fr

    Lolitadelrosio @ cora.mi

    Rocknroll @ gazou.mi

    Lauriedelrosio @ cocoa.mi

    Un espace est nécessaire avant et après l'arobase pour que ces addresses fantaisistes ne soient pas prises pour des vraies …

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    Au troisième étage à droite en sortant de l'ascenseur : Wilfrid Ohne Toutédantou

    Auteur : Mona.

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    De wilfrid

    à Georgette Laviva

     

    Ma Georgetta d’amour

    Je me réveille frais et dispos chaque matin depuis que je te connais. Ah quelle soirée de folie nous avons passé hier soir aux Nounours Farceurs! Dire que je refusais au début de m’affubler de cette peau synthétique marron! Mais finalement elle me tenait chaud et ne m’a pas gêné pour danser et boire! Que tu étais belle ma nounoursonne blanche d’amour! Ce noeud rose bonbon sur la tête, quelle touche de fantaisie attendrissante!Un rêve fait poil et chère chair! J’avais du mal à voir autre chose! Dire qu’un mal léché a osé vouloir danser avec toi! Mon grognement terrifiant l’a fait rebrousser chemin.

     

    L’orchestre a même fait quelques fausses notes, vite rattrapées! Ah ce saxo! Il m’a radouci bien vite!Surtout associé à tes baisers gloutons! Depuis que tu es entrée dans ma vie je baigne dans le miel, zzzzz gouzi gouzi où tu sais, hé hé. Mon cerveau se ramollit on dirait! J’ai même trempé la patte dans la fontaine de miel pour en introduire dans le dos de l’autre plantigrade malingre qui te regardait trop. Cet hydromel, il faudra que je m’en procure la formule pour la commercialiser à grande échelle. On la changera un peu pour en garder tout le bénef!


    Ce qui m’a attristé, c’est que tu as refusé ma proposition de quitter ton travail pour ne t’occuper que de moi. Charlotte me tape sur les nerfs. Tu aimes ton métier avec passion, je dois respecter ta décision, mais tes horaires ne me plaisent pas; tu le sais, en général, on accourt à ma demande… Mais j’aime que tu me résistes! Grâce à toi, j’ai perdu quinze kilos et rajeuni, la goutte n’est plus qu’un mauvais souvenir, mon fauteuil électrique n’est plus qu’un moyen de transport facile ...

     

    Mais j’aimerais vraiment que tu rencontres Charlotte, qui a brusquement changé: elle est belle, mais est devenue incontrôlable. J’ai pensé la renvoyer à sa mère! Famille, je vous hais, je me suis dit, mais je ne peux pas lui faire ça, elles s’étriperaient! Pourtant, pour avoir la paix chez moi, je suis prêt à tout ou presque! Si tu pouvais me procurer des calmants que je mettrais dans son thé... On a eu droit à plusieurs crises d’hystérie, des souris blanches dans l’immeuble, je la trouve allongée par terre, elle pleure et rit sans raison, un poison!Si tu lui parlais tu trouverais peut-être ce qui ne va pas chez elle.


    Les notes de l’orchestre d’hier me trottent dans la tête, honey! A demain, mon duvet moelleux, ma tendre piquouseuse, mon oreiller de douceur, ne me fais pas bouillir!

    ***

     

     

    Au rez-de-chaussée, chez la gardienne patentée, Mme Hermina Van Der Prout

    Auteur : Victoria.

    ***

     

    De Dolores Sanchez Rodriguez de la Vega

    A Hermina Van Der Prout


    Ola amiga,

    Yo suis désolée ma yo suis obligée de renoncer à mon voyage en France.
    Tou sais qué yo t’aime beaucoup mais, il vient de m’arriver una historia incroyable.
    Figoure-toi qué un homme a intercepté le message qué yo t’avais envoyé et qu’il me propose de lé rejoindre dans son île.


    Bien soûr, il est un peu âgé mais, il a le feu dans lé corps et ailleurs d’après cé qué j’ai compris.
    Comment veux-tu que yo résiste à un mâle qui a des cojones de fer et une endurance d’un jeune dé trente ans.


    Aïe ! Caramba, Dolores ne craint pas lé Diable.
    Es possible qué lé pauvre no résisté pas mes assauts.
    Mais, c’est soûr qué s’il ne tient pas la distance, il mourra heureux.


    Yo no t’oublierai pas, Hermina et yo continuerai à t’envoyer des nouvelles par mail.
    Yo réviendrai quand yo sérai veuve.
    Hasta luego, Guapa !

    ***

     

    De Dolores Sanchez Rodriguez de la Vega

    A Romain Baladeuse

     

    Querido Romain,

    Déjà avec un nom pareil, Dolores s’enflamme.
    Qué des promesses il contient.
    Rôôoooooooo ! Mains Baladeuses, Dolores a déjà pris feu.
    Ma bien soûr qué yo vais voler jusqu’à ton île.
    Tou séras mon Robinson et yo sérai ton Vendredi.
    Tou séras mon Tarzan et yo sérai ta Juanita.
    Nous vivrons vêtus dé peaux de bêtes.
    Tou pêcheras et tou chasseras pour ta belle et yo danserai pour toi lé flamenco en rémouant du popotin autour d’un feu de bois.
    Soûr qué tou rugiras comme lé lion dans la savane.
    Râooooooooooooo !
    Yo souis déjà à l’aéroporté !
    Avale una boîte dé Viagra ! Dolores arriba.
    Muchas besos, grand fou !

    ***

     

     

    Retour chez Charlotte

    Auteur : Marie-Louve.

    ***

     

    De : Lumina

    À : Charlotte

     

    Charlotte !
    Je viens de lire tes derniers messages. Ma parole, tu deviens folle ! Calme-toi. Je ne t’ai jamais vue dans un tel état depuis nos quinze ans. C’est loin derrière. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Je ne te reconnais plus.


    Cela ne signifie pas que ton nouveau look avec ta tête de lionne ne te va pas à ravir. Tu as entendu mon WOW devant toi quand on a lunché ensemble au bistro des Nounours. Au contraire, tu es très jolie avec cette mèche vanille qui tombe sur la gauche de ton minois félin, mais va relire tes emails.
    J’espère bien que tu ne crois pas un mot de l’illuminée Madame Minou qui ne fait que garnir sa tirelire en vendant des espoirs aux désespérés. Tu n’es pas descendue jusque là ?

     

    Réveille-toi ! Tu ne portes plus terre. Est-ce que tu dors la nuit ? Je suis certaine que ton oncle te fait trop travailler et des misères en masse. Tu fais une dépression nerveuse. Dis à tonton que ce soir tu sors ! Il se commandera un repas à faire livrer maison. C’est clair !

     

    Toi et moi, on a une importante conversation à entretenir et cela presse. Tu es ma meilleure amie depuis plus de trente ans et je ne te laisserai pas dépérir ainsi. Tu oublies qu’on a fait Sciences Sociales et Sociologie ensemble ? Là, je crois que tu deviens un sophisme incarné.

     

    Je t’attends sans faute ce soir à 19 :30 au même bistro des Nounours Farceurs. S’il le faut, j’irai moi-même dire à ton oncle ce que je pense. Pas de refus, on dîne ensemble.

     

    50 euros à Madame Minou ! Il ne lui manquait plus qu’à te dire que tu avais une lune en Jupiter ! Moi je te dis qu’elle en a une en bovine folle «la malade». Incroyable !
    Charlotte, je te paie la sortie ce soir. Je veux voir la vamp et je te donne des cours de mise à jour. Mes jumelles me servent de modèle du jour. On sort en filles.

    Bisous, Lumina.

    ***

     

     

    De : Charlotte

    À : Lumina


    Coucou Lumina,

    Juste un petit message pour te redire merci de ton aide précieuse. Enfin, j’ai compris. Un de perdu, dix qui suivent. Comme les pépins dans la pomme. Aux Nounours Farceurs, tu as vu le beau grand brunelle au regard profond, je crois qu’il me lançait des œillades. Je lui ai souri, tu as vu. Il n’a pas bougé, mais il m’a vue.

     

    Aujourd’hui, j’ai mis mon premier commentaire sur le cadeau que tu m’as offert. En visitant le site des rencontres sur Réseau Contact, j’ai regardé par la fenêtre les hommes qui se cherchent des amies. Je crois en avoir repéré un. Il se présente sous le pseudo de « Bo Diamant »

    Je te résume ce qu’il a écrit et après, ce que j’ai préparé pour briser la glace. J’attends que tu me dises avant de lui envoyer mon message. Sur sa photo, on voit juste une Mustang rouge pompier. J’imagine que c’est lui qu’on aperçoit en petit derrière le volant. J’ai pris une loupe pour mieux distinguer ses traits, mais impossible de bien voir.

     

    Voilà, c’est un homme libre âgé de 45 ans. Il pèse 90 kilos et mesure 1,70 mètre. Je sais, je fais 1,75, mais sans talons hauts, cela paraîtrait peu. Ses yeux sont verts et les sports sont ses préférences dans la vie. De bonne santé physique, il cherche l’âme sœur de ses jours et de ses nuits pour voyager dans le plaisir et le bonheur sans compromis. Fin du résumé de lui.

     

    Voici ce que j’ai préparé pour mon entrée en matière ave lui.
    « Bonjour Monsieur Bo Diamant,
    Je me présente, Zaile de Perle, nouvellement inscrite sur ce merveilleux site de rencontre. J’ai lu avec intérêt votre profil. Vous cherchez une âme sœur de jour et de nuit, nous avons une passion commune.

     

    Je me dois d’être honnête envers vous. J’ai rencontré mon âme sœur, mais cet homme s’est trompé. Il a marié celle qu’il ne fallait pas. Je suis une personne franche. Je préfère partir sur le bon pied si notre relation devenait possible. Contre malheur, il faut avoir bon cœur et ne pas baisser les bras. Je me cherche donc une autre âme sœur comme celle que j’ai perdue. Seriez-vous cette autre âme ?


    Je suis une femme distinguée sans enfant, mais j’ai un chien. J’ai aussi un oncle très malade à garder. J’ai un cœur en or et je suis une perle dans la vie. Je suis aisée et je gagne bien ma vie.

    Je préfèrerais qu’on commence notre relation sur une base épistolaire. Nous apprendrions à mieux nous découvrir derrière les mots avant tout. Ils sont les miroirs du cœur.

    J’attends patiemment votre réponse,
    Zaile de Perle. »

     

    Si je dois corriger des points, tu me diras. Tu vois, je bouge et j’ai suivi tes conseils pour me refaire une vie nouvelle. Bisous, Charlotte.

    ***

     

     

    De : Juliette

    À : Charlotte

    Ta mère !

     

    Tu boudes je le sais ! Depuis ta tendre enfance que tu fais l’enfant devant ta mère. Je te le rappelle, je suis ta mère ! Ne l’oublie pas. Ça je le comprends aujourd’hui.

    Ici, tout va bien. Madame Boivin est sous terre et tu as loupé une chance inouïe encore une fois. C’est la belle Rosalie Poudrier qui se pavane au bras du veuf, à la vue et au su de tout le village depuis que le cercueil de la tendre moitié du mari éploré est descendue. Le curé Bourrelle n’y voit que du bien pour la paix de l’âme de la défunte qui ne souhaitait que le bonheur de son époux. Que Dieu ait son âme en paix !

     

    Inutile de te dire de ne pas t’inquiéter, je vais bien vaille que vaille. Monsieur Piquette-Chassez s’est associé à moi pour faire équipe à nos parties de bridge quotidiennes et au jeu de trictrac. Nous faisons toujours mouche ensemble. Cela me réjouit. J’ai fait le bon choix en changeant de partenaire quand est arrivé le jour de la rotation des échanges d’équipes. Avec ce vieux ronchon Paul Poulet, je perdais trop souvent pour y prendre plaisir.

     

    Monsieur Piquette-Chassez a toujours eu de la classe, il joue en maître renard donc je suis avec son jeu. Nous gagnons le jackpot des points cumulés. Assez pour avoir mon nom au tableau d’honneur placé à l’entrée de l’immeuble. Cela ne plaît guère à Léontine Daigle, car je sais en secret qu’elle a jeté son dévolu sur lui.


    Cette bagatelle ne m’intéresse pas depuis la mort de ton père. Je joue pour avoir l’honneur sauvé.

    Pendant mes temps libres qui sont rares, je te tricote de nouvelles mitaines maillées en triolet. J’ai trouvé la nouvelle technique dans la revue Les Abeilles du mois dernier. Si la laine ne m manque pas, tu auras peut-être, les bas qui vont avec. J’ai choisi la bonne couleur : chocolat noir. Ta préférée.

    Tu peux m’écrire, je le veux. Ta mère qui t’aime.

    ***

     

     

    Très étonnant, ce que le hacker est en train de lire, messages dénichés chez Lolita datant de juin dernier.

    Auteur : Marie-Louve.

    ***

     

    De : Lolita Del Rosio

    À: RocknRoll

    Envoyé: 2009-06-25

     

    Kaya Boum ! Comme au temps du collège, les cheersleaders sont là !
    Salut ma Bella Rockeuse,
    De retour à la maison, j’ai deux minutes pour tout te raconter. Je repars aussitôt pour Playa Bimbo. L’ultime prix raflé au concours de Popotin Story. Je rêve ! Moi, Lolita, désignée la plus « sexy » de la saison. Tu imagines, je viens de signer un contrat avec Foxy Boutique qui fera de moi la vedette de ses pubs. Je serai sur toutes les affiches de leur publicité.

     

    C’est si bon de jouer, de jouir de ce sentiment de gloire. Toutes mes journées se déroulent comme dans un rêve. Je n’ai qu’à poser, m’étendre, cligner des cils, étirer une jambe et toutes les lampes s’allument sur moi. Je marche dans la rue en roulant mes hanches, on me reconnaît, on court derrière pour que je signe des autographes. C’est grisant. J’ai même un curriculum beauté fourni par mon agence. J’ai enfin trouvé ma vocation !

     

    Je suis célèbre, les papa-radis me pourchassent et je voudrais bien voir la bine de Madame Ferrée qui me disait au collège que je ne ferais rien de bon dans la vie. Cette vieille toupie rat bout de gris qui avait une moustache ridicule à force de lire dans les biblothèques, doit se manger la langue quand elle se vante dans People que je fus son étudiante préférée. Elle tourne du ciboulot. Je n’ai pas oublié cette gribiche : « Mademoiselle Del Rosio ! Debout ! Encore 22 fautes dans votre texte ! Retenue comme tous les jours ! »

     

    Ben à force de perdre mon temps avec elle, j’ai appris à me faire les griffes avec Monsieur Ouimet le directeur qui appréciait bien me surveiller. Tu te souviens mes belles fringues ? En retenue, on faisait les boutiques érotiques ensemble. Il m’a tout appris, puis un jour j’ai voulu ma liberté. Mon silence lui a coûté cher. J’avais de quoi pour pavaner à la haute. Popotin Story, m’a sélectionnée de suite. Un conte de fée !


    Pas folle. J’ai visé juste en mirant l’œil convoiteur d’un des juges. C’est le beau mec Luigi Paper qu’on aperçoit sur toutes les pages de People quand il me remet le bouquet de roses. Lui et moi, on sort pour de bon ensemble. Il me paie le chic 101 De La Mazurka. Laisse-moi te dire que son plaisir me remplit la tirelire. Je ne travaille pas pour des clous. Nous sommes les VIP partout où on se présente. On me déroule le tapis et j’adore être la diva de la place.


    Dès que je reviens, de Playa Bimbo, je te refais signe. Une semaine de séances de photos sans maillots pour les huiles de bronzage Vahiné. Après, on ira au Spa nordique. On garde la chair fraîche qui donne la fermeté. On se fait chouchouter ensemble. Tu verras ! Ouf ! Le masseur n’y va pas de main morte. Aye ! El amor libre ! Luigi paie sans regarder. Je me suis achetée un collier de rubis serti de diamants et il n’a rien dit. Il m’aime, j’en profite. Quand la chance passe, je la prends.


    Une Lady Marmelade, je suis devenue. Mon seul ennui, ma voisine de palier qui ne manque pas d’air pour me reluquer avec son air d’ange gardien. Son gros clébard qui dévale les escaliers en chien fou, un bon jour il va me renverser sur son passage. Je ne sais pas pourquoi on tolère des bêtes à poil dans un immeuble aussi glam ? J’ai aperçu un autre monstre qui aboie dès que je pose un escarpin sur le pas de la porte. La gardienne de l’immeuble tolère tout, mais on peut dire qu’elle fait class. Toujours en talons hauts avec des fringues importées d’un autre pays. Ne lui manque que les castagnettes au bout du balai. Elle minaude des sourires à tous les hommes, mais gare aux femmes !

     

    Je vois bien son jeu. Je suis pareille. Elle ne mettra pas la patte sur mon Luigi ! Tu me connais. Les souris qui veulent mon fromage, elles valseront, crois-moi !
    Tu embrasses les autres de la gang d’alors pour moi et comme au bon vieux temps, on trinque au champagne ! Caya Boum Boum Power !


    Je file. J’ai rendez-vous chez French Kiss pour mon traitement au botox. Sans douleur, mais quelles lèvres ! Les hommes ne voient que cette invitation à goûter mes charmes. Pourquoi pas ? Toi aussi tu t’en tires bien avec ton Mercedes Benz dealer. Il est craquant. Coca-Pope-Benz. File-lui mes bisous en attendant qu’on fasse sauter la baraque au Château-Des-Belladgio.

    On s’appelle. À plus…
    Loli.
    ***

     

    De: RocknRoll

    A : Lolita Del Rosio

    Envoyé : 2009-07-12

     

    Loli, j’ai manqué notre rendez-vous ! Sniff… Nous arrivons d’Allemagne. Un voyage imprévu. Mon Franz devait rencontrer des gens du milieu de l’automobile et autres. J’en ai profité pour me refaire une cure de jouvence. Je n’étais pas pour jouer à la gardienne de sa petite peste. Quelle poison cette enfant. Un embarras dans une vie de couple, tu ne peux pas imaginer. J’ai tenté te joindre au téléphone, mais je tombe toujours sur ton répondeur.


    J’imagine que tu dois te soumettre à mille et une entrevues, on ne voit que toi partout sur les pages de mode. Popotin Story est un puissant levier pour propulser les vedettes de grande beauté comme toi. Il était temps que tu récoltes les fruits de ton ardeur au travail. J’ai enregistré ton interview télédiffusé sur antenne France. La Carla peut aller se recycler !
    Donne de tes nouvelles.
    Bella

    ***

     

    De : Lolita Del Rosio

    À: Laurie Del Rosio

    Envoyé: 2009-06-30


    En réponse à ton dernier courriel, une dernière fois : Cesse de me CONTRÔLER !
    Je suis parfaitement lucide et à ma place. Je suis une vedette depuis ma naissance. Va bien falloir que tu acceptes une fois pour toute.
    Au passage, Laurie, je te remercie de ne pas m’avoir rendu hommage comme tous ceux que j’aime dans ma vie. Là, je te reconnais ! Envieuse de quoi ? Nous sommes jumelles identiques. Même papa n’a jamais été foutu de nous distinguer. Tu prenais toute la place. Elles sont géniales les jumelles ! Tu te plaçais devant moi pour cacher mes gaucheries que tu disais. Non. Tu m’effaçais.

     

    Mais ta rivalité avec moi dépasse les bornes. Jalouse de mes succès avec mes exploits auprès des hommes. Ça te chatouille l’égo dis ? Tu resteras toujours la même froide et rigide. La ligne droite quoi ?
    Si tu veux te contenter d’une vie plate et sans audace, libre à toi. Continue de jouer à la psychologue de mes deux … ! Guéris les malandrins du système au garde à vous. Je n’en ai rien à cirer. Pour ta gouverne, non, je ne veux pas de ton aide. Lâche-moi le pompon ! C’est clair !


    T’es encore jalouse quand tu me vois au bras du plus bel homme convoité par tout le gratin du jet-set de Miroboland. T’as vu ta piaule de petites gens à la gagne sa croûte à la misère. Fais à ta tête et fous-moi la paix. Reste au bas de l’échelle des grands de ce monde.
    J’ai compris depuis longtemps. Pareilles, mais opposées pour la vie. Pas de duel pour moi. Fiche le camp et sors de ma vie. Je ne veux plus savoir que tu existes. Je ne suis pas toi ! Garde tes sermons. Je suis unique ! Lolita la diva, c’est moi. Un point c’est tout.


    Oublie-moi ! Le mot de la fin.
    Pour toi, Loli l’infidèle, pour moi, Laurie la cruche ! Va basta !
    P.S. Ne t’avise plus de me contacter. Tu ne sais pas jusqu’où je peux aller ?

    ***


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  • Commentaires

    1
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    marie-louve
    Je rigole. On a été vraiment super. Moi, je trouve !
    2
    marie-louve
    Vendredi 6 Juillet 2012 à 08:58
    marie-louve
    Yes mam' !  " On -nous  " C'était magique ...
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