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Violence par écrit, voeu pieux - Lenaïg
Est-elle plus douce que l'homme ?
Il faut réfléchir, je me dis,
Avant qu'on approuve ou qu'on gomme,
C'est de la femme qu'il s'agit.
Pourrait-elle éviter les guerres,
Nous faire un monde plus joli ?
Repensons à Dame Thatcher,
Qui mit en guerre son pays ...
Ne pas se faire d'illusion,
En tout cas placer un bémol
Sur ligne de démarcation :
Femme peut jouer tous les rôles ...
On sait par les actualités
Qu'il y a des femmes bourreaux
Qui ne donnent pas à rêver.
Cela nous fait froid dans le dos.
Je préfère les romancières
Assassinant à tour de bras.
Ecrire est plus aisé que faire ?
Cela ne se compare pas !
Plaider cause de non-violence,
Des voix masculines l'ont fait.
Si je dis faux, suis dans l'errance,
Rétablissons la vérité.
Les hommes avaient la parole
Pour la violence dénoncer.
On ne prenait que pour des folles
Celles qui criaient vérité.
Voilà qu'il me vient une idée
-étonnant, mais cela m'arrive !- :
Hommes et femmes, écrivez !
Canalisez violence vive !
Quand vient une envie de frapper,
Jetons violence sur papier,
Guerre de mots, guerre d'idées,
En nous penchant sur le clavier.
Massacre, viol, pillage ou pis
Aux textes en seraient réduits.
Puissent ainsi tous les pays
Ne s'affronter que par écrit.
Lenaïg
Texte initial du 19 novembre 2008 - Revu le 15 mars 2010.
Tags : violence, guerre, femme, cela, homme
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Commentaires
1BrunoLundi 15 Mars 2010 à 08:40RépondreOh ! Merci bras (en breton : bras = grand) à vous trois !
Je reviens, je n'avais pas ton commentaire sous les yeux lorsque j'ai écrit le présent commentaire. Mais c'est bien ce que tu as mis, Bruno, pour entrer en guerre, on ne prend pas la peine de rédiger des écrits !
Marie-Louve, ah bon ? la violence par écrit est tabou ? Encore un sujet à polémique, dans lequel la censure intervient et pas forcément avec discernement. Le danger c'est que des esprits faibles lisent sans garde-fou, oui.
Mais Marie Higgins Clark, PD Jame, Agatha Christie, etc, n'ont jamais tué personne, que je sache.
Merci de ton sourire, Dominique !
Ta présence, Bruno, me fait bien plaisir pour plusieurs raisons. Il fallait souligner ce fait très important. Du coup, je m'interroge : comment se concrétisent les déclarations de guerre, elles ? Quelquefois dans l'Histoire, j'ai l'impression qu'il n'y en a carrément pas eu ...
Pour y participer, il faut faire le petit effort d'aller chercher les consignes, par exemple en cliquant sur la mention CROQUEURS DE MOTS en bas à droite de mon billet d'humeur, ou en cliquant sur le nom de BRUNO !
Je suis obligée de te répondre en un nouveau commentaire, car l'accès aux "réponses" m'est refusé, comme si "mon" administration s'était bloquée sur le commentaire que tu viens de faire, toi ! Etonnant !
Il ne faut pas que tu confondes disputes dans les commentaires avec les textes qu'on écrit, car je crois que c'est à cela que tu penses. Je ne parle pas d'affrontements personnels ou directs, mais de CANALISER (comme je l'ai mis) les violences par des inventions sur le PAPIER.
Ben, tu vois, moi je me désole de ne pas savoir créer de personnages méchants, roublards, sans scrupules, etc (pourquoi je n'y arrive pas ? mystère psychologique). Toi, tu sais très bien en créer ! Comment cela se fait-ce ?
Bises.6marie-louveVendredi 6 Juillet 2012 à 08:577dominiqueVendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
Jetons violence sur papier,
Guerre de mots, guerre d'idées,
En nous penchant sur le clavier.
Massacre, viol, pillage ou pis
Aux textes en seraient réduits.
Puissent ainsi tous les pays
Ne s'affronter que par écrit.
8marie-louveVendredi 6 Juillet 2012 à 08:579Di leVendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
http://plumes.au.vent.xooit.fr/index.php10Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:5711Di leVendredi 6 Juillet 2012 à 08:5712Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
Les écrits ont un effet sur le lecteur. Lorsque je lis la description d'une fleur je la vois, et arrive même à sentir son parfum; Ah! le lilas de mon père, et cette rose rustique que j'aimerais tant retrouver parce que je ne pouvais jamais passer auprès d'elle sans me pencher pour la respirer! après avoir lu un passage sur le chocolat, j'ouvre un placard pour vérifier s'il en reste. Tout ça pour dire que lire des mots décrivant une diarrhée ou évoquant du vomi, j'évite, pour la même raison. Les livres, on les choisit selon l'humeur du moment et on les pose dès qu'on en a assez, non?Il arrive aussi qu'une même lecture ne me fasse pas d'effet, par moments pourquoi?
Pour ce qui est de la remarque pertinente de Brunô, on ne peut qu'être d'accord mais les conséquences d'un écrit peuvent être catastrophiques; Si le traité de l'armistice en 1918 n'avait pas autant humilié les Allemands on aurait peut-être évité la seconde guerre mondiale. La lutte par l'écrit reste le cheval de bataille d' Amnesty International. Et pourquoi tuerait-on tant de journalistes si leurs mots ne représentaient pas un vrai danger pour certains?13Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:57
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