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Un objet de tous les jours - Marie-Louve
Perdue, on la trouve dans les champs, sous le tapis ou sur une portée
Peine perdue, disparue ! Volée ? Affolée, réfléchir en mode panique.
En sueur, replonger les mains baladeuses dans tous les plis et replis.Du bout des doigts, passer au radar épidermique toute cache susceptible
D’avaler dans le noir la fugueuse dentelée muette comme un carpe
Quand elle sait si bien émettre des cliquetis inopportuns passé minuit.
On sort la grande artillerie. Forcer la gueule béante de votre beau Gucci
Qui, n’eut été sa peau trop fine, avalerait aisément deux gros canards,
Mais de votre quête, ne sait faire au milieu de votre équipement de secours
Paré comme un bunker de survie. Exaspérée, basculer cul par-dessus tête,
Faire vomir le Gucci sur le balcon. Il a vidé son sac, Miracle ! Il était là lui !
Un petit réconfort, le porte-bonheur porté disparu gisait à moitié déplumé
Au fond d’une pochette secrète. Émue par la retrouvaille, esquisse de sourire naît.
D’elle, aucune trace sinon, celle de la mémoire qui revient sournoisement rappeler.
Hier, en tenue de gala, votre sac satiné pas plus gros que le soulier de Cendrillon
Dans lequel seuls votre clé et votre carton d’invité pouvaient tenir en poussant un soupir.
Elle. Sans elle, sur le balcon, un Gucci gueule béante devant la porte close de votre paradis
Demeure muet comme une carpe, vous laissant sur le paillasson, désarmée de l’essentiel
Surtout, ne pas prendre celle des champs ! Une anglaise ferait mieux l’affaire. Gare à vous !
Votre clébard derrière la porte finira par ameuter le voisinage, vous finirez sous les verrous.
La grande échelle serait la pièce maîtresse de cette fâcheuse position en vous donnant accès
Sans en avoir en main, au pouvoir de rentrer comme un voleur dans votre propre demeure.
Marie Louve
Tags : porte, gucci, celle, sous, grande
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Commentaires
J'arrive ! Enfin Mona vient peut-être de me donner la clé de mon problème de " frigos" qui fondent comme neige au soleil dans ma cuisine ! C'est mon " celui " ! Superbe Léna ! Il me semble reconnaître cette clé magique que tu as fait apparaître pour illustrer mon texte. Je retourne à ce mécréant de réfrégirateur. je dois le remplir maintenant ! Il a besoin de tenir sa promesse de longévité celui-là ! Bisous et merci à vous tous.
3jill billVendredi 6 Juillet 2012 à 08:56Bonsoir lanaïg, merci pour ta visite chez Mado Na.... Je suis venue à mon tour chez toi, pas besoin de clé c'était ouvert !!! Tu racontes bien la mésaventure des jours sans... clé.... Tu mériterais plus de visiteurs... Peut-être qu'ils n'ont pas soulevé la potée de géraniums rouges, le paillasson, la pierre, j'ai bien aimé moi, je reviendrai demain... bonsoir lanaïg signé JB
4jill billVendredi 6 Juillet 2012 à 08:56D'accord, j'avais bien lu Marie-Louve, mais pas fait plus attention... Maintenant je regarderai à deux fois,(la tournée des blogs, p'tit coup de fatigue) à plus lanaïg et merci pour ta lanterne signé jill
5Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:56TTTTTT quelle étourdie! Mais tout est bien qui finit bien, mignonig! A Qui ça n'est pas arrivé un jour?
6Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:567Mona lVendredi 6 Juillet 2012 à 08:568DI leVendredi 6 Juillet 2012 à 08:56Marie-Louve, tu as résolu la clé de l'énigme en vidant le Gucci qui pourrait avaler deux canards (j'imagine le contenu) Oh my God. Je te propose une solution possible, fais faire une clé de la maison et de la voiture pour chacun de tes sacs à main, prends bien soin de les attacher avec un anneau solide circulaire et tu auras toujours tes clés. Fais en faire deux exemplaires de plus au cas z'où et ne les cache pas trop loin. C'est ça où monter dans l'échelle, la sirène et gyrophares et à la une du "Soleil de Châteauguay" le lendemain matin: "Une femme prise sur le fait. Cherchait-elle vraiment sa clé?".
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Ce n'était pas Cendrillon, mais elle était allée au bal, et rentrée après minuit ... Mais qu'avait-elle donc fait de ce petit objet, sans lequel elle risquait d'être vue, au matin par les voisins, toujours sur le pas de sa porte!
Mais son porte-bonheur, lui, était bien dans le sac, alors, qui sait. Le Prince charmant passant par là la sauva-t-elle de ce mauvais pas ?
Très joliment évoqué, Marie-Louve, cette fugue de l'objet, qui nous a tous ou presque mis dans l'embarras, un jour ou l'autre ! Bisous